Hier, j'ai fait une première ballade, avec Rita d'un côté et Rosie de l'autre. Rosie gambadant comme un cerf, et Rita trottinant avec désespoir, me démontrant de toutes les manières qu'elle voulait retourner dans son cher sac, que j'avais à l'épaule. Fleur de bitume n'aime pas la campagne.
Je suis montée jusqu'à la chapelle qui commémore le monastère détruit et son cimetière, sur lequel des inconscients, auxquels les conscients prédisent bien des malheurs, construisent des maisons moches. De là, je regardais le lac, sombre comme la mer Blanche, un lac devenu froid, automnal, au delà des saules jaunissants. Je voyais ma maison, très verte, quand même...
Je suis revenue par ce qu'on appelle le quartier de Boris et Gleb, du nom des princes martyrs assassinés par leur frère aîné, un quartier qui surplombe la ville: les jolies maisons traditionnelles sont de plus en plus rares. La mocheté, le bricolé, le tape-à-l'oeil et la banalité ont tout envahi. Une agglomération de cabanes hétéroclites avec des coupoles au milieu et un lac à l'horizon. Je pensais à cette phrase publiée par Renaud Camus sur sa page:
Jadis le monde était beau et l’on déplorait les atteintes de laideur qui lui étaient portées. Aujourd’hui le monde est affreux et l’on se réjouit des quelques lambeaux de beauté qui subsistent.
Puis j'ai jardiné, c'est-à-dire déplacé des plantes, mais je sens qu'il faut se dépêcher, ce sont les derniers jours. J'ai démonté le hamac, qui prenait l'humidité. Tout jaunit très vite. J'ai mal partout, mais j'ai mis beaucoup de choses en place pour l'année suivante.
Rita me suit comme mon ombre, cela ne plaît pas trop à Rosie, qui se résigne. Jouer avec elle, je crains que ce ne soit pas possible. Rita est très chochotte et puis surtout petite et fragile, alors que Rosie est grosse et brutale. Je ne pensais pas qu'elle m'était si attachée, la coureuse, mais si. Ils me sont tous attachés...
Rita est paniquée dès que je m'éloigne d'un mètre. Je vais à la cuisine, elle me suit, au jardin, elle me suit, aux toilettes, elle me suit. Et quand elle ne me voit pas, elle hurle. Au début, il lui arrivait de hurler la nuit, sous mon lit.
Elle n'est pas propre, son ex me disait qu'elle faisait sur un petit tapis qu'elle lavait tous les trois jours, eh bien pas avec moi. Mais heureusement, elle est très intelligente. Elle a compris que cela ne me plaisait pas, et si je la sors, elle délivre un petit pipi qui lui vaut des compliments et une friandise.
Le petit Bouton, que je n'avais pas pris et qui avait été vendu, a été restitué pour cause d'allergie de l'enfant de la famille... Mais à présent, j'ai Rita. Je pense que Rosie aurait préféré Bouton. Et j'ai de la peine pour lui, cela ne lui serait pas arrivé avec moi.
Etrange sensation que de manger à Pereslavl une tome de chèvre en salade ardéchoise. J'ai utilisé le fromage blanc de Nadia, qui est un tout petit peu sec par rapport à une tome en faisselle.
Je suis montée jusqu'à la chapelle qui commémore le monastère détruit et son cimetière, sur lequel des inconscients, auxquels les conscients prédisent bien des malheurs, construisent des maisons moches. De là, je regardais le lac, sombre comme la mer Blanche, un lac devenu froid, automnal, au delà des saules jaunissants. Je voyais ma maison, très verte, quand même...
Je suis revenue par ce qu'on appelle le quartier de Boris et Gleb, du nom des princes martyrs assassinés par leur frère aîné, un quartier qui surplombe la ville: les jolies maisons traditionnelles sont de plus en plus rares. La mocheté, le bricolé, le tape-à-l'oeil et la banalité ont tout envahi. Une agglomération de cabanes hétéroclites avec des coupoles au milieu et un lac à l'horizon. Je pensais à cette phrase publiée par Renaud Camus sur sa page:
Jadis le monde était beau et l’on déplorait les atteintes de laideur qui lui étaient portées. Aujourd’hui le monde est affreux et l’on se réjouit des quelques lambeaux de beauté qui subsistent.
Puis j'ai jardiné, c'est-à-dire déplacé des plantes, mais je sens qu'il faut se dépêcher, ce sont les derniers jours. J'ai démonté le hamac, qui prenait l'humidité. Tout jaunit très vite. J'ai mal partout, mais j'ai mis beaucoup de choses en place pour l'année suivante.
Rita me suit comme mon ombre, cela ne plaît pas trop à Rosie, qui se résigne. Jouer avec elle, je crains que ce ne soit pas possible. Rita est très chochotte et puis surtout petite et fragile, alors que Rosie est grosse et brutale. Je ne pensais pas qu'elle m'était si attachée, la coureuse, mais si. Ils me sont tous attachés...
Rita est paniquée dès que je m'éloigne d'un mètre. Je vais à la cuisine, elle me suit, au jardin, elle me suit, aux toilettes, elle me suit. Et quand elle ne me voit pas, elle hurle. Au début, il lui arrivait de hurler la nuit, sous mon lit.
Elle n'est pas propre, son ex me disait qu'elle faisait sur un petit tapis qu'elle lavait tous les trois jours, eh bien pas avec moi. Mais heureusement, elle est très intelligente. Elle a compris que cela ne me plaisait pas, et si je la sors, elle délivre un petit pipi qui lui vaut des compliments et une friandise.
Le petit Bouton, que je n'avais pas pris et qui avait été vendu, a été restitué pour cause d'allergie de l'enfant de la famille... Mais à présent, j'ai Rita. Je pense que Rosie aurait préféré Bouton. Et j'ai de la peine pour lui, cela ne lui serait pas arrivé avec moi.
Etrange sensation que de manger à Pereslavl une tome de chèvre en salade ardéchoise. J'ai utilisé le fromage blanc de Nadia, qui est un tout petit peu sec par rapport à une tome en faisselle.
La chapelle et sa croix |
Le truc vert en plein milieu, c'est ma maison... |
Encore un bel étang, dans le quartier haut |