Il y a quand même de bonnes nouvelles en cette sombre période, à mon immense et heureuse surprise, mon père Valentin est déjà sorti de l'hôpital, j'ai vu qu'il était même passé à son église, mais pas pour célébrer, il est encore trop faible.
Cela tient du miracle, avec ce qu'il avait, et l'état dans lequel il était. Il revient pour ainsi dire de l'autre côté du Styx!
Cette émouvante photo m'a donné des ailes, et l'évêque m'a trouvée très souriante, à l'office vespéral de la Croix. En effet, malgré les inquiétudes générales, et le temps qui ne se décide toujours pas à se réchauffer vraiment, j'avais une impression d'accomplissement, de plénitude. Comme la certitude d'être arrivée là où Dieu m'a conduite, ce qui me procure une espèce de sérénité, de confiance en la Providence et de joie subtile.
J'ai été très chaleureusement accueillie et par le père Alexis, qui, en commentant la tempête de neige au dehors, m'a parlé du vent printanier froid et violent sur la Tour Eiffel, et par le sacristain Vitali, et par toutes les dames et grands mères. Bien que personne ne m'en ai parlé, je crois que ma présence aux funérailles du jeune soldat a scellé mon adoption. Je pensais aux maintes fois où le père Valentin m'a parlé des émigrés français de la révolution, si dévoués à la Russie qui leur avait donné généreusement asile. Ici, quand on est adopté on est adopté, peu importe le cours des événements, et je ne remets pas cela en question. J'espère quand même que Manu le Marron suivra les conseils de l'excellent Jean Lasalle", surtout ne t'en occupe plus", et ne mettra pas jusqu'au bout la France dans un bourbier dont elle n'a que faire, elle n'a vraiment pas besoin de ça... https://vk.com/away.php?to=https%3A%2F%2Ftwitter.com%2Fi%2Fstatus%2F1507421065445785608&post=519041415_28495&cc_key=
Comme j'avais communié à Moscou dimanche dernier, je ne savais pas trop quoi raconter à monseigneur Théoctyste en confession. D'ailleurs ce même dimanche, le père Dimitri avait expliqué aux fidèles que se confesser sans arrêt quand on communiait souvent n'avait pas de sens et qu'il se retrouvait avec des gens obligés de chercher quelle peccadille ils avaient pu commettre, et certes, on en commet tout le temps, de par notre nature humaine, mais on ne peut faire le ménage au moindre mouton; le père Placide confessait les gens une fois par mois, et le père Valentin approuve cette manière de faire. Donc, j'ai fini par sortir à monseigneur que j'avais mangé un éclair au café la Forêt. Il a fait une tête comme si je lui avais proposé sur le bord du chemin une petite marchandise lamentable pour un prix dérisoire, que par pitié il se sentait obligé de prendre! J'ai ajouté, pour faire bonne mesure, que j'avais aussi mis mon troll plus bas que terre: "Bloquez-le!
- Je n'ai pas encore trouvé comment le faire!
- Bon, allez, prions pour vous absoudre de votre éclair au café!"
J'ai encore du mal à le croire, mais la parution de Yarilo en russe est imminente, ce qui m'émeut et aussi m'angoisse quelque peu. Mon éditeur me propose une couverture de style vintage, celle d'une collection soviétique que les gens s'arrachent. Or il n'y a pas de droits sur ce design, n'importe qui peut l'utiliser, et il trouve que mon livre s'inscrit dans l'esprit de la collection, parce qu'il est dans la tradition des "romans historiques français", genre les Rois Maudits. Moi,cela ne me paraît pas tellement le cas, mais quand un livre est inclassable, il faut quand même le classer quelque part, et la couverture vintage me va, elle est jolie, elle me rappelle les livres de Jules Verne. Il pense que je m'attirerai ainsi les lecteurs de la collection. Comme ce sont ceux des Trois Mousquetaires ou du Comte de Montecristo, ils peuvent avoir un choc, mais on verra bien, c'est vrai que par certains côtés, Yarilo peut se lire comme un roman de cape et d'épée, ou plutôt qu'il offre des péripéties romanesques...
Slava est extrêmement intelligent, et j'ai du mal à résister à cela, en plus, il me fait rire, et c'est réciproque. Je lui ai dit que je n'avais pas lu les Rois Maudits, parce que c'était trop cruel. "Tiens donc, et votre Ivan le Terrible, il est fleur bleue peut-être? Vos scènes de départ sont délicates et tendres?
- Eh bien comment dire? Elles sont dures, mais je ne donne pas de détails affreux, parce que je ne peux ni les écrire ni les lire, c'est tout dans le non-dit!"
En fait, son idée de le coller dans cette collection n'est pas bête, même si il ne s'y inscrit pas vraiment, car de toute façon, il ne s'inscrit dans rien, et cela évite les reproches concernant la vérité historique, puisque si je la respecte en gros, elle est soumise aux impératifs romanesques, et cela ne le marque pas non plus comme livre religieux, même s'il est imprégné d'orthodoxie. Cela lui laisse la liberté d'exister, tel qu'il est, enfin il me semble. Comme moi, qui n'entrait pas dans les cases et avait choisi de travailler en maternelle pour avoir la paix.
Merci pour l'adorable passage sur l'éclair au café qui m'a bien fait rire...
RépondreSupprimerY.
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Moi aussi j'ai bien ri au passage sur l'éclair au café La Forêt !
RépondreSupprimer:D