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mardi 21 décembre 2021

Solstice

 


C'est le solstice d'hiver. Notre jour le plus court est froid et ensoleillé, moins 20 degrés et une sorte de brume à la fois pâle et dorée où dérivent des paillettes scintillantes. Je pourrais aller me promener, mais je sors trop, et j'en ai assez, j'ai envie de rester chez moi, et même, je me verrais bien m'isoler deux semaines...

A partir de demain, les jours vont rallonger, et l'hiver se tourner du côté du printemps.

Hier, Katia a inopinément proposé une séance de SPA, où nous sommes allées avec Nil et une amie de Katia, Ania, dans ma voiture, car sa tout-terrain russe Patriote ne voulait pas s'ouvrir, toutes les portières et le coffre gelés à mort. Ma Renault Logan, elle, a relevé le défi! Il faut dire qu'elle était garée sous l'auvent, cela protège des brumes givrantes.

Arrivée sur place, j'ai découvert que j'avais oublié mon maillot... J'ai dû acheter un tee-shirt Djao Datcha et Katia m'a prêté une espèce de short noir pour me permettre de rester, sinon élégante, du moins décente.

En sortant, nous avons tenté le café "le Hérisson Repu", situé au carrefour de la route de Iaroslavl et de celle qui mène à Djao Datcha. Nous l'aurions essayé plus tôt, car il a bonne réputation, mais il exigeait les QR codes. Ania nous ayant dit qu'il y avait renoncé, nous avions vérifié à l'aller. En effet, fini les QR codes. Je crois que si personne ne se prêtait à ce sale jeu, le gang des psychopathes internationaux aurait plus de mal à parvenir à ses fins.

  La copine de Katia, en cours de dîner, nous a tous remerciés pour ce bon moment ensemble. Elle a quelque chose par instants de lointain et de triste, elle est seule, comme beaucoup de jeunes femmes "libérées", libérées de l'amour qui semble avoir complètement disparu de nos vies et qu'il faut aller chercher dans les chansons ou la littérature; qu'il soit passionné et fatal ou noble et désintéréssé, en tant que sentiment intense, bouleversant ou transcendant, il ne fait plus partie de notre paysage. 

J'étais fascinée par le spectacle que m'offrait la baie vitrée du café, un chaos de sapins emmêlés, chargés de neige, et aussi ces particules de glace que chassait le vent dans la lumière électrique et qui y tournoyaient comme de minuscules papillons de cristal. On nous passait en boucle du mauvais country américain ou des noëls interprétés par Frank Sinatra, que l'on entend aussi souvent au café français, je me demande s'il n'y a pas comme cela des programmes musicaux de fin d'année fourgués en masse aux restaurants du monde entier, et qui polluent la cervelle des pauvres petits enfants, déjà voués à Moloch par le vaccin obligatoire. Mais la bouffe était bonne, meilleure qu'à Djao Datcha. Cependant, le trois étoiles Michelin qui reste dans nos coeurs, à Nil et à moi, c'est le restau de Rostov Prokrovskie Vorota, avec son prix dérisoire, sa déco kitsch et ses plats délicieux, no masques, no QR codes! Le carême de l'avent, cette année, ce n'est pas ça...  Pour des raisons diverses, nous ne nous sentons pas de l'observer.  Chez moi, c'est l'euphorie des convalescents, chez mes jeunes amis, un besoin de réconfort. A cinq heures du soir, il faisait nuit noire. En sortant à sept heures, nous avions l'impression d'être en fin de soirée. 

Je conseille pour finir à ceux qu'intéressent  la Russie et l'orthodoxie de lire cet article, qui complète les observations de Karine Bechet Golovko, et celles de Xavier Moreau sur la résistance du peuple russe. Je dirais également que c'est ce que je constate autour de moi, dans mon cercle de connaissances.

https://reseauinternational.net/des-chretiens-russes-demandent-a-poutine-de-demettre-le-gouvernement-pour-cause-de-tyrannie-covidienne/?fbclid=IwAR2fgjeSvx9QntSaVIiIeeJFiE9MWkOJRmw51kUp9ADBTMQY8dsP-6whv08

   Cela me remonte le moral. 


un Français et deux verres de pinard




dimanche 19 décembre 2021

Analogies

 


Il est tombé des tonnes de neige, on annonce - 21 au cours de la semaine prochaine. Je déneige à tour de bras, ce que je ne déteste pas faire, bien que ce ne soit pas bon pour mon dos. Quand nous avons un hiver froid, je ne le sens pas passer. Tout est beau, vivifiant, resplendissant, et nous avons d'autres joies que celles de l'été, les balades, les séances de sauna et de piscine avec repas au coin du feu, j'apprécie beaucoup d'être en vie pour en profiter, bien que d'un autre côté, il soit temps de se détacher des choses de ce monde pour se préparer à le quitter, mais je ne sais pourquoi, il me semble que c'est à travers les joies de ce monde que je peux envisager celles de l'au delà. En cela, je ressemble à mon héros Fédia, mon double, et j'ai souvent pensé à lui quand j'étais à l'hôpital, privée comme lui de tout ce qui flatte non seulement nos sens, mais notre besoin d'harmonie, de beauté, de communion avec le Vivant sous toutes ses formes. Le père Alexandre Schmeman pensait que la splendeur de la nature nous présentait l'icône du Royaume à venir, et je me souviens de maman, revenant avec moi de l'hôpital de Montélimar, et soupirant devant de fantastiques architectures nuageuses dorées par le couchant: "On dirait la porte du Paradis..."

