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mercredi 19 décembre 2018

Le fond et la forme


Heureux l'homme qui ne se rend pas au conseil des
impies. Office avec le métropolite Onuphre.

En tant que personne à l’âme archaïque, je suis sensible aux signes et aux physionomies. C’est évidemment subjectif, et j’observe que plein de gens ne fonctionnent pas comme moi, justement sans doute parce qu’ils n’ont plus l’âme archaïque ni même enfantine. Ainsi, des tas de gens ont pu suivre les cauchemardesques Lénine, Trotski et compagnie dans l’aventure bolchevique, et appellent encore « Nicolas le Sanglant » le bon et malheureux Nicolas II. A qui aurais-je confié mes animaux en partant en voyage, à Trotski ou à Nicolas II ? A Nicolas II, les yeux fermés.
Dans le domaine spirituel plus que dans n’importe quel autre, je fonctionne au faciès, ce n’est pas pour rien que l’icône a tant d’importance dans l’orthodoxie. Nous savons bien qu’une vie spirituelle profonde et authentique se voit sur la figure de celui qui la mène : il est comme irradié de l’intérieur, il devient « pareil au Christ », son visage s’épure, il est noble, pacifié et aimant, et même radieux. Chaque fois qu’on nous raconte la vie d’un saint, on évoque ce genre de détail. Les gens sont attirés vers lui comme les papillons par le soleil : c’est une source d’amour et de grâce. C’est même à cela qu’on reconnaît sa « ressemblance au Christ »…
C’est ainsi que, devant le père Serge Chevitch, j’avais eu la certitude de voir un saint homme en chair et en os. Et en Esprit. Mais ma famille, parce qu’elle vivait dans les ténèbres rationnelles et quotidiennes de la France progressiste et prospère, n’avait absolument pas compris ce que je voulais dire, il faut dire qu’elle n’avait pas vu le père Serge.
Le métropolite Onuphre
C’est l’impression que me fait le métropolite Onuphre, en dehors de la tenue de ses homélies et déclarations, et à des degrés divers, l’essentiel de son clergé. Le métropolite Onuphre est radieux, il déborde d’amour, il est toujours paisible, et ses fidèles l’adorent, ils le regardent avec une joie enfantine, ils le regardent avec tendresse et vénération, il est leur guide et leur consolateur, leur phare dans les ténèbres. Aucun komsomol fanatique, aucun petit SS n’aura regardé son dictateur de cette façon, en se transfigurant à vue d’œil, en fondant d’amour sur place. Et l’équipe reconnue et mise en place par le patriarche Bartholomée, sur commande de Porochenko, et des démons qui sont derrière,l’intrigant Philarète au regard inquiet et fuyant, le grassouillet et suffisant Epiphane, ne rallieront jamais ces visages heureux et transfigurés, n’attireront pas ces sourires, ces mains tendues, ces yeux brillants comme des étoiles. Leurs fidèles sont pleins de haine et de rancœur et se répandent en trolling amer sur le « culte de la personnalité » dont le métropolite Onuphre est l’objet.
Il n’y a là que la vénération traditionnelle du peuple pour un saint homme qu’il reconnaît comme tel, empli de la lumière de l’Esprit. Quand le saint métropolite martyr Philippe avait été enfermé au monastère d’Otrotch par Ivan le Terrible, le peuple venait aussi en foule pour être plus près de cette source de grâce, de son défenseur injustement accusé. Les gens d’Ukraine, slaves archaïques, ne s’y trompent pas, enfin, ceux d’entre eux qui sont croyants, naturellement, ceux qui sont orthodoxes, ceux qui sont irrigués par le flux de la tradition séculaire de leur Eglise… Les autres ragent, ricanent, éructent, appellent au meurtre, comme leur faux patriarche anathème. Deux hiérarques seulement ont trahi le métropolite Onuphre, et font des déclarations misérables sur la cathédrale « qui appartient au gouvernement »: mais gardes-en donc les murs, monseigneur Syméon, toi aussi, tu appartiens au gouvernement, et pas au Christ... 
L'archevêque Barsanuphe: le fond et la forme
En revanche, ton remplaçant, je ne sais pas s’il conservera la cathédrale de Vinnitsa, mais chez lui, comme l’a écrit un orthodoxe français en commentaire, la forme va avec le fond, et ce détail devient secondaire. Une autre orthodoxe m’écrivait que le métropolite Onuphre et son clergé, que nous soutenons sur Facebook, lui faisaient passer un avent extraordinaire. L’arrivée de l’archevêque Barsanuphe à Vinnitsa, c’est Pâques en hiver : j’ai rarement vu une telle ferveur, un tel amour, une telle joie. Il faut voir le moment, dans la deuxième partie de la deuxième vidéo de l'article, où la foule chante le Notre Père et le Symbole de la Foi à son nouveau pasteur et vient prendre sa bénédiction. Rien de tel pour booster son avent....



