J'étais à New-York en 1982. J'y ai fêté mes trente ans. J'allais dans un atelier de gravure, plein de brillants artistes et l'ambiance était toujours joyeuse, chaleureuse, les gens passaient leur temps à plaisanter. Ils étaient presque tous jointés en permanence, et me faisaient penser à d'éternels enfants. L'un d'eux tomba malade, c'était un Espagnol, il s'appelait Ramon. J'allai le voir à l'hôpital. Je fus la seule à l'avoir fait. Et quand je mentionnai cette visite à tous les charmants Peter Pan, ils ne m'ont pas demandé de ses nouvelles, ni l'horaire des visites, ni s'il fallait lui porter des oranges. Ils m'ont demandé si je m'étais lavé les mains en revenant de ce lieu de perdition.
Quand j'étais institutrice, je voyais s'accumuler les mesures qui faisaient à tout le monde la vie impossible, par exemple, défendu d'accepter les gâteaux maison qu'apportaient les parents pour l'anniversaire de leur gosse. Les oeufs pouvaient ne pas être frais, des élèves pouvaient être allergiques, donc nous ne devions accepter que des merdes de supermarché; comme j'étais en Russie, il m'était difficile de faire comprendre aux parents russes que leur délicieux gâteau fait avec amour devait être remplacé par un truc industriel fabriqué Dieu sait comment.
De même, il nous était interdit de soigner les enfants, désinfecter, mettre du mercure au chrome, un pansement sur les bobos. Encore une chose que les parents russes avaient du mal à comprendre. Les allergies, encore une fois...
Je sentais avec un sûr instinct que ce souci de notre santé manifesté par l'Etat n'annonçait rien de bon et ironisais sur le fait que bientôt, nous aurions à mettre aux gosses un casque intégral et des genouillères avant de les laisser sortir en récré. Cela me rappelait, dans l'Arrache-coeur de Boris Vian, la mère qui, trop angoissée pour laisser ses enfants prendre leur autonomie, finit par leur couper les jambes pour les empêcher de sortir.
Encore cette mère monstrueuse éprouvait-elle de l'inquiétude, de l'attachement. Mais qui peut croire que c'est par souci de notre vie que les divers gouvernements, qui ont tous, comme le remarquait un correspondant canadien, Bill Gates comme ministre de la santé, nous collent à vie un torchon sur le nez, de la maternelle à l'EPHAD, sous menace d'arrestation et d'amendes? Pour ceux-ci, j'ai l'antidote: https://planetes360.fr/il-faut-foutre-un-coup-de-pied-dans-la-fourmiliere-gouvernement-oms-bill-gates-le-professeur-christian-perronne-se-lache-et-denonce-une-corruption-mondiale/?fbclid=IwAR2FB01RNkzVH6LZfq4mkN1eq00lPcXJnj4Se4QI1__Hr7i7KeAJXhny0Co
En fait, il y a longtemps qu'on pouvait le remarquer, en France, tout ce qui n'était pas interdit était obligatoire. D'ailleurs, ma mère, visitant Moscou dans les années 90, m'avait dit: "on ressent ici une liberté qui n'existe plus chez nous". Ce qui était tout à fait exact, la liberté russe d'alors tenait de l'anarchie, mais à vrai dire, même sous l'Union Soviétique, j'avais remarqué dans la vie quotidienne russe ce côté anarchique qui devait déjà agacer Pierre le Grand et qui agace maintenant les oligarques transhumanistes, ceux qui "veulent notre bien", et, avec leurs expressions de gargouilles convulsées, déclarent que nous sommes un troupeau d'imbéciles.
On sent une tentative ici pour s'aligner sur la "deuxième vague"de Covid tant évoquée et tant espérée par les médias universellement serviles. A Moscou, j'ai vu près du métro une camionnette qui vaccinait dans la rue les gens contre la grippe, ce que d'ailleurs, d'après le professeur Montagner, il ne faut surtout pas faire quand on a des soupçons de Covid, on nous diffuse ici dans le magasin Vkousvill un message en boucle sur fond de musique douce "pour notre santé, pour la santé des autres...." Ceux qui veulent notre bien nous hypnotisent. Je suis allée à une exposition, hier, on nous a sauté dessus pour nous imposer le masque. Une fois dans la salle, tout le monde le portait "sur l'oreille", ou même en bracelet, sauf notre évêque, qui ne doit pas vouloir susciter de provocations. Les gens se dérobent sans protestation affichée, simplement, ils font semblant, en peuple habitué à l'oppression et aux injonctions vexatoires absurdes, tant qu'elles ne touchent pas à son noyau vital, j'espère que ce noyau vital n'est pas encore attaqué par l'acide doucereux qu'y versent goutte à goutte les joyeux mondialistes. Je ne crois d'ailleurs pas tellement à un deuxième confinement, il me semble que les gens comprennent massivement que selon l'expression russe, "on nous pend des pâtes sur les oreilles", et même, malgré les efforts de certains, je subodore que les résistances remontent haut.
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