Mon
« décembriste », comme on dit ici, a fini de fleurir. L’année
dernière, à cause de mes perpétuelles absences, il n’avait pas fleuri du tout
tellement il était mal en point. Les orages grondent de partout,
Pereslavl-Zalesski est calme, ma maison encore plus. Je déneige avec Rita, je
nourris mésanges et moineaux. Le voisin Nikolaï croyait que j’avais donné
Rosie. Elle l’accompagnait à la pêche. Je traîne une tristesse sourde, une
certaine culpabilité aussi, mais que fallait-il faire ? L’attacher,
l’enfermer ? J’en avais discuté avec quelqu’un qui aime et connaît les
chiens, et qui m’avait dit de la laisser vivre sa vie. Ce n’était pas l’avis de
la dresseuse Olga, mais elle est bâtie comme un mec et elle n’a pas quarante
ans, s’imposer à un chien puissant est dans ses cordes. Du reste, quand je lui
avais confié Rosie, celle-ci avait été vraiment contente de me revoir, et pas
seulement parce qu’elle m’aimait bien. La caserne n’était pas son truc. J’ai
ainsi perdu aussi des chats que j’adorais, et qui allaient faire la chèvre de
monsieur Seguin jusqu’au jour où le loup les a mangés.
J’espérais
qu’elle atteindrait l’âge auquel elle se calmerait sans faire de mauvaises
rencontres…
Les
traces de ses déprédations sont partout : la rampe de l’escalier, les
framboisiers. Traînent aussi des objets,
une longe, son écuelle, son panier plein de paille.
Si
j’avais pu la donner à une bonne famille, je l’aurais fait. Une famille avec un
homme, des enfants, c’était cela qu’il lui fallait, pas une vieille intello
grognon qui traîne la patte.
Le
père Constantin m’a pris une interview sur le folklore et j’ai lu un article
russe tout à fait dans la ligne de ce que je lui ai raconté. La Russie a
approuvé le pacte de Marrakech, ce qui me glace le sang. On me dit que les
migrations ne remonteront pas jusqu’à ce pays froid et pauvre, mais là n’est
pas la question, la question est que la plupart des gouvernements, le
gouvernement français en premier, mais même le gouvernement russe, sont les
ennemis de leur population, et la trahissent. Ils trahissent sa culture, sa
foi, ses ancêtres, et les milliers de gens qui sont morts pour bâtir et
défendre tout cela. Ils ne respectent rien, tournent en dérision tout ce que
nous avions de plus saint, et de plus sain,
et ce qui se met en place ne me paraît pas mieux que le communisme ou le
nazisme, en réalité, c’est dans la droite ligne : vouloir transformer tout
un pays rural en prolétariat par la répression, la famine, les exécutions, les
camps. Vouloir une race pure. Ou au contraire, décider qu’il n’y aura plus de
peuple homogène et qu’on nous métissera de force pour obtenir une « nouvelle
race », et ceux qui organisent tout cela, ils se mélangent ?
Sommes-nous des vaches d’élevage ? Oui, nous sommes du bétail, et à la lueur de ce pacte, je comprends toute la
politique mise en œuvre , le dressage par la propagande, les affiches où l’on
voit des noirs enlacer des blanches (toujours un type noir avec une femme
blanche, jamais le contraire), les séries où les blancs sont d’immondes
franchouillards, les colorés des gens très bien que la misère accule parfois à
mal se conduire, mais c’est si compréhensible, dans le pays de cons où ils sont
venus apporter toutes leurs merveilleuses qualités si peu appréciées. L’indulgence
des tribunaux qui ne répriment pas le viol, les lynchages et les pillages des
nouveaux-venus, mais sont impitoyables envers les indigènes qui se défendent.
Les ricanements de Bernard Henry-Lévy sur les binious, et tout ce qui est
français et enraciné, comme au bon temps où Trotski et Lénine crachaient leur
haine sur ces imbéciles de Russes et exterminaient paysans et cosaques chrétiens.
J’ai eu une discussion avec un intellectuel libéral sur facebook, un homme
doucereux, qui se considère visiblement comme quelqu’un de très intelligent, et
m’a finalement démasquée : « Vous êtes pour une population
patriarcale, paysanne et homogène qui fait des rondes autour de son tsar vénéré ? »
Oui. Bien sûr. Tout en sachant que le mal est fait, qu’en tuant notre roi et
notre tsar, nous nous sommes suicidés. A la suite de ce roi, et de ce tsar, les
meilleures couches de la population ont été massacrées avec une méchanceté et
une vilenie sans précédent. Elles ont en grande partie disparu dans les guerres
de la république ou la guerre civile russe, puis dans la guerre civile
européenne de 39-45. On les a forcées à quitter la campagne pour servir d’esclaves
tarifés dans les usines ou les firmes internationales. On a persécuté leur
culture et leur foi. On les a « rééduquées ». Ce qu’il reste de nos
populations a été gravement endommagé par ces saignées et par ces lavages de
cerveaux. Et maintenant, on nous déverse l’Afrique sur la tête, mais au fait,
qu’est-ce qu’elle en pense, l’Afrique ? J’ai vu s’exprimer deux
intellectuels africains qui n’étaient pas tellement d’accord avec cela. Qui voient
comme moi la manipulation.
