Le jeûne et la prière sont les deux ailes à l’aide
desquelles l’homme s’envole vers Dieu. C’est ce qu’a dit sa Béatitude, le
métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre dans son homélie d’hier pendant la liturgie dans la cathédrale du Saint-Esprit à Tchernovtsi.
Le primat a interprété la signification de la parabole
évangélique du fils prodigue (Luc 15 :11-32) qu’on avait lue à l’office.
« Le fils prodigue, c’est l’image du pécheur qui
s’éloigne de la maison paternelle et dépense tous les talents que Dieu donne à
l’homme pour qu’il en fasse bon usage. Mais ensuite, l’âme et le corps brisé,
l’homme prend conscience de tout cela et retourne à la maison paternelle »
a dit sa Béatitude Onuphre.
Selon ses paroles, dans cette parabole, le pécheur se
souvient de la miséricorde de Dieu, de la valeur de ces dons spirituels que
Dieu possède et qu’Il est prêt à donner à chacun, et il prend la bonne
décision.
« Dans cette histoire du fils prodigue, la décision est
très importante : quand nous nous éloignons de Dieu, nous prenons
conscience que nous ne nous sentons pas bien, nous souffrons alors il faut
revenir vers Lui », a dit le primat.
Cependant, souvent, « ce « il faut » reste seulement
« il faut », l’homme ne se lève pas et ne fait pas le pas vers
Lui ». « Mais le fils prodigue a fait preuve de décision : il
s’est levé, et il est parti », a-t-il poursuivi.
« Nous sommes tous des fils prodigues dans une certaine
mesure : les uns s’éloignent plus de Dieu, les autres moins. Ensuite nous
revenons, et nous éloignons à nouveau… Et notre retour à la maison du Père se
fait par le jeûne et la prière » a dit sa Béatitude Onuphre.
D’après lui, le jeûne et la prière sont les ailes avec
lesquels l’homme s’envole vers Dieu, s’arrachant à tout ce qui est terrestre et
pécheur. « C’est justement pour cela que la Sainte Eglise nous rappelle le
fils prodigue avant le grand Carême », a expliqué le primat.
Le Seigneur est à ce point miséricordieux que celui qui n’a
fait qu’un seul pas ressent déjà la joie et la consolation, car alors commence
à agir la grâce du Saint Esprit. Elle aide l’homme à aller de l’avant et lui
donne une sensation de joie et de paix.
Plus loin le Seigneur vient Lui-même à la rencontre de
l’homme et, « comme un anneau au doigt », lui rend tout ce qu’il a
reçu de Dieu à sa création et le fait noble, fort, intelligent.
« Que le Seigneur nous aide, chers frères et sœurs, pendant
le Saint et Grand Carême, à faire nos pas vers Lui, à jeûner, prier, nous purifier
du péché et à rétablir en nous l’harmonie divine, que Dieu a donnée à chacun. Quand cette harmonie se restaure,
nous nous rapprochons de Dieu, nous nous faisons pareils à Lui, nous devenons capables
de faire la place en nous à la grâce divine qui nous rend heureux en cette vie et
nous donne le salut dans les cieux en Jésus Christ, notre Seigneur » a souhaité
sa Béatitude, le métropolite Onuphre.
trad. Laurence Guillon pour "Thomas Ukraine"
La ferveur de l'assemblée est impressionnante...