Je n'arrive pas à quitter ma maison ni pour aller à Moscou, ni pour aller visiter les environs, une énorme flemme me submerge. Je jardine un peu, à travers les épaves qui jonchent le terrain. J'ai même trouvé, en soulevant des tôles, une espèce de trou rempli de bouteilles vides, comme si on avait voulu en cacher une collection. Des pleines, à la rigueur, j'aurais compris. Mais des vides?
Je voulais aller marcher avec Rosie, comme je le faisais avec mon Doggie, dont l'absence et le destin continuent à me navrer. L'énorme chienne du voisin, un berger du Caucase, toujours à la chaîne, n'a pas réagi à mon passage mais a bondi comme une furie à la vue de Rosie, et elle s'était détachée! Heureusement, comprenant qu'elle avait affaire à un chiot, elle s'est arrêtée net. Je n'ai même pas eu le temps d'avoir peur, je ne pensais qu'à me saisir de Rosie tétanisée.
Rosie ne sait pas marcher à mes côtés, elle se jette dans mes pieds. Et elle a peur. J'ai dû la ramener à la maison.
Elle embête les chats, et fait des bêtises.
Olga Kalashnikova fait de magnifiques photos de Pereslavl et de ses environs. Elle en a même fait du village de Krasnoïé, où j'avais ma datcha. Le ciel est ici captivant, avec des nuages grandioses, et à Krasnoïé, je passais beaucoup de temps à les regarder et à les peindre. On comprend, à la vue d'un tel ciel sur un tel espace, la nature particulière du tempérament russe et de son mysticisme.
Cette flemme que je ressens vient sans doute des mois mouvementés que j'ai passés, des allées et venues, des travaux, de la mort de Doggie, des événements en France et dans le monde, du froid persistant... Cela fait deux jours que je fais l'impasse sur mes prières quotidiennes, et je m'en ressens: tristesse, inquiétude vague, fatigue... C'est la petite crise d'acédie, sans doute.
Je voulais aller marcher avec Rosie, comme je le faisais avec mon Doggie, dont l'absence et le destin continuent à me navrer. L'énorme chienne du voisin, un berger du Caucase, toujours à la chaîne, n'a pas réagi à mon passage mais a bondi comme une furie à la vue de Rosie, et elle s'était détachée! Heureusement, comprenant qu'elle avait affaire à un chiot, elle s'est arrêtée net. Je n'ai même pas eu le temps d'avoir peur, je ne pensais qu'à me saisir de Rosie tétanisée.
Rosie ne sait pas marcher à mes côtés, elle se jette dans mes pieds. Et elle a peur. J'ai dû la ramener à la maison.
Elle embête les chats, et fait des bêtises.
Olga Kalashnikova fait de magnifiques photos de Pereslavl et de ses environs. Elle en a même fait du village de Krasnoïé, où j'avais ma datcha. Le ciel est ici captivant, avec des nuages grandioses, et à Krasnoïé, je passais beaucoup de temps à les regarder et à les peindre. On comprend, à la vue d'un tel ciel sur un tel espace, la nature particulière du tempérament russe et de son mysticisme.
Cette flemme que je ressens vient sans doute des mois mouvementés que j'ai passés, des allées et venues, des travaux, de la mort de Doggie, des événements en France et dans le monde, du froid persistant... Cela fait deux jours que je fais l'impasse sur mes prières quotidiennes, et je m'en ressens: tristesse, inquiétude vague, fatigue... C'est la petite crise d'acédie, sans doute.
Le clocher de Krasnoïé par Olga Kalashnikova |
Le ciel au dessus du lac par Olga Kalashnikova |