Nicolas Bonnal a envoyé un
article dans lequel il y a plusieurs citations sourcées de Poutine attestant
son intention de nous coller dans la dictature numérique. Karine Bechet-Golovko
est aussi très inquiète à ce sujet. J’ai vu de mon côté un article sur les
nano-robots qui peuvent pénétrer jusqu’à notre cerveau et être télécommandés
par des personnes malveillantes, qui prendraient le contrôle de notre corps
sans que notre volonté pût s’y opposer. C’est drôle, je suis parfois aussi
très inquiète, mais il y a des contradictions, des paradoxes, en Russie, qui
nous mettent quand même à part du processus global. D’abord Poutine encourage
la natalité et se montre économe de la vie de ses soldats, il est évident qu’il
ne cherche pas la disparition du peuple russe, même si, à l’intérieur du pays
et même des structures de l’état, il peut y avoir des sympathisants ou des
agents mondialistes. Un ami me disait que bien souvent, il fait
semblant, que pour le Covid, par exemple, il a préféré ne pas provoquer l’hydre
sataniste trop tôt, car elle est infiltrée partout, c’est une tunique de Nessus,
très douloureuse à arracher. Cela me paraît possible, car il fait réellement
trembler l’Occident sur ses bases, il a réellement provoqué dans le monde un
changement de paradygmes. S’il était absolument raccord avec la clique horrible
de l’empire anglo-sioniste, pourquoi en serait-il tellement détesté, pourquoi
leur ferait-il la guerre ? Apparemment, on commence ici à réagir contre l’immigration
musulmane massive et problématique. Contre la dissolution des moeurs, importée également, comme partout. La récente orgie filmée de pitoyables et odieux représentants du show-biz, de la scène, de la presse et de la
politique passe très mal la rampe, et des sanctions vont être prises. C’est que
tout le reste du pays est mobilisé par la guerre, rassemble de l’aide
humanitaire, confectionne des bougies blindées et des filets de camouflage, recueille de l'argent, achète des médicaments, tandis que des traîtres débauchés richissimes et vulgaires se rassemblent à poil et brandissent des bouteilles de champagne à mille euros, ça la fout plutôt mal.
Dany me dit que tout est faux, tout est jetable, même les gens, et qu’une telle
civilisation ne pourra pas durer longtemps, même pas dix ans. Elle est trop
monstrueuse. Je crois aussi qu’elle ne durera pas longtemps, même ceux qui nous
l’imposent commencent à le craindre, et d’après Philippot, ils s’enterrent déjà dans leurs bunkers, que tout cela est donc terrifiant et répugnant à la fois... Oui, parfois on souhaite désespérément une issue normale et, si je peux avoir encore l'espoir de mourir à peu près tranquille, ce qui n'est pas sûr, je ne peux considérer pour autant avec indifférence le destin de ceux qui sont jeunes, de ceux qui grandissent maintenant, dans un monde qui ne leur permettra pas de garder ni d'épanouir leur âme et les fera vivre comme les malheureux animaux exploités dans des fermes usines. Comment a-t-on pu concevoir un monde pareil, et comment a-t-on pu l'accepter et croire aux boniments de ceux qui nous l'ont installé? Il ne durera pas, certes, car il contredit tout ce qui est vital, organique, sain et sacré. Mais quelles affreuses péripéties nous fera traverser l'agonie de ce monstre hagard et tonitruant, de plus en plus violent et pervers? J'ai parfois peur que notre présent étouffant et anxiogène ne nous apparaisse comme une période bénie, dans quelques années, si rien ne vient arrêter le processus où nous sommes engagés.
J’ai vu une vidéo de deux heures d’un jeune homme érudit nommé Jean-Maxime Corneille. Il fait remonter tout cela à la Renaissance, ce dont je suis persuadée depuis longtemps, mais il rappelle des faits et des imbrications historiques qui donnent une structure à mes intuitions. Il rapproche le protestantisme de l’expulsion des juifs du Portugual et de l’Espagne vers les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Angleterre, et de la naissance du capitalisme, de l’usure, quand les gouvernements deviennent peu à peu les colonisateurs malveillants de leur propre peuple. C’est d‘ailleurs le moment où la culture et le mode de vie des classes dirigeantes commencent à se dissocier de ceux de leur population, dont elles s’isolent de plus en plus, que ce mépris croissant et cette ignorance d'esprits forts profanateurs se traduisent par la condescendance ou la brutalité.
https://www.youtube.com/live/Zm-6kzDtlCI?si=QoSRVA6X53AbOpFc
Pour l’instant, ici, la
tyrannie numérique n’est pas trop tyrannique. Bien sûr que
potentiellement, on peut nous l’installer, mais on ne l’installe pas vraiment. Même
à la Sberbank, où une jeune fille est préposée aux explications et dirige les
vieux perdus vers le bon guichet. On a, pour l’instant, toujours accès à un
interlocuteur humain, si cela est nécessaire. Au moment du covid, dans l’ensemble
du pays, tout le monde faisait semblant. Faire semblant pour avoir la paix, c’est
le sport national, l’entraînement est séculaire, il y a des moments où je me
demande si le président lui-même n’en est pas le champion toutes catégories.
J’espère ne pas me tromper. Mais mon aventure avec les cosaques et l’icône de saint Michel me donne beaucoup d’espoir. Mon amie Ania m’a dit que d’ailleurs, au Donbass, on voyait pas mal de miracles liés à saint Michel, de conversions de soldats qu’il a secourus. Elle m’écrit :
Oui, Laurence, je pense que le Seigneur vous a enracinée en Russie, il vous a transplantée, comme son greffon bien aimé, sur un terrain non seulement russe mais orthodoxe. Bien sûr, même dans les pays non orthodoxes vivent des orthodoxes, des gens qui prient, des paroisses entières, mais vous avez poussé dans le plus profond de l’existence russe, de son espace, et vous rendez à ceux qui sont nés sur cette terre leur propre culture, leur russité, pas seulement dans ses formes extérieures, mais dans ses sens profonds. Et cela est, je pense, bien démontré par cette histoire avec l’icône.
