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mardi 24 août 2021

Même les justes seront trompés....




La lettre du métropolite Tikhon de Pskov ayant été publiée en traduction par orthodoxie.com, je me permets de l'assortir de mes impressions de lecture....

https://orthodoxie.com/a-propos-de-la-vaccination-appel-durgence-du-metropolite-tikhon-chevkounov/

 Chers chrétiens orthodoxes du pays de Pskov ! J’ai été contraint de me tourner vers vous par les circonstances connues de tous – l’intensification de l’épidémie dans le monde, en Russie et dans la région de Pskov. Au cours de la semaine dernière, parmi mes amis et connaissances, quatre personnes sont décédées des effets du covid et d’une affection aiguë associée à cette maladie.

Vous savez que désormais le taux de mortalité par Covid-19 en Russie est le plus élevé depuis le début de l’épidémie il y a un an et demi. Et il n’y a pas seulement la mort, mais aussi de graves complications.

20 000 "cas", ce jour, sur les infos quotidiennes à ce sujet que donne Yandex. 197 dans ma région de Yaroslavl, alors que, sans parler du reste de ce grand territoire,  cette ville à elle seule compte 800 000 habitants. Qu'entend-on par cas? Malades? Juste positifs? victimes d'un refroidissement? On m'avait demandé avec des mines tragiques de prier pour un peintre que je connais, malade du truc redoutable, je l'ai vu trois jours plus tard à l'église, il m'a dit qu'il avait pris froid au lac... 20 000 cas pour 140 000 millions d'habitants, ce n'est pas la peste bubonique, et dans sa première homélie, qui m'avait consternée, il annonçait 40 millions de morts pour la Russie! Certes des gens ont été et sont malades, certains en meurent, le père Placide est mort de la grippe en 18, à 92 ans... il n'est pas question de le nier, mais que tout soit fait pour que cela s'aggrave un maximum, cela crève les yeux de ceux qui en ont encore.

Je voudrais demander à tous ceux qui sont allés au monastère de Pskov-Petchersky, et à tous les habitants de Pskov qui nous écoutent, de prier pour notre frère, le hiéromoine Lazare. Beaucoup de gens le connaissent. Il a emmené de nombreuses personnes à travers les grottes saintes, à travers le monastère de Pskov-Petchersky. Il a des complications du Covid-19. Les complications sont sévères : il a perdu la mémoire, une perte auditive et des maux de tête constants, sévères et graves.

Le père Kronid est également tombé gravement malade du coronavirus. Il a rendu visite à ses proches. Et nous l’avons hospitalisé avec beaucoup de difficulté, car tous les hôpitaux sont pleins. 60% d’entre les personnes hospitalisées ont des lésions pulmonaires. Un autre de nos résidents est malade, mais pas aussi sévèrement..

Il n’y a pas encore d’épidémie dans le monastère. Mais comme il y a un an et demi, depuis les épicentres de l’épidémie à Moscou et Saint-Pétersbourg, progressivement, au bout de trois semaines, cette maladie arrive en province. Ce fut notamment le cas dans le diocèse de Pskov. J’ai dit il y a quelque temps que cela ressemble à la troisième guerre mondiale. Et maintenant, croyez-moi, je ne renonce pas à mes paroles. C’est vraiment une guerre.

Nous avons déjà subi des pertes, et des pertes importantes. Et à ce qui se passe maintenant, bien sûr, il y a une raison.

La souche indienne est très brutale. De même qu’autrefois la variole destructrice a été stoppée par la vaccination, y compris en Russie (Catherine II fut l’une des initiatrices de la vaccination au XVIIIe siècle), de même aujourd’hui plus rien ne nous sortira de cette maladie, hormis la vaccination.

Maintenant, la vaccination est volontaire. C’est la position de l’État et elle doit être considérée comme acquise. Au début du XXe siècle, un grand nombre de vieux-croyants sont morts dans la région de Moscou. À Guslitsy – c’était le nom de ce quartier – ils ont refusé de se faire vacciner contre la variole parce qu’ils croyaient que c’était le sceau de l’Antéchrist. Et si les membres de l’Église orthodoxe russe étaient alors tous vaccinés et restaient indemnes, parmi les vieux-croyants de l’époque, dans la région de Moscou, des milliers de personnes sont mortes.

Et aujourd’hui comme autrefois, le seul véritable moyen de lutter contre l’épidémie est la vaccination. Mais de plus en plus de voix se font entendre pour dire que les vaccins, en particulier les vaccins russes contre le covid, sont dangereux, dangereux tant d’un point de vue spirituel que d’un point de vue médical.

Tiens, il nous sort, comme Macron, la théorie de la troisième guerre mondiale, et en effet, je le crois aussi, une guerre de la Caste dominante contre tous les peuples du monde, le métropolite Tikhon, qui ne le voit pas, apporte son soutien à la Caste dans sa guerre contre nous. Quand à la comparaison avec la variole, elle est spécieuse, car ce n'est pas la même maladie, et pas le même genre de vaccin, ce n'est à proprement parler pas un vaccin du tout. De plus, contrairement à ce qu'il dit, le vaccin n'est pas le seul moyen de lutter contre la maladie, c'est même un moyen, nous le voyons, peu efficace, qui au contraire, contribue à l'apparition de variants. Les traitements existants ont été systématiquement interdits et déconsidérés par ceux qui ont intérêt à nous fourguer leur piquouze, les médecins et spécialistes, souvent de grand renom, qui les ont promus, traînés dans la boue et persécutés. Peut-être devrait-il se renseigner, avant de faire des déclarations unilatérales.

