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jeudi 13 février 2020

isolats

Ca y est. Nouvelle carte pour la voiture, mais je n'ai pas eu à changer mes plaques, et ça, c'est vraiment bien. D'autant plus que je n'aurai plus à faire de démarches jusqu'à ce que je change de voiture, ce qui n'est pas demain la veille.
Je suis restée là bas dedans près d'une heure. Un bonhomme faisait immatriculer je ne sais combien de véhicules, ça n'en finissait pas. On m'a demandé de payer des droits, mais où ça? Oh c'est pas dur, vous voyez l'épicerie, là bas? Il y a un "terminal"...
Je chancelle sur la glace jusqu'à l'épicerie, l'épicière me fait tout cela par la borne électronique, qui vous rend la monnaie sur votre téléphone.
Retour chez les flics. Je change de guichet. Et un long moment plus tard, je reçois la carte plastifiée.
Dehors ma voiture était bloquée par une file de camionnettes de l'usine à pains de Pereslavl. Elles étaient examinées par un policier.
Tout cela se passe à 40km de chez moi, dans un gros bourg qui a dû être pittoresque.
J'ai pris une brave dame en stop, qui avait du être jolie, ça se voyait encore. Du village d'Ivanovskoïe, où tout est parfait, mais il n'y a pas de travail. Il y a des terres partout autour, la forêt, mais pas de travail, et n'y aurait-il pas moyen de la cultiver à nouveau, cette terre? De monter des points de vente pour ce qui serait produit localement? Pourquoi faut-il tout acheter à Moscou, à Iaroslavl, sur internet? Pourquoi aller chercher dans les chaines de supermarchés des légumes et fruits de merde, des produits laitiers et des oeufs de merde? C'est la même problématique qu'en France, un tissu social ravagé par la modernité, des populations déracinées, à la merci de technocrates, de fonctionnaires et d'oligarques gorgés de sang et de fric.
Je m'intéresse énormément aux communautés qui se développent en Russie, car contrairement aux communautés françaises qui font presque toujours dans l'exotisme et le multiculturel, le bouddhisme et le chamanisme, les tablas népalais et le tamtam, les communautés russes sont au pire, néopaïennes,mais toujours russes, à moins naturellement qu'elles se créent chez les bouriates ou les tatars, mais je connais moins bien la question, et ici, depuis les premières tribus finnoises assimilées, ce sont les Russes qui vivent traditionnellement. Les communautés ont donc généralement une église au centre et des activités plus ou moins folkloriques et artisanales locales.
Il en est une près d'Istra, à une heure de Moscou, qui cherche à s'agrandir, à attirer du tourisme, elle a une orientation artistique, on y fait des céramiques et des icônes brodées magnifiques.
 https://www.facebook.com/profile.php?id=100000517634252
Autrefois, les femmes ne peignaient pas d'icônes, mais les brodaient. Maintenant, la plupart des iconographes sont des femmes et malheureusement, souvent, elles ont un côté appliqué et bigot qui privent leurs oeuvres de vie et d'inspiration, mais les icônes brodées de cette communauté sont dignes des ateliers d'Anastassia Romanovna, femme adorée d'Ivan le Terrible.
Cette communauté cherche des artistes pour agrandir le village.





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