Un prêtre du genre inflexible a posté cette photo du patriarche en nous demandant de prier pour lui et de ne pas nous presser de le juger. Un autre m'a écrit de rester patiente et vigilante et de ne pas paniquer. En réalité, je ne panique pas, pour l'instant, je suis intérieurement mobilisée et je me sens soutenue par la sainte Russie ambiante, sa millénaire expérience de la résistance passive et de la solidarité.
Je me rends compte que tout ce que je peux dire ne convainc que les convaincus, les autres n'ont surtout pas envie de sortir de leur hypnose, et prêts à tout pour conserver une pitoyable existence de lapins de clapiers, continueront à suivre les mauvais bergers qui les feront danser masqués sur les pattes arrières et dénoncer ceux qui ne voudront pas mettre la camisole de force électronique. Donc autant passer à une dimension plus intériorisée de cette épreuve et ne l'évoquer qu'avec des gens choisis.
Je ne dis pas que la maladie n'existe pas ou qu'elle est insignifiante, je dis que c'est l'arbre qui cache la forêt. Quand tout le monde sera dans la forêt, il sera bien difficile d'en sortir, et ce ne sera pas une forêt plaisante.
Les larmes du patriarche, et l'exhortation de ce prêtre m'inspirent deux questions: sait-il quelque chose que personne ne sait, parmi ses ouailles, subit-il des pressions? Dans tous les cas, oui, ne nous pressons pas de le juger, comme tant de procureurs orthodoxes ou athées le font joyeusement, et restons unis, lucides, et mobilisés autant que nous le pourrons, je suis heureuse de vivre cela à Pereslavl, avec un tel évêque, un tel clergé, de tels croyants, si abîmée que soit la ville, elle est bourrée de saints, comme me l'avait dit le taxi qui m'avait prise en charge quand je suis venue acheter ma maison: "Vous avez bien choisi, notre ville est imprégnée de prières."
Donc, grâce à Dieu pour tout.
Avec un peu de chances, nous tiendrons jusqu'à Pâques: que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés.
Je me rends compte que tout ce que je peux dire ne convainc que les convaincus, les autres n'ont surtout pas envie de sortir de leur hypnose, et prêts à tout pour conserver une pitoyable existence de lapins de clapiers, continueront à suivre les mauvais bergers qui les feront danser masqués sur les pattes arrières et dénoncer ceux qui ne voudront pas mettre la camisole de force électronique. Donc autant passer à une dimension plus intériorisée de cette épreuve et ne l'évoquer qu'avec des gens choisis.
Je ne dis pas que la maladie n'existe pas ou qu'elle est insignifiante, je dis que c'est l'arbre qui cache la forêt. Quand tout le monde sera dans la forêt, il sera bien difficile d'en sortir, et ce ne sera pas une forêt plaisante.
Les larmes du patriarche, et l'exhortation de ce prêtre m'inspirent deux questions: sait-il quelque chose que personne ne sait, parmi ses ouailles, subit-il des pressions? Dans tous les cas, oui, ne nous pressons pas de le juger, comme tant de procureurs orthodoxes ou athées le font joyeusement, et restons unis, lucides, et mobilisés autant que nous le pourrons, je suis heureuse de vivre cela à Pereslavl, avec un tel évêque, un tel clergé, de tels croyants, si abîmée que soit la ville, elle est bourrée de saints, comme me l'avait dit le taxi qui m'avait prise en charge quand je suis venue acheter ma maison: "Vous avez bien choisi, notre ville est imprégnée de prières."
Donc, grâce à Dieu pour tout.
Avec un peu de chances, nous tiendrons jusqu'à Pâques: que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés.