Des bonshommes sont venus nettoyer mon terrain. La quantité d'ordures est impressionnante, à croire que le jardin servait de décharge aux propriétaires. Il y en a vraiment des tonnes, et partout. A certains endroits, j'ai décidé de simplement enfouir.
Je suis allée faire un tour au marché couvert, et au petit marché extérieur attenant. Au marché couvert, on trouve de bons produits laitiers du producteur au consommateur, c'est pratiquement tout ce que je mange encore d'animal avec les oeufs. Les oeufs, un vieux en vendait sur le capot de sa voiture, les siens. D'autres vendaient des plants d'arbres fruitiers, de buissons et de fleurs, j'ai acheté un pavot et des framboisiers, il n'y a pas encore grand choix, car il fait toujours froid, et la végétation est en retard. .Une vendeuse physionomiste m'a reconnue, après mes six années en France, elle s'appelle Sonia et vient du Daghestan, elle m'a parlé de ma voiture "aux numéros rouges" (diplomatiques) et de mon ravissant petit chien... Ses fraises de Crimée sentaient très bon, mais elles n'avaient pas de goût...
Il me faut aller à Moscou et j'ai un bon fil à la patte, avec la chienne maudite. Heureusement, Xioucha, de bonne composition, me dit de venir avec elle, même si elle pisse dans son appartement. Mais du coup, je rate la fête de l'icône miraculeuse de mon monastère saint Théodore. J'ai raté les vigiles à cause du nettoyage du terrain, je raterai la liturgie pour ne pas tomber dans les bouchons des retours, et je pourrais attendre lundi, mais demain soir, c'est l'anniversaire de Skountsev.
Pour la première fois de ma vie, j'ai le mal du pays, je pense à mes promenades avec Doggie sur les chemins du Gard aux senteurs aromatiques, au mistral, aux amandiers depuis longtemps fleuris, je me sens orpheline. C'est parce que ce pays, je suis en train de le perdre, comme j'ai perdu mes parents et mon enfance, il est probablement en train de mourir, en tous cas, on s'emploie de toutes les manières à le faire disparaître, et je n'ai plus devant moi, dans mon dernier refuge russe, que le grand départ pour le seul Royaume encore disponible.
Je suis allée faire un tour au marché couvert, et au petit marché extérieur attenant. Au marché couvert, on trouve de bons produits laitiers du producteur au consommateur, c'est pratiquement tout ce que je mange encore d'animal avec les oeufs. Les oeufs, un vieux en vendait sur le capot de sa voiture, les siens. D'autres vendaient des plants d'arbres fruitiers, de buissons et de fleurs, j'ai acheté un pavot et des framboisiers, il n'y a pas encore grand choix, car il fait toujours froid, et la végétation est en retard. .Une vendeuse physionomiste m'a reconnue, après mes six années en France, elle s'appelle Sonia et vient du Daghestan, elle m'a parlé de ma voiture "aux numéros rouges" (diplomatiques) et de mon ravissant petit chien... Ses fraises de Crimée sentaient très bon, mais elles n'avaient pas de goût...
Il me faut aller à Moscou et j'ai un bon fil à la patte, avec la chienne maudite. Heureusement, Xioucha, de bonne composition, me dit de venir avec elle, même si elle pisse dans son appartement. Mais du coup, je rate la fête de l'icône miraculeuse de mon monastère saint Théodore. J'ai raté les vigiles à cause du nettoyage du terrain, je raterai la liturgie pour ne pas tomber dans les bouchons des retours, et je pourrais attendre lundi, mais demain soir, c'est l'anniversaire de Skountsev.
Pour la première fois de ma vie, j'ai le mal du pays, je pense à mes promenades avec Doggie sur les chemins du Gard aux senteurs aromatiques, au mistral, aux amandiers depuis longtemps fleuris, je me sens orpheline. C'est parce que ce pays, je suis en train de le perdre, comme j'ai perdu mes parents et mon enfance, il est probablement en train de mourir, en tous cas, on s'emploie de toutes les manières à le faire disparaître, et je n'ai plus devant moi, dans mon dernier refuge russe, que le grand départ pour le seul Royaume encore disponible.
Sonia du Daghestan |