Accueil de l'archevêque Barsanuphe à Vinnitsa



On se croirait à une autre époque, ou peut –être à l’aube du second avènement. Quelque chose se passe de mystérieux, de miraculeux. On sent que cette fois, tout ne se terminera pas dans les culs-de-basse-fosse du KGB, désormais SBU, 30%soviétique, 30% banderiste-nazi, 30% CIA-Mossad. Non, tout cela, dans la poubelle sanglante que devient notre monde, respire l’air pur, la lumière, l’aurore éternelle.

La forme et le fond, chez les deux hiérarques félons, sont également complètement en correspondance, comme chez Philarète et Porochenko, et aussi chez le patriarche Bartholomée et son équipe, dont l’expression devient de plus en plus méchante et convulsée. Ce patriarche Bartholomée, qui légitime les impies et les anathèmes et piétine le lumineux Onuphre, comme l’higoumène des Solovki témoignant contre Philippe au procès inique que lui fit le tsar. Mon âme archaïque et enfantine sait bien où se trouve le Christ dans l’affaire. Et où se trouvent le miracle, la grâce et la promesse.
les métropolite Alexandre et Syméon, passés à l'église synthétique:
 le fond et la forme aussi, que dire?
Et pour en venir aux signes, c’en est déjà un, que dans un pays aussi profondément déchu que l’Ukraine, Dieu ait placé un homme comme le métropolite Onuphre et que s’y produise un tel élan spirituel. Les choses y sont si évidentes, que seuls des gens complètement enténébrés ne peuvent ici discerner le bon grain de l’ivraie.
Et autre détail : le soir où Porochenko annonçait triomphalement la naissance de son « église » politique, le ciel, au dessus du bâtiment où cela se passait, a été recouvert d’un immense vol noir de freux. Au moyen âge, on s’en serait inquiété, mais nous sommes trop intelligents pour cela.
« Vous vous souvenez ? m’écrit alors un orthodoxe français. Le jour où le pape François a lâché des « colombes de la paix » et où un rapace est venu les attaquer ? »
Il semble que Dieu ne bénisse pas la « religion du futur ». Il ne bénit pas l’église de Porochenko, ni le pseudo-patriarche Philarète, ni le grassouillet Epiphane. Ni le pape François.
le métropolite Epiphane, ordonné par
l'anathème et scandaleux Philarète
Philarète




prêtre de la nouvelle église. Gants bleus et jaunes du drapeau
ukrainien, encore une fois le fond et la forme, et la
la femme à droite...j'imagine ce qu'elle écrit sur les fils
de commentaires.










