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vendredi 4 mars 2022

Les deux frères

 Pendant que j'attendais chez "mes documents", j'ai voulu appeler le père Vassili, de la cathédrale où je vais le dimanche, qui n'avait pas répondu à mon message proposant de venir manger des crêpes. Une voix enjouée me répond: "Bonjour Lolo! Je viendrais volontiers, mais c'est un peu loin!" Je m'étais trompée de père Vassili, c'était le père Basile de Tcheboksary, notre père Basile français. Je m'étais aussi encore trompée de jour pour ma visite chez le dentiste, je deviens une légende dans la clinique stomatologique…

Père Basile m'a dit qu'il ne voulait absolument pas commenter les événements et qu'il disait à ses ouailles: "Fermez votre téléphone, ouvrez votre psautier".  Cela me paraît extrêmement sage et c'est ce que je vais essayer de faire pendant le carême. Néanmoins, des proches le considèrent en France comme un "traître" et l'accusent d'abuser de la vodka, ce qui n'est vraiment pas son cas! Etonnant comme dans un pays pratiquement dissous dans la mondialisation où les patriotes sont conspués depuis 50 ans, on se retrouve une conscience nationale dans la haine de la Russie et la solidarité avec l'Ukraine, en ignorant pratiquement tout de l'une, de l'autre, de leur histoire et de ce qui s'est réellement passé pour en arriver là.

Ensuite, j'ai discuté avec une amie orthodoxe en France, qui m'a dit: "J'ai compris que pour la France, c'était plié, le jour où Notre Dame a brûlé". En réalité, il y a beaucoup de points communs entre une certaine France et l'Ukraine du Maïdan, et notemment l'agressivité péremptoire et les appels à la répression permanente, les ricanements devant les exactions que subissent leurs adversaires, qu'ils soient des gilets jaunes ou des russophones du Donbass. D'ailleurs le Monde, le journal de BHL, se dépêche de calomnier le Donbass avec de soi-disant "prisons secrètes" où sont soi-disant torturés des journalistes ukrainiens, comme Facebook ne marche ici pratiquement plus pour moi, je n'ai pas pu ouvrir le truc, mais je suis bien persuadée que c'est de l'authentique fake news de type inversion accusatoire, procédé constemment utilisé par le gouvernement ukrainien et ses sponsors. L'avocate ukrainienne Tetiana Montian a bien insisté dans son discours à l'ONU sur le fait que les atrocités étaient justement plutôt unilatérales... Mais je suppose que la percée médiatique d'Anne-Laure Bonnel, si évidemment sincère, doit être vite compensée par un seau d'eau sale déversé sur les victimes innocentes de l'est de l'Ukraine... Bon, il faut avoir l'estomac pour le faire, ce qui ne va pas forcément avec une vraie paire de couilles.

Tous les Français ne sont pas unanimement imbéciles, mais disons que c'est la tendance visible, et le bruit produit étouffe tout autre son. Mais comme me le disait cette amie orthodoxe, qu'y pouvons-nous? Des naïfs me demandent encore de traduire ceci ou cela, mais ceux-là même qui, pendant huit ans, se foutaient complètement de la question se ruent sans vérifier sur n'importe quelle propagande, tyrannisant et persécutant ceux qui la contestent avec toute la hargne défoulée de leur soumission précédente aux mesures covid. Ma compassion va aux autres, à ceux qui subodorent l'arnaque et ses conséquences.

En attendant, je vais essayer de m'en tenir aux conseils du père Basile, au moins pendant le carême. 

J'ai reçu pour le thé le père Vassili, sa fille ainée Macha à qui je donne des cours, son fils Vania, qui l'aide à l'église, son fils Serioja et sa fille Katia. Ils sont ukrainiens, de Ternopol, et ont progressivement déménagé ici en passant par Serguiev Posad, où le père Vassili apprenait l'iconographie. La femme du père Vassili est cosaque du Kouban. C'est une adorable famille. Les deux garçons ont chanté ensemble une très belle chanson cosaque, les "deux frères". J'ai chanté la déploration d'Adam sur les gousli, après deux chansons de carnaval.

J'en veux terriblement aux démons à forme (vaguement) humaine qui ont semé la discorde et la mort entre des peuples qu'ils détestent l'un et l'autre avec la même violence. Que le sang de l'un et l'autre côté leur retombe dessus. Le père Nikita a envoyé la photo d'une icône fendue en deux qu'il a recueillie dans une église de village bombardée par les Ukrainiens, près de Donetsk. Mais bon, fermons notre gueule et ouvrons notre psautier. 

 


les deux frères





9 commentaires:

  1. Bonjour Laurence
    Très beau chant des 2 frères sur ma page
    Amitiés
    Eliane

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  2. Ensuite, j'ai discuté une amie orthodoxe en France, qui m'a dit: "J'ai compris que pour la France, c'était plié, le jour où Notre Dame a brûlé" C'est le mot du jour. Et vous savez comment elle va être rebâtie - dans l'indifférence unanime ou presque.

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    1. Ce qui est bien avec Bonnal , c'est que , mprès l'avoirlu , on a un super moral ...Comment ne pas être pris d'une rage inextinguible et d'une volonté de liquider tous ces salopards . Dieu nous jugera . Ne faut-il pas que "le péché soit extirpé du dedans d'israël" ? Qu'en pensent les spi orthos que vous avez la chance de fréquenter chère Laurence ?

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    2. Je vois pas mal de prêtres orthodoxes qui pensent que se lève la colère de Dieu

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  3. https://www.youtube.com/watch?v=BM4ZklCyJ3w Le Diable a un pied dans la porte

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  4. La presse endort la population avec une quantité incroyable de mensonges !https://rumble.com/vwft43-presse-pourrie-.html

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  5. Bonjour Laurence. Vous êtes donc punie de Facebook. Bon courage !

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    1. oh vous savez, on s'y fait! Au fur et à mesure qu'arrivent de nouveaux transfuges, les conversations s'installent et se développent. On touche moins de gens, mais mon compte est restreint en permanence par l'instrument de propagande et de contrôle du NOM...

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    2. Eh bien , justement , ces temps devriant être l'occasion pour nous de boycotter et de faire boycotter définitivement ce fessebouc stanique !

      Nicodème

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