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jeudi 10 juillet 2025

Volnovakha

 


4 juillet 2025

Le père Nikita m'a emmenée à Volnovakha, après m'avoir donné un nochpa et un spasmalgon qui m'ont complètement déphasée. Comme je le craignais, je suis malade, et c'est cela que j'appréhendais le plus, dans notre équipée. Je suis arrivée au musée local dans un état second. Y étaient exposées des reproductions d'icônes du musée Andreï Roubliov de Moscou. Partout où nous allons, le père Nikita montre celle que je lui ai faite, le miracle de l'Archange Michel à Konekh, celle que lui avaient apportée les cosaques, et c'est vrai qu'elle est réussie, comme si ce n'était pas moi qui l'avais peinte. Il me présente comme une élève d'Ouspenski, ce qui est beaucoup dire, mais le peu que je sais, c'est à lui que je le dois.

J'ai été assez inspirée, je ne sais pas comment j'ai fait. On m'a couverte de fleurs et de cadeaux. Même chose à la deuxième séance du jour, qui avait lieu chez lui, à l'école du dimanche, j'avais dormi entretemps, mais je n'arrivais plus à me réveiller. 

Le voyage est au dessus de mes forces, et je le savais en partant. Mais j'éprouve une sorte de paix intérieure, la certitude de faire ce que je devais faire, et d'accomplir un "exploit" qui me fait sortir d'une impasse spirituelle où je m'attardais depuis trop longtemps. Complètement dépassée, je me dépasse. Dieu donne les forces que je n'ai pas. Et je parle, explique, témoigne, chante. On me dit: "Vous nous faites aimer notre culture que nous ne connaissions plus, et qui a touché votre coeur à un si jeune âge". Je leur réponds que je pense obéir à une sorte de vocation particulière. 

En chemin, le père Nikita me montrait les destructions encore visibles, des usines bombardées, des maisons. "C'est là que passait la ligne de front entre les insurgés du Donbass et les Ukrainiens. Cela tombait sans arrêt. Les cadavres restaient dans les rues, les voitures passaient dessus, personne ne pouvait les enterrer. Ici, quand ils ont bombardé l'usine, un de nos paroissiens est mort brûlé vif dans son engin. Les Ukrainiens tiraient dans les jambes de ceux qui essayaient de lui porter secours, et tout cela a duré huit ans, huit ans d'enfer."

Il me dit que de temps en temps, tombe encore un obus longue distance, de ceux que la France procure au sale type de Kiev. J'ai vu ce soir que cela s'était encore produit à Donestk. On a l'impression que les pourris qui tiennent l'occident ne lâcheront jamais l'affaire, ils se foutent de ruiner et de vider les pays qu'ils occupent, que ce soit l'Ukraine ou leurs protectorats de l'UE.

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