Rappelons, au cours des dernières décennies, tout ce qui a pas été présenté comme un danger spirituel : nouveaux passeports, cartes moscovites, numéro d’identification fiscal, certificats de retraite. Notre starets Ioann Krestyankin, lorsqu’il a vu cette tempête de doutes et de discorde qui approchait de l’Église, a écrit de nombreuses lettres à ses enfants spirituels et a enregistré un message vidéo. Et partout, il répétait la même chose, ce qui, semble-t-il, devrait être parfaitement évident pour un chrétien orthodoxe : « Avec les capacités techniques modernes, il est possible de capturer secrètement et explicitement tous les peuples avec des nombres, des puces et des sceaux. Mais ils ne peuvent pas nuire à l’âme humaine, s’il n’y a pas de négation consciente du Christ et d’adoration consciente de l’ennemi de Dieu. »

Ailleurs, il écrit : « Le sceau ne suivra que le reniement personnel de Dieu par une personne, pas une tromperie. La tromperie n’a aucun sens. Le Seigneur a besoin de notre cœur qui l’aime. »

Oui, mais il est dit toutefois que "même les justes seront trompés".... 

Mais, malgré le fait que la Sainte Écriture en parle, et que dans les Vies des saints, nous lisions que l’on n’a pas seulement imprimé sur les martyrs le sceau des dieux païens ou de César, mais que l’on a en outre exigé d’eux qu’ils renoncent personnellement au Christ et adorent les idoles païennes ou l’empereur, malgré cela, nous continuons à affirmer que ce que nous avons eu en ces quelques années passées provient des idoles que nous nous sommes créées – le nouveau passeport, le numéro d’identité fiscal, la carte de retraite, etc…

Ici, une substitution très spéciale, insidieuse et terrible a lieu : les Orthodoxes eux-mêmes construisent une idole sans âme et prétendent que c’est elle, et non le Christ, qui est la pierre angulaire de notre salut.

Certains de nos compatriotes, y compris les chrétiens orthodoxes, craignent ces vaccins aussi parce qu’ils pensent qu’ils peuvent nuire à notre santé. Les médecins en ont déjà parlé à plusieurs reprises, mais je dois dire que de nombreux médecins confortent ces craintes. Et on écoute les uns et les autres. Bien sûr, c’est la pire des tentations. Il n’y a pas tellement de prêtres qui disent que les vaccinations sont nuisibles. Et pour un chrétien orthodoxe, il est difficile, voire impossible, d’apporter des preuves autres que « croyez-moi, il en est ainsi ». Seule l’autorité personnelle, et le fait d’amener les gens à croire est l’outil utilisé. Et en ce qui concerne la santé, la tentation est grande. La responsabilité des médecins est grande, mais en même temps, un grand nombre de personnes ont déjà reçu ces vaccins..

Oui, il devrait se renseigner, que nous dit-il là? Les médecins ne sont pas d'accord, "on écoute les uns et les autres"; eh oui, monseigneur, c'est bien naturel, pour se faire un idée, mais non! "C'est la pire des tentations". Le chrétien orthodoxe doit croire. Croire en Dieu ou en la vertu des vaccins et celle des labos plus ou moins mafieux? Le Big Pharma Russe, ainsi que l'a expliqué Xavier Moreau, est étroitement associé au Big Pharma américain. Moi, en tant que chrétienne orthodoxe, j'aurais tendance à croire en Dieu plutôt qu'en les vaccins de Big Pharma, j'aurai du mal à m'habituer à une autre vision des choses. 

Le père Ioann Krestiankin a dit des paroles si étonnantes que pour nous, ses enfants spirituels, elles restent une étoile directrice dans de nombreuses circonstances difficiles : « L’essentiel dans la vie spirituelle est la foi en la Providence de Dieu, et le raisonnement accompagné du conseil. »

Bien sûr, une personne est libre d’écouter qui bon lui semble, elle est libre d’agir comme bon lui semble, et c’est tout à fait normal. Notre expérience personnelle et notre raisonnement sont nos principaux guides dans cette situation difficile.

Je peux moi-même dire de moi qu’à la fin du mois d’août j’ai été vacciné contre le covid avec Spoutnik-V. La vaccination s’est parfaitement déroulée, je n’ai rien remarqué. […] Mais en avril, mon niveau d’anticorps a tellement chuté qu’on m’a conseillé de me faire vacciner à nouveau, et tout récemment, il y a dix jours, les médecins m’ont conseillé de me faire vacciner pour la troisième fois. Ils m’ont expliqué que la souche indienne actuelle du virus est très agressive, et capable de surmonter même un niveau moyen de bonne immunité. Seule une immunité élevée est capable de protéger une personne contre cette maladie. Et la deuxième et la troisième fois, je n’ai eu aucun effet secondaire. Et je connais beaucoup de gens qui ont été non seulement vaccinés mais revaccinés avec des vaccins différents. […]

La perle de cette déclaration. Il s'est fait vacciner et n'a pas eu d'effets secondaires, et tant mieux, mais en avril son niveau d'anticorps a tellement chuté qu'il a fallu le vacciner à nouveau! Eh oui, deuxième variant, troisième variant, quatrième, cinquième, la vaccination permanente pour faire face à la pagaille introduite dans ces variants et notre immunité. Merci bien, monseigneur, je vous laisse ma dose et toutes celles qui suivront. Je ne ferai jamais la première, à moins qu'on en me mette le revolver sur la tempe, évidemment.  

Il faut comprendre que c’est vraiment la troisième guerre mondiale. Une énorme quantité de désinformation nous est lancée – qui est provocatrice et opère un sabotage. Pour les médecins, c’est une sorte de désinformation, pour les prêtres et les orthodoxes, une autre, et ainsi de suite. Sans parler du grand nombre de rumeurs, de potins, de faits non vérifiés. Comme l’a dit notre remarquable journaliste russe, Ivan Loukianovitch Solonevitch, se référant aux événements de la révolution de février, « la Russie a été ruinée par les ragots ». Maintenant, les ragots ruinent aussi beaucoup de gens.