Et à propos d'hôpital, je suis tombée sur des témoignages russes qui m'ont intriguée. Chez ma jeune amie Anna Chestakova. Elle dit que beaucoup de gens regrettent de ne pas avoir repris leurs parents, maris, soeurs, enfants quand ils le leur ont demandé. Car l'hôpital est un lieu fortement contaminé par toutes sortes de bactéries nausocomiales. On y arrive sur ses deux jambes avec une tomographie correcte; on en ressort les pieds devant. :

J'ai lu dans un groupe de soutien à ceux qui ont perdu des parents du covid que beaucoup regrettent d'avoir envoyé à l'hôpital leurs parents, maris, soeurs, fils et de ne pas les avoir repris quand ils l'ont demandé. 

"Les médicaments immunodépresseurs ("biologie", anticorps monocolonaux, ilsira, akmetra) ne sont pas prescrits selon leurs indications; pour la prophylaxie de la tempête de cytokines, et en cela tuent l'immunité, les antibiotiques ne sont pas choisis correctement (en dépit de la préparation des cultures) et les gens meurent finalement inopinément d'une infection bactérienne, avec d'excellentes analyses, sur le fond d'une immunité anéantie et d'une "dynamique positive".

Tous les hôpitaux ne prescrivent pas de "biologie" pour une CRP élevée, et les gens survivent sans "biologie", mais selon certains échos, la "biologie" a amélioré l'état, supprimé l'inflammation et la température, plutôt chez les jeunes.

Sur le forum rusmedesrvis, un médecin allemand écrit qu'en Russie, on prescrit de fortes doses de dexaméthasone, 20 mg par jour au lieu de 8.

Sur le groupe Covid, on félicite 52 hôpitaux d'avoir tiré d'affaire des cas très difficiles.

En gros, on change 100 fois d'avis sur la nécessité d'hospitaliser ou non maman. Le médecin est venu la voir hier, compte tenu de l'amélioration de son état et de la baisse de sa température le 11° jour, maman a décidé de ne pas aller faire de tomographie, de remttre cela au lendemain.

J'ai une compassion particulière pour ceux qui ont perdu tout de suite plusieurs proches, l'un ses parents et une soeur de 35 ans, l'autre sa femme et sa belle-mère.

Le dernier cadre, où l'on voit un papa de 87 ans bien en forme faire un signe de la main par la fenêtre, me reste dans la mémoire. Dans certains hôpitaux, on n'a pas accès à la réanimation pour prendre congé de ses proches, dans d'autres c'est possible.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10159924516552072&id=751477071

Autre témoignage:

"A Moscou, ma belle-mère est à l'hôpital Kommounarka depuis 20 jours. Deux personnes dans une chambre de huit. L'état de ma belle mère est "grave" (d'après la ligne rouge), température de 36, 6 °, tension de 115 sur 70, pouls 78, saturation 98.

Et cela fait 20 jours que cela dure.

Au cours de ces 20 jours on l'a lavée et lui a lavé la tête deux fois.

On lui a fait 5 tomographies en deux semaines. (!!!)

On lui a mis une perf trois fois par jour.

On lui prend des analyses trois fois par jour pour étudier la dynamique.

Le test du coronavirus, on le lui a fait 4 fois, au début, c'est oui, puis c'est non, puis c'est oui...

On lui a changé trois fois les antibiotiques, ils sont tous toxiques, à large spectre, avec beaucoup d'effets secondaires.

Et pendant ces 20 jours, on ne lui a jamais permis de retirer son masque à oxygène, ni pour dormir, ni pour parler au téléphone.

J'allais oublier de dire qu'on l'a hospitalisée pour une pneumonie alors qu'on avait appelé les urgences pour une choléo-cysto-pancréatite. Le médecin a entendu un râle et il a envoyé la dame dans la léproserie covidienne. et c'est seulement le 21° jour, quand elle a commencé à hurler de douleur et à perdre conscience, qu'on l'a envoyée à l'hôpital Doubrovka, pour terminer ses soins. 

Et tout ça pourquoi?

Parce que pour chaque lit occupé, l'hôpital reçoit 3 ou 400 000 roubles par jour, et le médecin traitant 250 000 par mois. C'est pourquoi les hôpitaux, c'est entrée libre, sortie les pieds devant.

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=6666761420063470&id=100001890343674&__cft__[0]=AZU8dbOWXoEY0y2aRFikgNYFcuB2YN1RLvi7mr42k2YzHscVZF0EnXm5it_rpwaTU_97KT02SKHZDuE02182nM0_24g-6trhg6M5Pr_i230QbBO7UyFC34a1pJjiQgSmj7KxK1CN2zDso8iA7gLo5hJoYkRoXybH-VlsuBBla4vl3Q&__tn__=%2CO%2CP-y-R

