Il est tombé des tonnes de neige, on annonce - 21 au cours de la semaine prochaine. Je déneige à tour de bras, ce que je ne déteste pas faire, bien que ce ne soit pas bon pour mon dos. Quand nous avons un hiver froid, je ne le sens pas passer. Tout est beau, vivifiant, resplendissant, et nous avons d'autres joies que celles de l'été, les balades, les séances de sauna et de piscine avec repas au coin du feu, j'apprécie beaucoup d'être en vie pour en profiter, bien que d'un autre côté, il soit temps de se détacher des choses de ce monde pour se préparer à le quitter, mais je ne sais pourquoi, il me semble que c'est à travers les joies de ce monde que je peux envisager celles de l'au delà. En cela, je ressemble à mon héros Fédia, mon double, et j'ai souvent pensé à lui quand j'étais à l'hôpital, privée comme lui de tout ce qui flatte non seulement nos sens, mais notre besoin d'harmonie, de beauté, de communion avec le Vivant sous toutes ses formes. Le père Alexandre Schmeman pensait que la splendeur de la nature nous présentait l'icône du Royaume à venir, et je me souviens de maman, revenant avec moi de l'hôpital de Montélimar, et soupirant devant de fantastiques architectures nuageuses dorées par le couchant: "On dirait la porte du Paradis..."
Et à propos d'hôpital, je suis tombée sur des témoignages russes qui m'ont intriguée. Chez ma jeune amie Anna Chestakova. Elle dit que beaucoup de gens regrettent de ne pas avoir repris leurs parents, maris, soeurs, enfants quand ils le leur ont demandé. Car l'hôpital est un lieu fortement contaminé par toutes sortes de bactéries nausocomiales. On y arrive sur ses deux jambes avec une tomographie correcte; on en ressort les pieds devant. :
J'ai lu dans un groupe de soutien à ceux qui ont perdu des parents du covid que beaucoup regrettent d'avoir envoyé à l'hôpital leurs parents, maris, soeurs, fils et de ne pas les avoir repris quand ils l'ont demandé.
"Les médicaments immunodépresseurs ("biologie", anticorps monocolonaux, ilsira, akmetra) ne sont pas prescrits selon leurs indications; pour la prophylaxie de la tempête de cytokines, et en cela tuent l'immunité, les antibiotiques ne sont pas choisis correctement (en dépit de la préparation des cultures) et les gens meurent finalement inopinément d'une infection bactérienne, avec d'excellentes analyses, sur le fond d'une immunité anéantie et d'une "dynamique positive".
Tous les hôpitaux ne prescrivent pas de "biologie" pour une CRP élevée, et les gens survivent sans "biologie", mais selon certains échos, la "biologie" a amélioré l'état, supprimé l'inflammation et la température, plutôt chez les jeunes.
Sur le forum rusmedesrvis, un médecin allemand écrit qu'en Russie, on prescrit de fortes doses de dexaméthasone, 20 mg par jour au lieu de 8.
Sur le groupe Covid, on félicite 52 hôpitaux d'avoir tiré d'affaire des cas très difficiles.
En gros, on change 100 fois d'avis sur la nécessité d'hospitaliser ou non maman. Le médecin est venu la voir hier, compte tenu de l'amélioration de son état et de la baisse de sa température le 11° jour, maman a décidé de ne pas aller faire de tomographie, de remttre cela au lendemain.
J'ai une compassion particulière pour ceux qui ont perdu tout de suite plusieurs proches, l'un ses parents et une soeur de 35 ans, l'autre sa femme et sa belle-mère.
Le dernier cadre, où l'on voit un papa de 87 ans bien en forme faire un signe de la main par la fenêtre, me reste dans la mémoire. Dans certains hôpitaux, on n'a pas accès à la réanimation pour prendre congé de ses proches, dans d'autres c'est possible.
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10159924516552072&id=751477071
Autre témoignage:
"A Moscou, ma belle-mère est à l'hôpital Kommounarka depuis 20 jours. Deux personnes dans une chambre de huit. L'état de ma belle mère est "grave" (d'après la ligne rouge), température de 36, 6 °, tension de 115 sur 70, pouls 78, saturation 98.
Et cela fait 20 jours que cela dure.
Au cours de ces 20 jours on l'a lavée et lui a lavé la tête deux fois.
On lui a fait 5 tomographies en deux semaines. (!!!)
On lui a mis une perf trois fois par jour.
On lui prend des analyses trois fois par jour pour étudier la dynamique.
Le test du coronavirus, on le lui a fait 4 fois, au début, c'est oui, puis c'est non, puis c'est oui...
On lui a changé trois fois les antibiotiques, ils sont tous toxiques, à large spectre, avec beaucoup d'effets secondaires.
Et pendant ces 20 jours, on ne lui a jamais permis de retirer son masque à oxygène, ni pour dormir, ni pour parler au téléphone.
J'allais oublier de dire qu'on l'a hospitalisée pour une pneumonie alors qu'on avait appelé les urgences pour une choléo-cysto-pancréatite. Le médecin a entendu un râle et il a envoyé la dame dans la léproserie covidienne. et c'est seulement le 21° jour, quand elle a commencé à hurler de douleur et à perdre conscience, qu'on l'a envoyée à l'hôpital Doubrovka, pour terminer ses soins.
Et tout ça pourquoi?
Parce que pour chaque lit occupé, l'hôpital reçoit 3 ou 400 000 roubles par jour, et le médecin traitant 250 000 par mois. C'est pourquoi les hôpitaux, c'est entrée libre, sortie les pieds devant.
