Tania, la juriste, est venue spécialement m'aider à terminer la mise en règle de ma maison, ce que nous avions commencé à faire l'an dernier. Mais c'était un tel parcours du combattant que nous n'avions réglé la question que de l'eau et de l'électricité, restait le gaz. Et les impôts.
Pour le gaz, nous sommes allées dans un premier endroit faire le "passeport technique", deux fois, parce qu'il fallait payer, et je n'avais pas de liquide. La dame qui nous a reçues a été très gentille, et travaillait alors qu'elle était théoriquement en vacances, mais elle avait dû remplacer une collègue défaillante.
En sortant de là, nous sommes allées avec Tania dans une église consacrée à saint Serge qui vient juste d'être restituée au culte. Elle est dans le centre, près de la vénérable église de la Transfiguration où a été baptisé Alexandre Nevski, de la magnifique église pyramidale bâtie par Ivan le Terrible et enfin en cours de restauration parce que rendue au culte, de l'église saint Alexandre Nevski où seront bientôt exposées des reliques de saint Spiridon et de sainte Matrona. Il y avait encore d'autres églises, et un clocher qui ont été détruits. Celle de saint Serge, et c'est plein de signification, était devenu le local de la Sberbank, la Caisse d'Epargne.
Avec le passeport technique, nous devions aller à un autre endroit de la ville, conclure un contrat. Panique de la fonctionnaire de service: "Oh mais qu'est-ce que cela? Un passeport étranger? Vous êtes quoi? FRANCAISE? Mais qu'est-ce qui a bien pu vous amener ici?"
Passé ce moment d'angoisse, elle nous a fait cela aimablement, et nous a envoyées subir une "instruction", c'est-à-dire regarder un petit film sur les dangers du gaz, auprès d'un jeune homme blond typiquement russe, très touchant: "Dites-moi, je suis curieux, mais qu'est-ce qui peut amener une Française ici, alors que la plupart des gens veulent aller en France? Ici, c'est mieux?
- Eh bien, par certains côtés c'est mieux, et par d'autres c'est pire, mais d'abord, j'ai vécu 16 ans à Moscou, j'ai des liens amicaux, culturels, spirituels. Je ne dis pas que je n'ai pas parfois le mal du pays, mais quand j'étais là bas, la Russie me manquait. Et puis, ayant vécu 16 ans ici, je supportais mal d'entendre et de lire des mensonges russophobes partout dans les médias, je trouvais cela injuste et révoltant. Par dessus le marché, les gens qui croyaient les conneries sur la Russie, ne voyaient pas qu'on était en train de détruire leur propre pays, et moi je le voyais sans pouvoir faire grand chose. Alors psychologiquement, je me sens mieux ici."
Il m'a regardée avec gravité: "Je vous comprends..."
Après la séance de cinéma, nous avons porté le contrat et le passeport technique dans un autre lieu, où il fallait... eh bien au fond je ne sais pas, enregistrer tout cela, sans doute, et établir combien je devais, car je croyais mes factures payées par la banque, mais non, ça marchait pour l'électricité mais pas pour le gaz, parce que je n'avais pas de contrat. Je dois 400 euros, pratiquement pour toute l'année, chauffage et eau chaude.
Enfin nous avons fini par les impôts. Là j'étais répertoriée, grâce à ma datcha, mais mon prénom était sous une autre orthographe, car à la suite d'une erreur de transcription qui ne sera plus jamais rectifiée, je suis enregistrée aux services d'immigration avec un e et pas un a...
Tania a eu le temps de dîner avec moi sous le poirier dans la brise du soir. Un peu de campagne, un peu de répit, après une journée bien remplie. Puis elle est repartie à Moscou par le bus... Maintenant, tout est enfin en règle. Tania reviendra vénérer les reliques de saint Spiridon,qui nous a bien aidées!
Pour le gaz, nous sommes allées dans un premier endroit faire le "passeport technique", deux fois, parce qu'il fallait payer, et je n'avais pas de liquide. La dame qui nous a reçues a été très gentille, et travaillait alors qu'elle était théoriquement en vacances, mais elle avait dû remplacer une collègue défaillante.
