Un article de Mikhaïl
Smoline pour Tsargrad. Je l'ai traduit pour attirer l'attention sur le fait que les forces de destruction à l'oeuvre en Russie opèrent de la même manière que chez nous et ceux qui en sont les vecteurs semblent issus du même élevage et avoir les mêmes commanditaires.
la sainte Trinité, bronze de Nikolaï Moukhine érigé à Yaroslavl |
La conscience libérale a de manière ontologique, profonde,
essentielle un rapport négatif au code orthodoxe de conduite morale et elle est
hostile au rôle civilisationnel du monde russe.
Les valeurs de la
Russie et la russophobie
La russophobie en Russie traverse une évolution déterminée,
passant des grossières attaques émotionnelles aux tentatives de justifier sa
haine par des opinions « objectives ».
Il y a dix ou quinze ans, dans les journaux moscovites de
l’élite, on pouvait lire des recommandations de ce type :
« Il est temps de démolir la Russie. Tout le
monde respirerait mieux dans le monde si la nation russe était finie. Même les
Russes vivraient mieux, si demain il ne fallait plus tirer de soi un
gouvernement national, mais si l’on pouvait terminer comme un petit peuple
pareil aux Vods, aux Khanti ou aux Avars ».
Et un peu plus loin :
« La logique qui dirige maintenant mon
( ?) peuple s’apparente à celle d’un chien enragé. Le chien enragé est
mortellement malade, il lui reste trois ou maximum sept jours à vivre… Il court
sans savoir où il va, d’une démarche erratique caractéristique, produit une
bave empoisonnée et se jette sur le premier venu. Avec cela, le chien souffre
beaucoup, et ses souffrances cesseront quand
on lui tirera un coup de fusil ».
C’est un extrait du regrettable article de Valeri
Paniouchkine de la revue « GQ » (février 2005).
La russophobie de ce personnage, lauréat pour son œuvre du
prix « la Plume d’or de Russie », dérive d’une
misanthropie enfantine.
« Un jour,
reconnaît-il dans un autre article, quand
j’étais petit, je suis entré avec maman dans le métro à l’heure de pointe, j’ai
vu une énorme foule de gens mal habillés qui sentaient mauvais et j’ai
dit : « Maman, je ne veux pas aller dans le métro. Il y a là beaucoup
de monde, je ne les aime pas». « Représente-toi, m’a dit maman, qu’ils
sont tous d’anciens enfants et de futurs
défunts. Et il te sera plus facile de les aimer. » A dire vrai, cette
phrase de maman me réconcilie jusqu’à présent avec la nessécité de vivre parmi
des gens mal habillés qui sentent mauvais » (Valeri Paniouchkine. Le
refus// Journal « Gazeta » du 14 avril 2006).
S’étant de la sorte réconcilié avec les gens en tant que
« futurs défunts », le libéral Paniouchkine essaya ensuite de gagner
de l’argent autour des événements de « YUKOS », en écrivant un livre
panégyrique « Mikhaïl Khodorovski. Le détenu du silence ». Mais au
milieu des années 2000, sous l’effet, d’après ses propres paroles, de pressions
excessives dans le domaine du journalisme politique, il se mit à écrire… de
façon correcte. Il se mit à écrire des articles « larmoyants » sur
les enfants malades, mais sans laisser passer l’occasion de persifler le
« royaume des ténèbres » dans lequel il continue à souffrir depuis
déjà un demi-siècle.
Les temps changent, et maintenant, la russophobie revêt
l’aspect de rélexions « objectives » sur la nuisance de la
« restauration orthodoxe », sur « l’impasse » et les
« revers stratégiques » de la civilisation orthodoxe.
On peut prendre comme exemple l’article de l’ancien
conseiller du président A.N. Hillarionov « l’erreur stratégique des deux
Vladimir ».
Il est agacé même par les résolutions lointaines, non
libérales, non libertaires de la Fédération de Russie du genre de la loi
fédérale N° 327 de 2010, selon laquelle on construit et répare des églises.