Comme j'ai une pensée analogique, j'ai fait le rapport avec le témoignage de mon amie Alla, qui avait lié amitié avec une femme en forme, laquelle au bout de 15 jours (pourquoi l'a-t-on gardée 15 jours si elle était en forme) avait vu son état se dégrader brusquement et avait disparu en réanimation. De même Dany, entrée en bon état à l'hosto "par précaution", s'était retrouvée en réa au bout de 3 jours avec une pneumonie monstrueuse, et elle y est restée un mois et demie. En ce qui me concerne, lorsque je suis arrivée avec une crise de coliques néphrétiques, on m'a fait une tomographie des poumons pour vérifier si je n'avais pas la covid. Or je ne toussais absolument pas. Le médecin m'a dit que j'avais une pneumonie. Je lui ai répondu que ce n'était pas possible, je n'avais pas eu la moindre toux depuis l'automne précédent. Elle m'a répondu que je n'avais pas la covid, mais une pneumonie. A la suite de quoi, j'ai passé dix jours à l'hôpital sans la moindre toux, et sans qu'on me reparlât de ma soi-disant pneumonie, mais avec une jeune femme qui toussait, elle, fortement et qu'on avait néanmoins collée dans notre chambre. Les symptômes de la covid ont commencé trois ou quatre jours après ma sortie de l'hôpital où je suis retournée une semaine plus tard, cette fois dans la "zone rouge". Quand j'y suis entrée, j'étais très mal. Je ne toussais pas exagérément, mais j'avais la poitrine oppressée. Ma fièvre est vite tombée. Je n'ai pas eu le choix entre l'hôpital et un traitement en externe, car celui qu'on m'avait donné ne suffisait pas. Lors de ma grippe de 17, où j'avais une toux beaucoup plus grave, et une fièvre peristante et très élevée, ma soeur avait fini par m'emmener chez le généraliste, car en France, on ne fait pas venir un médecin ou les urgences comme cela. Celui-ci m'avait ordonné des injections quotidiennes d'antibiotiques, au bout de quelques jours, j'avais repris l'avion. Ici, à l'hôpital, on me mettait au début une perf de je ne sais pas quoi, on m'injectait de l'héparine trois fois par jour, et j'avalais des pilules diverses, il me semble que c'étaient des antiviraux et des antibiotiques. Je pense que le traitement me fatiguait autant que la covid, et en plus, un de mes reins ne fonctionnait presque plus, à cause des calculs, et cela me préoccupait plus que tout le reste. Pour avoir la paix, on m'injectait du noshpa. Mais d'un autre côté, le nochpa favorise l'élimination des calculs en relâchant tout le système, si j'ai bien compris. Que se serait-il passé, si mon rein s'était bloqué? Je me demande sans arrêt si je ne m'en serais pas aussi bien tirée avec des injections d'antibiotiques à domicile, comme en France, j'aurais déjà dormi et mangé normalement... Le traitement était très lourd. Je pense que celui de Raoult ou l'Ivermectine m'aurait moins surmenée, parce qu'il agit plus vite. Mais la Russie applique malheureusement les consignes de l'OMS, ce qui ne va pas très bien avec le souverainisme qu'on lui prête.
Alla me disait qu'elle avait peur de mourir, et ne restait pas couchée, elle marchait sans arrêt. Elle refusait le masque à oxygène, il lui semblait que dès qu'on le mettait, on déclenchait le processus qui menait direct à la réa et éventuellement à la morgue. Moi, je m'asseyais, car si je me couchais, surtout sur le ventre, j'avais l'impression de m'enliser. Et je partageais son sentiment vis à vis du masque, je n'étais d'ailleurs pas la seule. Alla, comme moi, ne pensait qu'à sortir de là le plus vite possible. Lorsque j'ai réussi à me libérer, je me tenais aux murs, mais je ne craignais plus de me faire infecter par Dieu sait quoi, et je pouvais dormir dans une chambre calme, sur un lit normal, et manger des salades et des oeufs à la coque. J'étais toujours très angoissée. Je n'avais eu, après ma grippe, ni ces angoisses, ni cette faiblesse horrible. Mais je n'avais pas été hospitalisée dans une ambiance anxyogène, avec un sommeil perturbé par du bruit et des allées et venues incessantes, un traitement lourd, une bouffe dégueulasse.
Il y a vraiment dans tout cela quelque chose qui m'interroge et me chiffonne.
J'ai appris avec espoir que Poutine renâclait devant la loi sur les QR codes votée joyeusement par ses députés. Soit il finasse avec eux, soit il finasse avec nous. Mais il finasse. Quelqu'un m'a envoyé une vidéo où l'inventeur du vaccin à ARN messager le déconseille absolument pour les enfants. A l'église, j'ai mis un cierge à saint Nicolas en lui demandant de garder des entreprises des démons les enfants de France, puisque chez nous, il en est le protecteur, comme en témoigne la célèbre "Légende de saint Nicolas" qu'on me chantait et que j'ai chantée à mes élèves de maternelle.
Merci Laurence pour ce texte magnifique tout n'est pas rose en Russie, mais cela passera. Merci de prier St Nicolas pour les petits français
RépondreSupprimerVoici un nouvel article de Réseau International concernant la Russie :
RépondreSupprimerhttps://reseauinternational.net/des-chretiens-russes-demandent-a-poutine-de-demettre-le-gouvernement-pour-cause-de-tyrannie-covidienne/
Très beau Laurence : il me semble que c'est à travers les joies de ce monde que je peux envisager celles de l'au delà.
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