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lundi 26 avril 2021

Le temps de prier

 



Je trouve d’une grande importance de rendre accessible le contenu de cette vidéo que j’ai vue sur facebook et dont je donne le lien.  C’est un médecin qui parle, ses interrogations, ses constats correspondent aux miens, en ce qui concerne la Russie, mais aussi, comme il le dit, le reste du monde. Et les Français qui pensent doivent savoir ce que pensent les Russes, et réciproquement, car dans la substitution de réalité, un grand rôle est joué, comme le souligne Slobodan Despot, par l’ignorance où nous sommes tenus de ce qui se passe chez les autres, par un enfermement physique et mental. Il faut écouter cela et comprendre la gravité de ce qui se passe, arrêter de gober tout ce qu’on nous raconte. Et établir des correspondances entre ce qui se produit chez les autres et ce qui se produit chez nous, pour arriver à une perception d’ensemble, entre ce que dit le recteur de l’école d’économie et les déclarations de personnages comme le docteur Alexandre ou Attali, par exemple. Le processus infernal est mondial.

 

Je dois commencer par dire que l’avis des experts, maintenant, personne n’en a rien à faire. Voilà que nous rassemble déjà notre deuxième table ronde, je vous salue tous bien bas. Mais ce dont nous discutons à un niveau si élevé, nous parlons d’éthique, nous parlons de bon sens, nous parlons de données scientifiques, personne n’en a rien à faire. Si, il y a un an, nous pouvions encore penser que ceux à qui nous nous adressons n’avaient pas bien compris, nous voyons maintenant qu’ils comprennent très bien.  Ils n’en ont simplement rien à foutre de ce que nous pouvons leur dire. Pardonnez-moi, je donnerai une courte citation du recteur principal de notre école d’économie: “70% de la population n’est pas nécessaire au gouvernement la modernisation les gêne, ils ne possèdent pas la langue anglaise, ni le comportement occidental, ils sont privés de la possibilité de participer au processus d'innovation ...” C’est-à-dire de quoi s’agit-il? Cela veut dire que la majorité de notre population, et sans doute celle du monde en général, est condamnée à mort, et que la sentence est déjà en cours d’éxécution. Et nous autres, nous parlons d’éthique et de bon sens, nous présentons des statistiques, je peux produire les miennes, elles sont aussi terribles. Mais il m’est peut-être plus facile de parler de la sorte, car je suis complètement hors système, je suis un médecin privé. Mais je sais ce qui se passe avec mes patients et la société, je le vois. Et en tant que médecin, j’ai envie de passer à une terminologie militaire. Nous voyons bien que nous sommes en guerre, une guerre cruelle, dénuée de principes, où l’éthique est supprimée, la morale est supprimée. Elle est supprimée. Le bon sens est supprimé. Et nous n’avons pas affaire à des personnages cupides fortuits, mais à des maniaques qui ont complètement perdu la raison, auxquels on ne peut tenir un langage d’intellectuels, on ne le peut déjà plus. Et vous discutez pour savoir comment notre société peut résister, mais elle ne le peut en aucune façon. En aucune façon. S’il ne se produit pas maintenant quelque chose d’imprévu, alors nous aurons un très mauvais scénario.

- Je vous demande pardon, mais vous avez donné une bonne recette, je l’ai entendue lors de votre intervention, comment nous devons arrêter tout cela...

