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dimanche 23 décembre 2018

La vie dans une autre dimension


J'ai traduit l'interview qu'a réalisée de moi le père Constantin Kravtchov pour la revue du diocèse de Pereslavl-Ouglitch Kovtcheg (l'Arche).

J’ai rencontré, par Facebook, Laurence Guillon, Française orthodoxe qui a quitté la France et s’est installée pour toujours à Pereslavl-Zalesski, et dès le jour suivant, nous étions assis dans le salon de thé français la Forêt, sur le bord de la rivière Troubej.
Je fus agréablement étonné non seulement par la maîtrise qu’avait mon interlocutrice de la langue russe,  mais par le côté imagé de son discours : ainsi s’expriment non seulement les intellectuels, mais les gens artistiquement doués et, surtout, les natures qui pensent par elles-mêmes, les gens de plus en plus rares qui ont «une personnalité d’expression peu commune ».
J’appris bientôt que Laurence ne se contente pas de chanter des chansons russes et françaises anciennes, participant à des concerts de collecteurs et d’interprètes du folklore russe, elle ne se contente pas de dessiner et de peindre des icônes, elle écrit aussi des livres .
Ainsi, je fis connaissance d’une nature créative qui réalise ses talents variés, et surtout, de quelqu’un dont je partage les idées, une sœur en Christ, avec laquelle on peut parler de tout, en observant chaque fois la complète coïncidence de nos avis et de nos approches des événements historiques et des personnalités, de ce qui se passe ici et maintenant.
Or le 2 décembre, dans ce même café, eut lieu le concert du duo « Soboriané », Dmitri Paramonov  (Moscou) et Sergueï Solomakhine (Omsk), interprètes de bylines et de chansons populaires recueillies à travers les villes et les villages de Russie et de Sibérie, anciennes polyphonies russes, pratiquement inconnues, hélas, de tous, qui s’effacent et ont presque disparu avec l’authenticité de la culture populaire. L’organisatrice de ce concert étonnant, Laurence, chanta deux chansons, une russe et une française, en s’accompagnant à la vielle à roue.
Et j’en vins à songer aux voies impénétrables du Seigneur : une Française orthodoxe nous découvre, à nous, Russes, l’héritage spirituel et culturel qu’un siècle de mécréance a extirpé de notre mémoire, l’âme de notre peuple, qui se déversait autrefois dans ce chant avec toutes ses peines et ses joies.
Et aussi que nous familiariser avec ce trésor nous est maintenant vital, comme un contrepoison à tout le mensonge et la boue de « ce siècle » qui nous assiège de toutes parts dans la « société de consommation » mondiale qui a exterminé chez les peuples autrefois chrétiens la possibilité même de se souvenir de ses racines spirituelles et de retrouver son véritable « moi ».