mardi 18 décembre 2018

L'autre monde


Je suis allée chercher à la banque une attestation comme quoi j’avais bien 65 000 roubles sur mon compte courant.  Auparavant, j’avais dû faire un petit virement, car j’avais été obligée d’acheter mon billet d’avion avec ma carte russe. D’abord, comme d’habitude, et bien que la dernière fois, une spécialiste des problèmes m’ait assurée,  à l’issue d’une très longue attente, que tout serait désormais en règle, j’ai attendu aussi longtemps, car cette fois, c’était mon compte courant qui n’apparaissait pas. Et en fin de compte, le virement était trop récent et n’apparaissait pas non plus. Or il faut absolument que j’ai la somme sur ce compte, pour obtenir mon permis de séjour. Si j’ai en tout  plus que cela, mais sur plusieurs comptes, ça ne marche pas. Et il me faut faire tout cela rapidement, car les analyses médicales qui m’ont coûté tant de tourments, avec les tadjiks à Yaroslavl, sont valables un mois.  Pendant ce temps, on me lavait ma voiture en face.  Le liquide pour nettoyer les vitres gèle dans le réservoir. Il faudrait le vider et le remplacer : comment on fait ça ? De plus, après le lavage, la serrure du coffre arrière est gelée, je ne peux plus l'ouvrir!
J’étais tellement contrariée que je suis allée du côté du monastère Nicétas, que je voyais, tout blanc, parmi les arbres givrés, et j’ai même suivi le lac. Mais je n’ai pas tellement marché, car j’avais des bottes de ville et la princesse Rita qui n’aime pas le froid. Elle a une fourrure plus courte que mes précédents spitz, ce n’est pas tout à fait le même modèle, et puis tout cela est décoratif, c'est pour faire joli dans les salons, Rosie avait un poil plus court, mais incommensurablement plus serré et impénétrable.
Le paysage était si beau que j’avais cette impression d’avoir changé de monde qui me prend ici, une impression très étrange et que j’ai du mal à définir : irréelle, surréelle ? Dans les branches emmêlées d’un buisson, le ciel apparaissait comme une explosion de gouttes de vif émail dans un fin cloisonnement. Le soleil se prenait aux ramures cristallisées d’un bouleau et le rongeait des pieds à la tête. Sous le givre bleu brûlaient partout des rameaux d’or. Et le monastère semblait un grand vaisseau, prêt à appareiller, un vaisseau extraterrestre, une construction pas de ce monde. Des lueurs flamboyaient doucement au creux de ses murs froids et purs, et ses coupoles miroitaient : il y a quelque chose, dans l’architecture russe ancienne, qui ne ressemble à rien d’autre sur la terre, quelque chose à la fois d’enraciné et d’aérien, d’ici et d’ailleurs, et cela apparaît particulièrement sensible quand la neige et la glace recouvrent tout, même les abominables cottages qui infestent ses parages, et que de pudiques fichus blancs rendent plus discrets. Je pensais à ces cavaliers et ces traîneaux qui passaient par là il y a quoi ? Un peu plus de cent ans, à cette lande que rien alors ne profanait, et plus loin encore, mais pas si loin en fin de compte, deux cents, trois cents ans, quelle impossible beauté devait être celle de ce lieu que traversaient le tsar Ivan et sa suite, ou bien Alexandre Nevski ?  Une beauté hallucinante, car j’étais déjà ensorcelée par ces nuances de bleu où couvaient des feux jaunes, et ces massifs de forêts roses, la glace et la neige faisaient de tout ce que je voyais un subtil arc-en-ciel, et la lune se levait, une demie-lune pâle dans un ciel mauve. La jour déclinait très vite, en déployant toutes les secrètes couleurs de la pure blancheur.
Imaginer tout cela quand aucun de nos monstres n’existait encore, que tout était si grand et si vide, que les maisons à la fois modestes et fantastiques menaient leurs rondes aux pieds des murailles encore neuves, et qu’elles résonnaient de chants, sans nul fracas mécanique, sans le tohu-bohu de la radio, et aussi de cloches, et de cris d’animaux. Quand tout était en place, toutes les églises et les monastères de la ville, toutes ces constructions étranges et poétiques, et que les gens avaient de beaux vêtements nobles. Quand tout était tragique et merveilleux, fervent et magique, quand tout était sacré.








