"le mal détruit en premier lieu ceux qui lui ont donné naissance" |
https://russiepolitics.blogspot.com/2018/10/billet-dhumeur-combien-de-sang-le.html
Cette frange "éclairée" de l'orthodoxie, à voir l'attitude de son patriarche, se retrouvera vite dans l'union avec le pape François, qui ne bénit plus ses fidèles pour ne pas indisposer les autres religions, c'est-à-dire surtout l'islam. Et tous ces gens très ouverts, en arriveront à la "religion du futur" prédite par le père Séraphim Rose, dans son livre prémonitoire "l'Orthodoxie et la religion du futur". C'est en train de se dessiner, là, sous nos yeux. Et cela sera peut-être accompagné d'un chassé-croisé: les vilains réacs en Russie et les libéraux fréquentables là où est leur place.
Dans un sens, la trahison est si évidente, les forces politiques à l'oeuvre et Bartholomée lui-même, ne prennent même pas la peine de sauver les apparences. Claude Ginesty a raison de commenter ainsi les deux porte-paroles de service, Colosimo et l'archevêque Job: "Le patriarcat oecuménique vient de révéler la présence en son sein de deux humoristes de haut vol. Les amateurs de théologie punk et de science-fiction canonique peuvent se régaler en lisant les déclarations suivantes":
https://orthodoxologie.blogspot.com/2018/09/humour-stambouliote.html?spref=fb
Cet article de Claude m'a fait comprendre que démonter le
pitoyable article de Colosimo ne servait pas à grand-chose: le méchant
vieillard du Phanar a rendu sa copie, et ceux qui la prennent pour parole
d'évangile sont de toute façon indécrottables. Le mépris et la dérision sont
les seules réponses adéquates. J'ai eu dernièrement un échange avec un
interlocuteur "objectif" qui voulait toutes sortes de liens
"sérieux" à l'appui de mes dires, c'est-à-dire sans doute des liens
homologués par la grande presse. Ce que peuvent traduire des bénévoles pour
donner la parole à ceux qui ne l'ont jamais est tout à fait suspect à ses yeux.
Le fait que j'ai pris parti était d'emblée suspect à cet individu. Non que de
son côté on ne prenne pas parti, on ne
se gêne absolument pas pour le faire, disons qu'il y a des partis qu'il est
suspect de prendre. Mais je suis tombée cinq minutes dans l'illusion de la
bonne volonté. Jusqu'à ce que, pour finir, il me prévînt que si j’appartenais
au clan de ceux qui considèrent
l'Ukraine actuelle comme une fiction américaine, et les Russes qui
subsistent là-bas dans toute une partie du pays comme autre chose que des
colons sournoisement installés par la Russie tsariste, toute discussion était
impossible. Je venais de lui adresser la vidéo d'une députée ukrainienne qui
insistait sur le fait qu'au départ, les Russes et ce qu'on appelle aujourd'hui
les Ukrainiens, avaient exactement la même histoire et la même foi.
La version
bolchevique, trotskiste, post-bolchevique, néoconne, anglosioniste de tout cela est devenue la doxa de
l'intellectuel occidental, fût-il orthodoxe, et j'ai parfois l'impression de me
trouver en face d'aliens qui n'ont pas le même pays que moi, ni la même
histoire, ni la même planète et n'accordent pas aux mots la même signification.
Il est vrai que l'histoire est de plus en plus falsifiée selon l'idéologie et
les intérêts du moment, et il faudra désormais garder tous les livres, avant qu'on
ne les ai trafiqués, je regrette d'avoir perdu les trois quarts des miens.
Défendre le point de vue russe, et aussi Petit-Russien, dans la mesure où des
gens, en Ukraine, sont violemment persécutés par un pouvoir dont les chefs ne
sont génétiquement et culturellement pas plus ukrainiens que moi et servent des
intérêts étrangers, est de parti-pris. Haïr d'emblée la Russie d'une manière
complètement irrationnelle, lui attribuer de toute éternité un rôle
épouvantable dans l'histoire européenne, des intentions conquérantes
fantasmatiques, et mettre au crédit de sa nocivité foncière les crimes d'une
idéologie étrangère inoculée que tout l'occident avait soutenue et approuvée,
est en revanche parfaitement convenable; même chez des orthodoxes qui
pourraient avoir plus de discernement et aussi de reconnaissance, pour ce
qu'elle a fait au long de l'histoire, le sang qu'elle a versé, pas toujours
dans son intérêt politique ou matériel, loin de là.
Quand je discute avec des Français, mon
"parti-pris" les révulse, lorsque ce n'est pas le leur, évidemment.