Comme j'ai une pensée analogique, j'ai fait le rapport avec le témoignage de mon amie Alla, qui avait lié amitié avec une femme en forme, laquelle au bout de 15 jours (pourquoi l'a-t-on gardée 15 jours si elle était en forme) avait vu son état se dégrader brusquement et avait disparu en réanimation. De même Dany, entrée en bon état à l'hosto "par précaution", s'était retrouvée en réa au bout de 3 jours avec une pneumonie monstrueuse, et elle y est restée un mois et demie. En ce qui me concerne, lorsque je suis arrivée avec une crise de coliques néphrétiques, on m'a fait une tomographie des poumons pour vérifier si je n'avais pas la covid. Or je ne toussais absolument pas. Le médecin m'a dit que j'avais une pneumonie. Je lui ai répondu que ce n'était pas possible, je n'avais pas eu la moindre toux depuis l'automne précédent. Elle m'a répondu que je n'avais pas la covid, mais une pneumonie. A la suite de quoi, j'ai passé dix jours à l'hôpital sans la moindre toux, et sans qu'on me reparlât de ma soi-disant pneumonie, mais avec une jeune femme qui toussait, elle, fortement et qu'on avait néanmoins collée dans notre chambre. Les symptômes de la covid ont commencé trois ou quatre jours après ma sortie de l'hôpital où je suis retournée une semaine plus tard, cette fois dans la "zone rouge". Quand j'y suis entrée, j'étais très mal. Je ne toussais pas exagérément, mais j'avais la poitrine oppressée. Ma fièvre est vite tombée. Je n'ai pas eu le choix entre l'hôpital et un traitement en externe, car celui qu'on m'avait donné ne suffisait pas. Lors de ma grippe de 17, où j'avais une toux beaucoup plus grave, et une fièvre peristante et très élevée, ma soeur avait fini par m'emmener chez le généraliste, car en France, on ne fait pas venir un médecin ou les urgences comme cela. Celui-ci m'avait ordonné des injections quotidiennes d'antibiotiques, au bout de quelques jours, j'avais repris l'avion. Ici, à l'hôpital, on me mettait au début une perf de je ne sais pas quoi, on m'injectait de l'héparine trois fois par jour, et j'avalais des pilules diverses, il me semble que c'étaient des antiviraux et des antibiotiques. Je pense que le traitement me fatiguait autant que la covid, et en plus, un de mes reins ne fonctionnait presque plus, à cause des calculs, et cela me préoccupait plus que tout le reste. Pour avoir la paix, on m'injectait du noshpa. Mais d'un autre côté, le nochpa favorise l'élimination des calculs en relâchant tout le système, si j'ai bien compris. Que se serait-il passé, si mon rein s'était bloqué? Je me demande sans arrêt si je ne m'en serais pas aussi bien tirée avec des injections d'antibiotiques à domicile, comme en France, j'aurais déjà dormi et mangé normalement... Le traitement était très lourd. Je pense que celui de Raoult ou l'Ivermectine m'aurait moins surmenée, parce qu'il agit plus vite. Mais la Russie applique malheureusement les consignes de l'OMS, ce qui ne va pas très bien avec le souverainisme qu'on lui prête.

Alla me disait qu'elle avait peur de mourir, et ne restait pas couchée, elle marchait sans arrêt. Elle refusait le masque à oxygène, il lui semblait que dès qu'on le mettait, on déclenchait le processus qui menait direct à la réa et éventuellement à la morgue. Moi, je m'asseyais, car si je me couchais, surtout sur le ventre, j'avais l'impression de m'enliser. Et je partageais son sentiment vis à vis du masque, je n'étais d'ailleurs pas la seule. Alla, comme moi, ne pensait qu'à sortir de là le plus vite possible. Lorsque j'ai réussi à me libérer, je me tenais aux murs, mais je ne craignais plus de me faire infecter par Dieu sait quoi, et je pouvais dormir dans une chambre calme, sur un lit normal, et manger des salades et des oeufs à la coque. J'étais toujours très angoissée. Je n'avais eu, après ma grippe, ni ces angoisses, ni cette faiblesse horrible. Mais je n'avais pas été hospitalisée dans une ambiance anxyogène, avec un sommeil perturbé par du bruit et des allées et venues incessantes, un traitement lourd, une bouffe dégueulasse. 

Il y a vraiment dans tout cela quelque chose qui m'interroge et me chiffonne.

J'ai appris avec espoir que Poutine renâclait devant la loi sur les QR codes votée joyeusement par ses députés. Soit il finasse avec eux, soit il finasse avec nous. Mais il finasse. Quelqu'un m'a envoyé une vidéo où l'inventeur du vaccin à ARN messager le déconseille absolument pour les enfants. A l'église, j'ai mis un cierge à saint Nicolas en lui demandant de garder des entreprises des démons les enfants de France, puisque chez nous, il en est le protecteur, comme en témoigne la célèbre "Légende de saint Nicolas" qu'on me chantait et que j'ai chantée à mes élèves de maternelle.





