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dimanche 4 juillet 2021

Impressions éparses

 Quand je travaillais au lycée, à Moscou, j'étais rentrée de je ne sais plus où en trolley, par l'avenue de la Paix, Prospekt Mira, une avenue trépidante, j'étais fatiguée et au bord de la crise d'appendicite, qui devait se déclarer dans la soirée, quelques heures plus tard. Et voilà que notre trolley, bourré de gens aussi crevés que moi, s'arrête, bloqué par une énorme bagnole de luxe garée en plein milieu, au mépris total des nécessités de la circulation. Le chauffeur klaxonne, klaxonne, le temps passe, tout le monde s'énerve, râle, insulte le salaud qui nous fait ce coup. Les passagers commencent à sortir, à crier, à donner des coups de pieds dans la voiture. Car il s'était passé presque une demie heure, et personnellement, je n'étais pas bien du tout. C'est alors qu'un type baraqué, dans un manteau de luxe, sort nonchalamment du restaurant où il déjeunait, arrive près de la voiture, ouvre la porte et balaye la foule furieuse, mais muette, d'un regard à la fois glacial, impudent et narquois. J'avais compris ce jour-là comment on peut pendre ce genre de personnage au premier réverbère venu. Malheureusement, on ne l'avait pas fait. Mais la haine était palpable. Ce dont il n'avait ostensiblement rien à foutre.

Je pense souvent à ce salopard, en ce moment.

Le temps est d'une beauté mystique, douce, transparente, et, assise dans mon hamac, avec mes gousli, j'en goûtais chaque seconde. Maintenant, je commence à jouer correctement, et c'est une joie de le faire. Le vent souffle, doux et léger, et chante à mi-voix, la lumière chatoie à travers les feuillages et les pétales, les astilbes fusent dans les rayons et les ombres mêlés, passent des papillons et des abeilles, une coccinelle se promène sur la table, les animaux se répartissent autour de moi, dans l'herbe, les sons s'égrènent, un oiseau chante, et puis hélas, par delà la clôture bleue, un voisin écoute la radio, et son horrible musique est pareille, dans toute cette harmonie, à l'irruption d'un ivrogne ordurier dans une belle et noble noce.

Mais curieusement, elle est quand même tenue à distance, du moins tant que je joue, elle devient un lointain écho, désagréable, mais parallèle, extérieur, la beauté de la vie et moi sommes en relation étroite, en conversation, les sons s'égrènent, le vent répond, les fleurs flamboient.

Les trois isbas, derrière la palissade bleue, devant le ciel d'azur où passent de blanches vapeurs, prennent un relief, une présence étranges, elles ont une densité, on dirait qu'elles observent, qu'elles se recueillent. Plus loin, celle que je trouvais si jolie, et qu'encadraient d'énormes bâtisses qui lui ôtaient toute vue, est en voie de destruction. Le quartier sera homogène: complètement affreux.





J'ai eu au téléphone la femme du père Antoni, qui se prépare à aller à Solan avec ses merveilleux enfants. Pendant que papa allait au mont Athos avec son fils Sacha, maman emmenait sa fille aînée Sonia à Patmos. Nous sommes loin du programme transhumaniste qu'on impose aux foules hagardes à coups d'intimidation, de mensonge, de propagande et de chantage. Le père Antoni est resté deux ans sans voir sa mère, comme moi sans voir les miens. J'aime beaucoup le père Antoni et Myriam, ils me manquent. Voilà une belle famille, unie, normale, épanouie, avec un vrai père, une vraie mère, des enfants enjoués, bien élevés, éveillés.

Nous avions encore un cours de balalaïka. Aliocha y prend goût. J'y vais surtout pour lui, pour développer le folklore, pour lui en donner l'accès. Mais j'y prends goût aussi, c'est autre chose que les gousli, cela met assez vite dans une espèce de transe, et cela me donne le sens du rythme qui me fait souvent défaut. J'ai constaté que les gens commençaient à venir, il n'y avait pas de balalaikas pour tout le monde. C'est que l'instrument n'est pas très difficile et donne vite des satisfactions, on peut jouer dessus tout ce que l'on veut. 







samedi 3 juillet 2021

Les hyènes


 Lorsque je vais me baigner à la rivière, que de gentilles familles de canards, d'éblouissantes mouettes et de paisibles pecheurs me croisent sur des eaux de lisse azur, lorsque je repose sur mon hamac et regarde la fête des astilbes, des digitales, des œillets de poète et des hémérocalles, lorsque je joue avec Skountsev, que j'assiste aux cours de balalaika avec Katia et mon petit voisin, j'ai l'impression de vivre dans un monde encore normal et non dans une science-fiction de cauchemar. Pourtant, je sens constamment planer au dessus de nos têtes la sombre vigilance des Nazguls.

Chose étonnante, il reste encore pas mal de gens qui ne sentent rien planer du tout. Ils croient tout ce qu'on leur répète en boucle, ils trouvent normales toutes les mesures, les chantages, les intimidations invraisemblables qu'on nous met en place. Dans le meilleur des cas, ils sont d'une naïveté et d'un aveuglement confondant, dans le pire, ils révèlent leur mentalité totalitaire de redresseurs de torts et de délateurs. 

Il y a ceux qui ne veulent pas envisager que Poutine ne soit pas le sauveur de l'humanité, or quelles que soient les raisons de ce fait, il ne l'est manifestement pas. Un lecteur de Karine Bachet Golovko écrit qu'il est "débordé par son deep state", ce qui est bien possible, débordé ou complice, il ne nous défend pas contre l'assaut du Nouvel Ordre Mondial. Une jeune femme russe nous crie en riant, dans une vidéo, d'arrêter de nous raconter des histoires, que les Etats sont depuis longtemps devenus des corporations et se fichent éperdument des peuples qui encombrent leur propriété...  

Le plus confondant pour moi est de voir des croyants orthodoxes se précipiter joyeusement dans une affaire qui pue la mort, une escroquerie énorme, un piège mafieux cynique. Qui plus est, si l'on exhibe des nouvelles irréfutables, des témoignages de scientifiques de premier plan, leurs explications claires et brillantes, ils ne veulent rien entendre d'autre que le tohu-bohu de la propagande. Même le metropolite Onuphre s'est fait docilement injecter le truc. Et mon évêque, et l'higoumene du monastère Saint Daniel. Bientôt tout le monde trouvera normal qu'on déporte les récalcitrants par trains entiers.