Là je m'esclafferais, si cela n'était aussi nocif. Les ennemis du vaccin sont les amis des ennemis de la Russie. Or justement, comme je l'ai déjà mentionné, le Big Pharma russe et le Big Pharma américain sont main dans la main. La seule différence est que le vaccin russe est fabriqué localement. L'imposition du vaccin au monde entier est un moyen d'imposer aussi une dictature mondialiste qui effacera la Russie de l'histoire comme elle est en train d'effacer la France, et le métropolite Tikhon lui apporte son soutien engagé et total. S'il est sincère, c'est à pleurer. Et d'après une de mes connaissances, il est sincère et gentil... 

Beaucoup disent maintenant qu’une sorte de puce, de nanopuce, etc., serait injectée avec le vaccin. Je ne sais pas si c’est vraiment le cas ou non, seuls des scientifiques sérieux devraient l’affirmer. Mais je sais avec certitude que les « nanopuces » spirituelles existent. Et elles affectent fondamentalement à la fois la personne et les gens qui l’entourent. Les gens eux-mêmes développent ou reçoivent de l’extérieur comme information cette « nanopuce » spirituelle et intellectuelle : « Il est catégoriquement impossible de se faire vacciner, parce que ceci, parce que cela. C’est l’Antéchrist, tu vas tomber malade, et ainsi de suite. » Et ils transmettent cette « nanopuce » d’eux-mêmes à d’autres personnes, comme une infection, comme un instrument de psychose de masse. Et les gens sont infectés en masse par ces « nanopuces », qui dans ce cas ne sont pas neutres par rapport à la conscience et à l’âme. Elles affectent réellement à la fois l’âme et l’esprit d’une personne, et la rendent vraiment comme un zombie. Une telle personne commence à diffuser agressivement cette information autour d’elle et considère que c’est son devoir, ça la démange de partager cette information avec son voisin, de l’infecter avec cette « nanopuce » spirituelle. Ce sont juste de tels démons faits de mains d’homme que les gens se transmettent les uns aux autres. Et puis il s’avère que l’information n’est pas vérifiée, que tout cela n’a pas de sens.

Mais si vous n'en savez rien, soyez prudent dans vos affirmations, car ainsi que l'a bien expliqué le père Boboc dans ses vidéos sur le transhumanisme et son livre "le transhumanisme décrypté", devenu, comme par hasard, introuvable, de nos jours TOUT, absolument TOUT est possible. Il faudrait, encore une fois, vous renseigner un peu, monseigneur.  Comment se fait-il que vous soyez si méfiant envers les "ragots" , soit l'info parallèle, qu'il faut aborder avec discernement, mais elle existe, à ses risques et périls, et sans soutien politico-financier, et si confiant dans la grosse propagande des médias largement financée par des ploutocrates apatrides tout puissants et complètement dingues? Les zombies ne sont pas ceux qui cherchent à savoir la vérité, mais ceux qui gobent tout ce qu'on leur raconte à longueur d'antenne et de colonnes. Et puis il faut atterrir, Poutine n'est pas le tsar, et apparemment là, il n'est pas clair, soit il a perdu la main, soit il s'est toujours moqué de nous. Cela me fait de la peine, mais je commence à l'envisager... Il n'est pas le tsar, la Russie post-soviétique n'est pas celle de Nicolas II, les députés de la Douma ne sont pas des intellectuels et des aristocrates..  

Je me souviens qu’au début de l’épidémie, on m’a traité de toutes sortes de noms, simplement pour avoir affirmé que le covid était réel. « Il n’y a pas de covid, il n’y a pas de maladie, tout cela n’a aucun sens », entendait-on partout. Nous nous en souvenons tous. Puis il s’est avéré qu’il y en avait vraiment.

Les personnes qui commencent à diffuser de telles informations doivent comprendre leur énorme responsabilité. Elles doivent aussi comprendre qu’elles deviennent tout simplement les véritables agents d’influence de l’envers du décor, qui, selon leurs propres mots, cherche à détruire le peuple. Elles font tout pour détourner les gens d’une protection réelle et sûre – de la vaccination.

Le Père Jean a parlé de l’état spirituel des personnes dans lesquelles de telles tares de mensonges sont semées : confusion, confusion et confusion. C’est ce qu’il y a dans l’âme de ces gens.

La responsabilité est très importante. Les gens qui répandent de manière irresponsable de telles inventions et rumeurs me rappellent de véritables agents d’influence qui travaillent non pour le bien du peuple de Dieu, non pour le bien du peuple russe, mais simplement pour l’ennemi. Ils font tout pour que la mort et la maladie se propagent et se répandent dans tout notre pays. Évidemment, ils diront : « Nous ne voulons pas de cela. » Mais « c’est à leurs actes, vous les reconnaîtrez ».

Et ça continue, en essayant de faire parvenir la vérité à la conscience des gens, on est un agent étranger, alors que c'est justement l'étranger, "l'envers du décor" étranger, l'état profond, et ses agents en Russie qui ont besoin du vaccin, du pass sanitaire, du QR code et de tout ce qui leur asservira complètement les gens. Cela ira beaucoup plus loin que les numéros de passeport ou de carte de crédit. En revanche, ils n'ont pas besoin de l'orthodoxie, et de ses hiérarques seulement dans la mesure où ils servent pour l'instant leurs desseins, consciemment ou non.Encore faudrait-il, pour le comprendre, se pencher sur ce qui se passe à l'étranger, justement, où l'on fait exactement la même chose, mais en incriminant les méchants Russes.  

En tant qu’évêque du diocèse de Pskov, qui est responsable du troupeau qui m’a été confié par Dieu, bien sûr, je donne ma bénédiction inconditionnelle pour tenir compte de toutes les recommandations du Service sanitaire de l’État de Russie et pour effectuer des vaccinations préventives contre cette maladie mortelle qu’est le covid. Je prends cette responsabilité, je fais cette recommandation et, bien sûr, j’en réponds. Bien sûr, je suis responsable envers mon troupeau. Et je pense que c’est juste. Le temps des mots creux est terminé.