 



samedi 18 décembre 2021

Prière pour la Russie

 Il y a quelques temps, je suis tombée sur une prière créée et recommandée par l'archimandrite du grand schème Ilya Nozdrine, starets unanimement vénéré, un des derniers encore en vie. En voici la traduction: 


Notre Dieu Très Miséricordieux et Miséricordieux à tous, Père, Fils et Saint-Esprit ! Toi qui as promis au juste Abraham d'avoir pitié des deux grandes villes de Sodome et Gomorrhe, qui avaient péché contre toi, si tu trouvais en elles au moins dix justes Aies pitié, notre Dieu, de la Russie orthodoxe - la Grande, la Petite et la Biélorussie par la vertu des prières de tes fidèles, qui crient vers Toi jour et nuit. Calme la juste colère dont nous sommes la cause, et écoute les prières de tous les nouveaux martyrs et confesseurs de Russie, qui ont donné leur vie pour ta sainte Église et ta foi orthodoxe. Ne permets pas, Seigneur, à un ramassis satanique impie de détruire notre pays, l'Église russe et le peuple orthodoxe. Accorde-nous, Seigneur, des hommes de force, de foi et de raison, afin qu'avec ton aide ils écrasent toutes les intrigues des serviteurs de l'Antéchrist par les prières des intercesseurs de la terre russe - ta très pure Mère et tous tes saints, Puissions-nous glorifier ta miséricorde envers nous pour toujours et à jamais Mais de toute façon, qu'il n'en soit pas comme nous le voulons, mais comme Tu le veux. Que ta volonté soit faite pour toujours. Amen. Sauve-nous, Dieu Juste, tous ensemble. Détourne ta face de nos péchés communs et personnels, et rends-nous notre richesse - la Russie. Fais reculer nos ennemis. Amen

Cette prière, j'essaie de la dire tous les jours, parce que si, devant le "ramassis satanique impie", la Russie cède et s'effondre, c'est tout ce qu'il reste encore de la civilisation européenne qui s'écroulera avec elle. Ceux qui s'efforcent de la pourrir de l'intérieur et de l'asservir aux structures supranationales néfastes et actives le savent bien. 

Il est troublant que ce soit justement du peuple russe que maintenant tout dépende, un peuple si longtemps considéré comme indigne d'être européen et qui ne l'est d'ailleurs peut-être pas tout à fait, ou disons que c'est l'autre face de l'Europe, sa face orientale, byzantine, qui s'exprime de façon si originale dans ce peuple nordique, trop souvent avide d'imiter chez nous ce qui nous a perdus.

D'après le dernier article de Karine Bechet Golovko, les opposants à l'installation du passe sanitaire, cette marque de servitude, au sein de la douma russe, ce sont les communistes, et le parti Russie Juste. C'est-à-dire ce qu'il y a de plus réactionnaire. Les communistes proclamés sont souvent bornés, mais tous les apparatchiks pourris sont à présent devenus des capitalistes libéraux, ou des cocopitalistes. Mieux vaut un communiste resté à peu près russe qu'un communiste apatride et vénal prêt à marquer ses compatriotes comme des vaches pour les mener dans les abattoirs des banquiers.

Ce qui me laisse un certain espoir, malgré le vote en première lecture de l'installation du QR code dans tous les lieux publics autres que les pharmacies, les magasins et les églises, c'est que les Russes, en majorité, ne marchent pas. Les députés et les gouverneurs n'en sont que plus détestés. Autour de moi, je ne connais aucun partisan de ces mesures. Tout le monde ne pense qu'au moyen de les contourner. Et de se serrer les coudes pour résister ensemble aux "intrigues des serviteurs de l'Antéchrist".

Le dernier breefing de Slobodan va dans le sens de cette attitude russe, et dégage les grandes lignes de la résistance: la pensée analogique, qui a toujours été la mienne, et la sauvegarde de notre héritage culturel et spirituel qui pourra servir à nos descendants, si nous en avons encore, lorsque le "ramassis satanique" aura fait de notre monde un désert qu'il faudra faire refleurir...






Молитва схиархимандрита Илия (Ноздрина) за Россию

Многомилостивый и Всемилостивый. Боже наш, Отец, Сын и Дух Святой! Ты, обещавший праведному Аврааму помиловать два великих города Содом и Гоморру, согрешивших пред Тобою, если найдешь в них хотя бы десять праведников

Помилуй, Боже наш, и Русь православную — Великую, Малую и Белую за молитвы верных Твоих, вопиющих к Тебе день и ночь

Умири гнев Твой праведный, на нас воздвигнутый, и услышь моления всех новомучеников и исповедников Российских, жизнь свою за Церковь Твою святую и веру Православную отдавших. Не попусти, Владыко, богомерзкому сборищу сатанинскому погубить страну нашу, Церковь Русскую и народ православный. Даруй нам, Господи, мужей силы, веры и разума, чтобы они с Твоей помощью сокрушили все козни слуг антихристовых молитвами Заступницы земли Российской — Пречистой Твоей Матери и всех Твоих святых,

Да прославим милость Твою к нам во веки веков

Но обаче не якоже мы хотим, но якоже Ты. Да будет во веки воля Твоя. Аминь.

Спаси Боже Праведный, всех вместе.

Отврати Лице Твое от грех наших общих и личных, и отдай нам обратно наше богатство – Россию. Обрати врагов наших вспять. Аминь.


mercredi 15 décembre 2021

Djao Datcha

 


Pour en revenir à l'higoumène Boris, le sable envoyé à mon orthodoxe belge lui est parvenu le jour même de l'opération de sa femme pour laquelle il m'avait demandé de prier sur sa tombe. J'ai fait trois tentatives manquées d'expédition, à chaque fois découragée par la queue qui s'allongeait à la poste, mais la quatrième fois, me sentant moins fatiguée, j'ai tenu le coup jusqu'au guichet. Le Belge considère que ces contretemps ont été voulus par l'higoumène Boris, tout comme le taxi qu'il m'a envoyé, et la disparition indolore de mes calculs qui auraient dû être retirés par opération ou désintégration. Le fait est que je ne les ai pas sentis passer, et qu'ils ne sont plus là. Il se passe à tous points de vue des choses si étonnantes, dans le monde et dans ma vie, et celle de ceux qui m'entourent, que je devrais avoir plus d'élan et d'assiduité spirituels que je n'en ai. Mais j'en ai déjà plus qu'avant d'être malade. Du fond de ma faiblesse, j'avance à petits pas.

