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dimanche 18 novembre 2018

Le métropolite et Babylone



De nos jours, il faut savoir penser global, en stéréoscopie, sortir de sa cour d’immeuble et de ses histoires de paroisses. Tout se complète en un puzzle général dont émerge un dessin vraiment pas engageant, mais il est, à mon avis, indispensable de le regarder en face, et non de remâcher des situations et des rancoeurs largement dépassées, d’agiter de vieilles momies idéologiques les unes contre les autres, alors que le mal qui les utilisait a pris une autre forme, mais reste dans la continuité.
J’ai traduit il y a quelques jours un article russe sur le « patriarche » Philarète, qui n’a pas été publié dans son entier, faute de sources en béton armé pour étayer certaines assertions du journaliste.
Il m’a beaucoup appris, et j’ai réalisé pourquoi resurgissait tout un folklore néonazi en Ukraine : tout cela restait à rancir en conserve dans les diasporas de partisans de Bandera aux USA et au Canada, qui n’avaient pas, dans leur esprit, fini la guerre, et se sont jetées sur le cadavre de l’URSS pour essayer d’en croquer leur morceau. Donc tout est ressorti comme dans le temps, les croix gammées, les défilés aux flambeaux, l’embrigadement des gosses, les brutalités envers les opposants, avec la bénédiction d’une mafia internationale en symbiose avec la CIA et le Mossad. Silence radio sur tout ceci dans les médias occidentaux. Silence que j’avais pu observer auparavant avec les pays baltes, où l’on peut impunément élever des monuments à la Waffen SS sans que personne à l’ouest ne pousse les cris d’orfraie de rigueur. Et dans la foulée, renaissance en face, et en fonction de cela, d'un certain néostalinisme, tout cela est très pervers.
Ces infiltrations américano-banderistes ont rencontré sur place des apparatchiks minables et  pourris que « l’indépendance » de l’Ukraine bombardait soudain roitelets, et un individu nommé Philarète qui rappelle le grand vizir Iznogoud, en moins drôle. Philarète a fait toute sa carrière ecclésiastique en mouchardant pour le KGB. C’était, à l’instar des roitelets des pays de l’ex URSS et des oligarques à multiples passeports, un pur produit du régime. Il a failli devenir patriarche de Moscou, mais on a élu Alexis II à sa  place et c’est là qu’ulcéré, il a décidé de devenir « patriarche » de l’Ukraine. Il a commencé à intriguer de tous les côtés pour créer le « patriarcat de Kiev ». Il faut savoir que l’autocéphalie avait été envisagée sous Alexis II et refusée par les hiérarques ukrainiens qui craignaient comme la peste d’être soumis à un individu comme Philarète et de retomber aussi dans des situations historiques du passé, où intriguaient sur leur dos à la fois Constantinople et les uniates.

Voici un article que je donne en entier et qui recoupe ce que je viens de dire :

 Le chef du service de presse du métropolite de Kiev Onuphre, l’archevêque de Nejinsk et de Priloutsk Clément, répondant aux questions du site grec orthodoxia.info, considère impossible sa participation, comme celle de tous les membres de l’Église orthodoxe d’Ukraine canonique au Concile de réunification des évêques ukrainiens en raison des blessures qui ont été ouvertes par le schisme qui dure depuis 30 ans et dont la faute revient au métropolite Philarète, ces blessures restant non guéries jusqu’à présent. L’archevêque Clément accuse Philarète pour son passé d’agent du KGB et pour sa vie personnelle immorale, étant le père de trois enfants illégitimes. Dans son interview, l’archevêque Clément affirme qu’il n’y a pas eu de correspondance officielle (de l’Église canonique d’Ukraine) avec le Phanar, outre le communiqué incompréhensible – selon ses termes- et quelques interviews fragmentaires et déclarations des évêques du Patriarcat œcuménique.