Je me suis certainement trop pressée pour publier mes livres n' importe où, mais c'est que j'ai l'impression d'une course contre la montre. Si ça se trouve bientôt nous aurons d'autres soucis que d'écrire des livres et d'autre part personne pour les lire, les gens n'étant plus équipés des récepteurs pour les comprendre. Indépendamment des effets possibles du vaccin bricolé à plus ou moins long terme, ce qui me terrifié le plus, c'est la vie que nous préparent, sous prétexte de notre santé, les féodaux mafieux du merveilleux nouveau monde. Je préfère le risque de la covid à celui de ce monde-là.

Mais je crée comme les oies migrent, par nécessité atavique.

Les Russes, dans l'ensemble, sont moins soumis que les Français dans cette affaire, et les voix récalcitrantes moins étouffées, mais la machine médiatique est partout si puissante que si Poutine ou Biden eux-mêmes nous disaient que tout ceci est un gigantesque coup monté au prix de notre santé physique et mentale, et de notre situation économique, les gens ne croiraient pas leurs paroles sans l'aval des commentateurs télévisuels homologués. Ils sont habitués à considérer la télé comme un oracle, l'oracle de Mammon, Moloch et Belzebuth United and Co. 

Beaucoup, de surcroît, se font un devoir de ne rien savoir. Ils ne savent rien. Et partent du principe que les autorités veulent notre bien. Les deux seuls chefs d'état qui voulaient vraiment notre bien, je pense que c'est Louis XVI et Nicolas II; on a vu comment cela s'est terminé pour l'un et l'autre.

Pendant ce temps, dans l'univers de notre science-fiction, je vois des choses hallucinantes. Des personnages qui exigent de faire la vie impossible aux non vaccinés, avec des accents hargneux de commissaires du peuple. De petits journaleux, de petits médicastres, de petits histrions. On dirait que le monde entier devient une succursale des facs françaises sinistres des années 70, avec leurs gauchistes boutonneux aux cheveux gras, qui passaient leur temps à proférer des imprécations, l'écume aux lèvres.On voit surgir des ténèbres où elles se cachent aux époques normales, d'invraisemblables et répugnantes créatures. Comment peux-t-on prêter l'oreille à ce que dit, par exemple, cette hyène de service:

https://www.facebook.com/GGRMC/posts/4530830926949264?__cft__[0]=AZUozhxap9WFaY89K5bPCEVPiHAYU6D5Xj-eZG_6iRknspywLOb52TMzOUyrjyyuwgyivsaDYvTzQBFWwaBpU4MxGQzKO8RJ-uliDiEYZh9dWgi_myCfL1Men75YFgcmiYlBTMwQL-nGcgsfx8igwHDnXJGBhN0I4ZOPcCz4Qm_qgw&__tn__=%2CO%2CP-y-R

Est-il possible que les gens ne voient pas où cela nous mène?

Il y a six mois ou un an, ceux qui le voyaient et l'annonçaient, la dictature électronique mondiale à prétexte sanitaire, le grand reset, la spoliation et l'asservissement général, passaient pour de vilains complotistes, bien que les comploteurs ne cachent finalement pas tellement leurs intentions, il n'est que d'écouter les discours du docteur Alexandre, d'Attali, de Sarkozy ou du shériff de Nottingham inverti et gérontophile au regard de tyranosaure sournois. Or voici que je tombe sur cette annonce:

LOI SUR L'ABOLITION DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE POUR LE LOGEMENT. Le grand reset a commencé. L'un des principaux idéologues de l'Etat profond , Klaus Schwab, président du Forum économique mondial de Davos, l'a évoqué. Et c'est le « Big Reset » qui devrait devenir le sujet principal de la réunion annuelle du WEF en janvier 2021. Mais Russie Unie a apparemment décidé de ne pas attendre janvier, et de courir au devant et, ainsi, de « faire » le WEF. Il y a quelques jours, le conseiller du ministre de la Défense Andrei Ilnitsky a appelé un chat un chat lors d'une réunion au Conseil de la Fédération, se référant précisément au dernier livre de Klaus Schwab "Covid 19. The Great Reset". Il a appelé l'histoire du covid - un projet mondialiste pour couvrir la création du NOUVEAU MONDE, qu'ils ont mis en route, où il n'y aura pas d'État national, pas de vie privée, pas de propriété privée, pas de droits de l'homme. Et il y aura un pouvoir indivis des propriétaires de sociétés transnationales, un contrôle total sur l'individu, de l'argent numérique, une éducation à distance de mauvaise qualité, une division claire entre les esclaves de caste et l'élite. Ce sont les cadeaux qu'ils nous préparent...

https://www.facebook.com/blogmaryshuk/posts/1105279803254450?__cft__[0]=AZV1bg9ut3ENqUtgDnGUfHK_ddfTfOmad4gD7jGOOkROgi-RmhYl6ixR1IGTXLTXXJkWARK8ht9wH7hq8gS0QcFFQPDSp7XDzs3xYzPpVdcL90yejs_NalfaXNm7HaG0dIvJNn0d1C4evAwCtYuvJ8oGjqjqyP9jqPgBfujkehWAWg&__tn__=%2CO%2CP-y-R

Vous comprenez que tout cela, diverses Cassandre nous l'annonçaient depuis des mois, en n'éveillant autour d'elles que des ricanements? Ils nous le font pourtant bel et bien, l'horrible univers cocopitaliste de science-fiction, mais comme on nous administre la potion à petites gorgées entre la carotte et le bâton, ça passe, il y en a même pour réclamer à cor et à cri plus de coercition, envers les autres, naturellement. Cela m'effraie beaucoup plus que la covid ou la peste bubonique. Du jour au lendemain, nous pouvons nous retrouver absolument sans rien, parce que nous n'aurons pas le sésame électronique nécessaire, on pourra nous priver de notre logement, nous mettre à la rue, où les gens n'auront même plus de cash pour nous faire l'aumône, et où les bancs sont hérissés de piques pour empêcher les pauvres hères de s'y étendre. Cela me rappelle le témoignage de Jack London sur les bas-fonds de Londres, ces misérables contraints de marcher jusqu'à épuisement, car la police les empêchait de s'asseoir. A ce propos, un Russe cite l'épisode des enclosures, en Angleterre, en l'attribuant au moyen âge, mais pas du tout, c'était la Renaissance, ne pas confondre. C'est la Renaissance, l'humanisme, le protestantisme qui nous ont enclanché le processus dont nous voyons l'aboutissement. Mais on ne va pas frapper les esprits en dénonçant les abus de la Renaissance, forcément radieuse, alors on met ça, une fois de plus, sur le dos du moyen âge.