Laurence, parlez-moi de votre chemin vers l’Eglise, vous écrivez : « l’orthodoxie m’a donné quelque chose qu’il était difficile de trouver chez nous, si l’on fait exception du domaine gastronomique : une tradition intacte, vivante qui m’a plongée tout de suite dans la profondeur des siècles. En un certain sens, on peut dire que j’ai eu une éducation vieille France. Mais on ne m’a pas transmis cette tradition authentique, parce que beaucoup de gens des générations issues du XIX° siècle croyaient imperturbablement au Progrès ». Qu’est-ce donc que la tradition authentique ?
La tradition, c’est ce qui transmets depuis la nuit des temps : les ancêtres nous transmettaient tout ce qui existait depuis longtemps. C’est quelque chose de vivant, en devenir. On ne peut pas dire qu’il faut chanter maintenant comme on chantait alors, cela change tout le temps. Pour moi, le plus important, c’est que cela reste vivant et se transmette.
J’ai un ami qui chantait dans l’ensemble Pokrovski, il m’a beaucoup appris sur le folklore russe. Il me disait : « Tu comprends, nos chansons, ce sont des êtres spirituels qui peuvent disparaître, et tant que nous les chantons, ils existent ».
Et pour moi, c’est vrai. Je suis épouvantée quand je vois combien de ces êtres ont disparu déjà, chez vous comme chez nous.
La différence, à mon avis, entre la France et la Russie, c’est qu’en Russie, on rassemble tout cela avec un sentiment de piété, c’est une tradition très souvent chrétienne, parfois païenne, mais une tradition, et en elle, tout est clair. Mais chez nous, d’un côté, on la recueille mais de l'autre, on n’admet pas la vison du monde des générations précédentes et on ne veut pas avoir l'air d'y adhérer. On a souvent une mentalité de gauche, trotskiste, pourrait-on dire, et on se défend de tels sentiments.
J’ai vu par exemple des médiévistes qui aiment la musique médiévale, mais en même temps, ils me disaient : « mais je ne crois pas en Dieu ! » Je pensais : « Comment peux-tu t’intéresser au moyen âge et ne pas croire en Dieu ? Que peux-tu comprendre alors à tout cela ? » Alors qu’ici, ce n’est pas comme cela…
Je me souviens quand je suis revenue en Russie en 90, j’avais l’impression que les Russes étaient pareils à des amnésiques qui soudain se réveillent et commencent à se rappeler quelque chose. Ils cherchaient leur mémoire partout.
A ce propos, j’étais alors tombée dans un festival de folklore près de Novgorod, ce fut pour moi une révélation, parce que c’était du vrai folklore, pas du toc, pas ce qu’on appelle la « culture de kolkhoze », mais du vrai chant traditionnel. Il y avait là des jeunes filles, des grands-mères, des enfants, des gens de tous âges. Ils portaient leurs costumes, et non une stylisation quelconque, et chantaient très naturellement et spontanément.
J’étais ivre de joie, et il me semblait que j’avais trouvé la patrie qui m’avait beaucoup manqué. On m’avait tressé une couronne de fleurs, mais je ne voulais pas la prendre avec moi, pour ne pas la voir se faner. Je l’ai jetée dans le lac, et j’ai pensé : « Voici le jour de tes noces avec la Russie » !
Ensuite, j’ai pensé que je viendrais obligatoirement vivre en Russie, parce qu’ici j’avais reconnu quelque chose qui m’était très cher et nécessaire, que l’on ne m’avait pas transmis là bas.
Dans mon enfance, je chantais des chansons enfantines, parfois assez belles, mais c’était peu.
Ma famille n’était déjà plus paysanne. Mon beau-père était paysan, mais il chantait très mal, dans sa famille, ils n’étaient vraiment pas doués pour la musique. Il ne savait rien, malheureusement, et n’a rien pu me transmettre, à part l’esprit paysan, le savoir-vivre. Or en Russie, le folklore russe est particulièrement beau, archaïque et original. J’aime les chansons françaises mais elles sont allées en partie de la noblesse vers le peuple. En Russie, au moyen âge, les nobles et le peuple chantaient et dansaient la même chose, c’était une civilisation unique. La civilisation russe, que les communistes ont anéantie.
Mais elle fut détruite même avant cela, Pierre le Grand, par exemple, qui voulait à tout prix apporter ici une espèce d’Europe qui n’était pas la vraie. Comme il existe un faux folklore, il y a aussi une fausse Europe…
Ainsi, je suis venue vivre en Russie et au bout de quelques années, j’ai rencontré un ensemble cosaque. Un très bon ensemble,  l’ensemble «Kazatchi Kroug », dirigé par Vladimir Skountsev. Il est lui-même vieux-croyant, il connaît beaucoup de chansons très anciennes, et il a un énorme talent.
Cette rencontre fut pour moi un conte de fées. J’allais, épuisée, après le travail, dans la maison de la culture « la faucille et le marteau », qui était dans une ruine complète, il y faisait très froid, j’écoutais ces bonshommes et je les voyais se transfigurer quand ils chantaient, sans contrainte, personne ne les dirigeait.
Et je trouve très dommage que beaucoup d’intellectuels méprisent et ignorent le folklore. Ils ont une formation académique, et d’ailleurs soviétique.
Chez nous aussi, après la révolution, l’éducation académique a pris le dessus, on appelait culture seulement ce qui se passait dans une salle de concert ou un musée.  Or pour moi, au contraire, c’est à cause d’une telle approche que le peuple a été privé de ses moyens naturels d’expression.
Et c’est pourtant cela qui prépare les gens à la culture supérieure, si tant est qu'elle soit supérieure. Toute la musique classique est imprégnée de chant populaire, chez les Allemands, les Russes et les Français. Quand il n’y a plus de terreau populaire, nous obtenons ces constructions intellectuelles ennuyeuses, contemporaines, arides et sans âme.
Comment voyez-vous l’avenir de la culture traditionnelle populaire ?
C’est lié à la question de l’avenir de l’humanité en général. Je ne suis pas sûre que l’humanité ait un avenir. Ou alors ce ne sera plus l’humanité mais des espèces de biorobots, voilà ce que je redoute.
Je pense que le retour à la culture populaire peut sauver des gens. J’ai remarqué que dans les familles de folkloristes tout est normal, les enfants grandissent normalement, ils ne s’ennuient pas, ne se droguent pas, ils n’en ont pas besoin, parce que le chant, c’est  déjà vivre dans une autre dimension. Je l’ai remarqué en ce qui me concerne, quand j’étais petite, et sur mes élèves à l’école, les enfants ont besoin d’épopée, de contes, ils ont besoin de ce qui les élève.
Et voilà qu’en Europe, on les prive de cette dimension supérieure, et cela peut aussi arriver en Russie. On leur donne des livres avec des illustrations affreuses, des jouets en plastique affreux, on leur chante des chansons affreuses, dès le ventre de leur mère, ils entendent de la musique affreuse, d’affreux bruits techniques et ils vivent dans le béton.