Voilà une chose que les gens n'oublieront pas, que vous avez pris cette responsabilité, et en effet, elle est énorme.... 

Mais en même temps, je dois dire que ces prêtres (il y en a peu dans notre diocèse, mais ils existent) qui détournent leurs ouailles et leurs amis des vaccinations préventives devraient également être tenus pour responsables. Il est clair qu’il s’agit de leur opinion. Ils pensent que c’est la bonne chose à faire. Mais si – Dieu nous en préserve – quelqu’un parmi ceux qui ne se sont pas fait vacciner parce que vous les avez dissuadés de le faire tombe gravement malade ou meurt (et à l’hôpital, on saura certainement qu’ils n’étaient vacciné précisément parce que tel ou tel prêtre ne les a pas bénis pour le faire – la personne qui sera malade expliquera au médecin la raison de ses actions), si, à Dieu ne plaise, cela se produit, alors ces prêtres ou moines devront supporter l’entière responsabilité canonique de ces actes. Je pense que cela aussi est équitable.

Heureusement qu'il y a de tels prêtres et moines, sinon, je serais tout à fait convaincue, au vu de ce qui se passe, que les vieux-croyants ont entièrement raison. 

Je demande à tous les prêtres de notre diocèse, abbés et abbesses de monastères, s’il y a beaucoup de monde, de paroissiens dans vos églises : veuillez déplacer les offices à l’extérieur. Je le répète, dans 2-3 semaines, de Saint-Pétersbourg, de Moscou, avec les pèlerins, avec les résidents d’été, le covid viendra à nous. Récemment, Matushka Markela, abbesse du monastère de Siman dans la ville d’Ostrov, était atteinte du covid. Elle a été gravement malade. Les enfants de Saint-Pétersbourg qui sont venus au camp l’ont infectée, elle et ses proches. Sa fille – qui a été mariée avant de devenir moniale – est aujourd’hui gravement malade. Son nom est Alexandra – s’il vous plaît, priez pour elle.

Si vous organisez maintenant des camps pour enfants, même si c’est par avance, soyez très prudent ! N’oubliez pas de faire passer des tests PCR aux enfants et aux soignants en visite. Et plus d’une fois. Seulement après cela, permettez-leur d’être présents dans le monastère et de vivre dans ce camp. L’incidence a changé ; nous savons que si auparavant elle concernait des personnes d’âge mûr, elle concerne maintenant un grand nombre de jeunes et même d’enfants.

Et ici, voilà qu'on en vient à ce que veut précisément imposer l'état profond occidental, c'est-à-dire mondialiste, la vaccination forcée des enfants qui ne sont pratiquement pas touchés par la covid mais subissent parfois de graves effets secondaires du fait du vaccin. Et c'est un métropolite orthodoxe conservateur qui va dans leur sens en Russie! Au lieu de balayer d'un "c'est un vieux gâteux", comme le font les médias universels, les objections du professeur Montagner, songez que ces aggravations et ces variants exotiques, il les avait annoncés, en conséquence de la vaccination en cours d'épidémie. Nos gouvernements ne nous veulent pas du bien. En tous cas, en occident, c'est évident, et pour certaines personnalités politiques russes également. Je pense à Sobianine, à Gref... 

Je tiens particulièrement à souligner, bien entendu, que la vaccination contre cette maladie mortelle, le covid, est une affaire volontaire. Et personne ne peut être forcé. Mais convaincre, bien sûr, est possible, nécessaire et indispensable. Cependant, une certaine limite arrive. Ici, au monastère de Pskov-Petchersky, il y a déjà eu 4 ou 6 conversations avec les frères à ce sujet. J’ai déjà dit tout ce que je savais, invité un médecin, nous avons parlé au téléphone avec un merveilleux médecin de Saint-Pétersbourg, qui soignait le Père Jean Krestiankin, qui a également conseillé la vaccination. Le choix appartient donc à chacun. Choix et responsabilité. Responsabilité devant Dieu, pour la santé de notre prochain, à laquelle, Dieu nous en préserve, nous pouvons nuire en infectant une personne. Et pour votre propre santé, qui est un don de Dieu. Et il y a une responsabilité encore plus grande pour notre santé spirituelle. Parce que, comme l’a écrit le père Jean Krestiankin : « L’ombre noire de l’indignation spirituelle a remué les esprits et les cœurs des croyants et les prive non seulement de la joie du triomphe de l’Église, mais aussi de la foi et de la confiance elle-même. »

Santé, bon sens à tous, aide et salut de Dieu.


Dans cette lettre, je ne suis d'accord qu'avec la conclusion: santé, bon sens à tous, aide et salut de Dieu. Nous en aurons besoin, pour résister à ce que 1% de malades mentaux ont décidé d'imposer à tous les autres. Et cela alors même que nos hiérarques marchent sans aucun discernement, et parfois même par pure et simple complicité, dans une sombre et terrifiante combine. 

Une mémé pas encore gâteuse.

https://youtu.be/47wqeSRAlYk

https://rumble.com/vldnk9-dr-astrid-stuckelberger-coutez-bien-c-est-une-bombe-.html?fbclid=IwAR0ZPPVOWmvp2-_lH_7M3QBMsvKPtfzIyCMw4k9C_cY7mVUTyWNJ0jyLRZ0

https://www.christianismeaujourdhui.info/2021/08/13/covid-19-amour-et-vaccination-9-raisons-pour-ne-pas-les-confondre/

dimanche 11 juillet 2021

Davai


 Mon séjour à Kourmych tire déjà à sa fin. Je me suis encore baignée dans la Kourmychka. Je voulais y aller hier soir, mais j'ai entendu de loin des cris et du rap et j'ai rebrousse chemin, j'ai une horreur pathologique du bruit et de la musique de merde. Ce matin, silence surnaturel, juste le vent, et personne, juste l'espace et quatre hérons, je n'en avais jamais vu de si près. Je pouvais entendre le bruit feutré de leurs ailes. J'ai dessine la "belle église", la seule qui soit encore entière à Kourmych. Il y en avait une quatrième, du XIV siècle, et celle-ci a été dynamitee par les communistes. À noter ce que mon évêque, monseigneur Theoctyste, a remarqué chez nous, à Pereslavl, s'il y a deux monuments à ruiner, ce sera toujours le plus ancien qui y passera en premier. Le crétin nuisible déteste viscéralement le moyen âge, qui va avec la religion, la paysannerie et la tradition, en un mot avec le cosmos. Chez nous en France, c'est notre Dame qui a brûlé, et pas Versailles.