Dans le même temps et parallèlement à l'affaire Fauci aux USA, un autre médecin pourri est sous le projecteur en Inde, mais là bas il risque sa peau:

Traduction intégrale du texte Le 26 mai 2021 par Jean Jacques Vallier

Un avis juridique est signifié par l'Association du barreau indien (IBA) au Dr Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 25 mai 2021 pour son acte de désinformation et d'égarement du peuple indien, afin de remplir son agenda.
L'avis est basé sur les recherches et les essais cliniques menés par la « Front Line COVID-19 Critical Care Alliance » (FLCCC) et le British Ivermectin Recommendation Development (BIRD) Panel, qui ont présenté d'énormes données qui renforcent les arguments en faveur de la recommandation de l'ivermectine. dans la prévention et le traitement du COVID-19.
Le Dr Soumya Swaminathan a ignoré ces études/rapports et a délibérément supprimé les données concernant l'efficacité du médicament Ivermectine, dans le but de dissuader la population indienne d'utiliser l'Ivermectine.
Cependant, le Conseil indien pour la recherche médicale (ICMR) et All India Institute
of Medical Sciences (AIIMS), Delhi a refusé d'accepter sa position et
a conservé la recommandation pour l'ivermectine dans la catégorie « Mai faire », pour les patients présentant des symptômes légers et ceux en isolement à domicile, comme indiqué dans « Les directives nationales pour la gestion du COVID-19 » pour la dernière fois mis à jour le 17 mai 2021.
Afin d'empêcher le Dr Soumya Swaminathan de causer d'autres dommages à la vie des citoyens de ce pays, IBA a décidé d'engager une action en justice contre elle et dans le cadre du processus, un avis juridique lui a été signifié.
P.S. IBA a observé que le contenu de plusieurs liens Web vers des articles de presse/rapports inclus dans l'avis signifié au Dr. Soumya Swaminathan le 25 mai 2021, qui était visible avant la publication de l'avis, a été soit supprimé, soit supprimé maintenant.
IBA avait anticipé cela et nous avons donc téléchargé des copies électroniques de ces articles de presse avant de publier l'avis juridique. C'est ridicule de la part des forces de recourir à de tels actes lâches, car elles ne savent pas qu'elles fournissent des preuves très solides de leur tentative désespérée de bloquer les informations/nouvelles concernant l'ivermectine.
Av. Nilesh C. Ojha
Président national
Association du barreau indien


Normalement, un tel événement devrait frapper les esprits. Eh bien non, personne ne le sait, parce que personne n'en parle, sauf les lanceurs d'alerte et les complotistes, ricanez au signal, tas de cocus. C'est comme la vidéo du sénat américain sur l'affaire Fauci, le sénat américain, ce n'est pas rien quand même. Eh bien tout le monde s'en fout, parce que la Voix de ses Maîtres reste muette. 

Des amis me disent qu'ils se feront vacciner parce qu'ils ne pourront pas faire autrement, je compatis et je les comprends, je serai peut-être moi-même acculée à le faire et à aller montrer mon QR code pour aller boire un café, pisser ou faire de l'essence. Si je chope la Covid dans la foulée ou subis encore d'autres possibles effets secondaires à plus ou moins long terme, j'en accuse d'ores et déjà l'OMS et ses valets. Et que les prêtres qui m'enterreront, s'ils ont fait la bêtise de marcher dans cette sinistre combine, se rappellent de ce que je dis aujourd'hui dans leur homélie. A mon âge, d'ailleurs, il se peut que je ne meure pas de ça, et la stérilité éventuelle ne me fait plus peur; c'est par principe que je m'encagne. Quoiqu'à vrai dire, nombreux sont les gens qui déclenchent des grippes à la suite du vaccin anti grippal.

J'ai appelé un ami, qui cherche comme moi refuge dans la prière et la contemplation. J'échange parfois avec une amie orthodoxe, et une jeune femme catholique que tout cela accable quelque peu. On se prend à rêver qu'à la façon de mes héros d'Epitaphe, nous allons nous évaporer dans le Cosmos. Sans doute cela s'appelle-t-il, d'ailleurs, tout simplement mourir, ce qui arrivera inévitablement, même aux surhommes transhumanistes momifiés richissimes qui font de la planète un enfer. L'heure des comptes sonnera. Et sans attendre forcément  l'autre monde.

Mais en attendant... Je joue des gousli avec Volodia, je traduis mon livre avec Slava, je me berce sur mon hamac devant mes fleurs et le ciel si mystérieusement tiré, comme un rideau mystique qui révèle plus qu'il ne cache, derrière les trois isbas en face de moi, blotties sous leur toit, comme des petites filles d'autrefois sous leur pèlerine.

Quelles sont ces fleurs qui sont apparues
parce que je ne tonds pas frénétiquement?






Cet OVNI au dessus de mon jardin, c'est la bâtisse du voisin 

mardi 29 juin 2021

QR

 