lundi 17 décembre 2018

Faces

En ce qui me concerne, comparer les physionomies me suffit....
Comparaison des biographies des chefs de l’EOU et de l’ELU 
Comment Epiphane Doumenko réalisa sa carrière en flèche
La comparaison des biographies du chef de l’EOU et de celui de l’ELU de Porochenko (Eglise Locale d’Ukraine) est assez instructive.
Ainsi, le métropolite Onuphre : 20 ans au monastère (parmi lesquels 18 ans de noviciat), études à l’académie de théologie (6 ans), ensuite 12 ans de travail à différents postes dans d’importantes ou moins importantes églises puis monastères, déjà avec des charges de « direction ».
Il ne deviendra évêque qu’en 1990. Métropolite seulement 10 ans plus tard. Et au bout d’encore 15 ans, il a été élu à la tête de l’Eglise Ukrainienne.
Et maintenant l’Epiphane de Porochenko.
Tout de suite après le séminaire, en 2003, il devient secrétaire du métropolite de Rovno, ensuite il enseigne au séminaire, travaille comme rédacteur du journal écclésial local, ensuite enseigne à l’académie de théologie. Tonsuré au monastère saint Michel en décembre 2007, c’est-à-dire 4 ans après avoir fini le séminaire. Où a-t-il passé le noviciat prévu par les usages orthodoxes (Onuphre y a passé 18 ans de sa vie !), cela n’est pas clair. Après sa prise d’habit, il ne reste pas au monastère : au bout d’un mois, il devient secrétaire de Philarète, et au bout d’encore six mois, directeur des affaires de tout le patriarcat de Kiev.
En 2009 il est ordonné évêque, six ( !) ans après la fin du séminaire. Onuphre mit 28 ans à faire ce parcours.
Encore six ans plus tard, il est docteur en théologie et archevêque. Au bout d’un an ( !) il est métropolite. Et enfin au bout de deux ans, il est chef de l’Eglise Locale d’Ukraine. Le diplômé du séminaire mit 15 ans à devenir archipasteur, moins que le temps passé par Onuphre à vendre des cierges à la Trinité-Saint-Serge.
Je ne ferai pas de commentaires. Tirez vos conclusions vous-mêmes.


Iouri Tkatchev


https://spzh.news/ru/socseti/58404-sravnenije-biografij-glavy-upc-i-pcu?fbclid=IwAR1iw_6Tk04LHWetxeB7nI95_MviVaBxPSYh5Hj2Odfhrgdr49VDekkZMx8

dimanche 16 décembre 2018

Petit matin d'hiver

Depuis hier, c'est la carte postale de Noël, ici. Il fait -17, du soleil, et du givre. Je sors le matin pour les besoins de Rita, le ciel est bleu foncé, il pâlit très légèrement à l'est, au dessous de l'éclatante étoile du matin. Rita n'a pas envie de se geler les pattes, elle fait trois gouttes pour avoir sa "vkousniachka" et dès qu'elle l'a bouffée, pisse à l'intérieur...
Même la nuit, tout scintille. Que la création est donc magnifique... Ces fantômes d'arbres transfigurés par le givre, dans leur gangue bleue, passent au rose, puis se nappent d'or, ils deviennent pareils à une grande iconostase aux icônes d'azur.
Mon beau plombier est venu une fois de plus retoucher son installation, tellement géniale qu'il faut être un prix Nobel de physique pour en avoir la maîtrise. Après son départ, en nettoyant les traces de son intervention, j'ai trouvé la balle de Rosie, qu'elle s'obstinait à me présenter alors que je n'avais aucune envie de jouer et que souvent, elle me faisait mal. Et je me suis mise à pleurer. Depuis qu'elle a disparu, j'ai relativement la paix, je me promène avec Rita sans éveiller rien d'autre que des sourires attendris, au lieu des cris et des engueulades, mais je suis triste, j'ai le coeur fendu, je me demande ce qui a bien pu arriver à cette pauvre nounouche inadaptée à son environnement, à sa maîtresse, cette chienne de trappeur.
Je suis fatiguée, l'hiver est dur pour les méridionaux, surtout vieux. Et puis j'ai pas mal travaillé sur mon livre, je traduis aussi beaucoup, et j'en discutais avec mon amie Dany, le danger et l'infamie des temps nous épuise moralement et émotionnellement. J'interviens sans cesse, pour expliquer aux Russes que non, les gilets jaunes, ce n'est pas une révolution colorée des Américains, après avoir expliqué aux Français que non, les Russes n'avaient pas de troupes en Ukraine, mais oui, on exterminait la population du Donbass, et maintenant, il faut défendre le métropolite Onuphre, traduire, argumenter. Pourquoi est-ce que je fais tout cela?
J'ai un mal inouï à émerger le matin, et aller à l'église relève de l'exploit. En plus de l'église, il y a les démarches diverses, il y en a toujours, j'ai entrepris de transformer le permis de séjour provisoire en permis de séjour permanent, et cela me coûte, même faire mes courses me coûte. J'ai l'impression d'avoir de plus en plus de mal à grimper la falaise. Mais j'arriverai peut-être à écrire d'autres romans, après Yarilo et sa suite. C'est la seule chose que j'arriverai encore à faire.
Il est étonnant, quand on a l'esprit alerte, de constater que se lever de son lit devient problématique. Il fut un temps pas si lointain où, bien que j'ai eu du mal à démarrer depuis l'enfance, me redresser, mettre le pied par terre, et ensuite soulever tout le corps dessus était un processus si naturel et facile que je ne lui prêtais aucune attention.
Les chats et Rita guettent mon réveil pour me sauter littéralement dessus. Il y a ceux qui veulent manger, et il y a ceux qui, plus sentimentaux, veulent débuter la journée par un câlin, en particulier Blackos, qui entre en compétition avec Rita, puis, au moment où, ayant nourri la meute, je retourne m'étendre avec le petit dèje, c'est Georgette qui attaque, c'est son moment sacré, de nouveau en compétition avec Rita. Tous ces parasites n'existent que par moi, je ne peux que souhaiter mourir après eux, et sans les avoir remplacés.




