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mardi 2 janvier 2024

Une année sans dragon

 


 Moins trente la nuit. Les animaux ont si froid que je donne même des croquettes aux pies et aux corneilles. Les passereaux essaient d’entrer, je sais que dans les isbas traditionnelles, ils entraient souvent dans la partie où l’on gardait les bêtes, ou dans la véranda, j’en ai même vu, il n’y a pas longtemps, qui hibernent dans un café, sur la route de Moscou. Mais avec mes chats, si je laissais entrer ces petits oiseaux, ils seraient croqués en un instant.

Le bon côté de la chose, c’est que la lumière est magnifique. Il y en a pour toute la semaine, après cela se réchauffe un peu, il fera dans les moins quinze. Le pire est que nous avons eu, avant cela, un redoux stupide, et tout a regelé à mort. J'ai mis des boules de Noël dans mon thuya, tellement j'en ai marre du noir et blanc.

J’ai vu hier un reportage sur trois étrangers qui vivent en Russie. C’était très intéressant, car l’approche est souvent de nous présenter comme des originaux, et là ce n’était pas du tout le cas. La première est une Allemande, directrice d’un fond d’aide humanitaire, Allemande de l’est, qui essayait de représenter à ses compatriotes ce qui se déroulait vraiment depuis neuf ans au Donbass. Elle explique que dès le départ, les médias européens ont fait le black-out complet, et qu’il était pratiquement impossible de faire arriver l’information réelle au public. On lui répondait que ce qui se passait au Donbass était un « fake de la propagande russe ». Dernièrement, elle a appris qu’elle ne pouvait pas rentrer chez elle, parce qu’elle était menacée d’arrestation. On l'accuse de "recevoir un salaire de Poutine" (c'est le cas de tous ceux qui vont à l'encontre de la doxa) et aussi d'avoir organisé, à la demande de leurs parents, un transfert de gosses du Donbass vers la région russe plus sûre de Rostov. Elle s’est retrouvée à Moscou, avec sa valise, elle est hébergée chez des amis. Elle a six enfants là bas, et elle est coincée ici. 

L’autre étranger est un Américain d’excellente famille wasp, son père était correspondant d'Associated Press à Moscou, lui-même parle un russe impeccable, il a travaillé à Moscou, s’y est marié, puis il est reparti aux USA, mais il avait pris la précaution de s’acheter un pied-à-terre à Moscou, ce qui lui a permis de se loger avec sa famille. En tant que journaliste pro russe et partisan de Trump, qui a filmé ce qui s’est réellement passé au Capitole au moment de l’élection frauduleuse de Biden, il est tombé victime du maccarthysme délirant qui règne dans son pays et tout l’Occident, et craignant lui aussi d’être arrêté, comme plusieurs des personnes qui en avaient été témoins, il s’est enfui en une semaine. Il se sent chez lui en Russie, et explique que la liberté, maintenant, c’est ici, et non plus chez lui, mais qu’il souffre d’être exilé et voudrait pouvoir être utile à son pays, dont il se sent toujours patriote. Il est orthodoxe. «La guerre en Ukraine a paradoxalement augmenté le capital de sympathie pour la Russie auprès des Américains, a-t-il expliqué, ils se rendent compte qu’on leur raconte des histoires, que tout cela est monté de toutes pièces. En ce qui me concerne, je souffre d’être exilé, mais je suis intérieurement apaisé de me trouver ici dans le juste camp, je suis écoeuré du degré de fourberie et de mensonges de la classe politico-médiatique en Amérique, le mensonge vient du diable. » Il considère que le gouvernement américain est l’ennemi de son propre peuple. Comme en France.