Eh bien les gars, les nouvelles idiotes continuent. L'Europe à partir du 1er juillet ce sera uniquement sur passeport pour chien, uniquement pour les piqués. Le code QR c'est le nouveau passeport. Dès maintenant. En Israël, pour l'instant, c'est juste pour les bus, ce sera bientôt partout. Si vous souhaitez vous rendre au magasin, vous serez accueilli par une machine pour scanner le code. Si vous souhaitez utiliser un ancien Nokia, vous pourrez vous passer de magasin. Ce sera la même chose chez le médecin. Et la même chose chez le coiffeur. Si vous voulez boire un café, la machine vous demandera de scanner le code et de prendre immédiatement une photo de votre passeport de chien pour s'assurer que vous avez bien pris la saloperie, que vous êtes numérisé, marqué en vert, et alors vous pourrez avoir du café. Parce que le code écrira ce que vous pouvez et ne pouvez pas. Ce qu'on vous autorise gracieusement. Et chacun de vos pas sera enregistré par le système. Vous vous souvenez de l'interview de Bennett avant-hier ? (quelques posts au dessous de celui-ci). Cote de crédit social. Vous allez au magasin sans vous douter de rien, vous scannez votre code à l'entrée (très bientôt, vous pourrez oublier la possibilité d'entrer dans un magasin sans vous emmerder avec ça), et il s'avère soudain être orange, car on vous a repéré, vous avez croisé quelqu'un de possiblement infecté, et vous ne pourrez pas entrer dans le magasin tant que vous n'aurez pas réussi les tests obligatoires à vos frais. Et ainsi de suite. Ce satané code décidera de ce que l'intelligence artificielle vous permet de faire ou pas. Sur la base de le diable sait quoi.. Contre qui suis-je en colère ? - contre le stupide troupeau piqué, qui galopait vers la substance à la mode, acceptait ces codes, se transférait volontairement dans la catégorie de possessions, de chiffres dans le système, et démontrait à ces non-humains qui veulent être les maîtres du monde que la majorité est d'accord avec ça. Avec la vie dans un camp de concentration électronique, où chaque pas d'une personne injectée numérisée sera autorisé ou non par un ordinateur, et enregistré. Et pour les non-numérisés sans piqûres, des camps de concentration ont déjà été construits dans de nombreux pays,(mon post d'hier avec une vidéo). Nous les avons déjà près de Tel-Aviv, en Allemagne, en Angleterre, en Australie et aux États-Unis, qui sont prêts et attendent leurs résidents. Même s'ils n'ont pas encore été construits dans votre pays, ne vous inquiétez pas, ils le seront partout et très bientôt. Tout cela n'est devenu possible que parce qu'un stupide troupeau de zombies a couru au devant de ce foutu système, et l'a joyeusement attiré sur nos têtes, et sur les siennes en premier lieu. Quand j'ai écrit à tout le monde, au début de la moutonisation, qu'après l'injection il n'y aurait plus de liberté, vous avez chassé cela d'un geste de la main en rigolant. Quand j'ai écrit que si vos employeurs font pression sur vous, si vous êtes obligés de consommer leur drogue, il vous faut aller voir Valentin Neline et porter plainte - vous m'avez répondu "laisse tomber, je vais me faire injecter pour avoir la paix". Les imbéciles. Désormais, personne ne sera fichera la paix, ni à vous ni à ceux qui avaient compris ce qui se passait et où cela menait. Vous pouvez vous vexer et vous retirer vous-mêmes de ma liste d'amis. Le fait que ce fichu camp de concentration soit maintenant sur nos têtes est de votre faute à 100%. Et de ceux qui ont apporté cette merde ici aussi, mais la vôtre est plus grande. vous auriez pu ne pas accepter ce qu'ils offraient. Vous auriez même dû ne pas accepter, car vous avez des enfants et des petits-enfants, et ils vivront désormais dans ce camp de concentration. Numérisés, transférés dans la catégorie des biens avec un code numérique, qui dans très peu de temps sera un passeport et la seule opportunité de travailler, de recevoir des biens et des services et de vivre. Mais vous ne vous souciez pas de votre avenir, ni de celui de vos enfants. L'essentiel maintenant c'est de se faire injecter le plus tôt possible. Pendant un an, j'ai supplié et demandé à tous ceux que je connaissais de ne pas accepter cette ordure. Maintenant, je ne demande déjà plus rien. Troupeau numérisé à la face terne. Vous n'êtes plus des personnes, vous êtes des codes, des nombres dans ce foutu système, que vous avez accepté et planté avec joie sur nous tous, et vous-même, en premier lieu sur vos propres têtes.

lundi 28 juin 2021

Les lendemains ne chantent pas.

 

L'équipe de RT sur la rivière Troubej

Après une étonnante canicule, l'orage libérateur. Yann Soti est venu avec son équipe tourner pour RT l'émission "Davaï", sur les Français et francophones installés ici, c'était mon tour. C'est un homme très sympathique, que j'ai dû sans doute croiser quand je travaillais au lycée. Nous nous sommes bien entendus. Sa collaboratrice était aussi charmante, et les opérateurs très gentils, mais quand on a recommencé quatre ou cinq fois une scène en plein soleil avec la chienne en train de cuire dans son sac, on est presque forcément au bord du meurtre!

Nous sommes allées à la maison de l'association Stchastlivye Lioudi, les "gens heureux", qui commercialise les productions des adhérents, fermiers, artisans, apiculteurs, éleveurs... Génia et Katia donnaient un cours de balalalaïka. On les a interviewés à mon sujet, mais je ne sais pas ce qu'ils auront dit, car j'étais allée acheter une limonade maison au citron vert pour essayer de me rafraîchir. Et puis bien sur, le café la Forêt, mon repaire...

Je suis retournée au cours suivant de balalaika, dirigé par la seule Katia, avec mon petit voisin Aliocha. Il avait du mal. Mais il veut poursuivre. S'il accroche, je lui en offrirai une. Aliocha est un jeune garçon d'aplomb, avec de bonnes qualités humaines, il ne lui manque que le folklore pour faire un vrai Russe.


J'ai fait de mon mieux pour parler de la Russie de façon positive. Mais en ce moment, je dois dire que je me fais un certain souci. Tout d'un coup, on nous impose les mesures covidiennes avec une brutalité enragée, en tous cas à Moscou, et aussi à Nijni Novgorod et à Krasnodar. Ici, à Pereslavl, nous ne sommes pas encore touchés par le délire. La propagande hypnotique a repris à la télé, comme l'année dernière, d'après Dany, car personnellement, je ne regarde pas cet objet, facebook suffit à me déverser dans la cervelle des seaux d'immondices, au moins est-ce souvent interactif, commenté, et peut-on y trouver autre chose que des incantations, des menaces et des calomnies. Ici comme en France, on passe sous silence l'affaire Fauci, aux USA, et ses révélations qui ne me poussent vraiment pas à commettre sur mon organisme un possible attentat, à moins que je n'ai le choix qu'entre la seringue et la mitrailleuse ou la mort lente par privation de tous mes moyens de subsistance. L'infâmie des discours et des procédés est partout ahurissante et me rend plus méfiante que jamais: chantage, menaces, fichage, délation, culpabilisation, dressage, basses calomnies, intimidations en tous genre... Vraiment des façons de bandits, ce qui me prouve une fois de plus que la mafia est au pouvoir partout, et il me faudrait lui faire confiance?