En sortant de là, nous sommes allées avec Tania dans une église consacrée à saint Serge qui vient juste d'être restituée au culte. Elle est dans le centre, près de la vénérable église de la Transfiguration où a été baptisé Alexandre Nevski, de la magnifique église pyramidale bâtie par Ivan le Terrible et enfin en cours de restauration parce que rendue au culte, de l'église saint Alexandre Nevski où seront bientôt exposées des reliques de saint Spiridon et de sainte Matrona. Il y avait encore d'autres églises, et un clocher qui ont été détruits. Celle de saint Serge, et c'est plein de signification, était devenu le local de la Sberbank, la Caisse d'Epargne.
Avec le passeport technique, nous devions aller à un autre endroit de la ville, conclure un contrat. Panique de la fonctionnaire de service: "Oh mais qu'est-ce que cela? Un passeport étranger? Vous êtes quoi? FRANCAISE? Mais qu'est-ce qui a bien pu vous amener ici?"
Passé ce moment d'angoisse, elle nous a fait cela aimablement, et nous a envoyées subir une "instruction", c'est-à-dire regarder un petit film sur les dangers du gaz, auprès d'un jeune homme blond typiquement russe, très touchant: "Dites-moi, je suis curieux, mais qu'est-ce qui peut amener une Française ici, alors que la plupart des gens veulent aller en France? Ici, c'est mieux?
- Eh bien, par certains côtés c'est mieux, et par d'autres c'est pire, mais d'abord, j'ai vécu 16 ans à Moscou, j'ai des liens amicaux, culturels, spirituels. Je ne dis pas que je n'ai pas parfois le mal du pays, mais quand j'étais là bas, la Russie me manquait. Et puis, ayant vécu 16 ans ici, je supportais mal d'entendre et de lire des mensonges russophobes partout dans les médias, je trouvais cela injuste et révoltant. Par dessus le marché, les gens qui croyaient les conneries sur la Russie, ne voyaient pas qu'on était en train de détruire leur propre pays, et moi je le voyais sans pouvoir faire grand chose. Alors psychologiquement, je me sens mieux ici."
Il m'a regardée avec gravité: "Je vous comprends..."
Après la séance de cinéma, nous avons porté le contrat et le passeport technique dans un autre lieu, où il fallait... eh bien au fond je ne sais pas, enregistrer tout cela, sans doute, et établir combien je devais, car je croyais mes factures payées par la banque, mais non, ça marchait pour l'électricité mais pas pour le gaz, parce que je n'avais pas de contrat. Je dois 400 euros, pratiquement pour toute l'année, chauffage et eau chaude.
Enfin nous avons fini par les impôts. Là j'étais répertoriée, grâce à ma datcha, mais mon prénom était sous une autre orthographe, car à la suite d'une erreur de transcription qui ne sera plus jamais rectifiée, je suis enregistrée aux services d'immigration avec un e et pas un a...
Tania a eu le temps de dîner avec moi sous le poirier dans la brise du soir. Un peu de campagne, un peu de répit, après une journée bien remplie. Puis elle est repartie à Moscou par le bus... Maintenant, tout est enfin en règle. Tania reviendra vénérer les reliques de saint Spiridon,qui nous a bien aidées!
L'église saint Serge |
on voit encore la trace de l'escalier de la Sberbank, avec un écriteau: "Centre de développement de la ville" |
Chère Laurence, j'aime la plupart de ce que tu aimes et je regrette de n'avoir pas pu communiquer plus souvent avec toi lors de nos rencontres à Solan mais cela n'était possible d'aucun côté… que le Ciel te soit favorable dans toutes tes entreprises administratives, artistiques, jardinières et spirituelles !
RépondreSupprimerA Solan nous ne nous sommes pas beaucoup rencontrés! Ce qu'il faut, c'est mettre une rencontre au point quand je vais à Marseille voir mon oncle et ma tante, il est possible que je vienne en France à l'automne.
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