Le troisième est un Anglais fortuné, entrepreneur, qui a repris avec amour la direction de l’usine de montres soviétiques Raketа, et met un point d’honneur à faire de la fabrication russe, du design russe, et à faire travailler des Russes, ce qui n'a pas toujours été bien compris ici, au départ. Le mépris des Russes pour leur propre culture le choque autant que moi. Il n’envisage pas de repartir, et à propos des expats qui l’ont fait, déclare : «On les a obligés à le faire, aucun de ceux que je connais ici ne l’aurait fait volontairement ou parce qu’ils se sentaient menacés ici. »

Un jeune journaliste est mort subitement, et un de mes amis a publié que cela commençait à bien faire, que de tous côtés, dans son entourage, mouraient comme des mouches des gens de trente-cinq ou quarante ans. J’ai un exemple parmi mes connaissances, mais je ne sais pas s’il était vacciné, une force de la nature, il est mort terrassé en une minute par une thrombose. Un autre ami, très âgé, a développé une leucémie foudroyante, ce qui m’étonne, dans la mesure où plus on est vieux, moins les cancers sont foudroyants, lui non plus, je ne sais pas s’il a été ou non piquouzé. Mais voilà que sur un site d’aide à divers malades, je vois un type de trente ans frappé par cette maladie bizarre, le syndrome de Guillain-Barré, qui, en France, sévit chez les vaccinés en tant qu’effet secondaire. De sorte que non, le vaccin russe ne semble pas avoir été un placebo, et je ne comprends absolument pas comment on a pu l’imposer à la population dans le contexte. Dès le départ de cette affaire, cela m’a terriblement inquiétée, avec le cirque des masques, le patriarche en larmes interdisant la Pâque et le métropolite Tikhon de Pskov exhortant ses ouailles à courir se faire injecter si elles ne voulaient pas mourir par millions. Toutes les déclarations que l’on prête à Poutine, depuis l’intervention russe, j’ai tendance à les relativiser, car elles peuvent relever de la «diplomatie », après tout, « l’Occident collectif », c’est la fourberie incarnée. Mais qu’il ait marché dans cette combine, je n’ai jamais pu le comprendre, et c’est ce qui me terrifie le plus. Ici, on a peut-être toujours la tendance soviétique progressiste à penser que le vaccin, c’est le salut, cela a peut-être été vrai un temps, cela ne l’est plus aujourd’hui, et au niveau du gouvernement, est-il possible qu’on ne s’en rende pas compte ? Comment concilier l’imposition à la population d’une saloperie mafieuse étrangère, qui a toutes sortes de conséquences tragiques, avec des discours d’indépendance nationale et une politique nataliste déterminée ? Et qui plus est, d’après Karine Bechet-Golovko, des corrompus de service essaient de faire repartir le truc, je ne pense pas que cela va tellement marcher, cette fois, et heureusement. D’ailleurs, la première fois, cela n’a pas marché aussi bien qu’en France, ici, c'était parfaitement supportable. 

Notre évêque Théoctyste et l’higoumène Pantaleimon étaient des partisans convaincus de la campagne sanitaire à la gomme, malgré leur grande intelligence. Ce sont des scientifiques, la science, c’est la science, qu’elle soit gangrénée par le fric mafieux et les dingues mondialistes n’effleure sans doute pas leurs esprits intègres... car c'est bien connu, c'est du conspirationnisme.

Quelqu’un a publié un dessin que je vois passer depuis quatre ans, seul le numéro de l’année change. Je pense souvent aux bacchanales de « l’an 2000 », tous les cons qui pensaient voir s’ouvrir devant eux l’avenir radieux prédit depuis 200 ans et des brouettes par les bonimenteurs du progrès exponentiel. Et nous voilà dans le « Meilleur des Mondes », il est vraiment super, en effet. On se demande toujours ce que le cancer qui nous rampe dessus va inventer pour nous détruire, on grille ici des métastases, les voilà qui ressurgissent ailleurs. On a l’impression d’un mal inlassable, déchaîné, qui ne recule devant aucune vilenie ni aucune cruauté, qui exploite, menace et pervertit tout, fait la guerre aux enfants en période de Noël, comme le tsar Hérode, bombardant les sapins et les centres commerciaux. Si je n’avais pas eu mon petit miracle de l’Archange saint Michel pour me remonter le moral, j’aurais tendance à considérer le nouvel an comme les gens du dessin.



