les deux Maxime |
Un repas chez Katia le « coach » a mis en présence Valérie, Lydia et Jason l’Américain. Jason est persuadé que la maison de Valérie ne se trouve pas par hasard dans les parages du tombeau de l’higoumène Boris. Il cite abondemment le père Sérafim Rose et s'émerveille de voir confluer, dans le coeur de la vieille Russie, tant d'étrangers qui fuient le Titanic occidental, la nef des fous. Venus d'horizons très divers, nous avons tous les mêmes prises de conscience. Valérie pense qu’il faut distinguer les Américains de leur gouvernement. Jason a soupiré : « Les Américains, c’est du pain et des jeux. Il y a pourtant une différence essentielle avec l’Europe, c’est le second amendement qui permet au citoyen d’être armé. » Or justement, le gouvernement français tente maintenant de désarmer ceux qui le sont encore. Pourquoi ?
Le dernier
concert de l’Art-Bar était celui de l’ensemble Ladoni et du joueur de gousli
Maxime Gavrilenko. Il fréquentait les cosaques de Skountsev, quand il était
tout jeune et que je travaillais au lycée. Nous avions passé une soirée
mémorable dans leur local, avec du cognac et des crêpes que j’avais cuites pour
Skountsev, lequel m’avait fait faux
bond; et deux copains à lui. L’un d’eux était dans l’armée, et m’avait montré
comment il ouvrait les boîtes de caviar avec ses dents, puis, m’ayant
raccompagnée jusque chez moi, m’avait assurée que si j’avais besoin de lui, il
viendrait tout de suite à la rescousse, tel un preux chevalier !
Maxime chante du
folklore à sa manière, et utilise les gousli pour des compositions
contemporaines, avec un batteur, un guitariste, et un joueur de hautbois. Le
batteur chante aussi, en s’accompagnant à la guitare, il s’appelle également
Maxime, il a une bonne tête, honnête et virile, et vient du Donbass. Les chansons
étaient presque toutes composées par Maxime Gavrilenko, et elles reflétaient un
patriotisme chrétien paisible et sensible, sans pathos, sans emphase. Le
refrain de l’une d’elles était : « les enfants vont à Dieu sur les
pétales du Donbass ».
Il faut dire que
Maxime, comme Vassia Ekhimovitch, le vielleux, y est allé chanter, au Donbass,
et il sait ce qui s’y passe. A la fin du concert, je suis allée me faire
reconnaître, et son visage s’est illuminé au souvenir de la soirée dans le
local des cosaques, et de son copain aux dents solides. Maxime pense que les
derniers temps sont venus, que le conflit est métaphysique, eschatologique, et
nous citait les psaumes entre deux récits de son expérience à Donetsk qui l'a visiblement profondément impressionné. Il connaît mon père Nikita, qui est là bas, sous les bombes. J’étais
avec Valérie et Katia, et il nous a soudain étreintes l’une après l’autre :
« Que vous êtes belles, toutes les trois ! Que je suis content de
vous avoir rencontrées ce soir ! »
Je me suis fait traiter de facho pour avoir cité Julius Evola par
quelqu’un qui s’indigne lorsqu’on parle des croix gammées et des défilés aux
flambeaux en Ukraine, il paraît que c’est complètement abusif de s'en formaliser, il s'agit d'un simple excès
folklorique. Après tout, si ni BHL ni Glucksmann, ni Enthoven et compagnie ne
voient de croix gammées en Ukraine, et si ils justifient ou passent sous
silence les pires horreurs, on ne saurait que les approuver, puisque par
définition, ils ont toujours raison.
Lorsque Piotr Tolstoï ou Poutine disent que la guerre sera longue, je comprends
pourquoi, et les Russes qui ne le sont pas encore feraient bien de se
réveiller. La bande qui manipule l’opinion chez nous n’a absolument aucun
scrupule et se fiche éperdument de détruire et l’Ukraine, et la Russie, et l’Europe,
c’est même probablement son but. On m’a envoyé un texte de Markowitz le « génial
traducteur » et russophobe enragé, dont je me demande comment il peut
comprendre les auteurs russes qui sont sa spécialité. Personnellement, je
boycotte complètement cet individu, je me fous de ses traductions géniales comme d'une guigne. Car si ceux qui s’y réfèrent sont des
abrutis bien dressés, lui sait très bien ce qu’il fait, à l’instar de ses comparses
BHL, Galina Ackermann, Glucksmann et autres créatures des ténèbres :
mentir, mentir, calomnier avec aplomb, cautionner faux drapeaux et fake news
envers et contre toutes preuves ou témoignages du contraire, du moment que
suffisemment d’imbéciles colportent leurs thèses, cela leur suffit pour
empêcher une réaction de rejet massive, qui affranchirait les populations de
leur influence délétère et perfide. La « littérature » de ce Markowitz,
alambiquée et contorsionnée, pue la fausseté à plein nez mais elle est
colportée par de petites actrices, des intellos de broussaille et des
orthodoxes prêts à croire tout ce qu’on peut raconter d’ignoble sur la Russie,
qu’ils soient convertis ou émigrés pleins de rancoeur, et même à justifier les
persécutions à l’encontre du métropolite Onuphre et de ses fidèles, puisque
portée par ces « sources sérieuses », une représentante de cette
orthodoxie russophobe compare le patriarcat de Moscou à Daesh, pourtant une
création des ses chers américains, comme d’ailleurs les troupes de tortionnaires
à croix gammées du régiment Azov. L’inversion accusatoire et la calomnie des
victimes fonctionnent à fond. Markowitz attribue impudemment aux Russes des crimes commis par ses Ukrainiens. J'éprouve une aversion violente pour ce système,
que je vois à l’oeuvre depuis la Serbie, en passant par l’Irak, la Syrie et le
Donbass, et les complices de cette infamie, orthodoxes ou pas, conscients ou
pas, je les élimine de mes relations, je ne veux même plus échanger un mot avec
eux: les démons qui grouillent sur eux
sont comme les puces, les poux ou les tiques, contagieux.
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