passage de montgolfière |
Je
pense beaucoup à cette petite égise de Tverdilkovo et à tous ces gens, le pur Génia et sa
famille, le hiéromoine Gouri, Yekaterina Igorievna … Il me semble avoir
débouché là sur un milieu qui va bien me convenir. Je voulais aller au monastère Nikitski, ce
matin, mais je ne peux utiliser la voiture : le délai de mon visa et de
mon enregistrement ayant expiré avant que je n’ai le RVP, le visa de 3 ans et
l’enregistrement suivant, je n’ai pas pu prolonger l’enregistrement de la
voiture, et on a signalé son numéro de plaque comme étant recherché, de sorte
que si j’ai un accrochage je peux avoir des problèmes, ou si je tombe sur un
contrôle de flic. Demain, j’ai rendez-vous une fois de plus à Petrovskoïé pour
régulariser et j’y vais avec un évacuateur…
Enfin cette fois-ci, avec un délai de 3 ans, je devrais avoir la paix…
Je
ne peux pas utiliser mon vélo, car Rosie m’a visiblement percé un pneu, et pour
le faire réparer il faut emporter la roue en voiture chez le réparateur, et il
faut aussi dévisser cette roue ou plier le vélo, je n’y arrive pas.
Et
y aller à pied, c’est un peu loin, surtout avec de l’arthrose.
Reste
le taxi, mais je n’ai que des coupures de mille roubles et ici, il faut de la
monnaie sinon ils sont furieux.
Les icônes sont ma meilleure façon de prier, elles m’apportent la paix
intérieure, et j'y retourne. Je les fais en écoutant réciter les psaumes par les moines de
Valaam. Leurs voix sont si paisibles et comme habitées par quelque chose de
saint, et à force, je commence même à comprendre le contenu.
Dans
l’après-midi, Nina est arrivée à l’improviste pour faire mon jardin, ce qui n’entrait
pas du tout dans mes plans. Je voulais peindre, faire de la musique, le temps
était très orageux, avec des moustiques déchaînés. Rosie, d’ailleurs, dans ces
cas-là, revient dans la maison, pour avoir la paix. L’orage et les feux d’artifice
la font également rentrer.
Nina
a voulu absolument tondre le jardin, et je tremblais qu’elle ne me coupe
quelque chose, d’ailleurs, à certains endroits, je m’accommode très bien des
hautes herbes. Puis elle s’est attaquée aux branches sèches, aux branches
basses et m’a donné des tas de conseils… Et elle est repartie aussitôt à
Kostroma.
C'était très gentil, et en même temps, je me sens dépossédée de mon jardin et de la façon dont j'entends l'organiser. C'est le problème des femmes russes: un peu intrusives... Je cherche à faire un jardin qui me permette de garder des zones sauvages, qui soit facile à gérer, et j'agis par petites touches prudentes...
Le ciel ce soir |
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