A propos de Meilleur des Mondes, ce livre qui m'avait terrifiée quand je l'avais lu, à seize ans, c'est aussi le titre d'une revue où l'on retrouve tous les idéologues qui nous l'ont préparé, ce Meilleur des Mondes, ils le chérissent, ils le revendiquent, c'est le leur. Considérons chacun d'eux comme notre ennemi implacable et mortel. Car c'est bien le cas. Je nous souhaite à tous le secours vigilant de l'Archange Michel qui terrasse les démons. Nous en aurons bien besoin.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes_%28revue%29

En Russie, les orthodoxes partent en guerre contre le "jour de l'an", qu'on a substitué à Noël à la période communiste, et qui vient perturber le carême de l'Avent. Cette année particulièrement, car c'est "l'année du dragon" chez les Chinois, et bien que nous ne soyons pas chinois, on fête chaque année toutes sortes de bestioles. Cette fois, le dragon a du mal à passer. Car c'est pour nous, un symbole démoniaque, que saint Georges foule aux pieds sur toutes ses icônes. L'environnement grouille de dragons rose bonbon, bleu ciel, dorés, argentés, irisés, avec de grands yeux bêtes, c'est un déchaînement de kitsch dégoulinant. J'ai eu droit à mon dragon adhésif au supermarché du coin, on m'a offert une serviette avec un dragon bleu des mers du sud, et des amis peu orthodoxes m'en ont même envoyé de fort artistiques, ce qui m'a valu d'être remise en place par des destinataires purs et durs à qui je les avais bêtement adressés. Aussi n'envisageai-je plus le dragon que sous une forme, comme dit le père Anton, "adaptée au monde russe", le chachlik! Puissions-nous avoir une année sans dragon. Celui qui nous gâche la vie a un corps de plusieurs siècles, et des têtes qui repoussent sans cesse, puisse-t-il terminer comme celui de saint Georges.




7 commentaires:

  1. Super. On a plein de vidéos sur des amitiés rigolotes entre oiseaux et chats. Revoyez le bal de Peau d'âne...

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    1. J'ai peur que les miens ne soient du style Raminagrobis!

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  2. L’anglais qui déclare au sujet des personnes ayant fui le pays: «On les a obligés à le faire » m’étonne beaucoup.
    Qui donc aurait obligé des milliers de Russes à quitter le pays ? Et pour quelles raisons auraient-ils été obligés de le faire si ce n’est par la peur d’une conscription, tout particulièrement si elle était arbitraire ?
    Une des choses qui m’ont fait changer de regard sur le pouvoir russe actuel c’est précisément la façon dont s’est faite la conscription, ceux qui l’ont subie sans raison et ceux qui en ont été exemptés.
    Le témoignage du Youtubeur Kublaï dans une de ses FAQ Russie, c’était un été, m’avait particulièrement choqué. Le gars était en Russie depuis 11 ans, marié à une femme russe, absolument pas anti-russe le type. Très attaché à la liberté mais pas du tout progressiste, au contraire. Ils ont fuit immédiatement le pays, épouvantés par ce qu’ils ont tout de suite perçu comme un arbitraire et un aventurisme gouvernementaux. La suite : les enfants du régime bien planqués, les quasi rafles de quidam dans certaines provinces, il avait cité entre autres la Bouriatie je crois, la "guerre des deux jours" du fanfaron Xavier Moreau (il avait osé sortir ça sur RT France quelques jours après le début de "l ’opération spéciale") qui s’enlise depuis bientôt deux ans !, l’assassinat probable de Prigojine après sa vidéo sacrilège où il deboitait la dénazification comme un narratif de propagande, puis les témoignages que Kublaï a reçus après coup l’ont conforté dans leur décision. Ils ont tout lâché en partant.
    On est en pleine guerre des propagandes, et je ne crois pas à la "purification" de la Russie de ses éléments douteux. Sinon que fout encore Peskov au Kremlin ? Et Shoïgu ?! Ce que je sens plutôt à l’œuvre c’c'est une forme de resoviétisation du pays, qui se transforme en autocratie de plus en plus autoritaire. Je crois que la guerre, les Nazis partout, et "l’Occident décadent" ont bon dos.
    Voilà, c’est dit Laurence, mais je comprendrais que vous passiez ça à la trappe, je ne voudrais pas que ça vous cause des ennuis.

