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la procession de la Laure de Potchaïev 2024 |
Ce grand silence, j'en ai senti la pesanteur il y a déjà longtemps, quand j'essayais de relayer le phénomène extarordinaire des processions du métropolite Onuphre sans parvenir à éveiller l'intérêt des orthodoxes occidentaux éclairés et évolués. Voici ce qu'en dit Boris Kortchennikov:
On assassine une énorme et sainte Eglise. Et le monde se tait.
On brûle le plus ancien et le plus grand monastère orthodoxe sur la planète, chassant les moines: le monde se tait.
Ecoutez le silence du monde.
Et discernez dans ce silence les sons de l'enfer. Son froid pénétrant qui glace les veines. Et nulle part où fuir.
Et que Dieu lui vienne en aide, à ce monde qui se tait depuis longtemps sur tout.
Tous ces comités de l'ONU pour les droits de l'homme purement décoratifs, ces papes de Rome, ces synidcats bons à tout, ces parlements mondiaux de tout ce qu'on veut, que Dieu s'en occuppe (ou peut-être le diable) de ce monde pour lequel il n'y a plus d'Eglise depuis longtemps, et qui depuis longtemps est devenu la maison du "démon sourd-muet" de l'Evangile, et soufffre d'un aveuglement chronique. Le nom de ce monde est le sticker des trois singes. Ceux-ci:
C'est le silence de l'autre monde qui fait peur.
Dans le monde, il y a 15 Eglises: celles d'Alexandrie, d'Antioche, de Jérusalem, de Russie, de Géorgie, de Serbie, de Roumanie, de Chypre, de Grèce, d'Albanie, de Pologne, de Constantinople, des terres tchèques et slovaques, et l'Eglise d'Amérique.
Cela fait presque 300 millions d'orthodoxes. Sinon plus.
Et ces Eglise se taisent sur les persécutions monstrueuses au centre du monde chrétien, sur l'anéantissement des lieux et objets sacrés.
Elles se taisent.
Les Eglises! Elles se taisent!
Celles qui ont été fondées pour servir par la parole! Elles se taisent!
Celles que le Seigneur a appelées à prêcher, consoler et démasquer, elles se taisent!
Une fois les Serbes ont écrit quelque chose, le Patriarche de Jérusalem avait fait une déclaration sévère, l'Eglise de Géorgie, mal à l'aise, s'était adressée à Istanboul, bien que les simples Géorgiens eussent sincèrement manifesté pour défendre la Laure.
Mais la seule voix qui s'est pleinement élevée dans le monde pour défendre l'Eglise Ukrainienne persécutée, c'est celle du Patriarcat russe.
Le père n'a pas jugé une seule fois ses enfants pour avoir, dans les conditions de leur extermination, pris des décisions choquantes, quand ça et là on a cessé de le commémorer publiquement. Le patriarche Cyrille a seulement déversé son chagrin devant le monde entier: "Que faites-vous? Vous permettez de mettre en pièces le berceau de notre civilisation. Vous nous tuez, en posant une mine sous vous-mêmes. Ne détournez pas les yeux! Ne vous taisez pas!"
Mais le monde qui s'est prononcé pour les droits de l'homme en en faisant presque une nouvelle fausse religion, reste muet devant les violations criantes de ces mêmes droits. Et le plus terrible, c'est que le monde en principe orthodoxe, à part l'Eglise russe, reste bouche cousue.
Cela veut dire qu'il n'y a plus d'unité des Eglises orthodoxes dans le monde, cette unité que nous a léguée le Seigneur Lui-même: "Soyez Un".
C'est tout. C'est fini. Nous y sommes.
Ils ont tous oeuvré "pour la gloire": le grand-père-patriarche d'Istanboul, et les amours propres personnels, et les fractures géopolitiques, et les élites mondiales, les services secrets, les passions, les péchés, l'argent, l'Etat profond, et à travers eux, Satan lui-même, ils ont tous fait leur travail.
Il sera facile, désormais, d'achever les Eglises désunies. Et l'élite mondiale actuelle, qui conduit la planète dans une impasse pécheresse et déshumanisée, n'a d'autre objectif que d'en finir avec l'orthodoxie, puis le christianisme tout entier.
"L'esprit du monde est entré dans l'Eglise" me disait dernièrement un métropolite.
