Katia et Nadia m’ont proposé un
restaurant « italien » hier soir, avant d’aborder le carême de
l’Avent. Ce restaurant est tenu par un couple venu de Donetsk au Donbass. La
cuisine est excellente, comme en Italie, dit Katia, spécialiste de la question.
Très frais, très savoureux, pas cher.
Elles m’avaient auparavant apporté
un chaton, un chaton bien sympa, bon caractère, sociable, tout le contraire de
mes animaux exclusifs et mal embouchés.
Ce chaton a été abandonné près de chez elles, mais elles ne semblent pas
disposées à l’héberger, et pour l’instant, personne n’a répondu aux annonces
que nous avons mises. J’avais cru que c’était un main coon, mais c’est plutôt
un chat de Sibérie, comme genre. Il va sûrement être énorme, et c’est un mâle.
Un caractère en or, sentimental. Il ne rêve que de copiner avec mes chats qui
ne sont pas dans les dispositions correspondantes, à part peut-être Blackos. En
dehors du fait que je n’avais vraiment pas besoin d’un chat de plus, je ne voulais
surtout pas de chaton, ni d’aucun animal jeune, car je ne suis pas sûre de
vivre plus longtemps que lui. Mais que faire ? Celui qui en a le plus
pitié craque le premier, dans ce genre d’affaires…
J’ai du mal à reprendre mes marques.
Il fait nuit noire à quatre heures et demie (d'été!) Dans un sens, cela me
pousse à une sorte d’hibernation assez reposante. Hier, mes amies commentaient
l’incompréhensible exil des Français quittant un pays de rêve pour une contrée
froide, nordique et sombre largement privée de son architecture ancienne
féérique par le communisme d’abord, le libéralisme ensuite. En effet, il y a de
ça, à première vue, même si la Russie garde bien des côtés envoûtants, à
commencer par le lac voisin de Plechtcheïevo, ses nuages ténébreux, ses eaux
brillantes et ses gouffres de lumière.
Je me suis fait avoir par la télé,
une dame au téléphone m’a expliqué qu’il s’agissait d’inviter des étrangers qui
sont venus vivre ici à témoigner de leur expérience. Or je trouve nécessaire
d’apporter ce genre de témoignage. J’ai précisé que j’étais fatiguée et que les
expériences précédentes m’avaient laissée, c’est le cas de le dire, sur les
rotules. « Oh c’est juste deux petites heures de tournage préalable et
ensuite une discussion en studio avec d’autres étrangers comme vous ».
Tout cela dans l’urgence…
J’ai vu arriver deux jeunes gens à
cinq heures du soir, cela a duré jusqu’à neuf heures, avec tournage en
extérieur, et pas grand-chose d’authentique, vous faites ceci, vous dites cela,
vous faites semblant d’avoir préparé des vatrouchki de supermarché
dégueulasses, achetées par le chauffeur où il pouvait. Vous nous chantez une
chanson russe, « Soirs de Moscou » ou « Katioucha ». Non,
je ne fais pas cela, je chante comme les grands-mères de village… Je crains le
pire pour demain, du moins verrai-je le père Valentin, et peut-être Dany, mais
j’ai très mal aux genoux, et je ne voudrais pas laisser trop longtemps le
chaton qui s’habitue tout juste. De plus, nous avons notre premier concert à Rostov dans une semaine, et je voudrais répéter, je ne voudrais pas me couvrir de honte...
Je prends ces séances de télé en horreur ! La dernière fois, cela s'était si bien passé, malgré la fatigue, mais aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une bête de foire.
au chaud... |
Un chat devant une restaurant italien ça va, devant un chinois .... salut les dégâts!
RépondreSupprimerIl n'était ni devant l'un ni devant l'autre, mais dans le quartier de mes deux amies. J'ai espéré un mois que quelqu'un le prendrait...
Supprimer