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    1. il ne parlait pas des Russes, mais des expatriés. Ceux qui sont restés avaient une affaire ici, ils étaient intégrés, mais ceux qui travaillaient pour des firmes étrangères ont été poussés à partir, et parfois aussi, ils sont partis d'eux-mêmes, pris de panique.Je ne suis pas du tout une fan de Kubilaï, je crois que son enthousiasme pour la Russie était très superficiel, et question fanfaronnade, il vaut bien Xavier Moreau, je ne le prends pas au sérieux. Il y a des tas de choses qui nous choquent tous et que nous ne comprenons pas, et souvent à juste titre, et bien sûr qu'il y a ici des abus, des pourris, et des planqués. Et des saboteurs. Pour les rafles de quidams je ne l'ai pas entendu dire ici, en revanche, cela se pratique abondemment en Ukraine. La plupart des échos que j'ai au niveau de Pereslavl, de gens qui vont là bas, ou qui y sont, les soldats russes sont convaincus. Qui plus est, des gens qui vont juste voir reviennent convaincus. La dénazification, de la propagande? Oui, un peu dans la mesure où la nostalgie banderiste des Ukrainiens qui sont dans cette mouvance alimente la nostalgie soviétique correspondante, mais j'ai déjà expliqué cela souvent. Pour moi, ce qui se passe en Ukraine relève du bolchevisme et du nazisionisme; énormément de choses rappellent les premiers temps de l'URSS, à commencer par les persécutions religieuses. Cependant, des néonazis sont utilisés par le pouvoir depuis les premiers jours du maïdan, ils n'ont pas cessé d'afficher tout un folklore nazi que BHL et compagnie et leur presse niaient obstinément, mais moi, cela fait dix ans que je vois passer des documents là dessus et que je regarde des témoignages, sans compter que je connais des gens sur place, ou des gens qui en sont revenus ou partis. Je pense que le destin du Donbass était de finir comme les Palestiniens, les méthodes sont très comparables, y compris la désinformation. Pour l'instant, je ne me sens pas du tout opprimée, je ne pense pas que votre commentaire puisse m'attirer des ennuis, et je considère le témoignage de l'Américain, comme celui de l'Allemande et de l'Anglais, comme beaucoup plus sérieux que les vidéos de Koubilaï. Cela dit, et je l'ai expliqué souvent, opposer soviétisme et nazisme, cela donne de la légitimité aux apparatchiks et de la motivation aux armées. De l'autre côté, on en profite pour parler de la Russie comme si on était dans les années 30, ce qui n'est pas le cas.

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    2. "Il ne parlait pas des Russes, mais des expatriés". Ca n'est plus la même histoire alors en effet, merci de me corriger Laurence. Concernant les rafles de quidam en Ukraine oui vous avez raison. J'ai lu beaucoup de ce que le camp pro Donbass a publié en 2022, en français et en anglais. Mais chaque camp s'est vite enfermé dans une chambre d'écho. Il n'y a pas de lieu de débat, autrement que des clashs passionnels inaudibles. Je ne sais plus quoi penser pour ma part. Oui, il y a quelque chose de bancal dans l'identité ukrainienne, et pour moi l'opinion très contrastée en Ukraine des uns et des autres sur la figure de Bogdan Khmelnitsy résume la fragilité de ce pays. Cependant l'identité russe est-elle si claire, quand on voit le ras-le-bol des Moscovites vis à vis des citoyens d'Asie Centrale ? Et puis je ne crois plus que la résistance acharnée des Ukrainiens ne s'expliquent que par la schlague gouvernementale, une haine aveugle du Russe, un lavage de cerveau de sa jeunesse par l'Occident corrompu ; ces explications sont je crois devenues comme mécaniques au bout de 2 ans. Concernant les horreurs commises par les bataillons punitifs ultra nationalistes ukrainiens je ne doute pas qu'elles aient été commises, en tout cas un certain nombre. Pour avoir rencontré Laurent Brayart en 2019, dans un contexte absolument pas politique, je ne doute pas de sa sincerité sur ce qu'il a recueilli comme témoignages en 2014 / 2015, même si je ne lis plus Donbass Insider depuis longtemps ; le militantisme a sa beauté mais il a tendance à être borgne. A part ça, sur le sionisme, je crois qu'il y a beaucoup d'ignorance. En tout cas il y a un terrible manque de débats. J'ai été très intéressé par les entretiens, importants je crois, que l'historien Georges Bensoussan a accordé à quelques médias internet (Boulevard Voltaire, Marianne) et à Sud Radio ces dernières semaines sur le sujet des origines du conflit israélo-arabe. J'ai entendu énormément d'informations, détaillées, que j'ignorais totalement. Sont-elles justes ? Partielles ? Partiales ? Le problème : qui va confronter Youssef Hindi à Georges Bensoussan ? Peut-être Mike Borowski (c'est un Catholique soit dit en passant) sur Radio Courtoisie (Libre journal des controverses). Et puis ça mériterait une série de débats, pas juste un seul.