samedi 15 décembre 2018

Et je resterai avec lui, même si tous sont contre lui.



Ceci est la prière adressée à Dieu par Sergueï Rijkov, pour solliciter Son aide et Sa protection: quel éclatant amour pour son pasteur, le métropolite Onuphre! Quoiqu'il arrive par la suite, on peut être sûr d'une chose: jamais une telle prière ne sera suscitée ni par Philarète, ni par Porochenko, ni par celui qui leur a conféré la possibilité maximum de nuire, le patriache Bartholomée, ni par aucun de ceux qui les suivent. Que Dieu garde notre étendard dans la tourmente, le lumineux métropolite Onuphre, et ses fidèles, contre les entreprises des organisateurs du conseil des impies.

Affermis Seigneur notre primat, notre défenseur de la foi orthodoxe, sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre.
Voici mon intercesseur, que j’aime et à qui je fais totalement confiance. Et je resterai avec lui, même si tous sont contre lui.
Affermis Seigneur notre primat, notre défenseur de la foi orthodoxe, sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre, de tous les hiérarques fidèles, et tout notre peuple orthodoxe.
Notre souverain Tout-Puissant, Seigneur très miséricordieux, reçois notre prière agenouillée et nos humbles larmes, offertes sur Ton Saint Autel et les malheurs de ce temps et les peines de Ton peuple, reçois la supplication de tous nos saints parents, que nous appelons maintenant à l'aide et à l'intercession, afin que la lumière de Ton amour, manifestée sur Ta croix, éclaire toutes les personnes qui souffrent dans ce monde, dans les ténèbres de l'hostilité et de l'iniquité.
Reçois la plaidoirie du saint prince fidèle dans la foi Vladimir, baptiste et illuminateur de notre terre ; reçois la prière des saints martyrs Boris et Gleb, qui nous ont appris à ne pas lever la main sur notre frère ; Reçois l’intercession de Tes saints Antoine et Théodose, et avec eux tous les saints hommes et femmes, devenus par leurs larmes plus blancs que la neige ; reçois les exploits des nouveaux martyrs et confesseurs, qui nous ont gardé par leurs souffrances la foi en Toi salvatrice ; reçois les requêtes de tous les saints de Ton Eglise, qui ont sanctifié notre terre par leur labeur. Et reçois plus encore la Protection orante de Ta très Sainte Mère, notre Dame, la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, par l’intercession immaculée de laquelle Ton peuple fut maintes fois délivré de toute hostilité et querelles internes.   .
Entends-nous, notre Sauveur, sois-nous miséricordieux, Seigneur, à tous ceux qui souffrent et sont accablés, et remets-nous nos dettes, en nous apprenant à remettre leurs offenses à nos débiteurs, car Tu es notre Dieu le seul bon et ami des hommes, et courbe Ta colère sous Ta miséricorde, en désarmant tous les complots et les désordres au sein de notre gouvernement, car Tu es le seul bon et le seul ami  des hommes, et nous Te rendons grâce, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.