Son antipathie pour l’Orthodoxie est consciente et porte un
caractère général. De plus, la dominante orthodoxe du monde russe est bien
comprise par Hillarionov. Il écrit ainsi dans son article, que :
« L’orthodoxie (comme toute autre religion) ce
n’est pas seulement un système de représentations et de croyances, pas
seulement des objets d’art et des modèles d’architecture, mais avant tout un
choix déterminé de règles de conduite entre les croyants eux-mêmes, entre
croyants et incroyants, entre les gens et le pouvoir. Ce code est un des plus
puissants et des plus durables dans le temps et la force d’influence sur les
divers aspects de l’existence humaine ».
Or ce « code de
comportement dont les racines plongent dans leur attachement confessionnel »
s’avère négatif dans son influence sur « le développement politique du
pays ». Bien qu’on parle plus loin d’économie et absolument pas de
politique.
La conclusion est la suivante :
« Le code de comportement qui se base sur les
valeurs orthodoxes s’est révélé peu favorable au maintien d’un rythme élevé de
croissance économique et, semble-t-il, est l’un des plus importants
facteurs du retard économique prolongé des pays orthodoxes. »
Sont pris pour idéal les pays protestants (à 100%) et on
indique que le PIB des pays orthodoxes est en moyenne deux fois plus lent.
L’auteur regrette qu’en Russie n’ait pas eu lieu la Réforme
ou les réformes catholiques du Concile Vatican II et en tire la conclusion que « Vladimir le Quatrième (Poutine) (avec
ses conseillers ou sans eux) accomplit une restauration orthodoxe alors que l’insuccès
stratégique de l’orthodoxie, qui a contribué et contribue à l’accroissement du
retard économique de la Russie par rapport aux pays plus performants est devenu
plus qu’évident ». Tout cela n’est pas nouveau. En gros, ce n’est que
la répétition de ce que dit depuis déjà plus de quinze ans Vladimir Pozner. En
2003, déjà, il affirmait dans son interview que « en Russie, les problèmes sont historiques. C’est le rôle fatal de
l’Eglise Orthodoxe Russe. L’Orthodoxie a été le frein du développement du pays »
(V.V.Pozner. Interview pour l’hebdomadaire « Kaloujski
Perekriostok », 2003. Publié sur le site « Rousskoïe Niebo » le
24 juin 2003).
Tout en ce monde est tôt ou tard soumis à des changements,
seule ne change pas cette « règle » libérale, avec laquelle on prend stratégiquement
la fausse mesure du monde russe.
Le problème de notre libéralisme réside dans son
rationalisme matérialiste et son athéisme métaphysique, à l’aune desquels la
valeur de la Russie est nulle et suscite un agacement visible.
Maintenant, on nous propose une révolution à la sauce de
l’efficacité. Fait la révolution, rejette le « code de comportement »
orthodoxe et atteint « la fortune désirée », la richesse.
On ne nous propose déjà aucun sens, aucun idéal. Oui, à
proprement parler, il n’est même pas expliqué comment, ayant rejeté un code de
comportement, passer au suivant, visiblement « protestant ».
Carrément comme le diable tenta le Christ, lui offrant le pouvoir sur le monde.
Comment peut-on échanger l’un, qui existe depuis plus de
mille ans, contre l’autre, qu’on n’a jamais aprtagé, qui nous est
extérieur ? Ou bien l’Occident va-t-il encore nous aider ?
M. Weber écrivait à propos de l’éthique protestante :
« Si Dieu vous montre cette
voie, par laquelle vous pouvez sans dommage pour votre âme et sans nuire aux
autres, d’une façon légale gagner plus d’argent, et que vous la refusez et
choisissez une voie moins rentable, alors vous faites par làmême obstacle à
l’un des buts de votre vocation, vous refusez d’être dirrigé par Dieu et de recevoir
ses dons, afin d’avoir la possibilité de les utiliser pour son bien, quand Il
le désirera. Ce n’est pas pour la satisfaction de la chair ou les joies
pécheresses, qu’il vous faut travailler et vous enrichir, mais pour Dieu ».