J'ai entrepris la traduction, avec la rédaction de Natacha, de mes chroniques, l'année 16, celle de mon arrivée ici, et des travaux, avec la joyeuse équipe d'artisans, qui m'ont bien volée, je m'en suis aperçue ensuite, un jour qu'ils avaient complètement passé les bornes, et cela malgré les discussions amicales et même spirituelles, mais voler quelqu'un n'empêche pas toujours les sentiments. Evidemment, avec le recul, je me trouve bien naïve, encore que je n'étais pas sans m'en rendre compte, mais je ne voyais pas dans quelles proportions! Il faut dire qu'il est si difficile de se battre sans cesse pour le moindre sou, et de tout vérifier quand on n'y connaît rien, et, de plus, tout cela est si ennuyeux et répugnant. J'y pensais aujourd'hui, parce que la chose vient de se reproduire, et qu'il va me falloir y mettre un terme et aller me faire voler par quelqu'un d'autre, de moins impudent.

Sur les conseils de Gilles; je ferai une édition bilingue.

Katia m'a emmenée au SPA  Djao Datcha avec Nil, cela devient une habitude, qu'il faudrait déplacer sur un autre jour, car le mercredi est celui de la réunion des cosaques. En principe, le lendemain matin, c'est celle des dames de Pereslavl. Le dimanche, ce sont les soirées culturelles du café français. Dimanche dernier, je n'y suis pas allée, et j'ai honte, car il y avait peu de monde pour la poétesse invitée. Seulement la veille, j'avais été prise toute la journée par mes deux copines de Moscou. Le matin par l'église, avec un des prêtres qui voudrait des cours de français pour sa fille, encore trop débutante pour en avoir vraiment besoin. Et je ne me sentais pas d'avoir encore à me concentrer sur quelque chose ni de faire des mondanités. En fait, il m'arrive de regretter le confinement de 2020, où j'avais pu écrire tranquillement Epitaphe... 

En chemin, j'ai discuté avec Katia du dernier article de Karine Bechet Golovko.

https://russiepolitics.blogspot.com/2021/12/les-medecins-russes-contre-la.html?fbclid=IwAR2GolDL85eVrqjcY7XoAhKPOtdLGOijJIuX8EfsWVrVbgstaRFTrGwkUmI

 "En réaction aux dérives politico-sociales liées au Covid et à leurs conséquences sur la santé des gens, un premier Congrès médical des "Médecins pour la vérité!" a été organisé à Moscou ce 12 décembre 2021, par le Professeur Vladislav Chafalinov, composé de scientifiques et de médecins, russes et étrangers, qui ne font ni de la communication ni de la politique, mais qui s'intéressent à la recherche et à la médecine. Pour ceux qui ne peuvent comprendre le russe, voici les grandes lignes de la discussion menée sur le thème : "Les aspects cliniques et organisationnels du diagnostic, du soin et de la prévention du Covid-19". Ceci ne passera sur aucune chaîne de télévision, ni dans aucun média étatique. Et c'est fortement regrettable, car l'on comprend beaucoup mieux les causes de l'augmentation de la mortalité en Russie.

Alors que les députés vont avoir à adopter en première lecture cette semaine le projet de loi sur les QR Codes dans l'espace public, alors que la directrice de Rospatrebnadzor Mme Popova affirme que les personnes touchées en Russie, comme ailleurs, par la nouvelle variante du coronavirus sont principalement des vaccinés, alors que la vaccination obligatoire est de facto en vigueur dans tout le pays et que la surveillance numérique de la population s'installe, un groupe de scientifique russe a décidé d'organiser une conférence - médicale et non pas politique - autour de la question du diagnostic, du soin et de la prévention du coronavirus. 

La vidéo complète du Congrès a été mis en ligne par la chaîne Tsargrad et est disponible en russe ici."

Elle avait entendu parler de ce Congrès et m'a raconté l'anecdote suivante: le juriste de ces médecins a demandé au ministère de la Santé de bien vouloir lui fournir la composition du "vaccin" et il lui a été répondu que c'était un secret commercial!

Vous êtes priés de vous faire injecter coûte que coûte un secret commercial... 

La route du SPA traversait des forêts blanches de givre et de neige, nous longions tous ces êtres immenses, dans leurs sculpturales dentelles, concrétions frêles et mates des rêves du ciel engourdi. Nous en avions le spectacle depuis la piscine, car il faisait jour, quand nous sommes arrivés.  

