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lundi 2 juillet 2018

Queue vivante

Depuis deux ou trois jours, je traîne une conjonctivite comme j'en avais quelquefois à Moscou, jamais en France, en lien avec ma sinusite chronique, des allergies, les conditions climatiques... Donc après refroidissement, sinusite, toux, me voici avec un oeil pas du tout présentable et plutôt gênant. Une amie m'envoie chez un ophtalmo, enfin un genre, qui a bonne réputation, mais moi je serais d'abord allée chez un généraliste (oui mais lequel?) car tout cela est lié à des problèmes ORL. Mon amie me dit que jusqu'à 10 heures là bas, c'est "queue vivante", c'est-à-dire sans rendez-vous ni talon numéroté. Je pars et j'arrive dans un magasin d'optique désert et pas très gai, au rez de chaussée d'un immeuble branlant. Je demande si je suis seule à attendre, la brave dame du magasin ne semble pas saisir ce que je veux dire, mais finalement me confirme que oui, je suis seule. J'attends plus d'une demie heure et arrivent deux personnes derrière moi. J'attends encore dix minutes, le médecin sort de son trou mais prend avant moi une bonne femme qui elle, avait un talon numéroté. Et derrière elle, encore un bonhomme avec un talon numéroté. Pourquoi me dire alors que je suis seule à attendre et qu'il s'agit d'une "queue vivante"? La vendeuse m'invite à attendre encore ou à revenir le lendemain neuf heures. Arrive un autre bonhomme, pour la "queue vivante". Le temps passe et je comprends que dans le local à côté, d'autres gens attendent, à qui on a mis des gouttes dans les yeux ou je ne sais quoi. Et comme j'ai envie de faire pipi, je me casse.
Dans la voiture, je me souviens que la fille que j'avais fait venir pour Rosie soigne aussi les gens. Je l'appelle: "Non, me dit-elle, je suis juste infirmière. Mais pourquoi aller chez le médecin pour une conjonctivite? Prenez des antibiotiques dans la première pharmacie venue!"
Ce que je fais. Mais la pharmacienne y trouve à redire: "Et si ce n'est pas de la conjonctivite?" Elle me donne des gouttes, si ça ne marche pas avec les gouttes, il faudra retourner chez l'ophtalmo ou chez son concurrent dans un autre magasin d'optique... Moi, c'est un généraliste que j'aurais bien vu!
A Moscou c'était évidemment plus simple, j'allais à l'usine à fric dite Centre Médical Européen à 50 000$ la visite...
Aux dernières nouvelles, c'est moi qui doit décider si je vais voir un ophtalmo ou un ORL, car le généraliste m'enverra chez l'un ou l'autre et ne soignera rien (clinique privée locale). Je comprends pourquoi les Russes se soignent avec des plantes, de l'eau bénite ou des "extrasens"...


quoi de plus triste qu'une plante verte dans un magasin
soutenue par un manche à balai en plastique?
L'oeil rouge...




2 commentaires:

  1. Réponses
    1. C'est ce que pense la "généraliste" qui m'envoie néanmoins chez l'ophtalmo, bien que les gouttes de la pharmacienne fassent grand effet. Et elle me préconise des tas d'autres examens, car les pathologies chroniques entraînent des pathologies secondaires etc...

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