(M .Weber. L’éthique protestante et l’esprit du
capitalisme).
Mais pourtant l’éthique protestante elle-même n’est pas dans
un état statique, elle n’est pas dans le vide et connaît depuis longtemps les
problèmes de la pression croissante de l’athéisme et de l’individualisme humaiste,
qui travaille seulement pour lui-même. Et met seulement lui-même au centre du
monde.
Le Dieu de la bible a interdit aux protestants les moyens
malhonnêtes de s’enrichir, a interdit le gel des salaires, a interdit de régner
sur ses subordonnés avec cruauté, le sentiment du devoir obligeait les
protestants à travailler, et le droit défendiat leur travail des atteintes
extérieures.
Le monde de l’économie actuel ressemble plus à une jungle,
dans laquelle se déroulent d’infinies guerres économiques et pas seulement
économiques. Qu’est-il resté là de « l’éthique protestante », à
laquelle on nous propose de nous convertir ? Vaut-il la peine de passer du
code orthodoxe au code protestant, que l’Occident lui-même a renié, se trouvant dans le stade final de ce processus ? L’éthique de l’Occident contemporain
et particulièrement les relations économiques réciproques ont depuis longtemps
pris congé non seulement de l’éthique chrétienne du catholicisme, mais aussi du
protestantisme. La proposition de nos libertaires retarde de cent ans, c’est sûr.
Le protestantisme s’est décomposé sous nos yeux, on ne peut plus se convertir à
rien…
La différence entre
les éthiques orthodoxe et protestante
Ici, il convient de remarquer une différence fondamentale
ente les éthiques protestante et orthodoxe. Non dans le domaine économique mais
justement dans celui de la vision du monde, ce qui est beaucoup plus important
et plus relatif à sa cause première.
Le protestantisme, dans son évolution historique, est la
renaissance de l’éthique de l’ancien Testament. Pour les théologiens
protestants, Jésus Christ n’est guère plus qu’un rabbin juif, qui se contentait
d’interpréter la loi vétérotestamentaire et n’apportait rien de nouveau à
l’éthique vétérotestamentaire. De là découle l’économocentrisme de tout le
monde occidental, n’ayant, par essence, d’autres buts que de gagner de l’argent.
Le Christ, en tant que Nouveau Législateur, d’un point de
vue orthodoxe, ne parle pas de ce que doit ou ne doit pas faire l’homme durant
sa vie terrestre, mais l’appelle au perfectionnement, à la déification, cela
n’a rien à voir avec l’activité économique.
La loi du nouveau Testament est comparée par les théologiens
orthodoxes à une nouvelle plante, pleine de verdeur, de fleurs et de fruits, et
celle de l’ancien Testament à la graine d’où elle a cru et s’est développée.
L’incitation à se convertir à « l’éthique
protestante », c’est l’incitation à couper l’arbre orthodoxe, à anéantir
la civilisation orthodoxe et à chercher chez les « semenciers »
occidentaux quelque vielle semence vétérotestamentaire sans aucun espoir
qu’elle puisse jamais pousser dans notre « terreau ». Et d’essayer de
vivre seulement d’économie, d’égoïsme individuel.
Soit dit en passant, c’est là la négation métaphysique de la
venue du Christ dans le monde. C’est à travers le rachat de nos péchés qu’il
nous a donné une nouvelle loi morale : «Agissez envers les autres comme
vous voudriez les voir envers avec vous » (Mat. 7,12). La loi de l’amour du prochain, et non celle
de son exploitation économique sans cesse perfectionnée.
Et qu’est-ce d’autre, à proprement parler, qu’une économie
accomplie, sinon une exploitation accomplie ? Comment peut-on atteindre le
bénéfice maximum sans exploitation maximum ? La vie n’a pas de sens, si
elle se limite au travail, le gain de la quantité d’argent la plus grande
possible.
Et bien sûr, nos indicateurs économiques ne vont jamais
dépasser ceux des sociétés dans lesquelles l’individualisme égoïste se
débrouille sans le moindre christianisme. Mais n’est-il pas suicidaire
d’échanger le Christ contre Mammon ?
