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mardi 4 février 2020

Fête au théâtre du poète



Dany et moi aurons sans doute un peu de mal à reprendre nos esprits, après la petite fête organisée chez elle, car nous sommes toutes deux plus ou moins exténuées en permanence. Il y avait du monde, tous ne sont pas venus mais quand même c'était plutôt bourré. Skountsev était en deplacement, Dima je ne sais où. En revanche, j'ai eu Kolia Trifilov, Kolia Sakharov et Dima Almetchenko, avec son accordéon, pour représenter le cercle cosaque. Ils ont chante seuls, avec Katia et moi, et produit une grosse impression. Le père Fiodor les écoutait tétanisé. J'avais presque tout le clergé de la paroisse de la Protection. En plus du père Fiodor, le père Valeri, le père Dimitri. Et bien sûr le père Valentin qui avait surmonté une fatigue égale à la mienne (ou peut-être supérieure) pour cette grande occasion, car je ne fêtais pas seulement l'anniversaire mais le permis de séjour, avec une grande partie des gens qui comptent le plus pour moi, ici.
Le père Valentin a porté un toast qui m'est allé droit au coeur: "La vie de Laurence a quelque chose de miraculeux, et je pèse mes mots. Car éprise de la Russie, sans renier la France, elle a d'abord choisi l'orthodoxie, comme si Dieu était allé par ce biais, à sa rencontre, et suivi son chemin jusqu'à l'événement qui nous rassemble, comme Abraham partant pour la terre promise. Et le plus miraculeux, c'est qu'ayant à ce point rêvé de notre pays, et le découvrant tel qu'il est à présent, elle n'a pas cessé de l'aimer, avec tous ses défauts et ses blessures, pour les qualités qu'elle lui trouve encore et que nous ne voyons pas toujours."
J'ai répondu en parlant du folklore, reflet de l'âme russe, et de la nécessité de le sauver et de le transmettre. Les cosaques ont bien sûr de jeunes disciples mais je les ai trouvés un peu découragés par l'assaut inexorable de la modernité hideuse.
Il y avait aussi les peintres, les Soutiaguine, Yana, et puis le père Vladimir Viguilianski et sa femme Olessia, qui m'a d'ailleurs tellement louée sur sa page que j'en suis confuse car beaucoup de ses lecteurs me prennent pour une vraie chanteuse cosaque, ce qui est loin d'être le cas. J'étais heureuse car je ne vois pas très souvent beaucoup de ces amis, et je sentais chez eux tout ce que j'aime, une personnalité et un talent qui échappent à la vanité et ne les empêchent pas de rester profondément vrais, naturels et chaleureux.
Je bénis le Seigneur de m'avoir amenée à bon port, et remercie Dany et Iouri de nous avoir permis de vivre ce merveilleux moment.

Photos d'Olessia  Nikolaïeva


Le père Valentin
Iouri et Dany

Dima Almetchenko
chant avec les cosaques

Le père Valeri et le père Valentin



Sveta Soutiaguina

Les cosaques chantent...





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