Le folklore peut sauver des âmes. Le folklore peut même préparer les enfants à la vie spirituelle. D’autant plus qu’à notre époque, elle devient plus difficile.
Elle est difficile pour moi-même. Je vais à l’église en me poussant, je suis paresseuse, cela m’est difficile. Pour les enfants d'autant plus, avec la pression sociale autour d’eux, les tentations…
Or les enfants qui poussent dans le folklore, ils sont joyeux. Ils ont une autre dimension, ils sont reliés à leurs ancêtres, à la nature.
Mon ami de l’ensemble Pokrovski m’a raconté que sa mère l’amenait dans la forêt, près d’un ruisseau, pour qu’il pût entendre les sons de la nature, c’est comme cela qu’il est venu au folklore. Il faut s’en occuper dès la petite enfance, parce qu’ensuite, les gens ont des préjugés, des schémas dans la tête.
C’est pour cela que nous avons des adolescents qui s’ennuient, toujours insatisfaits, attirés par la drogue, qui ne voient pas de sens à la vie. Ils ne savent pas ce que c’est que de passer au dessus de soi, de rêver de choses élevées, par exemple, le grand amour.
Tout cela passe par le folklore, les contes, l’épopée. J’ai lu « l’Iliade » et « l’Odyssée » quand j’avais neuf ans…
Mais à quel point est-ce possible d’élever les enfants dans cet esprit ? Il est clair que cela passe par la famille. Mais la famille doit elle-même participer à cette culture traditionnelle populaire. Sans doute dans les écoles du dimanche, les paroisses, peut-on d’une certaine manière familiariser les enfants et les adultes ?
Par exemple Vladimir Skountsev donne des cours dans l’église saint Dmitri Donskoï  à Moscou, parce que le prêtre pense que c’est une thérapie pour l’âme. Y viennent des femmes orthodoxes du coin avec leurs enfants car elles ne savent qu’en faire.
J’y ai assisté. Au début, elles avaient peur de chanter et piaillaient timidement. Quelques mois plus tard, elles chantaient avec autant d’assurance et de joie que si elles avaient grandi au village. Et les enfants entraient naturellement dans leur sillage. Nous chantons, ils dansent autour.
Skountsev ne fait pas d’activités avec les enfants, mais il affirme qu’il leur suffit d’être là pour entrer dans le folklore. Et je vois que ces femmes aussi se transfigurent, se passionnent, comme moi-même.
D’abord, c’est un moyen de communication, cela relie les gens. Quand on chante dans un chœur, on apprend à écouter les autres. C’est beau, parce que nous résonnons ensemble. Mais cela ne concerne pas seulement le domaine des chants et des danses. Cela touche à tous les domaines. Quand je vois qu’on détruit les maisons anciennes, sans conscience ni pitié, pour les remplacer par des monstres…
Le plus affreux n’est pas qu’on les détruise. En Russie, les maisons de bois vivent cent, deux cents ans, après il faut les reconstruire. Mais autrefois, les constructeurs avaient des savoir-faire et des modèles traditionnels qui se transmettaient depuis la nuit des temps.
S’il fallait reconstruire une isba, ils le faisaient comme on chante aujourd’hui une chanson millénaire. On la chantait au XIX° siècle, nous la chantons au XXI°, mais c’est toujours la même, ou si elle change, c’est de façon organique. De même la maison, qui est autre dans la continuité. Chaque fois on ajoute quelque chose de soi, c’est intéressant, mais le modèle est le même. Cela crée une harmonie, dans laquelle il y a du sens, car tous les éléments de la construction en avaient un, que ce fût le cheval, le lion ou la sirène qui la décoraient. Le vêtement, c’était pareil, toutes les broderies avaient leur sens.
Et maintenant, tout est absolument privé de sens, rien n’est relié, aucune harmonie. Le mauvais goût total. On ne comprend pas qu’une couleur ne va pas avec une autre, même des choses aussi simples ont disparu.
Je regarde souvent les enfants, ils sont habillés n’importe comment. Ma mère ne connaissait pas le folklore, mais elle avait très bon goût, cela s’est conservé chez les Français, grâce à Dieu. Elle m’ a habillée avec goût dès ma petite enfance.
Parfois, je souffre vraiment quand je vois certains tableaux. Et c’est important, c’est important, car là où il n’y a pas d’harmonie, Dieu est absent. Là où est Dieu, règne l’harmonie.
Cela rappelle l’apôtre Paul disant que la connaissance de Dieu passe par la contemplation de la création, par la beauté…
- Et aussi Dostoïevski… Et c’était ça, le peuple russe. Il avait un sens étonnant de la beauté.
Quand ma mère était venue ici, je lui avais montré un musée d’art populaire à Serguiev Possad. Elle était enthousiasmée : « Oh, quelles merveilleuses choses ils faisaient ! »
Récemment, j’ai vu la photo d’un jouet du musée du jouet de Serguiev Possad, une petite vache en terre cuite, un sifflet, si tendre et si vivante. Et je peux m’imaginer quel genre de personne a pu faire cela et le donner à son enfant. Cet enfant était obligatoirement plus noble, plus intelligent et plus profond que nos enfants d’aujourd’hui.
Je me souviens, quand je travaillais à l’école, combien ils étaient nerveux, incapables de se concentrer. Je leur apportais le folklore, cela avait de grands résultats, bien que nous en fissions peu, car on ne m’en donnait pas la possibilité. En tous cas, sur les Français, car curieusement,  les enfants de riches Russes que j’avais dans ma classe avaient déjà des préjugés, les !français participaient plus volontiers, ils chantaient superbement des refrains satiriques et autres, et les petits Russes méprisaient tout cela.
De cette conversation sur la caractère salvateur de la culture populaire et à travers elle, du christianisme qui la pénètre et la nourrit depuis plus de mille ans, et la destruction catastrophique du code spirituel et culturel de l’homme actuel, nous ne pouvions pas éviter de passer aux « gilets jaunes » et à ce qui se passe en ce moment en France, mais c’est là le thème d’une autre interview.
Et combien de thèmes comparables ne surgissent-ils pas dans ces conversations avec une âme sœur, qui partage nos idées, une nature créative née en France mais ayant trouvé sa patrie spirituelle, perdue là bas, sa maison, ici, en Russie, dans l’ancienne ville de Pereslavl-Zalesski !
Saint-Exupéry avait raison : « Il n’y a pas de plus grand luxe que celui des relations humaines ».
Et l’on peut ajouter : c’est un luxe de plus en plus rare, à notre époque, quand toujours plus de questions alarmantes concernant l’avenir le plus proche et le plus discernable restent sans réponses, tout comme la principale d’entre elles : l’homme du futur sera-t-il un homme….

