Ce matin à l'aube, j'étais devant le service d'immigration: personne, même pas le type qui note sur un papier l'ordre d'arrivée des gens, parce que le distributeur de tickets de queue est détraqué depuis la nuit des temps. Je suis passée première. Ma sévère fonctionnaire m'a dit d'un ton réprobateur: "Où sont les photocopies de votre INN, de votre avis d'imposition et de votre avis de départ à la retraite?" J'ai dû partir les faire en catastrophe, ainsi que celle de mon passeport, pour le remboursement des droits que j'ai payés deux fois, ce qui me sera rendu dans un délai d'un mois. Je sentais, avec angoisse et exaltation, qu'elle allait recevoir mon dossier. Au retour, toujours personne devant son bureau, et non seulement elle a pris le dossier, mais il manquait la photocopie de mon enregistrement, et elle est allée la faire elle-même, au lieu de me réexpédier dans le centre. Si à Yaroslavl personne ne tique devant Pereïaslavl Zalesski au lieu de Pereslavl Zalesski, cela devrait être bon. Si le dossier est refusé, je le saurai tout de suite, s'il est accepté, il me faudra attendre six mois, mais je ne suis pas pressée, mon permis actuel dure encore deux ans.
Mon soulagement immense m'a laissée un peu hagarde, je suis allée faire des courses dans le brouillard. Nadia, la femme qui vend dans une boutique du centre commercial Magnit et m'avait présenté les deux moines rencontrés avec Henri, m'avait appelée et donné rendez-vous là-bas. Elle est venue prendre le thé chez moi et m'a raconté toutes sortes d'histoires épouvantables sur le destin du père Tikhon et du père Yevgueni. Elle les a quasiment recueillis. Le père Yevgueni s'est fait voler son appartement à Moscou par des mafieux, en principe, il devrait être admis dans un monastère là-bas. Mais le père Tikhon ne trouve de place nulle part, et elle vend tout ce qu'elle a pour trouver une maison à la campagne, où elle pourrait survivre en autarcie avec ses deux moines. Le père Tikhon nous a rejointes plus tard, il venait la chercher pour aller voir quelque chose à 15 km de la ville. "Faites remplacer votre cheminée par un poêle, me dit-il. Faites-vous un potager. Tout va s'arrêter, tout va s'écrouler, c'est la fin. Ce n'est déjà plus la peine de changer d'endroit. Débrouillez-vous avec ce que vous avez, vous avez de la place, ici, pour planter." Et avisant le divan en rotin que je venais de recevoir, et les codes barres sur les étiquettes: "Vous avez de l'eau bénite? Aspergez votre divan trois fois en disant des prières, ces codes sont maudits. N'acceptez jamais de vous faire pucer, et jetez vos cartes, tout cela est maudit. Ils cherchent à nous asservir. Les temps à venir vont être très durs. Ils ont déclaré la guerre à l'orthodoxie"
Après cela, j'étais un peu perturbée quand même, il m'a conseillé de prendre des infusions d'une plante qui enlève le stress.
Le divan est bien, je regrette beaucoup de ne pas l'avoir commandé pour la venue de Martine. Je pense que c'est l'objet idéal pour faire la sieste en hiver quand je m'endors sur mon ordinateur.
Mon soulagement immense m'a laissée un peu hagarde, je suis allée faire des courses dans le brouillard. Nadia, la femme qui vend dans une boutique du centre commercial Magnit et m'avait présenté les deux moines rencontrés avec Henri, m'avait appelée et donné rendez-vous là-bas. Elle est venue prendre le thé chez moi et m'a raconté toutes sortes d'histoires épouvantables sur le destin du père Tikhon et du père Yevgueni. Elle les a quasiment recueillis. Le père Yevgueni s'est fait voler son appartement à Moscou par des mafieux, en principe, il devrait être admis dans un monastère là-bas. Mais le père Tikhon ne trouve de place nulle part, et elle vend tout ce qu'elle a pour trouver une maison à la campagne, où elle pourrait survivre en autarcie avec ses deux moines. Le père Tikhon nous a rejointes plus tard, il venait la chercher pour aller voir quelque chose à 15 km de la ville. "Faites remplacer votre cheminée par un poêle, me dit-il. Faites-vous un potager. Tout va s'arrêter, tout va s'écrouler, c'est la fin. Ce n'est déjà plus la peine de changer d'endroit. Débrouillez-vous avec ce que vous avez, vous avez de la place, ici, pour planter." Et avisant le divan en rotin que je venais de recevoir, et les codes barres sur les étiquettes: "Vous avez de l'eau bénite? Aspergez votre divan trois fois en disant des prières, ces codes sont maudits. N'acceptez jamais de vous faire pucer, et jetez vos cartes, tout cela est maudit. Ils cherchent à nous asservir. Les temps à venir vont être très durs. Ils ont déclaré la guerre à l'orthodoxie"
Après cela, j'étais un peu perturbée quand même, il m'a conseillé de prendre des infusions d'une plante qui enlève le stress.
Le divan est bien, je regrette beaucoup de ne pas l'avoir commandé pour la venue de Martine. Je pense que c'est l'objet idéal pour faire la sieste en hiver quand je m'endors sur mon ordinateur.
je regrette de ne pas avoir pris un ton de bois plus foncé. Le tapis, c'est pour protéger le coussin des chats.... |