La gentille Ania m'a apporté des affaires. On ne l'a pas laissée venir jusqu'à moi. Je l'ai remerciée par téléphone. "Merci à vous d'exister, me répond-elle, nous voulons vous garder !"
Les deux vieilles sont un peu saoulantes, d'autant plus que je ne les comprends pas toujours très bien. Mais elles sont adorables, surtout Alevtina qui se précipite pour aider tout le monde. Et j'aime bien ses yeux bleus, son sourire spontané. Toutes deux parlent santé, famille et cimetière. "J'ai plein de bleus, dit Alevtina en se marrant, je n'ai pourtant plus d'homme à la maison !" Elle a une thrombose.
Une jeune femme est arrivée, enjouée, décontractée, elle a range ses affaires, disparu une demie heure et la voilà qui nous revient endormie sur un brancard, déjà opérée.
Le chirurgien chef qui passe le matin avec son équipe n'a vraiment pas l'air commode. "oui, me disent les deux vieilles, mais dans son service, tout est propre et tout fonctionne." Il paraît que l'hôpital a un nouveau chef, venu de Iaroslavl, qui remet de l'ordre et fait des travaux. C'est une bonne nouvelle...
L'une des vieilles en est à son troisième vaccin. Je les ai entendu dire qu'on exigeait le vaccin pour opérer les gens. Quand je disais qu' on me le ferait le pistolet sur la tempe, ce sera peut-être le cas, si je me tords de douleur au bord de la péritonite...
D'après l'autre vieille, Galina, on ne devrait pas me garder trop longtemps, parce qu'on a besoin de places en chirurgie. Pourtant ce n'est pas surpeuplé. Je vis très mal de me retrouver loin de mes pauvres animaux et de Rita, qui le vit très mal aussi. Je me suis réveillée dans la nuit, et je les cherchais sur le lit.
Bourrée d'antibiotiques, je vais mieux, je ne pouvais rien manger ce matin, mais à midi, j'ai avalé le bouillon et la bouillie....je suis fatiguée et somnolente.
Il pleut, le ciel est de ce gris uniforme et décourageant qui fait descendre le moral au 36ème dessous. Mais par les fenêtres, on voit seulement des arbres. Nulle lumière n'anime leurs feuillages jaunes, mais ils me fascinent néanmoins par leur mystérieuse mélancolie. Des ramures noires soulignent l'élégant brouillard de quelques bouleaux effeuillés, pareils à de hautes et légères fontaines.
Лоренс,здравствуйте желаю вам скорейшего выздоровления:)
RépondreSupprimerВаш сосед Алексей
Спасибо Алёша, храни тебя Бог!
SupprimerAide de Dieu; et courage!!!Iakov....... https://odysee.com/Funeral_Director_Speaks:7a3d58994cef42d008f41da7f1f4fb4c939b6e98?src=embed
RépondreSupprimerMerci Iakov
SupprimerCourage Laurence on prie pour vous avec Tetyana.
RépondreSupprimerMerci !!!
SupprimerAmitiés depuis Paris
RépondreSupprimerNicolas