Je
parle de la France, mais si la Russie a été protégée par le rideau de fer plus
longtemps, effet secondaire bénéfique du communisme qui a échoué à remplir ici
sa mission jusqu’au bout, en raison, je pense, de l’exceptionnelle résistance
des qualités intrinsèques du peuple russe, des virus y sont aussi à l’œuvre, et
essaient de pourrir les mentalités, de culpabiliser les Russes qui aiment leur
pays et sa culture, de les tourner en ridicule, et je comprends pourquoi le « ministre
de la culture » ferme les yeux sur la destruction du patrimoine, promeut
des spectacles d’avant-garde dégradants qui démolissent notre héritage
classique, et ferme le centre de folklore au moment où il connaît une
renaissance… Mais alors pourquoi la résistance de Poutine au Nouvel Ordre Mondial, et la haine qu’il suscite chez
ses suppôts ? Et si vraiment il résiste, pourquoi approuver ce pacte ?
J’ai
la faiblesse de tenir à ma culture, à mon héritage. J’ai adoré Andersen, et pour moi, Kay et
Gerda sont nordiques, blonds aux yeux bleus, si j’ai envie de voir un petit
noir, je regarderai Kirikou. J’aime les Français et les Russes tels qu’ils
sont. Je n’ai pas envie de les voir noircir. Il a fallu des générations et des
générations pour constituer ces peuples qui sont à mes yeux des entités sacrées
qui ont un rôle à jouer sur le chemin que fait l’humanité vers l’aboutissement
de toutes choses. Des migrations aussi, mais naturelles, spontanées, des
apports extérieurs culturels et génétiques occasionnels. En réalité, les Russes
ont rencontré dans le nord des tribus finnoises, mais ils sont très peu
mélangés, les mongols ne faisaient que passer, razzier, prélever tribut. Ceux
qui se sont le plus mélangés, ce sont les nobles, et puis aussi, aux
frontières, les cosaques. Et pour ce qui est de la France, on nous parle
toujours des migrations, elles ont eu lieu mais de façon également naturelle,
et quand je regarde les recherches généalogiques des membres de ma famille que
cela intéresse, je vois des ardéchois jusqu‘au XVI° siècle, avec des
Arlésiens, ou en ce qui nous concerne plus directement, un Allemand au XIX°
siècle. Comment peut-on décider pour les autres, depuis son empyrée supranationale
de pervers abrutis d’orgueil, de submerger une race (car lorsqu’il s’agit des
blancs chrétiens, on pense bien à une race n’est-ce pas ?), de détruire
toute une culture, ou plus généralement d’ailleurs, la culture, de commettre
purement et simplement un génocide, car c’est de cela qu’il s’agit, j’en mets ma main au feu. Tous ces gens de pouvoir puent le mensonge, le meurtre, la cupidité, la
folie, la luxure, la vulgarité et même la bêtise. Ils ont des suppôts partout, le monde de
la culture reconnue, officielle, n’est plus qu’une assemblée de courtisans à leurs
ordres, même le pape et le patriarche Bartholomée sont des leurs, agents
efficaces de la « religion du futur » et de la destruction de nos
terroirs ancestraux et de la pureté de notre foi. Dans ces ténèbres montantes,
il ne me reste que l’orthodoxie, dont le métropolite Onuphre et ses fidèles
ukrainiens sont actuellement l’étendard, et le monde des folkloristes, oui, il y
a le métropolite Onuphre. Et en France, les gilets jaunes qui font tomber les
masques.
On
peut rêver d’une révolte universelle des peuples désabusés, façon Donbass à l’échelle
européenne, mais je crains que ce ne soit un baroud d’honneur, car avec les
migrants, l’oligarchie mafieuse du NOM a une arme fatale plus efficace que la
bombe atomique. Les couillons de 25 ou 30 ans, bourrés de testostérone qui
embarquent en pensant trouver petites blondes à volonté, subsides, appartement gratuit,
et débarquent avec des grimaces et des doigts d’honneur, ne seront pas arrêtés
par des discours raisonnables ou la voix des quelques intellectuels conscients
que comptent leur pays d’origine. Ils sont excités au meurtre, au viol et au
pillage par tout l’appareil complaisant de ceux qui les invitent, la presse,
les tribunaux, ceux qui sont arrivés avant eux et plastronnent avec impudence
en insultant l’européen du cru.
J’accueillerais
avec bonheur une glaciation. Ou un bug informatique gigantesque et
irrémédiable. Ce serait dommage pour les contacts lointains que je garde ou que
je me suis trouvé. Mais cela désamorcerait peut-être cette abomination finale…