https://www.facebook.com/ViveLeMondeLibre/posts/246149880647299?__cft__[0]=AZUifRF1OV88F1ZhpNwyMWzDw4clv9y_q4eBwxp1rrPJaBkDhejgfVDif6_y524UvFIG2wcpBen_rwkzaLdNpC7DirNzRkEAReVl8rLVNMavFQ0dGaiLKwgjZwE47twWvh0dD3fXJvpS5RGuIrW5CqtS&__tn__=%2CO%2CP-Rj

Il y a des gens qui se fient d'emblée au gouvernement et aux institutions, cela n'a jamais été mon cas, même si je ne suis pas une rebelle systématique. Ceux-ci claironnent qu'ils sont vaccinés et qu'ils n'ont pas d'effets secondaires. Eh bien tant mieux. Je ne pense pas d'ailleurs que tous les vaccinés auront forcément des problèmes, mais qu'en est-il du long terme et de leurs descendants? Même le vaccin russe est un vaccin à ARN messager. Et le professeur Montagner a dit expressément qu'il ne se ferait pas vacciner, que vacciner en cours d'épidémie virale provoquait des variants plus dangereux et qu'on ne savait absolument pas quels seraient les effets du vaccin à plus ou moins long terme. Pour ce qui est des variants, on les voit justement surgir, comme il l'avait prédit,ce qui sert de prétexte pour déclencher une coercition universelle. J'avais davantage confiance dans le vaccin russe que dans les vaccins Big Pharma Bill Gates, mais la façon dont on assène à la population russe la vaccination obligatoire me le rend aussi suspect que les autres. Ce qu'il y a de bien, d'ailleurs, avec l'apparatchik cynique ou l'oligarque mafieux, c'est qu'il est beaucoup plus franc du collier que le satrape occidental des banques et des lobbys. Il fait preuve d'une telle Kolossale finesse, il agite le knout avec tellement d'entrain, que le moujik de base le voit venir et commence à froncer les sourcils et à chercher autour de lui comment organiser la résistance passive en attendant Ivan le Terrible pour enfiler tout cela sur des pals le long des routes...



Ce que je trouve particulièrement suspect ici, ce sont les revirements. Au début de l'épidémie, la réaction a été adéquate et mesurée, on a fermé les frontières et c'est tout, aucune panique. D'ailleurs à ce moment-là, on nous reprochait, sur facebook, à Karine Bechet-Golovko, Dany et moi, de ne pas verser dans la trouille hystérique et l'approbation des mesures démesurées qui régnaient en Occident. C'était genre "Vous allez voir, en Russie, vous serez encore plus malades que nous"!  

Et puis les Russes ont envoyé des équipes médicales en Italie, et Sobianine a déclenché la dictature sanitaire et les séances d'hypnose dans son fief de Moscou, ce qui a entraîné un exode massif des moscovites à la campagne, et à Pereslavl. A l'époque, j'avais redouté un coup d'état sournois contre Poutine, qui était aux abonnés absents. Puis la situation s'était stabilisée, Sobianine avait été remis dans les clous, et on avait l'impression que les Russes faisaient semblant d'appliquer des mesures que personne ne respectait vraiment. Je me félicitais d'être ici, à vivre et respirer librement, au lieu d'être enfermée dans la maison de fous qu'est devenue la France, d'autant plus que ces derniers temps, l'opération covid semblait déjà derrière nous et que plus personne ne s'en souciait, à part quelques hypocondriaques.

Or voici que tout à coup, revirement total. Je viens de regarder la vidéo de Xavier Moreau, qui met noir sur blanc tout ce que j'avais déjà redouté et redoute maintenant de nouveau. Une sorte de coup d'état. comme dit Dany, soit Poutine a été circonvenu, soit il n'a aucun pouvoir, soit, il est de mèche. Si c'est le cas, c'est un comédien bien meilleur que Macron. 

Mais le résultat est que nous nous retrouvons plus ou moins dans la situation des populations occidentales, à la différence que les Russes sont moins coopératifs, ou disons le mot, moins abrutis. Mais cela changera-t-il grand chose au problème face à des "élites" infâmes, d'un cynisme total? Jamais autant qu'aujourd'hui je n'ai été plus persuadée de la perversité de ces "élites" où qu'elles soient, de leurs collusions et de leur absence absolue de scrupules. Si le vaccin leur tient tellement à coeur, cela signifie qu'il sera notre perte, et que toute cette opération ne sert qu'à nous détruire et nous asservir. Rien ne vaut de jeter un coup d'oeil chez les autres pour comprendre ce qui se passe chez soi. La vidéo de Xavier Moreau révèle beaucoup de choses. Pour nous, contrairement à ce qu'on met dans la tête du Français formaté, c'est maintenant qu'elle commence, la dictature, elle commence avec Sobianine et le coït inattendu entre opposition libérale et apparatchiks de Russie Unie...


Dans ces circonstances, on pourrait penser que l'Eglise va nous aider à résister au moins moralement, mais je n'en suis pas si sûre. Enfin l'Eglise en tant que Corps du Christ, oui, bien sûr. Mais ce Corps pourrait connaître un certain amaigrissement. Au début du Covid, j'ai vu que le patriarche Cyrille marchait à fond dans l'opération, bien qu'en versant d'abondantes larmes. Il me paraissait d'ailleurs terrorisé. Le métropolite Tikhon de Pskov, que j'estimais beaucoup, s'était lancé dans une homélie conçue pour sidérer les babouchkas, en prédisant 40 millions de morts, et j'avais eu tellement l'impression qu'il nous prenait pour des attardés que j'en avais éprouvé une véritable fureur. Récemment, une jeune orthodoxe réfractaire au vaccin s'est vue tancer par un prêtre qui proclamait ne pas célébrer d'office funèbre pour les non-vaccinés, car il les assimilait à des suicidés. L'higoumène de Valaam, que j'estimais également, a sommé ses moines et ses ouailles de le faire sous peine d'exclusion du monastère. Ici, l'higoumène d'un de nos monastères se vante sur facebook de s'être mis en règle. Mais à vrai dire, parmi le clergé et les fidèles, je ne sens pas un grand enthousiasme pour la seringue, non plus que, jusqu'alors, pour les autres mesures. 