Le libéralisme amoral et son éthique raciste.
Les nombreuses bizarreries des libéraux russes
contemporains, leur mépris envers la Russie et sa dominante civilisationnelle
orthodoxe ne sont incompréhensibles que jusqu’au moment où l’on commence à
prendre conscience de leur hostilité fondamentale à la moralité orthodoxe dans
sa totalité.
L’hostilité ontologique des libéraux et des socialistes à la
Russie orthodoxe provient d’une très simple référence. Nos libéraux se
permettent ce qui ne correspond pas aux normes de la moralité chrétienne.
Ils proclament d’un côté le principe de la pleine liberté,
et de l’autre, la limitent pour ceux qu’ils considèrent comme « à leur
façon, inférieurs ».
Par essence, chez les libéraux et, ce qui est encore plus
caractéristique, chez les libertaires, se dessine une "éthique
raciale » particulière. Il y a les « seigneurs » et il y a
« la foule », il y a les « personnes libres » et les
« non libres », il y a les leaders et ceux qui ne le sont pas. Et à
tous est donné un degré différent d’inégalité éthique.
Pour la morale libérale, il existe des droits moraux de la
personne à l’usage des élus et, selon la règle, on prêche l’inégalité morale
entre les gens. J’appelerais même la morale libérale un racisme nietszchéen ou
éthique. Pour les libéraux, comme pour la majorité de leurs variantes
contemporaines, l’éthique chrétienne est juste une morale d’esclave, tandis que
la compassion et la pitié pour les gens sont l’apanage des faibles natures. Le
regard libéral sur l’homme manifeste l’autonomie complète de la morale libérale
par rapport à Dieu, à la religion, jusqu’à l’anarchisme moral absolu.
L’homme est réellement créé libre, mais pour le
développement maximum en lui des aspirations matérialistes à gagner « tout
l’or du monde ». Ce n’est pas logique, pour la raison déjà que l’homme est
mortel, et tous les « biens » qu’il a reçus resteront, après sa mort,
inutilisés. Pourquoi, se demande-t-on, construire alors toute sa vie en vue
d’une aspiration à ce qu’on ne peut pas utiliser dans la mesure désirée ?
Cela signifie que la vie de l’homme ne peut se construire
autour de l’économie. Les exigences matérielles ne requièrent pas l’homme tout
entier, tout son temps, toutes ses forces vitales.
Le roi Salomon disait déjà : « Crains Dieu et respecte ses commandements, parce qu’en cela est
tout ce qu’il faut à l’homme » (Eccl.12,13).
Est-ce qu’un juste accompli, dans la compréhension
chrétienne, ressemble à tous ces « surhommes », « super
personnalités », imaginés par toutes sortes de philosophes antichrétiens
depuis Nietzsche jusqu’à nos jours ?
Ayn Rand, illustration
des convictions de nos libéraux.
Pour les gens extérieurs à la religion, il est très
important de trouver quelque système de vision du monde qu’ils puissent
ressentir comme étant leur pensée. Le vide antichrétien exige l’intervention
d’idées antichrétiennes correspondantes.
Pour nos libertaires, tels qu’Illarionov, l’un des gourous
de « l’individualisme » s’avère l’anarchiste éthique radicale
anglaise, fondatrice de ladite philosophie de
« l’objectivisme », l’Américaine d’origine juive Ayn Rand
(1905-1982). En 1926, elle quitta l’URSS, mais emporta avec elle bon nombre de
dogmes marxistes matérialistes.
L’essence de son « éthique objective », à en juger
par l’interview d’Ayn Rand dans la revue « Play-Boy » est dans la
déclaration de l’un des héros de son roman « l’Atlante » qui
dit :
« Je jure par ma vie et mon
amour pour elle que je n’en viendrai jamais à vivre pour quelqu’un d’autre ni
n’exigerai de l’autre qu’il vive pour moi. »
Pour la majorité des antichrétiens, la raison est le
principal instrument de la survie, et la rationalité en devient la principale
qualité. De là découle que l’homme doit vivre exclusivement pour lui-même. Son
but principal est l’aspiration à son prorpe bonheur, et il n’a pas le droit de
se sacrifier pour qui que ce soit. C’est le reniement complet des vérités
évangéliques au nom d’un égoïsme érigé en absolu.