Il y avait très peu de monde, mais c'était du monde qui prenait de la place, avec deux gorilles stupides et grossiers visiblement persuadés qu'ils avaient loué le SPA à leur seul usage. Nous avons fini la séance au restaurant, parce que tout cela donne faim, et rencontré une connaissance qui y travaille maintenant. Dieu merci, c'est encore un lieu de socialisation qui nous reste accessible.








lundi 13 décembre 2021

Iouriev Polski


Au lever, j'ai vu que tout était blanc de givre, il est vrai sans soleil, et j'ai décidé d'emmener Nil à Iouriev Polski. La route était bordée d'immenses et gracieux fantômes, à peine plus denses que la brume, et ajourés. Nous avons pu visiter le musée consacré à la paysannerie et à la fabrique de tissu de Iouriev Polski, fondée au XIX° siècle, et propriété d'une dynastie industrieuse jusqu'à la révolution. On pouvait en voir les meubles et les objets, quel charme avait tout cela, une qualité, une permanence, une personnalité. Et ce n'est pas si loin, ce monde subsistait encore dans mon enfance.
La gardienne du musée, ravie d'avoir des Français, nous a tout expliqué avec amour. Elle était très fière de sa "petite ville", de sa fabrique, de son élevage de chevaux de trait, l'une et l'autre d'ailleurs toujours en fonction. Parmi les collections de la paysannerie, j'ai vu d'énormes gousli. La gardienne m'a parlé de la renaissance du folklore, ce qui m'a confirmé dans mon impression qu'elle avait bien lieu, grâce à Dieu.
Le kremlin est petit, mais ravissant, avec des buissons de lilas et des pommiers cristallisés, une belle enceinte. Nous sommes entrés dans l'église de l'archange Michel, où l'on conserve dans une châsse les reliques du saint prince Sviatoslav Vsévolodovitch




Après quoi nous sommes allés voir la célèbre cathédrale saint Georges, élevée au XIII° siècle, mais restaurée au XV° par Ivan III, car elle s'était écroulée après l'invasion tatare. Cette fois c'est un gardien qui nous a parlé de tout cela avec enthousiasme. Le prince Sviatoslav Vsevolodovitch, tiré d'un mauvais pas par le secours divin, avait promis de sculpter de ses mains un calvaire qui figurait sur le fronton de l'église et qui existe toujours, les gens viennent en pèlerinage le vénérer. Je l'ai fait également. Le gardien n'était pas sûr que le prince ait réellement accompli cette oeuvre. Mais cela me paraît parfaitement possible, dans la mesure ou le père Séraphin a sculpté lui-même les chapiteaux de l'église de Solan. On ne choisissait pas de devenir prince, et l'on pouvait avoir, dans cette position, des talents artistiques. Ivan le Terrible composait de la musique religieuse...

l'oeuvre du saint prince

Fragments de l'iconostase. Le Christ au centre, la Mere de Dieu à gauche, saint Jean 
Baptiste à droite, les archanges Michel et Gabrile de chaque côté.


Dans l'église originale, il y avait une iconostase en pierre qui devait être de toute beauté, mais elle n'a pu être restaurée, et il n'en reste que des fragments. L'artisan chargé de la restauration par Ivan III a remis des éléments sculptés à des endroits où ils ne figuraient pas initialement. La façade encore conservée offre une admirable dentelle de pierre, représentant l'arbre de vie, et s'y rencontrent des influences orientales et nordiques. L'église initiale avait une seule coupole, en forme de casque, sur un tambour élancé. D'après le schéma fait par des archéologues soviétiques, c'était un bâtiment beaucoup plus élégant.




A l'extérieur, le paysage était typiquement et merveilleusement russe, petites maisons de bois, ondulation douce et neigeuse de l'ancien rempart où passaient des skieurs, floraison hivernales de coupoles lointaines, clochers, et sous le pont, le lit de la rivière. Nous voulions trouver un café, car Nil était gelé, et moi aussi. Celui qui était le plus chic affichait de façon comminatoire ses instructions QR code, et nous nous sommes rabattus sur un bouiboui où nous avons avalé des pizzas déguelasses. Peut-être que toutes les cantines minables sans clients vont bénéficier des lois OMS absurdes, et recueillir les gourmets chassés des endroits plus courus et plus surveillés. Enfin d'après le dernier article de Karine Bechet Golovko, ce n'est pas gagné, l'histoire des QR codes, ici, et j'en suis ravie. 
Iouriev Polski a bien sûr son lot d'isbas plastifiées au siding, mais dans l'ensemble, la ville a gardé une poésie, une authenticité et un charme que malheureusement, Pereslavl a bien perdus.





la cathédrale saint Georges


Depuis le pont sur la rivière



samedi 11 décembre 2021

Chez la Reine des Neiges

 

chez la Forêt...

Hier, j'ai fait faux bond à Ilya Komov et sa femme Olga, qui exposait ses magnifiques tableaux dans un beau village plus loin que Iaroslavl. La perspective de six heures de bagnole aller et retour avant et après les mondanités m'a tout à coup complètement découragée, même si je ne conduisais pas. Je suis encore fatiguée...

J'ai eu le même jour la surprise de voir arriver Yana et Olga, qui a perdu son mari cet automne et reste inconsolable. Elle n'avait même pas pu revenir à Pereslavl dans leur datcha, mais elle y a été obligée par un problème de plomberie urgent. Je m'entends très bien avec l'une et l'autre, car elles sont sensibles, profondes et intelligentes. Yana est même plus que sensible, elle est écorchée vive. 

Nous sommes allées déjeuner dans un restaurant affreux mais où l'accueil et la cuisine sont parfaits. Il est affreux surtout à l'extérieur, à l'intérieur, c'est supportable. Il imite les maisons hollandaises, à cause de Pierre le Grand qui adorait la Hollande. On ne peut pas dire que cela s'intègre très bien. 