vendredi 14 décembre 2018

YARILO

Tout arrive, mon livre Yarilo est sorti aux éditions du Net:
http://www.leseditionsdunet.com/roman-historique/6014-yarilo-laurence-guillon-9782312063997.html



Les Éditions du Net vous présentent

Yarilo

Résumé de l’ouvrage
Deux enfants martyrs se rencontrent, le tsar Ivan le Terrible, veuf inconsolable cruel, fascinant et blessé, et le tout jeune guerrier Fédia Basmanov, dont l’âme instinctive et païenne fut saccagée par son père. Compagnons de débauche nostalgiques de la pureté, ils deviennent les proies d’un égrégore politique fatal, dans lequel l’un s’enfonce sans retour, tandis que l’autre, marié de force à une jeune fille touchante et simple, amorce une difficile et dangereuse rédemption.
Il s’agit avant tout d’un hymne à la Russie, sa culture, sa mentalité, sa foi, et d’un portrait de l’âme russe à travers un conte librement inspiré par un épisode historique.
Fiche auteur
Laurence Guillon est née en 1952 à Valence. Après des études de russe, une conversion à l’orthodoxie et une jeunesse chaotique, elle publie « le tsar Hérode » au Mercure de France, en 1985, et reçoit le prix Fénéon. En dépit du prix, elle ne peut pas en publier la suite, et regrette bientôt amèrement toute l’aventure. Partie travailler et vivre en Russie à partir de 1994, après avoir publié quelques albums pour enfants, elle écrit un court roman, « Lueurs à la dérive », un conte sur le Goulag et les répressions, publié plus tard par les éditions Rod. Contrainte de rentrer en France en 2010, elle repart en Russie en 2016, et à cette occasion, décide de reprendre complètement ses deux romans, celui qui fut publié et celui qui ne le fut pas pour en faire une nouvelle version, transformée par son expérience en Russie.
Laurence Guillon vit à présent à Pereslavl Zalesski et tient un blog relatant son implantation et ses observations en pays russe, les « Chroniques de Pereslavl » https://chroniquesdepereslavl.blogspot.com.



Descriptif technique
Format : 150 x 230 cm
Pagination : 550 pages
ISBN : 978-2-312-06399-7
Publié le 12-12-2018 par Les Éditions du Net
GENCOD : 3019000006902
Prix de vente public : 31 € TTC
Pour commander
Auprès de l’éditeur : www.leseditionsdunet.com
Sur les sites Internet : Amazon.fr, Chapitre.com, Fnac.com, etc.
Auprès de votre libraire habituel



tableau d'Apollinaire Vasnetsov "petit matin au Kremlin"

Le tsar vu par l'auteur


mardi 11 décembre 2018

Décembriste


Mon « décembriste », comme on dit ici, a fini de fleurir. L’année dernière, à cause de mes perpétuelles absences, il n’avait pas fleuri du tout tellement il était mal en point. Les orages grondent de partout, Pereslavl-Zalesski est calme, ma maison encore plus. Je déneige avec Rita, je nourris mésanges et moineaux. Le voisin Nikolaï croyait que j’avais donné Rosie. Elle l’accompagnait à la pêche. Je traîne une tristesse sourde, une certaine culpabilité aussi, mais que fallait-il faire ? L’attacher, l’enfermer ? J’en avais discuté avec quelqu’un qui aime et connaît les chiens, et qui m’avait dit de la laisser vivre sa vie. Ce n’était pas l’avis de la dresseuse Olga, mais elle est bâtie comme un mec et elle n’a pas quarante ans, s’imposer à un chien puissant est dans ses cordes. Du reste, quand je lui avais confié Rosie, celle-ci avait été vraiment contente de me revoir, et pas seulement parce qu’elle m’aimait bien. La caserne n’était pas son truc. J’ai ainsi perdu aussi des chats que j’adorais, et qui allaient faire la chèvre de monsieur Seguin jusqu’au jour où le loup les a mangés.
J’espérais qu’elle atteindrait l’âge auquel elle se calmerait sans faire de mauvaises rencontres…
Les traces de ses déprédations sont partout : la rampe de l’escalier, les framboisiers. Traînent  aussi des objets, une longe, son écuelle, son panier plein de paille.
Si j’avais pu la donner à une bonne famille, je l’aurais fait. Une famille avec un homme, des enfants, c’était cela qu’il lui fallait, pas une vieille intello grognon qui traîne la patte.