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    3. L'identité ukrainienne est loin de concerner tout le territoire de ce qu'on appelle l'Ukraine, à mon avis. Je crois que le livre à lire, c'est Taras Boulba. L'identité russe a été mise à mal par le communisme puis le libéralisme, mais elle reste forte dans toute la province. Les citoyens d'Asie Centrale ne sont pas des Russes, bien qu'il y ait des Russes en Asie Centrale. Et Moscou n'est pas la Russie, bien qu'elle vampirise tout le pays. La haine antirusse était depuis au moins la dernière guerre et l'annexion de ces territoires par Staline violente en Ukraine de l'ouest, mais pas partout. Au moment du maïdan, j'avais traduit la lettre ouverte d'un cosaque zaporogue qui demandait de ne pas les confondre avec les uniates galiciens qui menaient cette danse, car ceux-ci n'avaient jamais été des cosaques, et que ses ancêtres empalaient les leurs, parce qu'ils étaient des renégats. Dès le démembrement de l'URSS, les banderas du Canada sont arrivés en rangs serrés, et on a organisé une rééducation en règle, mettant tous les péchés du communisme sur le dos des Russes, et de façon générale, tout ce qui n'allait pas sur le dos des Russes. Or dans les péchés du communisme, tout le monde a trempé. Et les Russes en ont souvent pâti plus que les autres. Aujourd'hui qui dirige ce pays si nationaliste? Le même genre d'individus qui sévissait après 1917 et qui ne sont ni russes, ni ukrainiens, ni orthodoxes. Je me souviens des commentaires ukrainiens au moment du maïdan, c'était d'une stupidité, d'une méchanceté, d'une vilenie inimaginables, les commentaires que je lisais sur facebook, les commentaires du tout-venant. Les Russes n'en revenaient pas. Cela rappelait, plus que le nazisme, le bolchevisme. Mais on utilisait les nazis. Comme ailleurs les islamistes, ou les antifas. Et comme pendant la révolution les Baltes ou les Polonais. Il y a un côté militant agaçant dans la presse française du Donbass, certes, mais les faits sont justes. De plus, personnellement, je connais aussi des journalistes ukrainiens, comme Igor Drouz, qui ne sont pas du tout dans la même mouvance. En ce qui concerne le sionisme, il n'y aura pas de débat, parce que ce n'est surtout pas ce qui est souhaité. On souhaite des éxécutions médiatiques, en attendant peut-être mieux. Mais débattre et comment le faire, quand c'est fourberie, double langage et insultes hystériques en permanence?

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    4. J'ai écris "Cependant l'identité russe est-elle si claire, quand on voit le ras-le-bol des Moscovites vis à vis des citoyens d'Asie Centrale ?". Je parlais de l'identité que je trouve plutôt floue, et peut-être fragile, du pays qu'est la Fédération de Russie, après avoir parlé de l'identité bancale de l'Ukraine, qui est considéré par certains comme un pays artificiel. A part ça, concernant le sionisme, G Bensoussan m'a donné l'impression d'être quelqu'un de tout à fait posé et nuancé, et les exigences de son mêtier d'historien y sont sans doute pour quelque chose. Par ailleurs il n'a pas sa carte dans le Camp du Bien ici. Quand vous êtes traîné devant la 17ème Chambre par les gauchistes d'une de nos associations anti-racistes (la LICRA en l'occurrence) pour un procès lunaire c'est franchement pas un cadeau du Système.

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