En dépit des affiches comminatoires et de tout le bric-à-brac covidien sanitaire, personne ne nous a emmerdées avec les masques et les QR codes. Mes deux amies ont observé que malgré tous les problèmes de Pereslavl, on y respirait un air de liberté et de joie de vivre qu'on ne trouve plus nulle part ailleurs.

Nous avons pris le dessert au café la Forêt, où nous avons trouvé Gilles et Lika, qui connaissent bien Olga.




Ce matin, je suis allée me promener dans le marécage, car il fait froid, tout est recouvert de givre, sous une lumière irréelle. Avant l'aube, qui vient tard, le ciel brillait d'étoiles. J'avais mis Rita dans le sac à dos, avec un lainage, car elle est frileuse. 

La neige et le givre transfigurent tout, même les maisons moches, dont les vitres réflechissent des rayons d'or comme des boucliers fantastiques. Je n'ai pu aller jusqu'au lac, car j'ai assez vite constaté que malgré les températures très basses, l'eau n'avait pas complètement gelé entre les roseaux et les herbes sauvages, et qu'il risquait de m'arriver la même mésaventure que l'année dernière. Avec des bottes de feutre, je serais rentrée sur des éponges mouillées et par - 15... J'ai dû me contenter de le regarder de loin, à travers les roseaux scintillants. Il me semblait que je m'enfonçais dans une contrée enchantée, que j'arrivais chez la Reine de Neiges, conte qui m'avait tellement fait rêver dans mon enfance. Des failles éblouissantes s'ouvraient dans les ombres bleues des sous-bois, où des arbres cristallisés s'éclairaient tout à coup comme des lampes de Gallé. Les herbes sèches déployaient à la rencontre de l'énorme et fulgurant diamant solaire des dentelles étincelantes, et j'allais, fascinée comme un papillon par sa lumière, aspirée par ce gouffre aveuglant, suivant tantôt des tunnels bleus, tantôt le chemin blanc qui serpentait entre deux ressacs de végétations figées translucides. Tout à coup, j'ai vu une silhouette noire, s'approcher lentement de moi, un homme avec un vélo, et je l'ai reconnu, il va chercher son eau régulièrement à la souce de saint Corneille. Il m'a reconnue également: "Vous vous promenez? 

- Eh oui, comme vous voyez...

- Vous avez raison, c'est bon pour la santé, et je vous conseille d'aller chercher votre eau à la source.

- Oui, mais il faut trimballer ça ensuite à la maison...

- Ca conserve, vous voyez, moi, je suis sportif, ancien champion de l'Union Soviétique. Dites-moi, quel âge avez-vous?

- Bientôt 70 ans...

- Vous ne les faites vraiment pas. Moi, je suis de 1949, j'en ai 73...

- Vous non plus!

- Votre mère faisait sans doute jeune, comme la mienne, c'est génétique tout ça!"

Et en effet, il reste très beau pour son âge, le sportif, avec des yeux verts d'animal, je ne saurais dire si c'est de félin ou de rapace, transparents et un peu obliques. Il a une moustache, qui était toute gelée! A mon avis, il doit être assez autoritaire, le genre à vous faire accomplir des exploits physiques pour vous maintenir en forme...


J'ai lu un article fascinant, effrayant aussi, mais cela me paraît très plausible. La création de Dieu est un grand organisme que nous perturbons de plus en plus, et les ondes agissent négativement sur l'eau, dont nous sommes tous composés, ce qui pourrait induire, plus encore que la pollution ou la surexploitation, la disparition de la plupart des espèces, dont la nôtre.. Et pour ce qui est des propriétés de l'eau, j'avais lu sur le sujet le livre d'un savant japonais très convaincant, avec des photos de cristallisations harmonieuses, sous l'effet de la musique classique ou de la prière, ou aberrantes, sous l'effet de musiques discordantes ou de bruits agressifs, d'insultes, de cris de haine. Le professeur Montagner s'intéresse aussi à cette question, ce qui permet à tous les nuisibles de le traiter d'illuminé. Or je vois, dans ce qui est décrit là, à la fois la preuve de l'existence de Dieu, ou d'un principe sacré inhérent à la nature, et du caractère salvateur et indispensable de la musique, sans parler évidemment de la prière, mais la prière et la musique vont souvent de pair. J'ai pensé aux moments où je jouais des gousli dans mon jardin, et où j'entrais en communion avec le ciel, les nuages, les fleurs et les oiseaux. Je leur faisais du bien, et je réintégrais leur ordre cosmique. Nous savons donc ce qu'il nous reste à faire pour essayer de compenser la cacophonie démoniaque et le chaos que la civilisation du progrès technologique mortifère a introduit dans le tissu du vivant.

https://www.morpheus.fr/processus-global-dextinction-de-la-vie/?fbclid=IwAR1Z4YbN5PslHrVVjNEDkOFvg_h7UAZjuFo7lqiSsAg2ZJySnl8n2UV4TXk

Dans le silence du royaume de la Reine des Neiges, traversé par le vent, je priais sur le komboskini rapporté de Solan, faits de "larmes de la Mère de Dieu", ou larmes de saint Joseph, des graines lisses et grises, et je voyais se révéler tout le mystère de cette nature assoupie qui m'entourait et me recevait en déployant à ma rencontre ses étoffes magiques et ses rayons muets.