Prêtre Constantin Kravtsov pour la revue épiscopale  Kovtcheg




mercredi 19 décembre 2018

Le fond et la forme


Heureux l'homme qui ne se rend pas au conseil des
impies. Office avec le métropolite Onuphre.

En tant que personne à l’âme archaïque, je suis sensible aux signes et aux physionomies. C’est évidemment subjectif, et j’observe que plein de gens ne fonctionnent pas comme moi, justement sans doute parce qu’ils n’ont plus l’âme archaïque ni même enfantine. Ainsi, des tas de gens ont pu suivre les cauchemardesques Lénine, Trotski et compagnie dans l’aventure bolchevique, et appellent encore « Nicolas le Sanglant » le bon et malheureux Nicolas II. A qui aurais-je confié mes animaux en partant en voyage, à Trotski ou à Nicolas II ? A Nicolas II, les yeux fermés.
Dans le domaine spirituel plus que dans n’importe quel autre, je fonctionne au faciès, ce n’est pas pour rien que l’icône a tant d’importance dans l’orthodoxie. Nous savons bien qu’une vie spirituelle profonde et authentique se voit sur la figure de celui qui la mène : il est comme irradié de l’intérieur, il devient « pareil au Christ », son visage s’épure, il est noble, pacifié et aimant, et même radieux. Chaque fois qu’on nous raconte la vie d’un saint, on évoque ce genre de détail. Les gens sont attirés vers lui comme les papillons par le soleil : c’est une source d’amour et de grâce. C’est même à cela qu’on reconnaît sa « ressemblance au Christ »…
C’est ainsi que, devant le père Serge Chevitch, j’avais eu la certitude de voir un saint homme en chair et en os. Et en Esprit. Mais ma famille, parce qu’elle vivait dans les ténèbres rationnelles et quotidiennes de la France progressiste et prospère, n’avait absolument pas compris ce que je voulais dire, il faut dire qu’elle n’avait pas vu le père Serge.
Le métropolite Onuphre
C’est l’impression que me fait le métropolite Onuphre, en dehors de la tenue de ses homélies et déclarations, et à des degrés divers, l’essentiel de son clergé. Le métropolite Onuphre est radieux, il déborde d’amour, il est toujours paisible, et ses fidèles l’adorent, ils le regardent avec une joie enfantine, ils le regardent avec tendresse et vénération, il est leur guide et leur consolateur, leur phare dans les ténèbres. Aucun komsomol fanatique, aucun petit SS n’aura regardé son dictateur de cette façon, en se transfigurant à vue d’œil, en fondant d’amour sur place. Et l’équipe reconnue et mise en place par le patriarche Bartholomée, sur commande de Porochenko, et des démons qui sont derrière,l’intrigant Philarète au regard inquiet et fuyant, le grassouillet et suffisant Epiphane, ne rallieront jamais ces visages heureux et transfigurés, n’attireront pas ces sourires, ces mains tendues, ces yeux brillants comme des étoiles. Leurs fidèles sont pleins de haine et de rancœur et se répandent en trolling amer sur le « culte de la personnalité » dont le métropolite Onuphre est l’objet.
Il n’y a là que la vénération traditionnelle du peuple pour un saint homme qu’il reconnaît comme tel, empli de la lumière de l’Esprit. Quand le saint métropolite martyr Philippe avait été enfermé au monastère d’Otrotch par Ivan le Terrible, le peuple venait aussi en foule pour être plus près de cette source de grâce, de son défenseur injustement accusé. Les gens d’Ukraine, slaves archaïques, ne s’y trompent pas, enfin, ceux d’entre eux qui sont croyants, naturellement, ceux qui sont orthodoxes, ceux qui sont irrigués par le flux de la tradition séculaire de leur Eglise… Les autres ragent, ricanent, éructent, appellent au meurtre, comme leur faux patriarche anathème. Deux hiérarques seulement ont trahi le métropolite Onuphre, et font des déclarations misérables sur la cathédrale « qui appartient au gouvernement »: mais gardes-en donc les murs, monseigneur Syméon, toi aussi, tu appartiens au gouvernement, et pas au Christ... 
L'archevêque Barsanuphe: le fond et la forme
En revanche, ton remplaçant, je ne sais pas s’il conservera la cathédrale de Vinnitsa, mais chez lui, comme l’a écrit un orthodoxe français en commentaire, la forme va avec le fond, et ce détail devient secondaire. Une autre orthodoxe m’écrivait que le métropolite Onuphre et son clergé, que nous soutenons sur Facebook, lui faisaient passer un avent extraordinaire. L’arrivée de l’archevêque Barsanuphe à Vinnitsa, c’est Pâques en hiver : j’ai rarement vu une telle ferveur, un tel amour, une telle joie. Il faut voir le moment, dans la deuxième partie de la deuxième vidéo de l'article, où la foule chante le Notre Père et le Symbole de la Foi à son nouveau pasteur et vient prendre sa bénédiction. Rien de tel pour booster son avent....