D'après Genia, si toute cette région est à ce point magnifique et intacte, avec toute une faune préservée, c'est que c'est le parc de loisir des huiles de Nijni Novgorod. Peut-être faut-il désormais aller vivre dans les régions sinistrées, comme Tchernobyl, ou bien la où les féodaux mafieux s'organisent leurs petits paradis, s'ils tolèrent encore quelques sous-hommes dans les ruines de ce qui fut.

J'ai fait un petit récital à Genia et à Sacha, Genia me trouve plus russe que les Russes. Nous étions allés tous trois voir Alexandre, qui fait du bois sculpté. Sa maison est perchée sur un  coteau, avec une vue superbe sur l'horizon déployé et les coupoles de la "belle église" mais son intérieur est comme d'habitude d'un kitsch total. Il est extrêmement gentil. Un couple est arrivé, des gens de Nijni. Profondément méfiants envers toute l'affaire Covid, sa propagande et ses vaccins. Ils meditent le retour à la terre dans leur maison de campagne.

L'émission de Yann Sotty sur moi est sortie. La voici pour mes amis français. 










dimanche 14 février 2021

Recoupements

 Quand même, c'est curieux, la vie, je viens de m'apercevoir que le père Nikita de Donetsk, qui est venu me voir, il n'y a pas si longtemps, était ce même père Nikita, au sujet duquel j'avais traduit un article dans ce même blog, en 2018. Je n'avais pas fait le rapprochement, et d'ailleurs, j'avais même oublié cet article.

 https://chroniquesdepereslavl.blogspot.com/2018/

https://chroniquesdepereslavl.blogspot.com/2020/09/lesperance.html#comment-form

Aujourd'hui, je suis tombée sur un fil de commentaires enragés, sous une déclaration de Poutine comme quoi il ne laisserait pas tomber le Donbass. Ce qui est au plus haut point déplaisant, c'est que ces commentaires sont russes et reprennent exactement mot pour mot les mensonges et la propagande des BHL, Ackermann, Glucksmann, Vitkine etc.... sauf qu'ici, ce sont les Ganapolski et autres journalistes d'Echo Moskvy ou de la chaîne de l'oligarque Khodorokovski, ou encore Navalny et ses navalnichons. C'est-à-dire qu'ici même, au pays du dictateur Poutine, toute une partie des médias reprend exactement les mots d'ordre des nôtres et ment. Purement et simplement, et avec un aplomb terrible. Or Poutine les laisse parler...

Sous cette chape de mensonges, les cris du Donbass ne parviennent à personne. s'ils parviennent, on rétorquera avec le même aplomb, que ces victimes n'ont pas volé leur sort, comme les bobos parisiens le font avec les gilets jaunes éborgnés. C'est-à-dire que pour ces gens, en France ou en Russie, la liberté d'expression, ou les droits de l'homme, sont des concepts réservés à leur seul usage ou à celui de victimes vraies ou fausses, choisies parce qu'elles servent leurs desseins politiques et leurs arrières plans financiers ou leurs règlements de compte personnels. 

Dans ce fil de commentaires, on glapissait l'habituel refrain consistant à mettre la guerre du Donbass sur le dos des menées impérialistes de Poutine, car du côté occidental, il ne saurait y avoir que croisade pour la démocratie naturellement. Curieux que je tombe, en cherchant autre chose, précisément sur cet article au sujet du père Nikita, après avoir lu ce tissu de conneries. Il s'intitule: Mettez la musique plus fort, qu'on n'entende pas qu'on nous tue.

Et c'est bien exactement ce qui se passe. Quand ce sont des Européens qui font la sourde oreille, passe encore. Mais des Russes? 

Il est vrai qu'ils sont russes comme nos bobos sont français: amateurs de monde sans frontières métissé, sous le patronage des usuriers de l'upper class, des surhommes richissimes qui nous veulent tant de bien. Les cris des peuples opprimés ou exterminés ne doivent arriver à leurs oreilles que s'ils vont dans le sens où l'on nous pousse, et qui est celui de notre disparition.

Pour avoir suivi l'affaire depuis le début, traduit abondemment, je sais que les documents que j'ai vus sont vrais, et la preuve en est pour moi, qu'ils sont très peu regardés, ne bénéficiant d'aucun soutien médiatique. S'ils étaient le fruit de la "propagande du kremlin"; s'ils étaient financés, ils auraient une large audience, or même la "propagande du Kremlin" n'a jamais l'audience de ce qui est soutenu par le fric apatride de nos grands bienfaiteurs des lendemains transhumanistes radieux. Ainsi, envers et contre tout, je maintiens que les Russes n'ont pas envahi le Donbass, que malheureusement, Poutine ne l'a pas annexé; que sa population est l'objet d'un plan d'extermination occidental ou plus exactement mondialiste, et se défend comme elle peut, avec un beau courage. C'est même en voyant l'ampleur du mensonge et de la désinformation au Donbass que j'ai perdu toute espèce de confiance dans n'importe quel organe de presse officiel occidental. 