Une pieuse artiste de Moscou s'étonne de ce que les gens n'obéissent pas aux autorités, aux hiérarques et à la "science", bien qu'en l'occurrence, beaucoup de sommités scientifiques, au mépris de leur intérêt, et au risque de gros ennuis, n'aillent pas du tout dans la direction qu'on veut nous faire prendre. La première fois qu'elle l'a fait, je me suis retenue de commenter, mais voilà qu'elle a recommencé, nous servant le discours culpabilisateur de rigueur. Pauvre naïve créature. Je lui ai dit que justement, j'estimais de mon devoir de ne pas marcher dans cette affaire, et commençais à penser que si les orthodoxes manquaient à ce point de discernement, je finirais par rejoindre la Vieille Foi, car de plus en plus de signes indiquent qu'elle a gardé la juste attitude...

Ecoutons encore les gérondas du mont Athos qu'avait cités Maxime...

Voici ce que pense de la vaccination obligatoire celui qui a inventé le vaccin: 

https://www.facebook.com/586861078366835/videos/525781528543727

Il précise tout de suite qu'aucun vaccin ne devrait être obligatoire, surtout s'il est expérimental. Il explique qu'il n'a pas accès à des données précises et complètes sur les effets constatés.

Ecoutons tous Slobodan Despot et lisons son antipresse....


Et pour finir, j'ai compris le sens de toute ma vie en écoutant ce rigolo télévisuel m'expliquer ce que j'étais vraiment, et depuis mon enfance:

https://reseauinternational.net/le-complotiste-est-celui-qui-veut-penser-par-lui-meme/

mardi 22 juin 2021

Solstice

 Le jour de la Trinité, je suis allée à l'office à l'aube chantante. C'est une fête que j'aime beaucoup, comme toutes celles qui sont liées au Saint Esprit, les églises sont décorées de branches de bouleaux, de foin et de fleurs . Elle coïncide cette année avec le solstice d'été, une chaleur inhabituelle, et la lune presque pleine dans un crépuscule qui se mue peu à peu en aurore, une nuit transparente et brève. On a du mal à dormir, par les fenêtres ouvertes, j'ai entendu les derniers rossignols précéder les premiers chants de l'aube. Désormais, après cette fête de l'été, nous descendrons peu à peu vers l'automne et l'hibernation dans les ténèbres...

Ce jour de la Trinité, j'étais invitée par Olga et Oleg, revenus avec les beaux jours, comme les hirondelles. Ils sont intelligents et charmants, nous avons des discussions intéressantes, sur leur terrasse ombragée de vigne-vierge, et ils font bien la cuisine. Nous avons été rejoints par Sacha Viguilianskaïa, que je n'avais pas vue depuis trois ans, et son amie Natacha. elles arrivaient de la Trinité-Saint-Serge. Sacha compte bien que je la rejoindrai à Kourmych, dans la région de Nijni Novgorod, où elle déploie de grandioses efforts pour restaurer l'église où ses ancêtres étaient prêtres, et même le village autour, qui était avant la révolution une petite ville de marchands assez prospère. Elle a acheté sur place une maison qui était le traktir (taverne) du coin, et qui figure sur les photos anciennes.Elle avait lancé aux artistes peintres une invitation, venir peindre en plein air des vues de Kourmych pour constituer ensuite une exposition à Moscou et attirer l'attention, et l'argent, sur son projet. Pour l'instant, je suis la seule à avoir répondu. Mais elle espère que cela fera venir les autres. Elle espère aussi que le père Basile, l'archimandrite français du monastère de la Trinité à Tcheboksary, nous rendra visite. 

De son côté Skountsev tient beaucoup à m'emmener au festival cosaque qui a lieu près de Volgograd, sa région natale, dans le Don. Cela m'intéresse énormément, mais je ne vais pas arrêter de voyager, je crains que ce ne soit un peu fatigant.

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous au café français avec des parents d'élèves, Luc et Victoria, et nous y avons trouvé Gilles, avec qui nous avons discuté dans notre langue natale. La fille de Luc et Victoria, Paula, vient d'avoir vingt ans. Je l'ai eue comme élève en moyenne et grande section, au lycée français. elle faisait partie d'une classe que j'ai beaucoup aimée, avec des enfants très attachants. Je travaillais alors avec Sacha Viguilanskaïa, et nous formions une équipe de choc. Elle assumait la partie russe, et moi la partie française. Nous étions tous en état de grâce, les maîtresses et les enfants, dans une sorte d'atmosphère magique. Les enfants apprenaient en créant et en chantant, ils faisaient des choses magnifiques et ils étaient très épanouis, nous aussi. J'invitais de vrais folkloristes et nous préparions ensemble les fêtes du calendrier, dans la mesure où la laïcité le permettait, évidemment, et ce n'étais pas toujorus simple.




Etrange que nous nous soyons retrouvés à deux jours d'intervalle, Sacha et les parents de Paula.

Ce matin, je suis retournée me baigner à l'embouchure de la rivière. Il fait vraiment très chaud, et même trop chaud. Mais c'est mieux qu'un été complètement pourri, d'autant plus que cela ne durera sûrement pas très longtemps. Pouvoir se baigner, porter des vêtements légers, avoir du soleil et de la lumière, c'est un luxe sur lequel, ici, nous ne pouvons pas cracher. J'utilise les affaires que j'avais emportées de Cavillargues et que je pensais donner, car je ne les mets guère souvent, tout ce dont on a besoin pour les étés torrides du Gard, et qu'on sort ici une année sur cinq.





samedi 19 juin 2021

Les prolongements infinis

 


La généraliste que j'avais ne travaille plus au centre de diagnostic, ce qui m'a beaucoup contrariée, les médecins, c'est comme les confesseurs, je n'aime pas trop en changer. Mais celle qui lui a succédé semble très bien. Elle prépare sa retraite à Pereslavl et exerce encore à Moscou. Elle m'a ordonné des examens, et m'a donné son numéro personnel. Elle soigne aussi par les massages. Elle m'a palpé la colonne vertébrale, sur la table, et j'en éprouvais déjà une sorte de soulagement général. Pour le reste, rien de tragique, et heureusement. Car je vois le moment où les non conformes et les pas assez riches ne seront plus soignés, bien contents si nous ne nous retrouvons pas parqués dans des camps. J'étais très inquiète, au début de l'opération Covid, l'année dernière, non à cause du virus, mais parce que cela semblait déclencher ici une sorte de coup d'état. Sobianine se comportait à Moscou comme un seigneur mafieux dans son fief. Poutine semblait méconnaissable, et surtout extrêmement absent. Puis, alors que la France se transformait en asile de fous qui me rappelait le Rhinocéros de Ionesco, j'observais qu'en fin de compte, la Russie faisait plutôt semblant. J'aurais préféré qu'à la façon de Loukatchenko, elle ignorât carrément tout le cirque de la pieuvre mondialiste. Mais les pressions de la caste étant ce qu'elles sont, je me disais, comme beaucoup de Russes, que Poutine finassait, gagnait du temps, louvoyait.