Accueil de l'archevêque Barsanuphe à Vinnitsa



On se croirait à une autre époque, ou peut –être à l’aube du second avènement. Quelque chose se passe de mystérieux, de miraculeux. On sent que cette fois, tout ne se terminera pas dans les culs-de-basse-fosse du KGB, désormais SBU, 30%soviétique, 30% banderiste-nazi, 30% CIA-Mossad. Non, tout cela, dans la poubelle sanglante que devient notre monde, respire l’air pur, la lumière, l’aurore éternelle.

La forme et le fond, chez les deux hiérarques félons, sont également complètement en correspondance, comme chez Philarète et Porochenko, et aussi chez le patriarche Bartholomée et son équipe, dont l’expression devient de plus en plus méchante et convulsée. Ce patriarche Bartholomée, qui légitime les impies et les anathèmes et piétine le lumineux Onuphre, comme l’higoumène des Solovki témoignant contre Philippe au procès inique que lui fit le tsar. Mon âme archaïque et enfantine sait bien où se trouve le Christ dans l’affaire. Et où se trouvent le miracle, la grâce et la promesse.
les métropolite Alexandre et Syméon, passés à l'église synthétique:
 le fond et la forme aussi, que dire?
Et pour en venir aux signes, c’en est déjà un, que dans un pays aussi profondément déchu que l’Ukraine, Dieu ait placé un homme comme le métropolite Onuphre et que s’y produise un tel élan spirituel. Les choses y sont si évidentes, que seuls des gens complètement enténébrés ne peuvent ici discerner le bon grain de l’ivraie.
Et autre détail : le soir où Porochenko annonçait triomphalement la naissance de son « église » politique, le ciel, au dessus du bâtiment où cela se passait, a été recouvert d’un immense vol noir de freux. Au moyen âge, on s’en serait inquiété, mais nous sommes trop intelligents pour cela.
« Vous vous souvenez ? m’écrit alors un orthodoxe français. Le jour où le pape François a lâché des « colombes de la paix » et où un rapace est venu les attaquer ? »
Il semble que Dieu ne bénisse pas la « religion du futur ». Il ne bénit pas l’église de Porochenko, ni le pseudo-patriarche Philarète, ni le grassouillet Epiphane. Ni le pape François.
le métropolite Epiphane, ordonné par
l'anathème et scandaleux Philarète
Philarète




prêtre de la nouvelle église. Gants bleus et jaunes du drapeau
ukrainien, encore une fois le fond et la forme, et la
la femme à droite...j'imagine ce qu'elle écrit sur les fils
de commentaires.










