Quand il fait beau, ici, c'est si délicieux que j'en ressens une sorte de permanente ivresse: l'air léger et lumineux est constamment brassé par un vent qui m'évoque celui dans lequel Dieu se manifeste au prophète de la bible. Infiniment mystérieux, radieux, d'une discrète majesté...
Au petit matin, qui est déjà le plein jour, il fait jour à quatre heures et demie, vraiment jour, avec du soleil, je suis allée, dans ce vent rêveur et tendre, peindre ma palissade. Le bleu avance, et il me plaît, sa transparence évite le côté criard et plat qu'aurait une peinture opaque, et donne l'effet d'aquarelle d'une peinture déjà vieillie. Ce bleu atténue le vert de la maison, et fait ressortir celui de la végétation et les couleurs des fleurs, il va bien avec le ciel, et je crois qu'il ira aussi très bien avec la neige et les nuages, comme avec les feuillages d'automne.
Ce temps enivre aussi mes chats, qui gambadent autour de moi, euphoriques, comme dans une BD de Gaston Lagaffe. Ils sont très heureux, ici, plus heureux qu'à Cavillargues et se disputent beaucoup moins. Rosie apprécie également de me voir passer mon temps dehors, et quand j'ai pris la poussette des courses pour aller à la "base des légumes", elle s'est mise à pousser des gémissements de joie.
Il y a des moustiques le soir, mais dans la journée, le vent béni, le souffle pur du lac, nous en débarrasse, je peux même faire la sieste dans mon hamac. Et j'ai fait l'acquisition chez IKEA d'une table et de chaises de jardin, vite colonisées par les chats.
Les choses avancent petit à petit, je cherche naturellement des moyens de limiter la quantité de travail, tout en faisant quelque chose d'esthétique. Mais c'est l'organisation, la mise en place qui demande le plus d'efforts.
J'ai pris le parti d'aménager le jardin tel qu'il est, en m'adaptant au terrain. Je ne cherche pas à faire un jardin impeccable, au contraire, je veux lui garder un aspect modeste et échevelé, avec des fleurs du pays, aucun exotisme.
Finalement, même le saule "rakita" serait trop grand pour mon jardin (quoique naturellement, j'ai peu de chances de le voir dans son développement maximum), mais j'ai trouvé une autre variété de saule nain en forme de ballon, qui monte à maximum trois mètres.
J'ai parfois une étrange sensation, ici, une sensation de transplantation. Je suis si fondamentalement ailleurs... Dans un endroit que j'aime, que j'ai choisi mais vraiment ailleurs.
Tout ce que je lis et vois sur la France, et sur la profonde bêtise d'une partie de mes compatriotes à la cervelle lavée qui se laissent manipuler comme de petites marionnettes me fait froid dans le dos. La seule raison pour moi d'espérer est que le père Placide ait existé, qu'il ait fondé ses monastères, si beaux et si rayonnants, qu'existe aussi Cantauques, des personnalités comme le père Costa de Beauregard ou le père Boboc, j'y vois le signe que Dieu n'a pas abandonné la France, de la même manière que le métropolite Onuphre est la preuve qu'il n'a pas abandonné l'Ukraine.
Ce serait une bonne chose de traduire les vidéos du père Costa de Beauregard en russe, ses livres, ceux du père Placide, et réciproquement, il y aurait beaucoup de livres russes à traduire en français, mais il me semblerait important que les Russes eussent connaissance de ce qui se passe chez nous de salvateur. Cependant, cela n'est pas du tout dans mes cordes, je fonctionne du russe en français.
Le café français cherche désespérément des collaborateurs qui seraient vraiment intéressés par l'apprentissage du métier de pâtissier boulanger et en particulier quelqu'un qui pourrait seconder Didier et répercuter ses instructions...