Et la violence médiévale de mes expressions: créatures du diable ou des
ténèbres etc. Mais messeigneurs, c'est pourtant bien exprimé dans les
Ecritures, que notre parole doit être oui ou non et que ceux qui sont tièdes,
Dieu les vomira de sa bouche. Comment appeler autrement que créatures des
ténèbres les gens qui ont martyrisé tant de croyants, mitraillé des
processions, réduit à la misère et affamé les paysans? Dois-je entrer
"objectivement" dans les considérations de leurs bourreaux? Comment
entrer dans les considérations de Maliouta Skouratov quand il étouffa saint
Philippe de Moscou? Et maintenant, de quel nom qualifierais-je le pseudo
patriarche Philarète qui appela à "laver dans le sang du Donbass le péché
de séparatisme" ou allait quémander des armes aux Américains? Comment entrer
dans les considérations des snipers qui font des cartons sur les enfants des
villages bombardés par l'armée ukrainienne, et invitent même de riches
étrangers à la chasse aux séparatistes? Comment trouverais-je artificiellement
des défauts au métropolite Onuphre, homme de Dieu plein d'amour qui aide toute
personne dans le besoin, ami ou ennemi, et des qualités à l'imposteur délirant
de haine qui se prétend patriarche? Pour moi, la différence est aussi évidente,
même sur le plan de la simple physionomie, qu'entre le starets Thaddée de
Serbie et Adolphe Hitler.
Ces absurdités et cette langue de bois, qui reprennent la propagande en usage dans la presse et déforment l'histoire, serviront de justifications à cette frange "éclairée et intelligente" déjà plus que prête à s'en aller en dansant vers les lendemains radieux du syncrétisme ouvert et moderne, et l'adoration de l'antéchrist. On voit où l'en est, quand on a des yeux pour voir. Et dans la "religion du futur", l'Orthodoxie n'a pas de place, la vraie, pas sa parodie uniate. On pourrait donc attendre paisiblement le jugement dernier, si tout cela ne promettait pas tant de martyrs, encore, sur la terre ukrainienne concernée. Et le sang de ces martyrs, associé à la dérive amorcée par Bartholomée, rendra probablement les choses irréversibles.
Aussi, je me félicite encore une fois, d'avoir obéi au père Placide: je me sentais déjà en porte-à-faux quand j'ai décidé de partir, la France me serait, à présent, irrespirable. Ici, sur la terre russe, et malgré ses cicatrices terribles, malgré les démons qui continuent à y grouiller, je me sens à ma place. Les martyrs sont partout, dans chaque église, ils nous accompagnent. L'interminable et ferme procession des croyants russes, et brusquement, tout cela n'a pas la même importance, ou plutôt une importance autre: tenir comme eux, et ne pas haïr, mais accomplir et sauver.
A présent que Bartholomée a franchi la ligne rouge, la levée de l'anathème sur Philarète, livrant le métropolite Onuphre et ses fidèles aux chacals du libéralisme transnational, je ne pourrais plus aller dans une paroisse de sa juridiction. Il s'est pour moi identifié au clown sanglant Philarète. Nous ne jouons pas dans la même cour. D'un côté la procession de ceux qui viennent défendre nos lieux saints par la prière:http://foma.in.ua/news/tysyachi-veruyushchikh-molilis-v-prazdnik-pokrova-v-kievo-pecherskoj-lavre
De l'autre le troupeau néonazi de l'Ukraine américano-synthétique: http://infopolk.ru/1/Y/exclusive/20181014/1021410093.html#6c945777-f0d6-4201-b042-84104abba344
D'un côté Philarète, moine défroqué père de trois enfants qui prêche la violence, ce "prédicateur de mort", comme dit le métropolite de Zaporojie, de l'autre le métropolite Onuphre, qui se tient au dessus de la mêlée, fidèle à sa foi, à l'amour du Christ, à sa fonction, à son histoire et au troupeau qui lui est confié. Bartholomée et ceux qui le justifient, souvent pour de minables querelles de clochers entre paroisses, ont fait leur choix. Je fais le mien: je sais que le Christ est avec les persécutés, avec la ferveur, l'amour et la fermeté, pas avec les calculs, la vengeance, la rancoeur, le cynisme, le mensonge des puissances supranationales déchaînées qui sont en train de tous nous détruire.
A présent que Bartholomée a franchi la ligne rouge, la levée de l'anathème sur Philarète, livrant le métropolite Onuphre et ses fidèles aux chacals du libéralisme transnational, je ne pourrais plus aller dans une paroisse de sa juridiction. Il s'est pour moi identifié au clown sanglant Philarète. Nous ne jouons pas dans la même cour. D'un côté la procession de ceux qui viennent défendre nos lieux saints par la prière:http://foma.in.ua/news/tysyachi-veruyushchikh-molilis-v-prazdnik-pokrova-v-kievo-pecherskoj-lavre
De l'autre le troupeau néonazi de l'Ukraine américano-synthétique: http://infopolk.ru/1/Y/exclusive/20181014/1021410093.html#6c945777-f0d6-4201-b042-84104abba344
D'un côté Philarète, moine défroqué père de trois enfants qui prêche la violence, ce "prédicateur de mort", comme dit le métropolite de Zaporojie, de l'autre le métropolite Onuphre, qui se tient au dessus de la mêlée, fidèle à sa foi, à l'amour du Christ, à sa fonction, à son histoire et au troupeau qui lui est confié. Bartholomée et ceux qui le justifient, souvent pour de minables querelles de clochers entre paroisses, ont fait leur choix. Je fais le mien: je sais que le Christ est avec les persécutés, avec la ferveur, l'amour et la fermeté, pas avec les calculs, la vengeance, la rancoeur, le cynisme, le mensonge des puissances supranationales déchaînées qui sont en train de tous nous détruire.