Pour en revenir à l'higoumène Boris, le sable envoyé à mon orthodoxe belge lui est parvenu le jour même de l'opération de sa femme pour laquelle il m'avait demandé de prier sur sa tombe. J'ai fait trois tentatives manquées d'expédition, à chaque fois découragée par la queue qui s'allongeait à la poste, mais la quatrième fois, me sentant moins fatiguée, j'ai tenu le coup jusqu'au guichet. Le Belge considère que ces contretemps ont été voulus par l'higoumène Boris, tout comme le taxi qu'il m'a envoyé, et la disparition indolore de mes calculs qui auraient dû être retirés par opération ou désintégration. Le fait est que je ne les ai pas sentis passer, et qu'ils ne sont plus là. Il se passe à tous points de vue des choses si étonnantes, dans le monde et dans ma vie, et celle de ceux qui m'entourent, que je devrais avoir plus d'élan et d'assiduité spirituels que je n'en ai. Mais j'en ai déjà plus qu'avant d'être malade. Du fond de ma faiblesse, j'avance à petits pas.
J'ai entrepris la traduction, avec la rédaction de Natacha, de mes chroniques, l'année 16, celle de mon arrivée ici, et des travaux, avec la joyeuse équipe d'artisans, qui m'ont bien volée, je m'en suis aperçue ensuite, un jour qu'ils avaient complètement passé les bornes, et cela malgré les discussions amicales et même spirituelles, mais voler quelqu'un n'empêche pas toujours les sentiments. Evidemment, avec le recul, je me trouve bien naïve, encore que je n'étais pas sans m'en rendre compte, mais je ne voyais pas dans quelles proportions! Il faut dire qu'il est si difficile de se battre sans cesse pour le moindre sou, et de tout vérifier quand on n'y connaît rien, et, de plus, tout cela est si ennuyeux et répugnant. J'y pensais aujourd'hui, parce que la chose vient de se reproduire, et qu'il va me falloir y mettre un terme et aller me faire voler par quelqu'un d'autre, de moins impudent.
Sur les conseils de Gilles; je ferai une édition bilingue.
Katia m'a emmenée au SPA Djao Datcha avec Nil, cela devient une habitude, qu'il faudrait déplacer sur un autre jour, car le mercredi est celui de la réunion des cosaques. En principe, le lendemain matin, c'est celle des dames de Pereslavl. Le dimanche, ce sont les soirées culturelles du café français. Dimanche dernier, je n'y suis pas allée, et j'ai honte, car il y avait peu de monde pour la poétesse invitée. Seulement la veille, j'avais été prise toute la journée par mes deux copines de Moscou. Le matin par l'église, avec un des prêtres qui voudrait des cours de français pour sa fille, encore trop débutante pour en avoir vraiment besoin. Et je ne me sentais pas d'avoir encore à me concentrer sur quelque chose ni de faire des mondanités. En fait, il m'arrive de regretter le confinement de 2020, où j'avais pu écrire tranquillement Epitaphe...
En chemin, j'ai discuté avec Katia du dernier article de Karine Bechet Golovko.
"En réaction aux dérives politico-sociales liées au Covid et à leurs conséquences sur la santé des gens, un premier Congrès médical des "Médecins pour la vérité!" a été organisé à Moscou ce 12 décembre 2021, par le Professeur Vladislav Chafalinov, composé de scientifiques et de médecins, russes et étrangers, qui ne font ni de la communication ni de la politique, mais qui s'intéressent à la recherche et à la médecine. Pour ceux qui ne peuvent comprendre le russe, voici les grandes lignes de la discussion menée sur le thème : "Les aspects cliniques et organisationnels du diagnostic, du soin et de la prévention du Covid-19". Ceci ne passera sur aucune chaîne de télévision, ni dans aucun média étatique. Et c'est fortement regrettable, car l'on comprend beaucoup mieux les causes de l'augmentation de la mortalité en Russie.
Alors que les députés vont avoir à adopter en première lecture cette semaine le projet de loi sur les QR Codes dans l'espace public, alors que la directrice de Rospatrebnadzor Mme Popova affirme que les personnes touchées en Russie, comme ailleurs, par la nouvelle variante du coronavirus sont principalement des vaccinés, alors que la vaccination obligatoire est de facto en vigueur dans tout le pays et que la surveillance numérique de la population s'installe, un groupe de scientifique russe a décidé d'organiser une conférence - médicale et non pas politique - autour de la question du diagnostic, du soin et de la prévention du coronavirus.
La vidéo complète du Congrès a été mis en ligne par la chaîne Tsargrad et est disponible en russe ici."
Elle avait entendu parler de ce Congrès et m'a raconté l'anecdote suivante: le juriste de ces médecins a demandé au ministère de la Santé de bien vouloir lui fournir la composition du "vaccin" et il lui a été répondu que c'était un secret commercial!
Vous êtes priés de vous faire injecter coûte que coûte un secret commercial...
La route du SPA traversait des forêts blanches de givre et de neige, nous longions tous ces êtres immenses, dans leurs sculpturales dentelles, concrétions frêles et mates des rêves du ciel engourdi. Nous en avions le spectacle depuis la piscine, car il faisait jour, quand nous sommes arrivés.
Il y avait très peu de monde, mais c'était du monde qui prenait de la place, avec deux gorilles stupides et grossiers visiblement persuadés qu'ils avaient loué le SPA à leur seul usage. Nous avons fini la séance au restaurant, parce que tout cela donne faim, et rencontré une connaissance qui y travaille maintenant. Dieu merci, c'est encore un lieu de socialisation qui nous reste accessible.
Vous revivez, Laurence ! Continuez ainsi. C'est toujours un plaisir de vous lire.
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