Enfin j'affirme que ce qui se passe là bas est le laboratoire de ce qui nous attend tous, et que ce plan d'extermination concerne autant les européens de souche que les Russes sur leur propre territoire, et que l'Ukraine n'est pas plus indépendante actuellement que ne l'est la Palestine de Tel Aviv. 

Accessoirement, j'ai vu aussi que dans la dictature chinoise, que les mondialistes voudraient bien prendre comme modèle, les gens s'intéressent seulement aux infos censurées qui seules leur paraissent crédibles. 

Dans ce programme d'extermination fourbe et sournois, l'univers "intellectuel" est partout infiltré par des personnages acharnés à détruire la culture locale. Chez nous, le processus remonte à 68. Mais il est également à l'oeuvre en Russie et on ne fait rien, en haut lieu, pour l'enrayer. Il se déchaine à présent afin de réduire la population de nos pays à des ilots résiduels de blancs dégénérés qui ne sauront plus qui ils sont ni d'où ils viennent, et serviront de souffre-douleurs à leurs remplaçants et à la Caste mondialiste qui nous les impose. Il suffit de réécrire leur histoire et de les priver de tous référents culturels ou spirituels leur permettant d'appréhender leur propre culture. La République et les médias ont depuis longtemps effacé la culture populaire qui ne suscite plus que des sarcasmes, pour lui substituer une variété vulgaire dégradante universelle; martelée à la radio, à la télé, dans les supermarchés, une sorte de lavage de cerveau permanent. L'afflux de populations allogènes complètement étrangères à la culture locale va permettre d'achever le boulot. A cela, me répond une Russe, il convient d'opposer une éducation familiale vigilante et solide, et je suis évidemment d'accord, mais ce n'est pas suffisant, car la pression sociale est énorme et l'endoctrinement omniprésent. C'est ainsi que nombre d'ados élevés normalement se désolidarisent de leur famille pour être aussi cons que les autres et ne plus avoir les problèmes d'une mentalité non conforme. Même moi, j'ai fait semblant de m'intéresser à Jonny et Sheila qui étaient tout ce que je détestais le plus au monde, pour ne pas me démarquer de mes copines ou plutôt des copines que je cherchais à avoir. Je suis bien placée pour savoir qu'il n'est pas facile d'être seul contre tous. 

C'est pourquoi je ne cesse de prôner la pratique du folklore, dans un pays qui ne l'a pas encore perdu. Le folklore donne avec la joie de créer, de s'exprimer, de chanter, l'accès à une communauté, il est par essence un facteur de mise en communion. A l'église, on prie dans son coin, à moins de chanter au choeur, si l'on dessine, écrit, lit, on est aussi tout seul, mais la musique traditionnelle et la danse se pratiquent en groupe; elles sont un moyen de communication, un ciment du groupe. Ceux qui reviennent au folklore reviennent en Russie. Ils ne sont pas, comme je l'étais avec mes dessins et ma graphomanie, et mes lectures, isolés et marginalisés. Et ils restent avec leur famille, car ils jouent et chantent en famille, ils se trouvent des conjoints qui chantent aussi, leurs enfants grandissent là dedans, c'est un instrument de résistance humaine, culturelle et spirituelle. Je voyais bien, l'autre soir, l'émerveillement de ceux qui avaient été invités à notre soirée du café où l'on ne cessait de chanter et de jouer.

Du coup, ce soir, j'ai été invitée à manger une fondue chez Benjamin, notre Suisse cosaque. Il habite à ce qui était il n'y a pas si longtemps l'extérieur de Pereslavl et se retrouve cerné par les bâtisses de nouveaux riches, heureusement qu'il a du terrain... 

Il a un petit garçon, Savva, qui paraît très pensif et très observateur, tout l'intéresse, il écoute et sourit. Sa femme est la fille du métropolite vieux-croyant qui a précédé l'actuel métropolite Corneille, et qui lui ressemble un peu, disons qu'il avait le même genre de visage russe très noble. Une fois veuf, son père était devenu moine, puis métropolite.  Elle m'a montré l'album de leur mariage, et les excellentes photos de sa soeur m'ont emplies d'un véritable émerveillement, car on était là vraiment en Russie, d'ailleurs même Benjamin a l'air russe, là au milieu, autant que sa chemise et ses bottes, et la fiancée, en costume vieux-croyant, une robe très simple, très belle, un voile fermé sous le menton, tout semblait si beau et si pur, comme l'écho d'un monde perdu pourtant encore récent. Mais là encore, la communauté des vieux-croyants reste puissante, au point d'avaler tout cru un Suisse de deux mètres, et je le comprends, car Benjamin n'est pas de son temps, heureusement pour lui, il est complètement à sa place là où il est, comme sur ces photos de mariage, avec sa couronne dorée sur la tête et sa chaste fiancée. 

Benjamin pense que Poutine est suffisemment astucieux pour trouver son compte dans le retour de Navalny et les remous provoqués dans la société, il pense que c'est une sorte de diversion. Il s'attend à des changements profonds qui n'iront pas dans le bon sens, en tous cas en Europe, mais éventuellement aussi en Russie, seulement plus tard. Dans 20 ans. Il y a des chances pour que je ne les voie pas, mais je plains son petit garçon Savva ou d'ailleurs tous les enfants de la terre de devoir vivre dans le monde qu'on nous fait.



samedi 14 novembre 2020

Un phare dans les ténèbres

 


Le primat de l'EOU est convaincu que quiconque essaiera de vivre avec Dieu sera sous une protection spéciale qui lui donnera de la force.

Le primat de l'EOU, Sa Béatitude le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine, estime que l'Église est entrée dans l'ère apocalyptique. Sa Béatitude en a parlé dans une interview du magazine Shepherd and Flock.