mardi 18 décembre 2018

L'autre monde


Je suis allée chercher à la banque une attestation comme quoi j’avais bien 65 000 roubles sur mon compte courant.  Auparavant, j’avais dû faire un petit virement, car j’avais été obligée d’acheter mon billet d’avion avec ma carte russe. D’abord, comme d’habitude, et bien que la dernière fois, une spécialiste des problèmes m’ait assurée,  à l’issue d’une très longue attente, que tout serait désormais en règle, j’ai attendu aussi longtemps, car cette fois, c’était mon compte courant qui n’apparaissait pas. Et en fin de compte, le virement était trop récent et n’apparaissait pas non plus. Or il faut absolument que j’ai la somme sur ce compte, pour obtenir mon permis de séjour. Si j’ai en tout  plus que cela, mais sur plusieurs comptes, ça ne marche pas. Et il me faut faire tout cela rapidement, car les analyses médicales qui m’ont coûté tant de tourments, avec les tadjiks à Yaroslavl, sont valables un mois.  Pendant ce temps, on me lavait ma voiture en face.  Le liquide pour nettoyer les vitres gèle dans le réservoir. Il faudrait le vider et le remplacer : comment on fait ça ? De plus, après le lavage, la serrure du coffre arrière est gelée, je ne peux plus l'ouvrir!
J’étais tellement contrariée que je suis allée du côté du monastère Nicétas, que je voyais, tout blanc, parmi les arbres givrés, et j’ai même suivi le lac. Mais je n’ai pas tellement marché, car j’avais des bottes de ville et la princesse Rita qui n’aime pas le froid. Elle a une fourrure plus courte que mes précédents spitz, ce n’est pas tout à fait le même modèle, et puis tout cela est décoratif, c'est pour faire joli dans les salons, Rosie avait un poil plus court, mais incommensurablement plus serré et impénétrable.
Le paysage était si beau que j’avais cette impression d’avoir changé de monde qui me prend ici, une impression très étrange et que j’ai du mal à définir : irréelle, surréelle ? Dans les branches emmêlées d’un buisson, le ciel apparaissait comme une explosion de gouttes de vif émail dans un fin cloisonnement. Le soleil se prenait aux ramures cristallisées d’un bouleau et le rongeait des pieds à la tête. Sous le givre bleu brûlaient partout des rameaux d’or. Et le monastère semblait un grand vaisseau, prêt à appareiller, un vaisseau extraterrestre, une construction pas de ce monde. Des lueurs flamboyaient doucement au creux de ses murs froids et purs, et ses coupoles miroitaient : il y a quelque chose, dans l’architecture russe ancienne, qui ne ressemble à rien d’autre sur la terre, quelque chose à la fois d’enraciné et d’aérien, d’ici et d’ailleurs, et cela apparaît particulièrement sensible quand la neige et la glace recouvrent tout, même les abominables cottages qui infestent ses parages, et que de pudiques fichus blancs rendent plus discrets. Je pensais à ces cavaliers et ces traîneaux qui passaient par là il y a quoi ? Un peu plus de cent ans, à cette lande que rien alors ne profanait, et plus loin encore, mais pas si loin en fin de compte, deux cents, trois cents ans, quelle impossible beauté devait être celle de ce lieu que traversaient le tsar Ivan et sa suite, ou bien Alexandre Nevski ?  Une beauté hallucinante, car j’étais déjà ensorcelée par ces nuances de bleu où couvaient des feux jaunes, et ces massifs de forêts roses, la glace et la neige faisaient de tout ce que je voyais un subtil arc-en-ciel, et la lune se levait, une demie-lune pâle dans un ciel mauve. La jour déclinait très vite, en déployant toutes les secrètes couleurs de la pure blancheur.
Imaginer tout cela quand aucun de nos monstres n’existait encore, que tout était si grand et si vide, que les maisons à la fois modestes et fantastiques menaient leurs rondes aux pieds des murailles encore neuves, et qu’elles résonnaient de chants, sans nul fracas mécanique, sans le tohu-bohu de la radio, et aussi de cloches, et de cris d’animaux. Quand tout était en place, toutes les églises et les monastères de la ville, toutes ces constructions étranges et poétiques, et que les gens avaient de beaux vêtements nobles. Quand tout était tragique et merveilleux, fervent et magique, quand tout était sacré.








lundi 17 décembre 2018

Faces

En ce qui me concerne, comparer les physionomies me suffit....
Comparaison des biographies des chefs de l’EOU et de l’ELU 
Comment Epiphane Doumenko réalisa sa carrière en flèche
La comparaison des biographies du chef de l’EOU et de celui de l’ELU de Porochenko (Eglise Locale d’Ukraine) est assez instructive.
Ainsi, le métropolite Onuphre : 20 ans au monastère (parmi lesquels 18 ans de noviciat), études à l’académie de théologie (6 ans), ensuite 12 ans de travail à différents postes dans d’importantes ou moins importantes églises puis monastères, déjà avec des charges de « direction ».
Il ne deviendra évêque qu’en 1990. Métropolite seulement 10 ans plus tard. Et au bout d’encore 15 ans, il a été élu à la tête de l’Eglise Ukrainienne.
Et maintenant l’Epiphane de Porochenko.
Tout de suite après le séminaire, en 2003, il devient secrétaire du métropolite de Rovno, ensuite il enseigne au séminaire, travaille comme rédacteur du journal écclésial local, ensuite enseigne à l’académie de théologie. Tonsuré au monastère saint Michel en décembre 2007, c’est-à-dire 4 ans après avoir fini le séminaire. Où a-t-il passé le noviciat prévu par les usages orthodoxes (Onuphre y a passé 18 ans de sa vie !), cela n’est pas clair. Après sa prise d’habit, il ne reste pas au monastère : au bout d’un mois, il devient secrétaire de Philarète, et au bout d’encore six mois, directeur des affaires de tout le patriarcat de Kiev.
En 2009 il est ordonné évêque, six ( !) ans après la fin du séminaire. Onuphre mit 28 ans à faire ce parcours.
Encore six ans plus tard, il est docteur en théologie et archevêque. Au bout d’un an ( !) il est métropolite. Et enfin au bout de deux ans, il est chef de l’Eglise Locale d’Ukraine. Le diplômé du séminaire mit 15 ans à devenir archipasteur, moins que le temps passé par Onuphre à vendre des cierges à la Trinité-Saint-Serge.
Je ne ferai pas de commentaires. Tirez vos conclusions vous-mêmes.