Cet esprit du monde, il est, dans cette conjoncture infernale, dans le silence "pratique" des autres églises orthodoxes.
L'esprit du monde fait mourir l'Eglise bien plus vite que n'importe quelle persécution. Parce qu'une Eglise semblable au monde n'est plus nécessaire à personne: ni à ceux qui en sont loin, ni à Ses enfants, ni à Dieu Lui-même.
C'est maintenant le dernier acte de l'Histoire, quand "le sel perd sa saveur". L'Eglise cesse d'être l'Eglise. C'est-à-dire que selon la parole du Christ, "on la jettera dehors'. (Mat. 5: 13)
Cela ne veut pas dire que l'Eglise n'est pas sainte. Que ses mystères sont "affaiblis" et ne sont plus salutaires.
Non, non, l'Eglise, même ainsi, renversée et divisée, imprégnée de ce qui est humain, de ce qui est péché et ce ce qui vient du monde, est quand même divine et surnaturelle. Elle apporte quand même à l'homme le sens, la joie, la plénitude, la force, elle révèle Dieu.
Même malade, elle guérit.
Mais le mal du silence honteux des eglises orthodoxes devant les terribles persécutions ukrainiennes nous dit que maintenant "les temps sont courts".
Que pour notre salut, chaque jour peut devenir le dernier.
Que ce que l'on a pu faire avec l'Eglise ukrainienne, on le fera demain avec toute la chrétienté du monde.
Le nom du Christ doit, selon le dessein des élites actuelles, être effacé de partout. Et quelque part on lui a déjà coupé la langue, en obligeant son Eglise à se taire, au spectacle de l'anéantissement des orthodoxes.
Boris Kortchennikov, directeur général de la chaîne télévisuelle SPAS
On vend de partout les icônes pillées dans la région de Koursk, où pêle-mêle les Ukrainiens et les mercenaires français, anglais, polonais, géorgiens et autres se conduisent comme des mongols, commettant en sus des atrocités invraisemblables.
En revanche, dernièrement, un Ukrainien recruté de force a pu s'évader en terrioire russe grâce au concours de la population de cette même région qui l'a caché, nourri et aidé.
Les objets saints de l'Eglise Ukrainienne vont atterrir dans les musées de pays impies, apostats et profanateurs ou dans leurs ventes aux enchères, comme au bon vieux temps de la prise de Constantinople par les Croisés.
Une personnalité publique ukrainienne, je ne sais plus laquelle, propose de détruire les sanctuaires de l'Eglise canonique, comme au bon vieux temps de la révolution bolchevique. Normal, ce sont ceux-là même qui organisaient alors un génocide de paysans russes chrétiens qui, frustrés par le repli de Staline derrière le rideau de fer, viennent achever le travail.
Mais tout va bien, l'Eglise ukrainienne est "soviétique". J'ai même vu un commentaire dire plus franchement qu'elle était russe, ce qui autorise n'importe quoi. C'est du reste ce que je pense aussi. Mais cette Eglise ukrainienne a rejeté la Russie, quand les Russes sont intervenus au Donbass, alors que la Russie ne la rejette pas, et moi non plus. Eh bien on peut dire que cela ne lui a pas servi à grand chose.
J'ai vu que le patriarche d'Antioche a protesté contre les ignominies qui se produisent. Et le patriarche serbe, qu'en pense-t-il? Quelles pressions la mafia exerce-t-elle sur lui? Pour ce qui est des autres... L'Eglise grecque est dans les choux, vidée de sa substance, le patriarche de Contantinople a largement contribué à cette situation, j'espère qu'il est fier de lui. Les autres... eh bien peut-être qu'ils courbent la tête devant les seigneurs mafieux de ce monde.
Au moins, me dis-je, ceux qui seront en Russie, si la guerre est gagnée par les séides de l'Antéchrist, auront une chance de mourir debout.
Des dizaines de milliers de croyants ukrainiens ont bravé le petit gnome vert et ses gros parrains baveux pour participer à la procession de la Laure de Potchaïev. Ce n'est pas une "Eglise soviétique" que je vois sur ces photos. C'est la sainte Russie. Celle qui aura sans doute donné à la chrétienté ses plus nombreux et derniers martyrs.
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Qui voit-on, à gauche? saint Sérafim, natif de Koursk, le tsar Nicolas II, très "soviétique" l'Eglise, ou abominablement russe? |
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