Or voilà que par l'intermédiaire de Sobianine, l'offensive des psychopathes mondialistes se déchaîne sur la Russie. Vaccination obligatoire pour Moscou et les villes de plus d'un million d'habitants. Le cirque recommence, de plus en plus sinistre, et la caste ne cache même plus ses intentions, soutenues en cela par trop d'imbéciles confiants ou de mesquins avides de jouer les redresseurs de torts. Je ne comprends pas comment il est possible de ne pas voir ce qui se passe, et encore moins comment on peut approuver cela avec enthousiasme, et même la joie mauvaise de voir mettre au pas les récalcitrants, c'est comme un cauchemar. Et Poutine, comme dit Dany, soit il ne peut rien faire, soit il est dans le coup. Contrairement à ce qu'on nous fait croire, il a peu de pouvoir sur ce qui se passe à l'intérieur du pays.

Il me semble que les Russe sont moins prêts que les Français à accepter des vexations et des contraintes inacceptables, peut-être ont-ils déjà trop soupé du totalitarisme dans lequel la France se précipite. Ils croient aussi moins systématiquement ce que racontent les médias. Et pour tout dire, leurs médias sont quand même moins unilatéraux que les médias français.Néanmoins, les pressentiment sinistres ne me lachaient pas hier soir et je ne parvenais pas à aller  dormir. J'ai regardé Regain, parce que Dany l'a beaucoup aimé et moi, dans ma jeunesse, pas du tout. J'avais adoré le livre, j'étais une fan de Giono. Il y avait dans le livre une exultation de la vie, une extase païenne qui semblaient absentes du film. Mon beau-père me disait: "les gens pensent tous que le midi c'est Pagnol, alors que le vrai midi, c'est Giono."

Néanmoins, a notre époque horrible, le film m'a fait retrouver un monde encore normal, celui qu'incarnait mon beau-père. Des gens dignes, simples, humains qui aimaient la terre. Il n'y a même pas une centaine d'années entre ce film et nous, entre Giono et nous, quand je le lisais, ce monde-là existait encore. Il a été si radicalement, insidieusement et impitoyablement détruit que l'on se retrouve au bord de la fracture, de la crevasse qui nous sépare de lui et nous interdit tout retour en arrière, en train de se frotter les yeux avec angoisse, et devant, c'est quoi ? L'enfer transhumaniste, la termitiere bétonnée, le Mordor.

Encore que le Mordor et ses émissaires infernaux aient une certaine grandeur par rapport aux démons auxquels nous avons affaire, tous ces répugnants vieillards génocidaires qui se prennent pour des surhommes et ressemblent à des morts vivants, ces goules politiciennes en tailleur Chanel, ces jeunes gens insipides, froids et propres sur eux qui semblent le produit de copulations virtuelles entre un ordinateur et une imprimante.

Au matin, je suis partie me baigner à l'embouchure de la rivière Troubej. Malgré la lèpre de la laideur contemporaine, subsiste ici quelque chose de vivant et de normal qui disparaît de Moscou, défigurée et incarcérée par Sobianine et ses prédécesseurs dans le verre et le béton. Des barques et des pêcheurs sur les berges, des massifs spontanés de fleurs gracieuses, des bonshommes qui sortent torse nu les arroser, des mamans avec des poussettes.

C'était le samedi des défunts et près de l'église des 40 martyrs se déroulait l'office correspondant. Je suis entrée dans l'eau fraîche, émaillée de fleurs aquatiques, et traversée par une paisible famille de canards. Les chants, les prières et l'encens me parvenaient par bouffées. J'avais choisi la baignade plutôt que l'église, parce que je n'ai pas de parents orthodoxes défunts et qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait, si ça se trouve, dans dix jours c'est l'automne. J'avais gagné les deux, la baignade et l'office. J'avais vraiment une impression de grâce. Tout était si harmonieux et complémentaire, tandis que je m'éloignais vers le large du lac, agité de courtes vagues souples d'un bleu verdâtre, sous un ciel profond que hantaient à peine quelques petits nuages blancs. Pendant que tous les démons de la caste s'efforcent de supprimer la vie,  la mutilent ou la contrefont, ici, elle s'obstine, entre l'église et les barques. Des mouettes passaient en craquant, pareilles à des brèches immaculées qui s'ouvraient et se refermaient sur un autre monde. Je me disais que chaque moment de cette sorte qui m'était donné était une victoire sur la mort, sur cette prison en forme de tableau Excel que referment sur la Création de Dieu des malades en costar. C'était cela qui valait la peine d'être vécu. Dommage que trop souvent, les pêcheurs et les promeneurs de Pereslavl, les adolescents et leurs radios, ne s'en rendent pas compte, et rêvent de la "belle vie" qui n'est que la contrefaçon de la vie.

De retour sur la berge, j'entendais la fin de l'office: "Accorde le repos, Seigneur, à tes serviteurs là ou il n'y a plus ni maux, ni chagrins, ni soupirs, mais la Vie éternelle". Elle était là, la Vie éternelle, mystérieuse, immense, adorable et si simple, elle commençait avec les craquelures tourbillonnantes des mouettes, avec les chants et l'encens mêlés au murmure du vent, avec le lac et ses lointains, les barques prêtes à appareiller pour ce fin fond des choses qui en est le sens.

Pour oublier l'horreur totalitaire en marche, je prends chaque jour de ce bel été ma dose de Vie éternelle, mes prémices du paradis, du Prolongement infini dans lequel j'essaie de m'inscrire, c'est là ma prière. 



La vidéo de la Procession du sixième dimanche de Pâques, que l'éparchie a publié:



mercredi 16 juin 2021

80 belles journées.