Iouri Tkatchev


https://spzh.news/ru/socseti/58404-sravnenije-biografij-glavy-upc-i-pcu?fbclid=IwAR1iw_6Tk04LHWetxeB7nI95_MviVaBxPSYh5Hj2Odfhrgdr49VDekkZMx8

dimanche 16 décembre 2018

Petit matin d'hiver

Depuis hier, c'est la carte postale de Noël, ici. Il fait -17, du soleil, et du givre. Je sors le matin pour les besoins de Rita, le ciel est bleu foncé, il pâlit très légèrement à l'est, au dessous de l'éclatante étoile du matin. Rita n'a pas envie de se geler les pattes, elle fait trois gouttes pour avoir sa "vkousniachka" et dès qu'elle l'a bouffée, pisse à l'intérieur...
Même la nuit, tout scintille. Que la création est donc magnifique... Ces fantômes d'arbres transfigurés par le givre, dans leur gangue bleue, passent au rose, puis se nappent d'or, ils deviennent pareils à une grande iconostase aux icônes d'azur.
Mon beau plombier est venu une fois de plus retoucher son installation, tellement géniale qu'il faut être un prix Nobel de physique pour en avoir la maîtrise. Après son départ, en nettoyant les traces de son intervention, j'ai trouvé la balle de Rosie, qu'elle s'obstinait à me présenter alors que je n'avais aucune envie de jouer et que souvent, elle me faisait mal. Et je me suis mise à pleurer. Depuis qu'elle a disparu, j'ai relativement la paix, je me promène avec Rita sans éveiller rien d'autre que des sourires attendris, au lieu des cris et des engueulades, mais je suis triste, j'ai le coeur fendu, je me demande ce qui a bien pu arriver à cette pauvre nounouche inadaptée à son environnement, à sa maîtresse, cette chienne de trappeur.
Je suis fatiguée, l'hiver est dur pour les méridionaux, surtout vieux. Et puis j'ai pas mal travaillé sur mon livre, je traduis aussi beaucoup, et j'en discutais avec mon amie Dany, le danger et l'infamie des temps nous épuise moralement et émotionnellement. J'interviens sans cesse, pour expliquer aux Russes que non, les gilets jaunes, ce n'est pas une révolution colorée des Américains, après avoir expliqué aux Français que non, les Russes n'avaient pas de troupes en Ukraine, mais oui, on exterminait la population du Donbass, et maintenant, il faut défendre le métropolite Onuphre, traduire, argumenter. Pourquoi est-ce que je fais tout cela?
J'ai un mal inouï à émerger le matin, et aller à l'église relève de l'exploit. En plus de l'église, il y a les démarches diverses, il y en a toujours, j'ai entrepris de transformer le permis de séjour provisoire en permis de séjour permanent, et cela me coûte, même faire mes courses me coûte. J'ai l'impression d'avoir de plus en plus de mal à grimper la falaise. Mais j'arriverai peut-être à écrire d'autres romans, après Yarilo et sa suite. C'est la seule chose que j'arriverai encore à faire.
Il est étonnant, quand on a l'esprit alerte, de constater que se lever de son lit devient problématique. Il fut un temps pas si lointain où, bien que j'ai eu du mal à démarrer depuis l'enfance, me redresser, mettre le pied par terre, et ensuite soulever tout le corps dessus était un processus si naturel et facile que je ne lui prêtais aucune attention.
Les chats et Rita guettent mon réveil pour me sauter littéralement dessus. Il y a ceux qui veulent manger, et il y a ceux qui, plus sentimentaux, veulent débuter la journée par un câlin, en particulier Blackos, qui entre en compétition avec Rita, puis, au moment où, ayant nourri la meute, je retourne m'étendre avec le petit dèje, c'est Georgette qui attaque, c'est son moment sacré, de nouveau en compétition avec Rita. Tous ces parasites n'existent que par moi, je ne peux que souhaiter mourir après eux, et sans les avoir remplacés.




samedi 15 décembre 2018

Et je resterai avec lui, même si tous sont contre lui.



Ceci est la prière adressée à Dieu par Sergueï Rijkov, pour solliciter Son aide et Sa protection: quel éclatant amour pour son pasteur, le métropolite Onuphre! Quoiqu'il arrive par la suite, on peut être sûr d'une chose: jamais une telle prière ne sera suscitée ni par Philarète, ni par Porochenko, ni par celui qui leur a conféré la possibilité maximum de nuire, le patriache Bartholomée, ni par aucun de ceux qui les suivent. Que Dieu garde notre étendard dans la tourmente, le lumineux métropolite Onuphre, et ses fidèles, contre les entreprises des organisateurs du conseil des impies.