Orthodoxia : Le métropolite Onuphre, à de multiples reprises, s’est prononcé publiquement contre l’autocéphalie. Or, il avait signé dans le passé la demande d’autocéphalie à l’Église russe [au patriarche Alexis II, ndt]. Qu’est-ce qui a influencé son changement de position ?

L’archevêque Clément : La demande d’autocéphalie a été formulée par les évêques ukrainiens avant 1991, avant le schisme provoqué par Philarète. Plus tard, lorsque celui-ci a procédé ouvertement à ses actions destructrices dans l’Église afin de réaliser ses ambitions, Mgr Onuphre, et avec lui encore deux autres évêques, ont révoqué leur signature figurant sous la demande d’autocéphalie. Comme on le sait, le jour suivant, Philarète a déplacé les trois évêques de leurs cathèdres épiscopales. Il serait difficile d’imaginer comment l’histoire ecclésiastique se serait développée si, à ce moment, des milliers de fidèles du diocèse de Mgr Onuphre n’avaient pas engagé une protestation active contre les actions de Philarète [voir ici l– les protestations des fidèles lorsque le jeune évêque Onuphre annonce sa mutation, ndt]. Les autorités ecclésiastiques se sont trouvées impuissantes devant la position des laïcs. Les laïcs n’ont pas laissé entrer le nouvel évêque venu remplacer Mgr Onuphre dans le bâtiment de la chancellerie ecclésiastique. La situation commença à inquiéter les autorités de l’État, qui ne s’attendaient pas à de telles protestations populaires aussi importantes. Un grand nombre d’appels émanant des paroisses et des monastères ont été envoyés au patriarche de Moscou, lui demandant de les recevoir avec un statut stavropégique, si la terreur de Philarète ne cesse pas. La même situation se produisit aussi dans le diocèse d’un autre évêque, qui avec Mgr Onuphre, a révoqué sa signature de la demande d’autocéphalie et qui reçut un oukaze le déplaçant de sa cathèdre épiscopale. C’est précisément après cela que Philarète fut convoqué par l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe pour expliquer tout ce qui s’était produit. Tout ce qu’a fait Philarète après cela, était en contradiction complète avec les canons de l’Église. Mais cela n’est qu’une partie du problème. Avec le soutien du président Kravtchouk, « l’Église » nouvellement créée par Philarète a commencé partout à s’emparer des églises par la violence, en chassant les fidèles de l’Église canonique. Au début des années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique, c’est par de telles méthodes qu’ont été réglées de nombreuses questions dans le domaine des affaires. Ce climat d’agression a contribué à un stéréotype persistant dans le milieu ecclésial de l’Ukraine : l’autocéphalie est la violation des canons à l’aide des politiciens nationalistes et de la force brutale. En outre, les politiciens qui poussaient au schisme autocéphaliste, n’ont reçu du soutien que dans des petites régions occidentales de l’Ukraine, tandis que dans la grande partie du pays, leur radicalisme a provoqué le rejet de la société. Ils ont discrédité le terme même d’autocéphalie. Pour cette raison, la majorité écrasante des fidèles et aucun monastère, aucun séminaire, ne sont passés au schisme. Ils ont refusé catégoriquement l’idée de l’autocéphalie ecclésiale sur la base politique. Après tout cela, non seulement Mgr Onuphre, mais aussi absolument tout l’épiscopat de l’Église orthodoxe d’Ukraine s’est prononcé contre l’autocéphalie que l’on voulait leur imposer et dont le chef devait être à tout prix Philarète. Philarète lui-même et le gouvernement qui le soutient n’ont simplement pas examiné d’autres perspectives et sont entré dans un conflit ouvert et violent avec la société.

– Selon la déclaration du patriarche œcuménique Bartholomée, sa décision d’octroi de l’autocéphalie de l’Église d’Ukraine ne sera pas annulée. Qu’est-ce que vous, les évêques, les prêtres et laïcs de votre Église, avez l’intention de faire, lorsqu’enfin sera proclamé le Tomos ?