 


J'ai vu que la maison de Nadia la chevrière avait brûlé. L'incendie est une chose qui me fait très peur, ici. J'ai rencontré Nadia plus tard, avec ses chèvres, elle faisait preuve d'un certain fatalisme. Elle s'est installée avec son mari dans la grange. Les chèvres restaient enjouées comme si de rien n'était. 

Je venais de recevoir des journalistes de la chaîne de télé "Saint-Pétersbourg", très gentils. Ils faisaient une émission sur Pereslavl, ils ont interviewé Nadia dans la foulée: "Pourquoi moi? s'est-elle récriée, je ne vais vous raconter que des choses tristes!"

Ils ont interviewé aussi les voisins d'en face. Ils cherchaient des gens du cru, et non des importés. Bon, moi je suis importée, mais ils m'ont interrogée quand même, puisque je fais partie des curiosités du pays. "On dirait que des natifs du coin, il n'y en a plus, m'ont-ils dit.

- J'en connais quelques uns, mais c'est vrai, il y a beaucoup de moscovites, et aussi d'Arméniens, d'Ukrainiens, et quelques Français ou Européens...

Ils m'ont demandé de chanter mais j'ai été nulle. Un des garçons a protesté qu'il avait une éducation musicale et n'était pas de cet avis, et qu'il couperait les erreurs au montage. Mais j'étais affligée, car je chante et joue beaucoup mieux d'habitude, et c'étaient des chansons que je connaissais bien.

Auparavant, j'étais allée au café français rencontrer les artisans de Gilles. J'y ai vu mon éléctricien Kolia, et l'assistant de Gilles, Sacha, m'a expliqué pourquoi on l'y rencontrait si souvent: sa petite amie y travaille. J'étais contente pour ce jeune homme qu'il ait trouvé sa paire.

Les artisans sont tadjiks ou quelque chose comme ça, pas russes. Ils font justement une véranda à Gilles, dans sa maison de Koupanskoié. Ils proposent de faire la mienne un peu plus grande que je ne le pensais, je redoutais que cela ne soit pas très harmonieux, ils m'assurent le contraire. C'est pour une raison de fournitures, afin de limiter les pertes, en fonction de la longueur des planches fournies à la base de Brembola. D'un autre côté, j'aurai plus de place, et ça cachera mieux la maison du voisin. Ils ont l'air de savoir ce qu'ils font. L'un d'eux m'a dit qu'il avait travaillé chez moi du temps de Kostia, avant mon arrivée.

Il faisait chaud et lourd, je n'ai jamais vu autant de moustiques que cette année. Je pense quelquefois à cette phrase d'une Russe sur facebook: "Nous n'avons que 80 belles journées par an, mais elles sont superbes." 80 belles journées, cela fait presque trois mois, eh bien je ne suis pas sûre qu'on les aie, enfin, à moins de compter les belles journées d'hiver. Aujourd'hui, cependant, miracle, du soleil, du vent, et un ciel d'azur, avec juste quelques allusions de nuages de temps en temps. Je suis restée toute la journée dehors, après la tonte du jardin, j'ai joué des gousli, beaucoup mieux que devant la télé de Saint-Pétersbourg! Et tout était mystérieusement paisible, le ciel semblait se solidifier dans ma clôture bleue pour pénétrer et sertir la verdure phosphorescente, et les iris illuminés me rappelaient les veilleuses translucides des églises. Je pensais aux réflexions du métropolite Antoine de Souroj sur la prière. Ces moments d'émerveillement, et de silence, un silence qui n'est pas une absence de sons, mais l'absence de ces bruits qui nous empêchent de percevoir le chant de la vie, et d'atteindre à cette paix et à cette perméabilité aux émanations bénéfiques du sacré, du cohérent, de l'organique, de l'Existant et de l'Eternel.

Mais vers le soir, c'est devenu cacophonique, tondeuses, motos, gosses, déambulant radios sous le bras... J'ai trouvé sur facebook encore un témoignage du passé sur l'admirable chant populaire russe que tout le monde pratiquait. Un voyageur note que les gens du peuple adorent la musique, que les chants sont élaborés et interprétés par des voix magnifiques. Mais bien souvent, les parents de ces gosses élevés aux bruits mécaniques agressifs et à la musique de merde, sont persuadés par plusieurs décennies de lavage de cerveau que leurs ancêtres vivaient à quatre pattes dans la boue, dormaient dans des huttes, une bouteille de vodka dans une main et une balalaïka dans l'autre, et qu'ils sont beaucoup plus évolués qu'eux.

https://www.facebook.com/laurence.guillon.10/posts/10223145475058966?__cft__[0]=AZXfSA4pJqP8NRBpSWx15ststnUY5nY92-0TfHRBB3JR3dCCfDN8c0MDdWOWk7mycB5amaoopHhbJxEvFYgo9oMQqQT0IpwGi7AhafQ_8zUCikwDutArHqghf5DgLACSlj9HlZrt9Wj_rOTyX_YMVFQk-3JIGyFWUIFftgGHi84Vcg&__tn__=%2CO%2CP-R

Pour être juste, en France, c'est la même chose. On a élévé déjà trois ou quatre générations d'abrutis persuadés que le moyen âge, c'était les ténèbres, et qu'être paysan, c'est bon pour les débiles.

J'ai vu passer un documentaire français sur les destructions du patrimoine à Moscou et en province, et sur le mauvais goût fantasmagorique du richard russe. C'est hélas la vérité. Ce qui m'a profondément affligée, c'est que Nikita Mikhalkov, dont j'aime l'intelligence, l'humour, la culture et les émissions salutaires semble avoir trempé dans de telles affaires immobilières, je comprends pourquoi il n'a jamais donné réponse à ma lettre...

 https://www.facebook.com/effetpapillonofficiel/posts/243515760909407?__cft__[0]=AZUPdOxGPucfe7vjC0giWSbjwuB3jcnoB1hpim3g7gRf1FswDYHLmKxFjm2OkL87I_YdmR-9hFUQrxDR52eT6X8EIo6LzklUI8ZTFSnBp7XNTCBVC_g4x6VjlNjjx7aoU57KPhD5bgKqQs3of64xSdSkU-gj1vJ6N2VfKffJy9pdDQ&__tn__=%2CO%2CP-R

Le succès et la richesse soumettent à bien des tentations...