Le père Constantin m’a pris une interview sur le folklore et j’ai lu un article russe tout à fait dans la ligne de ce que je lui ai raconté. La Russie a approuvé le pacte de Marrakech, ce qui me glace le sang. On me dit que les migrations ne remonteront pas jusqu’à ce pays froid et pauvre, mais là n’est pas la question, la question est que la plupart des gouvernements, le gouvernement français en premier, mais même le gouvernement russe, sont les ennemis de leur population, et la trahissent. Ils trahissent sa culture, sa foi, ses ancêtres, et les milliers de gens qui sont morts pour bâtir et défendre tout cela. Ils ne respectent rien, tournent en dérision tout ce que nous avions de plus saint, et de plus sain,  et ce qui se met en place ne me paraît pas mieux que le communisme ou le nazisme, en réalité, c’est dans la droite ligne : vouloir transformer tout un pays rural en prolétariat par la répression, la famine, les exécutions, les camps. Vouloir une race pure. Ou au contraire, décider qu’il n’y aura plus de peuple homogène et qu’on nous métissera de force pour obtenir une « nouvelle race », et ceux qui organisent tout cela, ils se mélangent ? Sommes-nous des vaches d’élevage ? Oui, nous sommes du bétail, et à  la lueur de ce pacte, je comprends toute la politique mise en œuvre , le dressage par la propagande, les affiches où l’on voit des noirs enlacer des blanches (toujours un type noir avec une femme blanche, jamais le contraire), les séries où les blancs sont d’immondes franchouillards, les colorés des gens très bien que la misère accule parfois à mal se conduire, mais c’est si compréhensible, dans le pays de cons où ils sont venus apporter toutes leurs merveilleuses qualités si peu appréciées. L’indulgence des tribunaux qui ne répriment pas le viol, les lynchages et les pillages des nouveaux-venus, mais sont impitoyables envers les indigènes qui se défendent. Les ricanements de Bernard Henry-Lévy sur les binious, et tout ce qui est français et enraciné, comme au bon temps où Trotski et Lénine crachaient leur haine sur ces imbéciles de Russes et exterminaient paysans et cosaques chrétiens. J’ai eu une discussion avec un intellectuel libéral sur facebook, un homme doucereux, qui se considère visiblement comme quelqu’un de très intelligent, et m’a finalement démasquée : « Vous êtes pour une population patriarcale, paysanne et homogène qui fait des rondes autour de son tsar vénéré ? » Oui. Bien sûr. Tout en sachant que le mal est fait, qu’en tuant notre roi et notre tsar, nous nous sommes suicidés. A la suite de ce roi, et de ce tsar, les meilleures couches de la population ont été massacrées avec une méchanceté et une vilenie sans précédent. Elles ont en grande partie disparu dans les guerres de la république ou la guerre civile russe, puis dans la guerre civile européenne de 39-45. On les a forcées à quitter la campagne pour servir d’esclaves tarifés dans les usines ou les firmes internationales. On a persécuté leur culture et leur foi. On les a « rééduquées ». Ce qu’il reste de nos populations a été gravement endommagé par ces saignées et par ces lavages de cerveaux. Et maintenant, on nous déverse l’Afrique sur la tête, mais au fait, qu’est-ce qu’elle en pense, l’Afrique ? J’ai vu s’exprimer deux intellectuels africains qui n’étaient pas tellement d’accord avec cela. Qui voient comme moi la manipulation.
Je parle de la France, mais si la Russie a été protégée par le rideau de fer plus longtemps, effet secondaire bénéfique du communisme qui a échoué à remplir ici sa mission jusqu’au bout, en raison, je pense, de l’exceptionnelle résistance des qualités intrinsèques du peuple russe, des virus y sont aussi à l’œuvre, et essaient de pourrir les mentalités, de culpabiliser les Russes qui aiment leur pays et sa culture, de les tourner en ridicule, et je comprends pourquoi le « ministre de la culture » ferme les yeux sur la destruction du patrimoine, promeut des spectacles d’avant-garde dégradants qui démolissent notre héritage classique, et ferme le centre de folklore au moment où il connaît une renaissance… Mais alors pourquoi la résistance de Poutine au Nouvel  Ordre Mondial, et la haine qu’il suscite chez ses suppôts ? Et si vraiment il résiste, pourquoi approuver ce pacte ?