– Aujourd’hui, la situation est comme suit. Notre Église a vécu pendant des siècles dans une situation canonique compréhensible pour le monde orthodoxe entier. Les évêques de toutes les Églises locales célébraient les offices, dans l’amour et la concorde, avec notre primat. Le patriarche Bartholomée, par le métropolite de France Emmanuel, transmit ses félicitations personnelles à S.B. le métropolite Onuphre à l’occasion de son élection au rang de métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine. Et voici qu’un matin, des millions de fidèles de l’Église orthodoxe d’Ukraine se sont réveillés et ont appris avec étonnement qu’on avait supprimé leur Église. C’est une sorte de surréalisme. En outre, nous apprenons que notre Église est supprimée par la révocation d’un document établi il y a 300 ans ! Nous avons essayé de poser cette question au patriarche Bartholomée : sur quel fondement a-t-il fait cette déclaration ? Sa réponse a été d’ignorer complètement la position de l’une des plus grandes Églises locales du monde. Il communique avec le président, avec le chef – non orthodoxe [uniate, ndt] – du parlement. Il communique avec les schismatiques. Mais de ce patriarche, le troupeau de millions de fidèles de l’Église canonique n’a pas entendu une seule parole de soutien. Et ce malgré l’endurance que cette Église a témoignée pendant des décennies dans les épreuves du schisme et les persécutions dans l’État. Récemment, l’archevêque constantinopolitain Job Guetcha, dans une interview à la BBC, a choqué les fidèles ukrainiens par la perspective « emplie d’amour paternel » d’attendre tranquillement les directives du patriarche Bartholomée, qu’il annoncera au plérôme de notre Église, lorsqu’il le considérera nécessaire. Nous nous efforçons de savoir sur la base de quels canons le patriarche Bartholomée s’immisce dans la vie d’une autre Église autocéphale, nous lui demandons de convoquer une conférence panorthodoxe pour discuter de la situation qu’il a créée. En réponse : pas la moindre explication de qui que ce soit parmi les personnalités officielles de Constantinople. Tout ce que nous avons est simplement la déclaration selon laquelle le patriarche Bartholomée dispose pour cela d’un privilège. C’est position est absolument contre-productive. D’autant plus que si l’on tient compte de la situation politique en Ukraine, les actes du patriarche Bartholomée font naître le doute qu’il s’est rangé aux côtés des puissants de ce monde. Cette position du patriarcat de Constantinople le place en dehors du champ canonique et des principes de la vie ecclésiale acceptés dans tout le monde orthodoxe. Aujourd’hui, pratiquement toutes les Églises locales voient dans le patriarcat de Constantinople une menace potentielle d’agression spontanée de revendications sur leur territoire canonique sans explication et discussion fraternelle. Jusqu’à maintenant, notre Église n’a pas reçu de Constantinople des explications officielles détaillées, aussi toutes les décisions du Patriarcat de Constantinople au sujet de l’Ukraine sont absolument nulles canoniquement. Bien plus, cela ne signifie pas seulement pas leur caractère illégitime, mais la responsabilité canonique relativement à la transgression de la discipline ecclésiale par ces évêques du Phanar qui sont mêlés à cette affaire. Pour ce qui concerne notre Église orthodoxe d’Ukraine, dans tous ses diocèses retentit la volonté des prêtres et fidèles à ne pas céder aux provocations et à vivre comme ils ont vécu pendant des siècles jusqu’à maintenant.

– Le Patriarcat œcuménique a-t-il essayé de vous informer ? Par écrit ou par son représentant ? Le Phanar vous a-t-il officiellement informé de la décision du Saint-Synode concernant votre Église ?

