la mésange tricotée pour moi par une des dames qui gardaient mes chats |
Avant de partir, j’ai emmené Rita chez le vétérinaire, pour faire le
certificat de bonne santé. Je n’y étais pas revenue depuis Doggie. La charmante
madame Langevin a poussé une joyeuse exclamation en voyant que j’avais un
nouveau spitz, et j’ai failli éclater en sanglots. Non que je regrette d’avoir
pris Rita ou ne l’aime pas, mais tout ce qui s’est passé avec mon petit chien
me crève toujours le cœur.
Après je me sentais épuisée, au bord des larmes, il faisait beau, du mistral, les bourgeons ne demandaient
qu’à s’épanouir, ce sera le cas dans dix ou quinze jours. Je n’arrive pas à
croire à ce qui arrive à mon pays et au monde entier, bien que je l’ai toujours
pressenti : cette barbarie montante à laquelle les gens sont peu préparés.
Malgré la légende médiatique des gilets jaunes violents, entretenue grâce à
diverses provocations de flics en civils et d’antifas, ils ne le sont pas du
tout, ce sont justement pour la plupart de très braves gens. J’en ai aperçu sur le rond-point
de l’autoroute à Montélimar, des travailleurs français, des gens courtois et
souriants, beaucoup de femmes. Je leur ai fait des
signes, et j’ai salué de même hier, sur celui de Pierrelatte, près de la 7, un
vieil invalide, qui faisait le gilet jaune absolument tout seul, avec sa canne
et sa chaussure orthopédique, et qui m’a crânement répondu d’un grand sourire…
Cela me fait une drôle d'impression de retrouver la Russie, et Pereslavl, avec ma soeur. Nous n'avons pas pu visiter Moscou, nous ne sommes pas très bien et avons remis cela à plus tard. Le chaos des nouveaux quartiers traversés pour prendre la route de Yaroslavl l'a vraiment étonnée: "Ils étaient sous acide, ceux qui ont construit ça? C'est absolument n'importe quoi, complètement hétéroclite! Et les fils électriques en aérien, d'un immeuble à l'autre!""
A Pereslavl même, ce sont les tuyaux de gaz qui passent n'importe où, en aérien, également, avec des décrochements au dessus des voies pour laisser passer les camions. Elle n'en revient pas. Je dois dire qu'il y a de quoi!
Rosie n'étant plus là, la pauvre, pour faire la police, il paraît qu'un chat, pourtant gros et gras, vient s'introduire de nuit à grand tapage pour voler la bouffe des miens et les terroriser par la même occasion.
Continuez Laurence, donner ces messages venant de Russie. Ils m'interessent beaucoup. J'ai l'impression de faire un petit voyage vers ce pays que j'aime tant
RépondreSupprimerAmitiés à vous et votre sœur .