Commentant l'introduction des passeports électroniques, le remplacement progressif de l'argent liquide, l'émergence d'identificateurs numériques, ainsi que l'éventuel contrôle complet de l'État sur la personne, le métropolite Onuphre note que «les changements dans la vie de l'humanité ces derniers temps indiquent que nous entrons dans une nouvelle ère historique, appelée apocalyptique dans la langue ecclésiastique. "

«Ceci est annoncé dans le Nouveau Testament, en particulier dans le livre de l'Apocalypse de Jean le Théologien. Cette époque inaugure de nouveaux défis et épreuves pour les gens, mais quiconque essaiera de vivre avec Dieu sera placé sous une protection spéciale qui donnera la force de supporter toutes les difficultés avec dignité », a souligné le primat de l'EOU..

En même temps, répondant à la question de savoir comment tout cela affecterait la vie spirituelle des croyants, le métropolite Onuphre a déclaré que «là où est Dieu, se trouve la béatitude, et quiconque essaiera de s'attacher à Dieu sera béni même dans les tribulations les plus sévères. L'arme spirituelle la plus puissante dans les épreuves imminentes ce sera la prière et l'humilité. Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. "

En même temps, dit monseigneur, dans l'avenir "l'Église perdra en nombre de croyants ce qu'elle gagnera en qualité spirituelle de ces mêmes croyants".

https://spzh.news/en/news/75784-blazhennejshij-onufrij-cerkovy-vstupajet-v-apokalipticheskuju-epohu?fbclid=IwAR3zgOCdbLA-Y4i9fJ0TTczALGDaEwyr7KR5LtJ7pecqiGCm8JoWcekRHro

Je suis depuis ce matin sous l'impression de ce message du métropolite Onuphre, et je suis convaincue que cet homme est en ce moment notre phare, c'est lui le véritable chef spirituel de toute l'orthodoxie, celui que nous a donné Dieu pour les derniers temps, car je ne connais pas bien les autres patriarches ou métropolites, mais aucun ne me semble avoir son rayonnement, son attitude judicieuse, humble, aimante, clairvoyante et ferme. Méprisé et persécuté par le patriarche Bartholomée qui règle ses comptes et remplit la commande politique de gens ténébreux, il reste dignement à sa place et nous invite à faire de même. Le patriarche Cyrille, qui souffre sincèrement de la situation du métropolite Onuphre et de son troupeau, ne m'apporte pas personnellement de réconfort, parce que je le vois se plier à l'opération covid, marcher dans une combine qui vise à asservir l'humanité et détruire les dernières traces de christianisme; et je ne peux pas ignorer ce que j'ai compris, car un chrétien n'est pas un zombie privé de cervelle. Je veux dire que si beaucoup de gens sont hypnotisés par les techniques de secte qui nous sont imposées, lui ne peut ignorer ce qui se passe vraiment. Pour des raisons inconnues, il marche à fond. Et qu'on en me fasse pas valoir les victimes du Covid parmi le clergé. Oui, il y en a, il y en a beaucoup trop, mais les mesures appiquées sont de manière de plus en plus évidente, absurdes, excessives, inadéquates; les discours fourbes; les buts de l'opération inavouables et très certainement épouvantables. Je ne demande qu'à me tromper mais j'ai parfois le sentiment que le patriarche a peur. Et même dans l'optique où le gouvernement russe ferait en partie semblant d'appliquer tout cela pour gagner du temps, trouver une issue nationale ou que sais-je, ce que j'ai espéré, que j'espère peut-être encore, il pourrait alors nous le faire comprendre au lieu de tolérer les fermetures d'églises, ces mesures et tout ce cinéma des masques qui ne protègent vraiment personne mais nous baillônnent, nous privent de visage et de souffle, d'identité, de dignité, de communication normale, et dans l'ensemble de tous nos droits les plus fondamentaux, tout en profanant la sainte communion. Qu'y a-t-il de plus sinistre que ces prêtres et ces fidèles masqués, que ces communions qui sentent l'alcool? Le métropolite Hilarion, lui, va jusqu'à faire de tout cela la réclame enthousiaste. Je ne veux pas juger, bien sûr, mais quand même...Pendant que le pape, qui applaudit notre invasion organisée par des populations violentes et inassimilables, fait le voeu pieux et équivoque que l'univers transhumaniste dans lequel on veut nous faire entrer de force "reste au service de l'humain", ce qui est bien improbable, est-il naïf à ce point? Après la mort du métropolite Amphiloque, je ne vois plus qu'un phare dans les ténèbres de cette tempête mortellement dangereuse pour notre intégrité physique, psychique et spirituelle, c'est le métropolite Onuphre, et je prierai pour que toute la sainte Russie, ou le petit troupeau qui en restera dans ses diverses composantes artificiellement séparées par des malfaiteurs, soit réunie avant la fin en un seul patriarcat, dont il serait le chef spirituel infiniment digne, et qu'il nous conduise jusqu'au trône du Christ revenu parmi nous. Après tout, la chrétienté russe n'est-elle pas née à Kiev? Il serait logique qu'elle y trouvât sa fin eschatologique, après la chute de Moscou aux mains des impies, dont elle ne s'est toujours pas affranchie, et qui la profanent en permanence par les destruction de son patrimoine et la construction d'orgueilleuses citadelles de Mammon, avec un clergé baillonné et des églises toujours sous la menace de fermetures punitives. Oui, je crois en la sainte Russie, c'est là ma dernière patrie, et le métropolite Onuphre m'en paraît l'incarnation, bien que par ailleurs, il soit d'origine moldave,  mais on est souvent russe d'abord par l'âme, comme on l'a vu dans le cas de la grande duchesse Elizabeth et de la famille impériale. La sainte Russie transversale aux diverses unités administratives sous occupation mondialiste totale ou partielle, la sainte Russie éternelle.



vendredi 9 octobre 2020

Perpète

 