– Aucune tentative semblable ne m’est connue. Encore avant la prise de ces étranges décisions d’annexion du territoire ecclésial de notre Église par le patriarcat de Constantinople, sont venus deux évêques, qui se sont appelés exarques du patriarche Bartholomée. Ni eux, ni leur patriarche n’ont accordé préalablement leur visite et leur mission avec l’évêque canonique de Kiev. Ils n’ont même pas présenté la moindre explication officielle, comme le veut la procédure ecclésiale habituelle, concernant le fondement de tels actes canoniquement douteux. Comme cela était normal, l’Église a protesté contre leur visite. Par la suite, tout ce qui a été connu des plans du Phanar en Ukraine était le texte succinct d’un communiqué qui est rédigé de telle façon que personne n’a compris l’essence des décisions mêmes du Synode, des extraits des phrases du sermon dominical du patriarche et des interviews peu nombreuses de certains évêques qui au demeurant n’occupe aucune position-clef au Patriarcat de Constantinople.

– Sous quelles conditions pourriez-vous accepter de participer à un Concile de réunification ?

– C’est absolument impossible. Les « Pères » de ce soi-disant concile, comme on le prévoit, seront des schismatiques, des gens qui se nomment eux-mêmes prêtres et évêques. Il est curieux que le patriarche Bartholomée lui-même, tout en ayant annoncé la levée la sanction pesant sur Philarète, n’a pas concélébré avec lui jusqu’à présent autour du Calice eucharistique. Alors, comment l’Église canonique d’Ukraine peut-elle s’unir avec lui ? Cette Église qu’il a pendant presque trente ans persécutée à l’aide des politiciens, cette Église dont il a calomnié l’épiscopat, dont il a béni la saisie de ses lieux de culte et les voies de fait contre ses fidèles, ce dont il y a des témoignages innombrables. Je ne parlerais même pas de sa collaboration avec le KGB, en raison duquel de nombreux prêtres se sont retrouvés en prison, je ne mentionnerais pas sa relation honteuse – connue dans tout le pays – avec une femme, dont il a eu trois enfants.

– De quelle façon, d’après vous, peut-on parvenir à une désescalade dans la tension?

– Notre Église prie quotidiennement avec larmes afin que cette tension cesse. Malheureusement, aujourd’hui, le Phanar est un mur aveugle derrière lequel ne sont pas entendues les voix de millions de fidèles de notre Église. La cause du schisme ecclésial en Ukraine qui est survenu il y a presque trente ans est l’ambition personnelle de Philarète qui n’a pas réussi à devenir patriarche de Moscou. La cause de tous les problèmes actuels, ce sont les ambitions personnelles du patriarche Bartholomée. Toutes ses déclarations selon lesquelles il se préoccupe des fidèles ukrainiens, c’est de l’hypocrisie. Il se dissimule, ne parle pas en face avec eux et s’entend avec des politiciens douteux, dont la popularité, dans la société ukrainienne, selon les données des sondages, est insignifiante. Le patriarche Bartholomée explique toutes ses actions en disant qu’il est le premier dans l’Église orthodoxe. Je suis certain que la clef de la résolution du problème créé par lui serait rapidement trouvée, si ce patriarche se souvenait que Byzance n’existe plus depuis 500 ans. L’Église vit de l’Évangile, et non pas des « privilèges » d’un empire qui n’existe pas. Le Seigneur dans l’Évangile a dit ce qui est compréhensible pour tous : celui qui s’appelle premier, doit être le dernier. Que puis-je ajouter à cela ? Et si quelqu’un ose s’appeler premier, le Seigneur a montré à de telle personnes par Son exemple ce que cela signifie. Être premier, ce n’est pas envoyer des directives pour soumettre à soi, comme l’interprètent les évêques constantinopolitains, mais servir tous les autres, leur laver les pieds et être crucifié pour eux. Si le Phanar ne détruit pas ce mur aveugle et continue à ignorer le dialogue panorthodoxe pour ce qui concerne la question ukrainienne, il risque alors non seulement de ne pas entendre la voix des fidèles ukrainiens, mais aussi celle du Christ Lui-même.

