Je suis tombée sur deux articles de Claude au sujet de l'Eglise ukrainienne:
ORTHODOXOLOGIE: LE SYNODE ALBANAIS DÉNONCE LA CALOMNIE BLASPHEMATOIRE DU CLERGÉ DE CONSTANTINOPLE
ORTHODOXOLOGIE: Les autorités brisent les portes des bâtiments monastiques de la Laure
Je n'ai pas de mots pour décrire mon écoeurement. Que les créatures des ténèbres à l'origine de ce trou noir infernal s'acharnent sur ce qu'il y subsiste de points lumineux est assez compréhensible, mais que des orthodoxes, des descendants de Russes émigrés parfois illustres, s'associent à ces infâmies et les justifient, cela dépasse toutes mes facultés de compréhension. Je ne reviendrai pas sur le rôle de Constantinople dans ce consternant méfait. Mais j'ai été particulièrement frappée par l'insulte du prélat grec à l'encontre du métropolite Onuphre: "Il a un esprit russe fanatique et égaré".
C'est intéressant, plus que les considérations déshonorantes et stupides de sites où on le traite de "soviétique", car c'est précisément là ce que tout le monde reproche au métropolite, à son clergé et à ses fidèles, non pas d'être "soviétiques", cela, c'est pour les imbéciles de lecteurs qui se croient toujours dans les années 30 du siècle dernier et cherchent de bonnes raisons de rester aveugles. Mais précisément d'être russe, ce qui signifie "fanatique et égaré", c'est ainsi qu'on voyait déjà les Russes au XVI¨° siècle, et ceux qui, en France, pour juger le métropolite et son Eglise, se réclament de la sainte Russie, la seule, la vraie, celle qui n'existe plus, ont tout faux. Elle existe encore, persécutée et honnie jusques et y compris par ceux qui devraient la défendre et s'associent à des néotrotskystes manipulateurs de néonazis hagards et à des mafieux satanistes pour la traîner dans la boue et la détruire. La sainte Russie, composée des trois Russie orthodoxes, dont certains feignent de croire qu'elles ont toujours été dissociées. Qu'ils aient au moins la décence de ne plus invoquer les saints Russes qui n'ont jamais, pour leur part, pratiqué de fractures dans ce saint corps irrigué par le même Esprit, et qui méritaient autant que le métropolite Onuphre, le qualificatif cité plus haut, lequel est pour moi un vrai compliment, presque un idéal de vie. Seigneur, fais de moi un esprit russe "fanatique et égaré"!
Je connais des orthodoxes qui ne savent plus quelle église fréquenter en France, où elles ne sont déjà pas si nombreuses. Mais comment prier avec des gens qui s'associent aux carmagnoles de Kiev? Je ne le pourrais pas. J'aime, sans les connaître personnellement, le métropolite Onuphre, le métropolite Paul, le métropolite Luc, le métropolite Longin, le métropolite Arséni, leurs moines, leurs fidèles, ils incarnent tout ce que j'ai aimé dans l'orthodoxie, et plus particulièrement l'orthodoxie russe, "fanatique et égarée", la ferveur, le courage, l'amour, la folie en Christ. Je les aime en Christ, ils me sont proches en Christ. J'ai vu que les soutenait aussi le magnifique patriarche Porphyre de Serbie, un vrai guerrier de Dieu au visage noble et majestueux, un prince de l'orthodoxie. Dans cette histoire, il suffit de comparer les visages des uns avec les faciès des autres pour comprendre qui est qui...
J'attends avec confiance le retour de bâton, il ne manquera pas d'arriver. Quand on a l'esprit de Judas, l'entrée du paradis peut être difficile à forcer. Tous ces évènements m'auront au moins fait comprendre ce que c'est qu'une mentalité de traître. Et de qui je me sens profondément solidaire, et pourquoi.
Je me suis traînée à l'église hier soir et ce matin, c'était la Transfiguration, le 'Sauveur des pommes", le jour où l'on bénit les récoltes. J'avais très mal aux jambes, j'étais très fatiguée, je suis souvent crevée aux changements de saison, et voici l'automne qui arrive. Je n'étais donc pas particulièrement en état de grâce. Et puis me sont venus au coeur tous les miens, morts et vivants, puis ces croyants d'Ukraine, persecutés par ces gnomes et vilipendés par ceux qui devraient les défendre... Je suis arrivée devant le calice les yeux noyés de larmes, et tout à coup, j'ai embrassé dans cet amour plein d'une tristesse impuissante, le père Vassili et sa femme, le jeune sacristain Vania, dont je voyais le pur et gentil visage concentré avec tant de gravité sur l'office qu'il remplissait, et le vieux sacristain Vitali, Antonina et Valentina, Natacha, le père Andreï qui confessait dans son coin, et toute l'assemblée vers laquelle je retournais, pour prendre un morceau de prosphore et boire un peu de thé. Ma tristesse devenait lumineuse et splendide, elle s'était transfigurée. Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face...
Comme je nourris les oiseaux l'hiver, mon jardin est plein de tournesols qui ont poussé partout, et dont les têtes échevelées m'enchantent. Elles me rappellent le midi, les champs de ces fleurs dans la plaine de Pierrelatte, et aussi Egon Schiele et Van Gogh... C'est le cadeau des mésanges et des bouvreuils. J'ai déjà observé que des relations mystérieuses s'établissaient entre mon petit domaine et moi. Lorsque je pèle mes tonnes de poires sur la terrasse, je suis environnée d'un nuage de guêpes. Il y a des fruits plein le jardin, mais c'est autour de moi qu'elles viennent tourner, on dirait qu'à la façon des chats et de Rita, elles estiment que ce que je cuisine est meilleur que ce que je leur laisse. Cependant, elles ne me piquent pas. Les moustiques et les taons me gâchent la vie, mais pas les guêpes.
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