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samedi 8 février 2020

Balalaïker

à travers le givre
Je me lève ce matin, et je sors la chienne, tout étincelait. J'étais comme d"habitude en chemise de nuit et en sabots et j'ai trouvé qu'il faisait plutôt froid, je suis retournée enfiler ma doudoune. Plus tard, j'ai vu que tout était recouvert de givre, un monde de métal, de diamants, de cristal et de lapis-lazuli. L'électricien m'a dit à son arrivée qu'il faisait moins vingt-neuf mais que demain, il ferait plus de zéro! Je comprends pourquoi je suis crevée...
Dans la journée, le soleil chauffe déjà et il est plus vif, l'hiver s'oriente vers le printemps....
L'autre soir, j'ai reçu la visite de Génia, le balalaiker, ancien membre du groupe 3D Proiekt, dont je fis partie, et fondateur avec Sérioja de la maison Balalaïker, qui met de bonnes balalaïkas à la portée de toutes les bourses, afin que les gens reprennent l'habitude d'en jouer. Génia, comme Sérioja, en joue tout le temps. Je soupçonne que dès qu'il met le pied hors du lit, il envoie la main sur la balalaïka. Il était tout fou et très dragueur, mais on dirait qu'il s'est assagi. Il était avec sa mère, qui m'a paru intelligente et pleine d'humour.
Génia veut quitter Moscou, et sa mère vient souvent à Pereslavl, car elle a des origines dans le coin et elle fait des recherches sur sa famille.
Katia nous avait rejoints, elle a joué de la balalaïka avec Génia, et bien qu'elle soit débutante, ça fonctionnait bien. Les gens qui possèdent bien le folklore s'arrangent toujours pour que des débutants puissent jouer avec eux sans leur donner de cours, mais en s'adaptant. Et après, ils délivrent des indications.
Katia voudrait fonder une école de folklore, organiser des cours, des rencontres, je serais assez pour, sauf que je commence à ne plus déborder d'énergie pour entreprendre. Si Génia venait vivre ici, on pourrait peut-être lancer quelque chose. En attendant, Katia essaye de devenir guide, ici.
J'avais commandé des pizzas aux restaurateurs du Donbass, elles sont excellentes. J'y ai vu un jeune homme que j'aimais bien et qui s'était fait virer du café français, il m'attendait au comptoir avec un fin sourire: "Je savais que la commande, c'était vous!"





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