le tsar Ivan, 1° stichère quartet Voronov
Dans quelques
jours je vais faire paraître aux éditions du Net la suite et l’épilogue de
Yarilo (ed. du Net), intitulée Parthène le Fou. Comme ceux qui ont lu le premier livre le
savent, il avait une fin en suspens qui
pouvait en rester là mais on avait quand même l’impression qu’il y aurait des
prolongements, les voici qui viennent. Encore le tsar, vieilli, encore un petit
garçon, mais pas le même genre de relations entre le vieux despote et son
lumineux petit protégé.
Ceux qui n’ont
pas lu le premier ne liront pas plus le second, et d’ailleurs le second sans le
premier, ou avant le premier n’aurait pas beaucoup de sens. Le second est moins
cher, parce que moins gros ; donc les lecteurs du premier n’auront pas à
se ruiner pour savoir la suite.
Je mets à
la disposition de ceux qui ne considèrent
pas ce don de toute ma vie comme un colis piégé, la suite de Yarilo, Parthène
le Fou, avec des extraits pour se faire
une idée.
Parthène le Fou
était le surnom que se donnait Ivan le Terrible pour écrire des compositions
religieuses, qui existent encore. Evidemment, les historiens se sont penchés
avec curiosité sur ce détail, et l’explication pour moi la plus plausible c’est
que Parthène voulant dire vierge en grec, il s’identifiait aux vierges folles
qui oublient de se munir d’huile pour leurs lampes, afin d’entrer chez l’Epoux.
En somme le livre
raconte comment le tsar, dévoré de passions et de remords, dépouille peu à peu,
aidé par son fils Féodor, « le petit tsar des fous », par sa bru, la
douce Irina, par le petit barde Vania Basmanov, dit « Rossignol le
Brigand », le despote luxurieux et cruel pour ne garder de lui-même au
dernier moment, que le fou Parthène.
Une histoire de
fous et de fous-en-Christ. Une tragédie. Un conte sur le pouvoir, la mort, le
salut.
Vanietchka
secoua ses boucles pour ne pas pleurer : «Quand j’aurai une femme dont je
serai très amoureux, nous aurons plein de bébés, et un très grand lit. Nous
inventerons des chansons tous ensemble… Tu sais que le tsar écrit des prières,
tsarévitch, et compose des stichères ? Seulement il ne le dit pas. Il
prétend que c’est Parthène le Fou qui les écrit. Parthène le Fou, c’est lui.
C’est son nom secret.
-
Pourquoi me le dis-tu, alors, Vania ? Tu sais dans quelle colère le tsar
pourrait se mettre ? Vanietchka ! Tu ne l’as encore jamais vu
vraiment en colère !
-
Tsarévitch, je ne le dis à personne, mais toi, ce n’est pas pareil, tu es un
saint, et tu l’aimes…
-
Je ne suis pas un saint, voyons, Vania, je suis juste un idiot et un
bigot ! Un sonneur de cloches ! »
Vania
regarda avec ferveur le jeune homme fluet aux doux yeux d’icône, dans sa
luisante armure de brocart fourré : «Tu es un saint, affirma-t-il. Tu
comprends, j’ai vu le métropolite Philippe quand il est venu chercher papa. Je
sais à quoi ressemble un saint.
-
Tu as vraiment vu cela, Vanietchka ?
-
Mais oui. Il éclairait toute l’isba comme en plein jour. Le séraphin sur sa
coiffe brillait comme une grosse étoile. »
Féodor
se signa avec vénération. « Toi aussi, tu es lumineux, poursuivit Vania.
Si tu n’envoies pas de rayons partout, c’est que tu es encore ici, sur terre,
mais si tu meurs, tu vas te mettre à briller. Peut-être que dès maintenant, si
on t’ouvrait comme un coffret, on ne trouverait dedans que de la
lumière… »
Agréable surprise, je le lirai avec autant de plaisir que le premier.
RépondreSupprimerPourrais-je l'avoir sur amazon ??
Je vois que vous êtes très occupée, la Russie doit vous inspirer !
Amitiés littéraires !
Sophie !!
Vous pourrez l'avoir sur Amazon, Chapitre ou directement aux éditions du Net. En fait, c'est un livre qui a dormi trente ans dans mes tiroirs, et au moment de mon déménagement en Russie, j'ai voulu le passer sur ordinateur pour ne pas emporter de manuscrit. J'ai alors décidé de réecrire le premier. Et à la lueur du premier j'ai modifié le second. La Russie m'a beaucoup apporté, car je suis sur les lieux que hantaient mes héros. Et puis mon père spirituel m'a prêté des livres sur cette période. Mais le second livre ne m'a pas demandé le même travail que le premier, il était en partie déjà écrit... J'espère qu'il vous touchera autant que le premier.
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