J'ai confiance en Dieu et en la Russie, capable d'engendrer encore des gens comme ces cosaques qui ont apporté mon icône au père Nikita; le père Nikita lui-même; Ania Ossipova; Sacha Viguilianskaïa, qui fait des miracles dans le village d'où sa famille est originaire. J'ai confiance en ce que gardent tous ces gens de vital, d'humain, d'altruiste, de pur.
Je viens de voir témoigner un cosmonaute croyant, devenu sonneur de cloches. Il considère son métier comme un service divin. "Qu'est-ce qu'un service divin? demande-t-il. C'est toute espèce de service qui est orienté vers Dieu." Et il précise que sur un clocher, comme dans le cosmos, on ne peut rien emporter de négatif avec soi. Dieu abandonnerait-Il un tel homme et ceux qui lui ressemblent?
Il existe une exigence de compréhension : La raison, à la recherche de la vérité. Il se trouve
RépondreSupprimerdans les choses un ordre qui est celui même de la raison, une objectivité où se joint
l’intelligibilité. Un effort pour appréhender ce monde à défaut d’en reconnaître au moins son existence. L’obstacle : notre conscience qui résiste naturellement à tout ce qui est inconscient et
inconnu. La conscience est donc misonéiste. L’humain est conscience, il réagit donc comme tel
devant les idées nouvelles, en élevant des barrières psychologique qui le protège contre le choc
d’affronter une nouveauté.
Hum... Nicolas Bonnal , il y a à boire et à manger . Si je devais relever chacune de ses inepties , il me faudrait ouvrir un autre blog . Cela dit , j'ai beaucoup aimé votre billet .
RépondreSupprimerDagobert
Bonjour Laurence,
RépondreSupprimerJe comprends ton inquiétude et celle de Karine B-G mais je ne les partage pas, pour deux raisons.
Tout d’abord, je suis persuadé qu’aucune technologie, aussi puissante soit-elle, ne pourra suffire pour asservir l’humanité. Toute technologie possède obligatoirement une faille qui sera exploitable par ceux qui souhaitent résister. C’est ce que nous montre l’histoire, y compris récente. L’IA (qui n’a rien d’une intelligence), n’y fera pas exception.
Deuxièmement, tout asservissement implique un oppresseur. Quel que soit le groupe humain à l’origine de l’oppression, il ne sera jamais monolithique, ni sans ennemi. Ceux qui souhaitent asservir les autres sont particulièrement vulnérables à l’Ubris. L’Ubris est destructeur et la chute des pires dictatures doit souvent bien plus à la démesure des oppresseurs qu’à la force de ses victimes.
Les outils numériques ne doivent pas être diabolisés, juste remis à leur place. Aucun état moderne ne peut ignorer cette technologie sans être irrémédiablement déclassé et à terme menacé par les puissances qui maîtrisent cet outil. La Russie n’a pas d’autre choix que d’avancer sur cette voie. Le seul point crucial à surveiller c’est la mise en place d’obligation, la suppression de toute possibilité d’interagir en dehors du monde numérique, le fameux passage au « tout numérique ». L’interdiction du cash est le marqueur ultime de la mise en place du totalitarisme numérique.
Quant à la position du Président Poutine, je crois que le meilleur crible pour juger de sa sincérité est quand même l’attitude de ceux qui promeuvent inlassablement la prison numérique pour l’occident. La Fédération de Russie fait l’objet d’un véritable acharnement diplomatique, économique et militaire depuis près de 10 ans. Quelle serait la nécessité de tout cela si Poutine était complice de ces gens-là ?
On ne peut jamais être sûr de rien mais on ne peut pas douter de tout, tout le temps !
« Jacques 1:6
Mais qu'il l'a demandé avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. »
Fred de Tahiti
Oui, Fred, merci, c'est aussi ce que je me dis. quand Poutine déclare que dans la mesure où tout le monede s'y met, la Russie ne peut pas faire sans, je le comprends parfaitement, et pour l'instant, nous ne sommes pas opprimés, même par la Sberbank; à vrai dire, si je compare l'attitude de la Sber à celle du Crédit Agricole, j'ai affaire à des gens beaucoup plus attentifs, et tout y est aussi beaucoup plus simple. Mais j'expose un peu toutes les thèses, pour être juste. Ce qui m'a le plus inquiétée et déstabilisée, c'est ce qui a trait au covid, et aussi l'attitude des divers ministres de la culture qui laissent tout démolir.
SupprimerConcernant la thèse de J M Corneille, je demande à voir...
RépondreSupprimerL’Histoire c’est un métier, qui oblige à l’humilité, la patience et la prudence. Pour passer mon temps à me documenter sur l’Histoire tardo-antique depuis six ans j’ai pris la mesure de la fragilité des thèses insuffisamment étayées, qui s’écroulent quand un ou deux confrères reprennent le dossier, parfois terriblement ingrat et ardu, et creusent plus profondément.
Le problème avec Corneille, Hindi, Hillard, Sigaut et autres amateurs, c’est qu’Ils sont toujours en roue libre à l’antenne, face à plus amateurs qu’eux encore. Ils n’ont jamais des pros face à eux pour leur porter la contradiction.
Un autre cadeau de Noël :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=rr5J-M04UWk