Décombres
Où se niche
notre âme en ces ruines de chair
Quand notre
esprit divague et que les êtres chers
Ne peuvent
plus nous suivre en ces derniers décombres
D’où la vie
s’évanouit, quand se lèvent les ombres ?
O banal
décorum de nos drames intimes,
O quotidien
benêt qui continue le mime
D’actions
vides de sens, de petits rituels,
Nous te
suivons sans voir cet abîme éternel.
Nous te
suivons boiteux et voilà que soudain
L’un de
nous sort du cours des sages lendemains…
Où s’en
est-il allé, loin des yeux près du cœur,
Absent jour
après jour, pesant et incertain ?
Son visage
s’anime au fond de nos pensées,
Quand de ce
qu’il était plus rien ne nous demeure,
Nous
entendons sa voix par delà les années
Quand
depuis bien longtemps sonna sa dernière heure.
Elle nous
appartient, nous lui parlons encore,
La triste
poussière qui n’a plus de réponse,
Elle
s’attache à nous comme la vive ronce
Aux fruits
suaves et noirs, dont les rameaux déplorent
La fin de
l’été d’or en son linceul couché,
Le
chrysanthème offert de novembre annoncé.
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