J’ai vu l’urologue de Iaroslavl, qui s’est réjouie de l’évolution des choses et m’a prolongé un traitement que j’avais déjà pris avec le copain de Skountsev, c’est un médicament à base de plantes.Après cela, nous n’avons avec Nil pas eu le temps de visiter Iaroslavl, parce que mes codes n’éclairant presque rien, je ne peux rouler la nuit, et la nuit tombe à quatre heures. J’ai proposé de nous arrêter à Rostov et d’aller visiter enfin le musée d’art populaire, mais il était encore fermé, et une affiche demandait de prendre rendez-vous à l’avance. Nous sommes allés au restaurant en face. Je craignais qu’on ne nous demandât le QR code, mais non, et même, personne ne portait l’abominable masque. En revanche, dans mon super marché, on m’a obligée à le mettre à la caisse, en signe de soumission aux diktats imbéciles de la caste, car de la caissière aux clients, personne ne s’en recouvre le nez, on a trop besoin de respirer, et il est impossible de le faire normalement quand on est baillonné. En ce qui me concerne, j’en ai un dégueulasse dans ma poche, je l’accroche d’une oreille à l’autre sans souci de l’ajuster, et je l’enlève aussitôt que j’ai passé le barrage.
Le restaurant était très bon et très bon
marché, avec une déco kitsch, bien sûr. Nous avons payé à deux ce que je payais
pour moi seule au café Montpensier, où je ne vais plus depuis qu’ils
n’acceptent plus ma chienne et exigent le QR code. Rostov nous a paru si beau,
si pittoresque, Dieu veuille le préserver ainsi, ce qui est arrivé à Pereslavl
est trop triste...
Au retour, j’ai appelé Alla, la blonde au tailleur rose que j’avais rencontrée quand nous promenions nos spitz respectifs. Elle a été malade du covid, elle aussi, cet été, et s’est retrouvée à l’hopital avec le même traitement que moi. Elle m’a dit que beaucoup de gens dans son quartier avaient été malades plus ou moins gravement, et que certains étaient morts. Elle m’a précisé aussi qu’à l’hôpital, la moitié des gens qui s’y trouvaient avec elle étaient vaccinés quand ils avaient contracté le truc. Bien qu’elle ne veuille surtout pas revivre ce qu’elle vient de passer, elle éprouve une grande méfiance envers le vaccin, mais pense qu’elle sera obligée de le faire pour pouvoir continuer à prendre le train et aller voir sa mère. Une de mes amies est dans ce cas en France, par rapport à sa fille handicapée. Alla connaît aussi directement ou indirectement des cas d’effets secondaires sérieux. Je lui ai parlé de l’hypothèse de Slobodan, une version russe du virus, différente de la version européenne. Quoiqu’il en soit, tout cela est terriblement louche et effrayant. Elle a vu comme moi l’état d’une femme s’aggraver brusquement, et son départ précipité en réanimation. Comme Dany, elle témoigne que les médecins de son hopital à Moscou étaient très compétents et dévoués, et la veillaient avec vigilance. Elle a l’impression qu’on lui a volé sa vie et ce qu’il lui reste d’avenir, car tout est devenu irrespirable, comme l’air vicié de nos masques, et nous vivons dans une sorte de sourde angoisse permanente. Il y a comme une incohérence, d’ailleurs, entre la vigilance des soins qu’elle évoque, et un vaccin douteux et inefficace imposé à toute une population contre son gré. En France, on pousse les gens au vaccin par tous les moyens, mais on ne soigne pratiquement pas la maladie, contre laquelle existe pourtant le traitement Raoult. Etienne Chouard, dans le documentaire Hold On, parle des techniques d'intimidation mafieuses mises en oeuvre par nos "élites" toxiques, et c'est exactement comme cela que je les caractérise depuis un moment, c'est bien d'ailleurs pourquoi je suis si méfiante envers leur vaccin et toutes leurs mesures brutales et absurdes.
Je suis retournée enfin à la cathédrale, où j’ai été très bien accueillie. Chacune de mes communions est en ce moment une petite victoire et une source de joie. J’ai confessé ma dureté envers une créature, sans doute bien malheureuse et esseulée, qui me paraît un vampire absolu et m’emplit d’une répugnance peu propice à la compassion que je devrais éprouver en un tel cas. Car quoique je lui dise, lorsque je cède par charité chrétienne et répond à ses coups de fils répétés et à ses messages éplorés en lettres capitales, sur le moment elle recule un peu, puis elle revient à la charge, avec ses sanglots, ses plaintes, sa vision absolument négative de l’existence, et son absence complète de sens des limites. Elle se jette sur les autres et les encombre de sa vie, projetant sur eux une espèce de désespoir visqueux et indiscret comme s’ils devaient absolument se charger d’elle et écouter indéfiniment ses lamentations. Les conseils, elle n’en fait aucun cas, et bien qu’elle invoque le Seigneur à tout bout de champ pour amadouer sa victime, elle ne recourt visiblement ni à la prière, ni à l’Eglise, ni à son clergé. Comme m'avait dit le père Valentin avec un rire ironique: "Essayez de garder la distance sans être trop blessante et bon courage".