jeudi 9 décembre 2021

Mélissa

 


Katia m’a entraînée à la réunion hebdomadaire des dames de Pereslavl, qui réclamaient ma présence,  dans l’atelier de la photographe Anna, une pièce joliment agrémentée de décorations de Noël, d’ailleurs le but de la rencontre était d’en confectionner. A mon arrivée, toutes ces dames étaient en train de se livrer à une espèce de gymnastique soft sur de la musique détente, une autre nous a fait la cérémonie du thé, toutes avaient apporté des gâteaux ou des crêpes, j’avais pris un cake aux pommes au café français. Dans le principe, je ne peux pas dire que je sois très portée sur les réunions de femmes. Je suis traditionnaliste, mais je pense souvent avec une sorte d'angoisse à la partition de la société qui existait en Russie médiévale, l’appartement des femmes, celui des hommes, la moitié féminine de l’église, la moitié masculine, parce que j’aime la compagnie des hommes et que celle des femmes a tendance à m’étouffer.

Elles étaient très gentilles. L’une d’elles m’a offert des jacinthes, car m'entendre chanter lui avait tiré des larmes.

Il fait froid, avec une belle neige épaisse et blanche, du soleil, et quand vient la nuit, on voit un croissant bien net, et quelques étoiles. Cela suffit à me remonter le moral. Et j’en ai besoin, car la tyrannie globaliste semble vouloir s’installer en Russie et y avoir trouvé des complices. Ceux qui rêvent de partir ont-ils raison de s’expatrier ? On veut nous faire ici le même cauchemar qu’en Europe ou en Australie. Un spécialiste russe de l’intelligence artificielle l’explique point par point, avec l’utilisation du covid dans l’affaire. Et il n’a pas l’air d’un illuminé, son discours est clair et argumenté. D’ailleurs, d’après un article de Réseau International, je soupçonne notre covid russe d’avoir été spécialement lâché sur nous pour justifier l’application des mesures de dressage, car c’est venu tellement à point, juste entre les élections et l’homologation éventuelle du vaccin russe, « absolument sans danger » dixit Poutine. Sans compter l’octroi par le FMI de 18 millions de dollars au Kremlin, mais Dany me précise que ce n’est pas le gouvernement qui l’a touché, elle émet l’hypothèse d’un coup d’état financé. Ce qui m’a le plus scandalisée, c’est le métropolite Hilarion, osant prétendre que la « campagne » anti « vaccin » et anti QR codes est téléguidée de l’étranger ! Cela pour obtenir l’assentiment des patriotes, et certains tombent dans le panneau, car il y a toute une catégorie de gens qui ignorent absolument ce qui se passe dans les autres pays et s’en fichent complètement. Je le vois pour l’Australie, par exemple, ce laboratoire de ce qui nous attend tous. Les SOS des résistants australiens et de ceux qui les soutiennent en Europe passent complètement inaperçus. Une Russe qualifie même de fake news l’intervention d’une députée allemande à ce sujet. En tous cas, ici, en Russie, ce qui est téléguidé de l’étranger, où le cauchemar bat désormais son plein, c’est ce qu’on est en train de nous installer avec la bénédiction de cet étrange homme d’église !

Le FMI a prédit correctement l’arrivée de la vaccination obligatoire dans toute la Russie après avoir offert 18 milliards de dollars au Kremlin (reseauinternational.net)


Mélissa, la chatte des deux poètes, qui s'était échappée au moment de leur déménagement, a retrouvé ses maîtres et son copain Moustache qui était inconsolable. J’ai demandé aux bénévoles de Pereslavl de mettre une annonce sur leur page, et quelqu’un a envoyé une photo de la pauvre Mélissa qui errait hagarde dans l’escalier de son ancien immeuble. Mais ce quelqu’un n’a pas pensé à héberger l’animal en attendant. Natacha est allée sonner à toutes les portes, et la seule qui s’est ouverte était justement celle d’une famille qui avait recueilli Mélissa dans un état lamentable, près des poubelles. Elle sera restée près de quinze jours à la rue. Son copain l’a accueillie avec un enthousiasme touchant. J’ai prié tous les jours pour qu’on la retrouvât. La voici au chaud et en sécurité, et je suis bien soulagée, le sort de cette chatte me préoccupait terriblement. Quand à la famille, elle va adopter un autre chat auprès des bénévoles de Pereslavl, ce n'est vraiment pas cela qui manque, et l'aventure fera un heureux...

Mon voisin Alexandre essaie de me fourguer un chiot de sa pauvre chienne patou qui est toujours à la chaîne. Il en a cinq, qui ne sont pas pure race, et risquent de finir comme leur mère, attachés quelque part. Cette chienne est bonne, sociable et intelligente ; un gros chien arrêterait le flux des chats, je serais assurée de ne pas en voir arriver de nouveaux. Mais je ne voudrais surtout pas me retrouver dans la même situation qu’avec Rosie, avec un chien énorme, incontrôlable et épuisant. Et puis je ne suis pas sûre de survivre à un animal dont l’espérance de vie est de quatorze ans. Alexandre est certain que je viendrai centenaire. Mais en discutant avec lui, je voyais, aux branches du bouleau, près de sa maison, le triste spectacle de la mangeoire vide que le défunt oncle Kolia remplissait autrefois, comme moi, pour les oiseaux.