Au petit matin, qui est déjà le plein jour, il fait jour à quatre heures et demie, vraiment jour, avec du soleil, je suis allée, dans ce vent rêveur et tendre, peindre ma palissade. Le bleu avance, et il me plaît, sa transparence évite le côté criard et plat qu'aurait une peinture opaque, et donne l'effet d'aquarelle d'une peinture déjà vieillie. Ce bleu atténue le vert de la maison, et fait ressortir celui de la végétation et les couleurs des fleurs, il va bien avec le ciel, et je crois qu'il ira aussi très bien avec la neige et les nuages, comme avec les feuillages d'automne.
Ce temps enivre aussi mes chats, qui gambadent autour de moi, euphoriques, comme dans une BD de Gaston Lagaffe. Ils sont très heureux, ici, plus heureux qu'à Cavillargues et se disputent beaucoup moins. Rosie apprécie également de me voir passer mon temps dehors, et quand j'ai pris la poussette des courses pour aller à la "base des légumes", elle s'est mise à pousser des gémissements de joie.
Il y a des moustiques le soir, mais dans la journée, le vent béni, le souffle pur du lac, nous en débarrasse, je peux même faire la sieste dans mon hamac. Et j'ai fait l'acquisition chez IKEA d'une table et de chaises de jardin, vite colonisées par les chats.
Les choses avancent petit à petit, je cherche naturellement des moyens de limiter la quantité de travail, tout en faisant quelque chose d'esthétique. Mais c'est l'organisation, la mise en place qui demande le plus d'efforts.
J'ai pris le parti d'aménager le jardin tel qu'il est, en m'adaptant au terrain. Je ne cherche pas à faire un jardin impeccable, au contraire, je veux lui garder un aspect modeste et échevelé, avec des fleurs du pays, aucun exotisme.
Finalement, même le saule "rakita" serait trop grand pour mon jardin (quoique naturellement, j'ai peu de chances de le voir dans son développement maximum), mais j'ai trouvé une autre variété de saule nain en forme de ballon, qui monte à maximum trois mètres.
J'ai parfois une étrange sensation, ici, une sensation de transplantation. Je suis si fondamentalement ailleurs... Dans un endroit que j'aime, que j'ai choisi mais vraiment ailleurs.
Tout ce que je lis et vois sur la France, et sur la profonde bêtise d'une partie de mes compatriotes à la cervelle lavée qui se laissent manipuler comme de petites marionnettes me fait froid dans le dos. La seule raison pour moi d'espérer est que le père Placide ait existé, qu'il ait fondé ses monastères, si beaux et si rayonnants, qu'existe aussi Cantauques, des personnalités comme le père Costa de Beauregard ou le père Boboc, j'y vois le signe que Dieu n'a pas abandonné la France, de la même manière que le métropolite Onuphre est la preuve qu'il n'a pas abandonné l'Ukraine.
Ce serait une bonne chose de traduire les vidéos du père Costa de Beauregard en russe, ses livres, ceux du père Placide, et réciproquement, il y aurait beaucoup de livres russes à traduire en français, mais il me semblerait important que les Russes eussent connaissance de ce qui se passe chez nous de salvateur. Cependant, cela n'est pas du tout dans mes cordes, je fonctionne du russe en français.
Le café français cherche désespérément des collaborateurs qui seraient vraiment intéressés par l'apprentissage du métier de pâtissier boulanger et en particulier quelqu'un qui pourrait seconder Didier et répercuter ses instructions...
C'est beau chez vous...! ça fait du bien de vous lire. Merci!
RépondreSupprimerLes livres de Géronda Placide sont en cours de traduction ou pour certains peut-être déjà traduits..Il y a deux ans de cela, une jeune femme de Saint Pétersbourg, accompagnant un groupe de touristes, est venue au Monastère Saint Antoine le Grand le rencontrer...Elle nous a expliqué qu'elle travaillait dans un Département de Langues Etrangères et qu'elle s'occupait de ces traductions..
RépondreSupprimerOh oui, je me souviens de cette visite, c'est vraiment une bonne chose. Père Placide s'intéressait beaucoup à la Russie.
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