Parallèlement, se déchaînent les persécutions contre les orthodoxes sur place. Les hiérarques ukrainiens restent massivement fidèles à leur pasteur remarquable, le métropolite Onuphre, et leurs fidèles avec eux. Donc, on leur prend de force leurs églises, en tabassant les paroissiens et les prêtres, on cherche à les intimider, on convoque un par un les évêques réfractaires au SBU, le KGB ukrainien. On agite la carotte et le bâton. On engage dans la presse des campagnes de calomnies. C’est que les commanditaires qui sont derrière de lamentables pantins sanglants comme Philarète et Porochenko commencent à s’impatienter. Il faut absolument parachever l’œuvre de création d’un pays-golem, d’un pays artificiel, bricolé avec des régions aux aspirations opposées, déjà par les soviétiques, puis entériné par les occidentaux, pour nuire à la Russie et détruire l’orthodoxie locale, essentiel ciment culturel et historique, et par la même occasion, l’affaiblir au niveau mondial. Ce pays-golem, c’est le projet pour tout le monde. Pour la Russie, qu’il faut briser en une infinité de petits territoires livrés aux appétits mondialistes, et pour l’Europe, qui ne doit plus être constituée de peuples et de pays homogènes mais devenir un territoire administratif occupable et exploitable par n’importe qui. Pour cela, il faut casser la spiritualité des gens, leurs valeurs morales, et faire disparaître leur mémoire en falsifiant leur histoire, détruire leurs cultures et leurs particularismes. Le massacre de la population résistante du Donbass, dont le sol et le sous-sol ont déjà été vendus par leurs satrapes de Kiev à des firmes américaines transnationales, entre dans ce programme. La fuite en Russie de millions d’Ukrainiens également. «Filez en Russie, les orthodoxes » ! proclame Porochenko à des millions de gens qui sont là depuis des siècles, alors que lui-même  n’a ni patrie, ni foi, ni loi. https://russian-faith.com/orthodox-church-should-flee-country-says-ukrainian-president-n1847

Et dernièrement, comme par hasard, on «incite les Ukrainiens à comprendre que leur pays aura besoin d’une immigration extra-européenne », le schéma est clair ? Il vous rappelle quelque chose ? Ou pas ? (https://zik.ua/ru/news/2018/11/15/ukrayna_dolzhna_pryvikat_k_poyavlenyyu_rabochyh_yz_tsentralnoy_azyy_y_afryky__1449171)

C’est sur ce fond que le patriarche Bartholomée intervient, en imposant une autocéphalie dont à part une poignée de brutes débiles et de coquins, pas grand monde ne veut, et que l’évêque Job s’immisce avec des discours arrogants et tordus.
Cependant, le métropolite Onuphre est l’homme de la situation, l’homme placé par Dieu dans ces circonstances difficiles et ce pays livré aux vautours. Et cela apparaît de plus en plus évident aux gens que n’agite pas une haine irrationnelle de la Russie ou qui ne sont pas restés, comme les diasporas banderistes, figés dans les schémas de la guerre de 40. Des amis Français orthodoxes venus me rendre visite m’ont fait l’observation suivante : « On voit que ce pays a subi une catastrophe sociale d’une ampleur inimaginable dont il n’est pas vraiment relevé, et il nous apparaît plus que jamais à quel point il est mensonger et ridicule de le présenter comme un envahisseur potentiel ne rêvant que de conquêtes : il n’en a pas les moyens. » Je le sais depuis les années 90, mais c’est si évident à toute personne de bon sens qu’ils l’ont vu en une semaine !
Ce pays se défendra sans doute si on l’attaque, il a encore de quoi le faire, et il a gagné du temps par des reculades incessantes pour restaurer son armement, mais il n’a aucune envie d’attaquer et n’a même pas pu se porter au secours des populations du Donbass, systématiquement massacrées par Kiev.
A l’intérieur de l’Ukraine, on observe cependant un phénomène rassurant  décrit par cet article :

En luttant contre l’EOU, Porochenko ne fait que la rendre plus forte.

