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lundi 16 juillet 2018

Le glas des martyrs

La France vue par les Russes, illustration de Maria Soutiaguina
Lorsque le Capital se prend un retour de vivre-ensemble en pleine poire. Il n'y pas de raison que ce soit uniquement les petits blancs qui en profitent.
Mais on s'en fout... on a gagné !
Ce n’est pas une civilisation qui se donne à voir dans un de ses moments de félicité et de communion, c’est le réensauvagement de l’espèce qui s’étale dans sa volupté vandale.
Les uns sont hébétés de malheur, d’avoir perdu leur patrie ; les autres hébétés de haine et de succès, de pouvoir la détruire et se l’approprier. Les industries de la Matière Humaine Indifférenciée et de l’homme remplaçable se frottent les mains, en songeant au profit. Plus l’époque est technique, plus l’espèce est barbare.

C'est ainsi que commente, citant Renaud Camus, Jean-Michel Gorsse, sur sa page Facebook intéressante et lucide, le déchaînement très prévisible de la "diversité" à la suite de la victoire à la coupe du monde de foot, d'une équipe africaine sous les couleurs françaises. 

Il ajoute encore:

Le multiculturalisme (et son corollaire, le droit à la différence) est une politique néocoloniale qui a échouée (il suffit de voir les Champs Elysées ce matin ou de repenser au Bataclan...)
Le système essaye de masquer ses échecs derrière une victoire sportive où des gladiateurs des temps modernes ont étés achetés à prix d'or, privant ainsi l'Afrique d'une victoire en coupe du monde. Le dopage a remplacé l'effort, l'argent remplace maintenant le dopage.
L'immigration est bien l'armée de réserve du capitalisme, elle est le droit à indifférenciation, à l'uniformisation au détriment des peuples et des cultures du monde.
Le racisme est la négation de la culture de l'autre, le néocolonialisme vit de cette indifférenciation. Le racisme est bien dans ce camps là !

"Hébétés de malheur d'avoir perdu leur patrie..." Enfin, pour ceux qui ne sont pas devenus apatrides sur leur propre sol et ne contribuent pas à sa livraison pure et simple avec paquet-cadeau...
Je trouve encore sur celle de Luna Delsol ce témoignage:
Dans le bourg à côté, 7 voitures incendiées hier soir en feu de joie stupide et irresponsable, dont celle d’un de mes vieux patients malade de pauvreté, et qui en pleurait à l’instant à mon Cabinet. Il ne pourra jamais s’en offrir une autre, avec les mesures du bellâtre poudré et mauvais comédien qui met la société en coupe réglée.
La victoire sportive pseudo-patriotique de la France aura engendré moult actes inciviques voire barbares. Faites le point , c’est général .
Ma voiture a juste été rayée sur toute la longueur sur ses deux portières.
Nous sommes en marche vers la France soumise comme un troupeau de moutons décérébrés.
Tout cela, j'y assiste de loin avec horreur, après l'avoir prévu depuis longtemps, il n'y avait d'ailleurs pas besoin d'être extra-lucide, seulement d'avoir un peu de bon sens. Contrairement à Cassandre, qui a subi la prise de Troie qu'elle avait prédite à ses compatriotes sourds et aveugles, j'ai émigré dans ma patrie de rechange, ma patrie spirituelle.
Cela me retourne pourtant les tripes de voir cela, même à distance, nos années 17 et 18 dont nous ne nous remettrons jamais. De voir sur une vidéo le traître de mélodrame qui nous sert de président proclamer en dansant sur notre tombe que "rien ne sera plus comme avant", tandis que des hordes de sarrasins scandent autour de lui qu'elles vont tout casser. Et c'est ce qu'elles font.  
Je vais ce soir à l'office nocturne à la mémoire du tsar et de sa famille, le sacrifice humain qui a inauguré l'affreux XX° siècle, brouillon de l'épouvantable XXI°.
Dans mon hamac, je pensais à cela, et aux morts qui me sont chers et dorment là bas. J'entendais sonner le glas, sans doute en hommage à la famille impériale, cette famille qui n'était pas de ce monde et qui conduit dans l'autre monde, la grande Procession russe....
Mes amis russes soutenaient tous cette équipe de France exotique et me félicitaient à qui mieux mieux, n'enregistrant même pas mes protestations, d'abord faibles, puis de plus en plus véhémentes, assorties de vidéos, montrant nos tatars-mongols déchaînés. Ils y tiennent à la jolie France d'Yves Montand, d'Edith Piaf, de Mireille Matthieu et de Joe Dassin! Pour leur coller dans la tête que réveillez-vous, les enfants, le Mordor nous a bouffés, les orques et les nazguls déferlent sur les Champs, ce n'est pas facile.
Evidemment, je m'en veux de leur faire de la peine, mais si les Français ont besoin de se réveiller, les Russes aussi: le paradis occidental n'est plus ce qu'il était, débrouillez-vous pour rendre vivable votre arche de Noé, il faut qu'elle tienne dans la tempête...
En attendant, il fait beau, un peu orageux, avec d'affreux taons russes. Ces bestioles raffolent des gens qui travaillent, et rappliquent dès que je m'agite, et ensuite, j'ai des bouffioles pendant des jours, c'est vraiment pire que les moustiques. En revanche, ils me fichent la paix si je suis en position horizontale...
J'ai fait un poème étendue sous le poirier (le meilleur endroit pour en écrire, ne me chantez pas les vertus du travail): 

Le glas des martyrs

O brûlantes verdures aux feux clairs jaillissants,
Aux reflets circulant sous la brise étendue,
J’écoute en reposant vos sourds chuchotements
Et vos incantations distantes et ténues.

Mon âme balbutiant des regrets éplorés
S’attarde en ce corps lourd que la vie charme encor
En jetant sous mes yeux ouverts tous ses trésors
Que jamais je n’ai su ni voulu mépriser.

L’enfant vivace en moi n’a pas pu se lasser
Des radieuses visions qu’offre à chaque moment
L’existence enivrée de sa propre beauté,
L’ombre avec la lumière enlacées s’embrassant.

Splendeur des fleurs brassées sous le grand ciel ébloui
Dont je lis en rêvant les pensées allusives,
Qui vont à petits pas errantes et furtives
D’est en ouest suivant des trajets infinis.

Sonne le glas doré de ses nouveaux martyrs
Sur le cœur ravagé de la sainte Russie.
Dans quel état serai-je au moment de partir
Quand l’archange viendra m’arracher à la vie ?

Le Seigneur mettra-t-il quand même à mon crédit
Le cœur bien défendu de ma solide enfance ?
L’enfance est le seul bien que j’ai gardé pour lui
Au fil trouble des pleurs avec grande constance…


la famille impériale



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