Affermis Seigneur notre primat, notre défenseur de la foi orthodoxe, sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre.
Voici mon intercesseur, que j’aime et à qui je fais totalement confiance. Et je resterai avec lui, même si tous sont contre lui.
Affermis Seigneur notre primat, notre défenseur de la foi orthodoxe, sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre, de tous les hiérarques fidèles, et tout notre peuple orthodoxe.
Notre souverain Tout-Puissant, Seigneur très miséricordieux, reçois notre prière agenouillée et nos humbles larmes, offertes sur Ton Saint Autel et les malheurs de ce temps et les peines de Ton peuple, reçois la supplication de tous nos saints parents, que nous appelons maintenant à l'aide et à l'intercession, afin que la lumière de Ton amour, manifestée sur Ta croix, éclaire toutes les personnes qui souffrent dans ce monde, dans les ténèbres de l'hostilité et de l'iniquité.
Reçois la plaidoirie du saint prince fidèle dans la foi Vladimir, baptiste et illuminateur de notre terre ; reçois la prière des saints martyrs Boris et Gleb, qui nous ont appris à ne pas lever la main sur notre frère ; Reçois l’intercession de Tes saints Antoine et Théodose, et avec eux tous les saints hommes et femmes, devenus par leurs larmes plus blancs que la neige ; reçois les exploits des nouveaux martyrs et confesseurs, qui nous ont gardé par leurs souffrances la foi en Toi salvatrice ; reçois les requêtes de tous les saints de Ton Eglise, qui ont sanctifié notre terre par leur labeur. Et reçois plus encore la Protection orante de Ta très Sainte Mère, notre Dame, la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, par l’intercession immaculée de laquelle Ton peuple fut maintes fois délivré de toute hostilité et querelles internes.   .
Entends-nous, notre Sauveur, sois-nous miséricordieux, Seigneur, à tous ceux qui souffrent et sont accablés, et remets-nous nos dettes, en nous apprenant à remettre leurs offenses à nos débiteurs, car Tu es notre Dieu le seul bon et ami des hommes, et courbe Ta colère sous Ta miséricorde, en désarmant tous les complots et les désordres au sein de notre gouvernement, car Tu es le seul bon et le seul ami  des hommes, et nous Te rendons grâce, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.





vendredi 14 décembre 2018

YARILO

Tout arrive, mon livre Yarilo est sorti aux éditions du Net:
http://www.leseditionsdunet.com/roman-historique/6014-yarilo-laurence-guillon-9782312063997.html



Les Éditions du Net vous présentent

Yarilo

Résumé de l’ouvrage
Deux enfants martyrs se rencontrent, le tsar Ivan le Terrible, veuf inconsolable cruel, fascinant et blessé, et le tout jeune guerrier Fédia Basmanov, dont l’âme instinctive et païenne fut saccagée par son père. Compagnons de débauche nostalgiques de la pureté, ils deviennent les proies d’un égrégore politique fatal, dans lequel l’un s’enfonce sans retour, tandis que l’autre, marié de force à une jeune fille touchante et simple, amorce une difficile et dangereuse rédemption.
Il s’agit avant tout d’un hymne à la Russie, sa culture, sa mentalité, sa foi, et d’un portrait de l’âme russe à travers un conte librement inspiré par un épisode historique.
Fiche auteur
Laurence Guillon est née en 1952 à Valence. Après des études de russe, une conversion à l’orthodoxie et une jeunesse chaotique, elle publie « le tsar Hérode » au Mercure de France, en 1985, et reçoit le prix Fénéon. En dépit du prix, elle ne peut pas en publier la suite, et regrette bientôt amèrement toute l’aventure. Partie travailler et vivre en Russie à partir de 1994, après avoir publié quelques albums pour enfants, elle écrit un court roman, « Lueurs à la dérive », un conte sur le Goulag et les répressions, publié plus tard par les éditions Rod. Contrainte de rentrer en France en 2010, elle repart en Russie en 2016, et à cette occasion, décide de reprendre complètement ses deux romans, celui qui fut publié et celui qui ne le fut pas pour en faire une nouvelle version, transformée par son expérience en Russie.
Laurence Guillon vit à présent à Pereslavl Zalesski et tient un blog relatant son implantation et ses observations en pays russe, les « Chroniques de Pereslavl » https://chroniquesdepereslavl.blogspot.com.



Descriptif technique
Format : 150 x 230 cm
Pagination : 550 pages
ISBN : 978-2-312-06399-7
Publié le 12-12-2018 par Les Éditions du Net
GENCOD : 3019000006902
Prix de vente public : 31 € TTC
Pour commander
Auprès de l’éditeur : www.leseditionsdunet.com
Sur les sites Internet : Amazon.fr, Chapitre.com, Fnac.com, etc.
Auprès de votre libraire habituel



tableau d'Apollinaire Vasnetsov "petit matin au Kremlin"

Le tsar vu par l'auteur