Avoir une tablette sous la main, même une merdique, c'est précieux, surtout avec une paire d'écouteurs. J'arrive un peu à m'isoler. Je mets de la musique sur YouTube ou le psautier lu par les moines de Valaam. Ça c'est la grande évasion. Et je fais du crochet, des vitrages pour me protéger des voisins qui, lorsqu'ils sont sur leur terrasse, me donnent l'impression d'être une grenouille exotique dans un vivarium.
La jeune femme récemment arrivée est très gentille mais elle écoute des machins bruyants qui m'emmerdent. Il y a les nouvelles de l'autre malade, que je n'ai pas envie d'entendre. Et Alevtina qui se conduit comme un vieil enfant incapable de s'occuper, c'est-à-dire que la seule chose qui l'occupe, à part dormir, c'est de parler tout le temps et outre qu'elle est difficilement compréhensible, elle ne fait que commenter les différentes péripéties de son fonctionnement physique et des malades de tout l'étage, la nécrose de l'un, le gatisme de l'autre. Elle peut venir se pencher sur moi pour regarder ce que j'écoute de mystérieux, sur la planchette, et il ne me reste qu'à laisser tomber momentanément.... Il me semble qu'il provient d'elle en permanence une sorte de bourdon sourd: "bouboubou...."entrecoupé de gloussements de rire.
Cependant objectivement, elles sont toutes trois très bienveillantes, je fais de mon mieux pour supporter. Parfois nous arrivons aussi à discuter normalement. Cela pourrait être vraiment bien pire.
Je me sens beaucoup mieux mais les douleurs n'ont pas complètement disparu. Avec mon régime en sus, la bouffe est tellement dégueulasse que je n'ai aucun appétit. Bouillies sinistres, et toujours le même bouillon, aujourd'hui sans sel et à peine tiède. Je n'ai pas pu. Vingt jours sous une benne, aurait dit la grand-mère de ma sœur....
J'ai un examen après demain, de sorte que je ne pourrai pas sortir avant vendredi. On se fait à tout, moi à l'hôpital, ma pauvre Rita à mon absence. Gilles est venue la chercher pour l'emmener au café ou elle a été gâtée par tout le monde. Elle a couiné en voyant son sac, que j'avais demandé à Nil de sortir de ma voiture. J'espère qu'elle l'a compris comme la promesse de mon retour. J
Nil s'est déjà fait des amis, et il a rencontré un Italien ébéniste, pourvu d'une femme russe, dont j'ignorais l'existence ici.
J'avais perdu neuf kilos en 23 jours d'hosto une fois. Profitez-en !
RépondreSupprimerEn dix jours j'en perdrai peut-être cinq !
SupprimerEvangile du jour sur la guérison par la Foi : https://days.pravoslavie.ru/Days/20210915.html
RépondreSupprimerCourage à vous, plus que quelques jours ...Si je pouvais je changerai votre environnement par de belles photos que mon regard capture au fils de l'eau ,je parcoure les rivières locales et leurs cotés sauvages ,insolites,rebelles voir même dangereuses!Ma passion des vieilles bàtisses, notemment les moulins m'a un peu refroidie ce week end ...ainsi que ma gourmandise pour des mûres énormes belles et dodues .Ce moulin de deux gros bâtiments abandonné depuis peut être 2 années et envahie par dame Nature m'a valu une chute dans le bief !!!Sans gravité heureusement et je suis encore souple ! Des bleus et des griffes de ronces sur toute une jambe !J'en rigole maintenant mais je me dis qu'explorer seule n'est plus une bonne idée ;))...Cela dit cette rivière"la Tardes" est ,comme d'autres, d'une beauté poétique et aspirante, un petit bonheur qui ressource ...ce petit partage de blabla pour vous apporter un petit instant ailleurs ,en Creuse ...Bon rétablissement à vous et bon retour chez vous !Tenez bon ;))
RépondreSupprimerJe faisais de merveilleuses ballades quand j'étais à Cavillargues. Jeune, je rêvais de m'installer dans la haute Ardèche mais ma conversion a l'orthodoxie compliquant les choses. La France est un pays magnifique tombé aux mains d'un gang, comme dit le professeur Raoult.
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