J’ai la faiblesse de tenir à ma culture, à mon héritage. J’ai adoré Andersen, et pour moi, Kay et Gerda sont nordiques, blonds aux yeux bleus, si j’ai envie de voir un petit noir, je regarderai Kirikou. J’aime les Français et les Russes tels qu’ils sont. Je n’ai pas envie de les voir noircir. Il a fallu des générations et des générations pour constituer ces peuples qui sont à mes yeux des entités sacrées qui ont un rôle à jouer sur le chemin que fait l’humanité vers l’aboutissement de toutes choses. Des migrations aussi, mais naturelles, spontanées, des apports extérieurs culturels et génétiques occasionnels. En réalité, les Russes ont rencontré dans le nord des tribus finnoises, mais ils sont très peu mélangés, les mongols ne faisaient que passer, razzier, prélever tribut. Ceux qui se sont le plus mélangés, ce sont les nobles, et puis aussi, aux frontières, les cosaques. Et pour ce qui est de la France, on nous parle toujours des migrations, elles ont eu lieu mais de façon également naturelle, et quand je regarde les recherches généalogiques des membres de ma famille que cela intéresse, je vois des ardéchois jusqu‘au XVI° siècle, avec des Arlésiens, ou en ce qui nous concerne plus directement, un Allemand au XIX° siècle. Comment peut-on décider pour les autres, depuis son empyrée supranationale de pervers abrutis d’orgueil, de submerger une race (car lorsqu’il s’agit des blancs chrétiens, on pense bien à une race n’est-ce pas ?), de détruire toute une culture, ou plus généralement d’ailleurs, la culture, de commettre purement et simplement un génocide, car c’est de cela qu’il s’agit, j’en mets ma main au feu. Tous ces gens de pouvoir  puent le mensonge, le meurtre, la cupidité, la folie, la luxure, la vulgarité et même la bêtise. Ils ont des suppôts partout, le monde de la culture reconnue, officielle, n’est plus qu’une assemblée de courtisans à leurs ordres, même le pape et le patriarche Bartholomée sont des leurs, agents efficaces de la « religion du futur » et de la destruction de nos terroirs ancestraux et de la pureté de notre foi. Dans ces ténèbres montantes, il ne me reste que l’orthodoxie, dont le métropolite Onuphre et ses fidèles ukrainiens sont actuellement l’étendard, et le monde des folkloristes, oui, il y a le métropolite Onuphre. Et en France, les gilets jaunes qui font tomber les masques.
On peut rêver d’une révolte universelle des peuples désabusés, façon Donbass à l’échelle européenne, mais je crains que ce ne soit un baroud d’honneur, car avec les migrants, l’oligarchie mafieuse du NOM a une arme fatale plus efficace que la bombe atomique. Les couillons de 25 ou 30 ans, bourrés de testostérone qui embarquent en pensant trouver petites blondes à volonté, subsides, appartement gratuit, et débarquent avec des grimaces et des doigts d’honneur, ne seront pas arrêtés par des discours raisonnables ou la voix des quelques intellectuels conscients que comptent leur pays d’origine. Ils sont excités au meurtre, au viol et au pillage par tout l’appareil complaisant de ceux qui les invitent, la presse, les tribunaux, ceux qui sont arrivés avant eux et plastronnent avec impudence en insultant l’européen du cru.
J’accueillerais avec bonheur une glaciation. Ou un bug informatique gigantesque et irrémédiable. Ce serait dommage pour les contacts lointains que je garde ou que je me suis trouvé. Mais cela désamorcerait peut-être cette abomination finale…