Le péché originel est nié. L’homme se déclare incapable de
ressentir sa faute, c’est-à-dire sa nature pécheresse.
Se proclame « amour véritable » l’égoïsme pur qui
ne doit apporter que le bonheur et le plaisir. On appelle amour non
l’abnégation mais « l’affirmation
profonde de vos propres exigences et valeurs ».
Il est caractéristique que le signe du dollar, en tant que
symbole de la monnaie d’un pays libre, s’avère celui de l’esprit libre dans son
système philosophique.
Ayn Rand était une antichrétienne agressive.
« Je considère la croix, disait-elle, comme le
symbole d’un idéal apporté en sacrifice au non-idéal… Il (le Christ) a reçu la
mort sur la croix non pour ses propres péchés mais pour ceux des autres, gens
non idéaux. Autrement dit, l’homme d’une vertu idéale fut crucifié au nom
d’autres gens vicieux, et on attend qu’ils reçoivent ce sacrifice. Si j’étais
chrétienne, rien ne m’indignerait plus que l’idée même du sacrifice de l'idéal au
non-idéal, de la vertu au vice. Et au nom de ce symbole, on exige des gens
qu’ils se sacrifient à ceux qui sont pires qu’eux-mêmes. C’est précisément pourquoi cette
symbolique est utilisée. Et c’est cela qui est une torture. »
En gros, elle considérait la foi comme nuisible « à la vie humaine, dans la mesure où
elle est la négation de la raison ».
Dans le domaine politique, c’était une libertaire radicale.
L’unique utilité qu’elle reconnaissait au gouvernement était « seulement…
la défense des doits de la personne ». Rand se dressait contre le service
militaire, le considérant comme une violation du droit à la vie.
En même temps, elle affirmait que tout pays libéral
« libre » pouvait s’introduire sur le territoire d’une dictature,
sans respecter les droits de l’homme. Ces pays, d’après elle, se touvent « hors la loi » et non « pas le droit de prétendre à quelque droit
que ce soit ».
De sorte que l’exportation marxiste de la révolution dans
d’autres pays était caractéristique aussi de le conscience des diffuseurs de
« démocratie ».
Rand considérait que « la Russie devait reconnaître la Tchétchénie ». D’ailleurs nos
libéraux étaient toujours d’accord avec elle.
L’un de nos activistes libéraux, Illarionov, déjà dans les
années 1995 avait intitulé presque mot pour mot son article dans les
« Moskovskikh vedomostiakh » :
La Russie doit reconnaître l’indépendance de la Tchétchénie ».
Voici quelques passages de cet article :
« La Russie porte la pleine
responsabilité des destructions colossales imposées au peuple et à l’économie
de la République tchétchène. La poursuite de la guerre ne fait qu’augmenter le
prix que le peuple russe va payer pour la reconstruction du minimum
indispensable à l’existence humaine en Tchétchénie… Comme la responsabilité des
crimes nazis fut partagée par tous les Allemands, la responsabilité de
l’aventure tchétchène sera inévitablement portée et étendue à toute la Russie,
à tout le peuple russe ».
Illarionov, d’ailleurs, a réitéré son appel à la séparation
de la Tchétchénie de la Russie il y a relativement peu de temps, en 2016.
Pour résumer ce qui est dit plus haut, je remarquerai que la
conscience libérale a une relation ontologiquement, profondément,
essentiellement négative au code de conduite morale orthodoxe et elle est
hostile au rôle civilisationnel de la Russie dans le monde russe. Et rien ne
sépare mieux un véritable libéral de la Russie que l’enseignement de Jésus
Christ avec son prêche de l’amour du prochain.
Et les libéraux grandis chez nous ont si peu envie d’aimer
les Russes…
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