  Grâce aux persécutions de Porochenko, l’EOU peut devenir un phénomène socio-politique très influent, pense un expert.
Le président de l’Urkaine Piotr Porochenko, par ses actions, a attiré l’attention de la société sur l’EOU et mit en route un processus de croissance de son autorité chez les Ukrainiens, d’après les paroles, rapportées par Perchi Kozatski (https://youtu.be/Vj-HeZDjv2E)  du directeur de l’Agence des communications sociales, le politologue Sergueï Belachko.
Jusqu’à l’ingérence de Porochenko dans les affaires religieuses de l’Ukraine, l’Eglise Orthodoxe n’était pas publique, peu de gens étaient au courant des qualités personnelles de ses clercs et la société considérait l’EOU comme « rétrograde », a déclaré le politologue. 
D’après lui, les discussions autour de l’autocéphalie ont permis de voir que l’EOU est une partie vivante de la société.
Nous voyons comment se sont engouffrés à toute vitesse dans l’espace public des hiérarques qui ont des choses à dire », a remarqué l’expert.
Belachko a pris pour exemple le métropolite de Zaporojie et de Meditopolsk Luc (Kovalenko), qui a une brillant diplôme de médecin, le sens de l’humour et du courage. Jusqu’aux événements autour du Tomos, on en connaissait le métropolite Luc que dans l’éparchie de Zaporojie et maintenant on parle de lui jusqu’à l’extérieur de l’Ukraine, souligne le directeur des communications sociales. Il a ajouté que la société a aussi remarqué les talents de l’archevêque de Nejin et de Prilouk Clément et d’autres hiérarques de l’EOU.
« Tous ces processus peuvent arriver à ce que nous ayons d’ici 2, 3, 4 ans une réalité religieuse sensiblement différente. La religion deviendra un phénomène socialo-politique important ».
L’expert a supposé que maintenant, le peuple ukrainien va écouter sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toutes les Ukraine Onuphre comme le peuple de Géorgie écoute le catholicos-patriarche Elie II, qui « apparaît comme l’autorité morale principale du pays ».
Site Soyouz Pravoslavnikh Journalistov
traduction Laurence Guillon

Le parallèle entre le métropolite Onuphre et le patriarche de Géorgie Elie II m’a frappée : dans ces deux pays où les services secrets américains et occidentaux ont particulièrement travaillé la population par une propagande russophobe hystérique, et dont ils cherchent à faire des abcès purulents antirusses, avec toutes les conséquences malheureuses qu’une pareille politique peut avoir sur les gens, leur mentalité et leur niveau de vie, la providence a placé des pasteurs exceptionnels qui deviennent le seul recours, et la seule référence morale crédible… Personnellement, je regarde Onuphre et Elie II, je compare à Bartholomée et Job, et j’ai tout compris, pas besoin de me faire un dessin. Je pense que les orthodoxes sur place n’en ont pas besoin non plus.
Et dernier détail, le pape. Le pape qui nous livre aux migrants et abandonne les chrétiens d’orient, le pape donne 16 millions d’euros aux populations du Donbass de la partie occupée par l’Ukraine et ses bataillons de sbires néonazis… Le voilà qui s’en mêle, lui aussi. Pourquoi?
Claude Ginesty publie fort opportunément ce rappel:
J'ai sans doute mauvais esprit, mais je vois venir à l'horizon une "religion du futur", correspondant aux prédictions du père Sérafim Rose et aux visées mondialistes de ceux qui veulent nous transformer en poissons de banc ou en vaches d'élevage industriel. Vous en faites ce que vous voulez, bien sûr. Mais c'est mon avis...
Dieu protège le métropolite Onuphre et ses fidèles. Ils se retrouvent dans la même situation que le patriarche Tikhon et les siens avec les bolcheviques. Car l’idéologie a changé, ou disparu, plus besoin de masque, les mensonges et la propagande aussi, mais derrière tout cela, les forces à l’œuvre sont les mêmes et il est regrettable de voir des prélats orthodoxes se mettre à leur service.
Il est vrai qu’après 17, Constantinople l’avait déjà fait.

Le patriarche Elie II

le métropolite Onuphre


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