- Oui, je terminerai là dessus, si vous le voulez bien. Mais en effet, si tout reste en l’état, que nous continuions de la sorte, nos discussions intellectuelles avec des matelots ivres qui ont pris le pouvoir et tirent aux intellectuels un coup de revolver dans la bouche, alors bien sûr, tout va très mal aller chez nous. Nous devons nous adresser non au gouvernement, qui, de gré ou de force, joue du côté de l’ennemi, ni même, c’est triste à dire, à l’administration de l’Eglise Orthodoxe, mais au chef suprême du pouvoir. Nous devons songer à un autre style de conversation. Ca suffit. Nous avons déjà produit tous les chiffres, exprimé tous les avis d’experts, ils sont complètement ignorés, tout le monde s’en fout. De sorte que nous devons nous adresser à notre président, en tant que chef de l’état, et lui demander de se rappeler qui il est, et de s’occuper de sauver notre pays, comme le disait Alexandre Issaïevitch (Soljénitsyne). Autrement, nous sommes perdus. Nous voyons où tout cela nous mène, nous ne sommes pas des idiots, nous ne sommes pas seulement des experts de notre domaine, nous pouvons communiquer, et nous élever un peu au dessus de notre profession. Et nous voyons que maintenant, tout se dirrige très vite vers de grands bouleversements dans le monde, et si la Russie ne prend pas ses distances, elle peut disparaître du cours de l’histoire. Nous sommes sans doute à la veille de bouleversements comparables à ceux qui ont marqué le début du siècle dernier, un changement des structures économiques, avec toutes les conséquences qui en découlent... Maintenant, comme vous le savez, si au début de la pièce, il y a un fusil sur la scène, on s’en servira forcément au deuxième acte. Nous avons beaucoup d’armes, et il n’est pas exclus que nous devions nous en servir. Et comment défendre le pays ? De quelle manière ? Il y a un poète remarquable, Nikolaï Zinoviev, qui a écrit le petit poème suivant :

Il y eut la victoire sur l’ennemi,

à laquelle mon grand-père a péri

Et je dis regardant alentour

Qu’il nous faut encore une victoire.

Je sais de qui je suscite la colère

De ce côté-ci et de l’autre,

Je n’appelle pas à la guerre

Mais au salut du pays.

En tant que croyant, je ne devrais pas me laisser aller au pessimisme, car je sais que tous ceux qui ont médité tout cela n’ont pas pris en compte le facteur principal. L’acteur principal du processus historique, c’est Dieu.Et en tant que société, nous devons tous nous retrouver face à Lui, nous y sommes déjà, nous ne pouvons déjà plus compter sur personne d’autre. Et prier... Alors il règlera facilement ce problème. Nous ne savons comment. Mais il règle toujours ce genre de problèmes quand une masse critique de la société commence à le Lui demander. Peut-être est-il temps pour nous aussi, spécialistes, de nous mettre à prier!

Viatcheslav Borovskikh


 https://www.facebook.com/100003447500481/videos/2734535353338021/?__cft__[0]=AZXTGnmC6yyIcxCYk7pZJRLlnXEKBfD-19uXA8KyUYtmgMwz8sOqQWPsaH3OoMcYne_ObXguz7I3lEJbZYJDvotmDnsngSM25PlrGh5oN6n_2juvtIdDRoXhHD-k3539cuUOPB3hykVd-xiZrVpADNidGo15Z_xoRQwZ8FcJgywMJA&__tn__=%2CO-R

 

5 commentaires:

  1. Laurence on ne vous entend pas seulement prier, on parle de vous ici : http://echelledejacob.blogspot.com/2021/04/elle-quitte-la-provence-et-fui-la.html

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    1. Oui... avec quelques inexactitudes, en ce qui concerne Solan, en premier lieu!

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  2. Vous avez raison la laïcité était bien conçue en France à l'époque !
    https://fr.sputniknews.com/international/202104261045521878-elle-a-quitte-la-provence-et-fui-la-dictature-sanitaire-pour-vivre-en-russie/

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  3. Bonsoir Madame merci au blog de l'échelle ;) car j'ai réussi à trouver le votre !Et donc c'est un plaisir de vous découvrir ici même, plein de lectures en perspective ...Besoin de me ressourcer dans un ailleurs bien qu'ici je vis un peu loin de tout et c'est beau c'est la campagne aussi ,la Creuse paumée en France ....qui commence à se faire connaitre ....Je vous lirai comme j'écoute Slobodan
    Une pensée fraternelle d'ici en découvrant votre blog aux images si douces ...merci ;)
    Adèle

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    1. Bonjour Adèle, je suis sûre que la Creuse est un merveilleux département où peut-être l'on se sent encore chez soi. Quand on ne change pas de pays, c'est dans ce genre d'endroit qu'il faut désormais aller vivre! Moi qui ait changé de pays, je regrette de ne pas être allée hardiment dans une sorte de Creuse russe, c'est-à-dire beaucoup plus au nord.

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