Hier la dame de l'immigration me téléphone très aimable: mon dossier est revenu, je dois aller le chercher. J'y vais ce matin. Il faut refaire la déclaration de demande, refaire toutes les visites médicales, et le papier de la banque.
J'étais venue en taxi, car tout a regelé à mort, le portail bloqué, car une des portes est trop basse, elle était trop basse dès le départ, et en plus, la palissade s'est enfoncée de ce côté. Elle est garantie trois ans, si les types n'ont pas fichu le camp depuis au Kamtchatka... J'ai essayé en vain de la débloquer à l'eau bouillante.
Après l'immigration, j'ai fait une cinquième tentative à la poste maudite, pour essayer de récupérer mon livre et un autre paquet arrivé depuis: une queue d'une vingtaine de personnes devant l'unique guichet, j'ai battu en retraite.
Dans l'après-midi, sur les conseils d'une voisine, j'ai mis du sel au pied du portail, ce qui est contraire à mes convictions, mais j'ai trop souffert!J'ai dégagé la porte. Et je me suis cassé la gueule sur la glace, mon genou arthrosique en a pris un coup. A noter que Rita est restée une patte levée, l'air profondément perplexe. Rosie, la dernière fois que ça m'est arrivée, était accourue très inquiète.
Je suis allée faire des courses. Par ce temps de dégels et regels, je ne sortirais jamais, si je pouvais, mais il faut de temps en temps faire les courses, en plus des démarches à la gomme. Puis je suis repassée une sixième fois à la poste, qui était fermée, parce que demain, c'est le 8 mars, fête des femmes!
Donc comme lundi, j'ai des démarches administratives, je n'irai pas à la poste avant mardi, une septième fois, et là, je pense qu'il faudra prendre un livre et un pique-nique et ne pas décarrer avant d'avoir mes deux paquets...
Or c'est le début du carême, on aimerait pouvoir se concentrer sur son âme, la modernité ne nous laisse pas ce loisir.
Ce matin, le ciel était clair, avec des étoiles peu nombreuses mais énormes.
Le divan plaît beaucoup aux chats. Il y a largement la place pour quatre chats. Mais ils sont tellement cons, que si le premier occupant en voit arriver un deuxième, il s'en va aussitôt. Avant cette équipe, j'ai eu des chats qui dormaient tous ensemble dans les pattes les uns des autres. Ceux-là, non. Quatre égoïstes jaloux, exclusifs et mal aimables. Et Rita n'est pas mieux, dans le genre, c'est "ôte-toi de là que je m'y mette".