Sobianine a envoyé ses flics contrôler les théâtres et traquer les vieux qui pouvaient s'y trouver. Il est "conseillé" aux vieux de s'enfermer chez eux, qui plus est dans la solitude. Car d'après une amie, on diffuse à la télé un clip de propagande où une jeune femme repousse son père qui se précipite pour l'embrasser.  Dans le même temps, en Angleterre, des employés des pompes funèbres se jettent sur deux hommes qui s'étaient rapprochés pour consoler leur mère, aux funérailles de leur père. Ce que l'on recommande, au niveau mondial, chez la poignée de milliardaires philanthropes qui nous veulent tellement de bien, c'est de rejetter ses vieux parents, de tenir les enfants à distance, et de les garder éloignés les uns des autres, avec un torchon sur la gueule, de ne surtout plus nous embrasser, de faire l'amour comme les chiens pour éviter le face à face, et même à travers l'hygiaphone, comme dans la BD de Gotlib et Alexis sur la Dame aux Camélias. Ils nous concoctent avec le virus un avenir radieux qui me terrifie bien davantage que le virus lui-même.

J'ai trouvé ce témoignage russe que je traduis:

Je ne comprends pas comment on peut indiquer aux gens âgés s'ils peuvent ou non sortir de chez eux?

Organiser des rafles, leur faire honte...

J'en juge par notre grand-mère. Elle nous disait encore au printemps qu'elle ne resterait pas enfermée chez elle, parce que personne ne vivait éternellement, et qu'elle pouvait mourir sinon cette année, du moins l'année prochaine. Car les gens ne vivent pas éternellement, et elle a plus de 90 ans!

Elle disait qu'elle n'allait pas s'enterrer avant l'heure et s'enfermer entre quatre murs, se condamnant elle-même à la détention à perpétuité. 

Elle  a vécu une longue vie, elle garde une bonne mémoire et toute sa raison. Et c'est sa décision. Elle n'a pas peur de la mort. Elle comprend que même sans le covid, elle mourra de vieillesse de la même façon, d'une insuffisance pulmonaire et cardiaque, peut-être d'une pneumonie sur ce fond. Et quand cela se produira, Dieu seul le sait. 

"Il ne faut pas me sauver! Laissez-moi vivre jusqu'au bout, regarder le soleil, aller à la mer, sur les tombes de mes proches, chez mes amies"!

Et elle a le droit de choisir, comme des milliers d'autres. Mourir dans la réclusion, passer pour certains sa dernière année enfermé, ou bien mourir après avoir mené sa vie habituelle. 

Nous allons bientôt en arriver à ceci que dès que quelqu'un arrêtera de travailler, quand il aura 65 ans, il sera obligé de dire adieu à tout le monde et de s'enfermer dans son appartement. Tout plutôt que de tomber malade, qu'à Dieu ne plaise! Dire adieu et la réclusion à perpétuité, genre nous nous faisons beaucoup de souci pour vous, alors restez en milieu stérile...

Personne n'a plus besoin de lui, qu'il reste enfermé jusqu'à la mort. Et cela s'appellera "prendre soin"... ((( 

Les gens âgés peuvent décider pour eux-mêmes. Ce qu'ils craignent le plus: le virus ou bien ne plus se relever après des mois couchés à rester chez eux.

C'est leur droit. Ils l'ont mérité.

Irina Pouchkova

 

Я сужу по нашей бабушке. Она ещё весной сказала, что отсиживаться не будет, так как вечно никто не живёт, и не в этом году так в следующем она умрёт. Ну не живут люди вечно, а ей за 90!
Она сказала, что не собирается хоронить себя раньше времени и запираться в четырёх стенах, подписывая себе пожизненное заключение.
Она прожила долгую жизнь, она в твёрдой памяти и при разуме. И это её решение.
Смерти не боится. Она понимает, что и без ковида от старости умрёт также - сердечно-легочная недостаточность, возможно пневмония на этом фоне. И когда это будет - Бог ведает.
"Не надо меня спасать! Дайте мне дожить, на солнышко смотреть, на море ходить, на могилки мои, к подругам!"
И она и тысячи других имеют право выбора. Умереть в заточении, провести последний для кого-то год в какой-то изоляции или умереть, войдя в смерть из привычной жизни.
Скоро дойдём до того, что как закончит человек работать, исполнится ему 65, он со всеми будет обязан проститься и заточиться в своей квартире. Все, чтоб не заболел чем, не дай Бог. Попрощался и на пожизненное, типа очень мы за вас переживаем, так сидите там в стерильности....
Он не нужен - пусть сидит до смерти. А называться это будет "забота"... (((
Пожилые люди могут сами за себя решить. Чего они боятся больше: вируса или не встать после месяца лежания и сидения дома.
Это их право. Они заслужили.

Ирина Пучкова

mercredi 26 août 2020

Chevaux dans la nuit

photo du film Andreï Roubliov de Tarkovski

En France, en plus des "incivilités" ce délicieux euphémisme destiné à jeter un voile pudique sur les viols collectifs de gamines, les agressions sauvages contre de paisibles citoyens, les pillages, les profanations et les incendies qu'en d'autres temps commettaient les huns, les tatars, les sarrasins, les pirates et les grandes compagnies, on s'attaque aux équidés, à coups de poignards, on les mutile, on les torture, on les tue.

Le cheval est dans la tradition slave un symbole de vie, associé au soleil et au printemps. Il figure, stylisé, partout dans l'art populaire. Sur le faîte des maisons, il protégait les occupants de celles-ci. Sur la chemise du marié brodée par sa fiancée, il était censé favoriser la fertilité et chasser les mauvais esprits. Chez des barbares normaux, du type huns ou mongols, je doute qu'on en soit jamais arrivé à torturer et tuer des chevaux pour le plaisir . Et cela me paraît  un  signe particulièrement sinistre. Mais le produit de trois ou quatre générations de cerveaux lavés ne déchiffre plus les signes et ne les comprend plus. J'avais lu dans les écrits du père Vsévolod Schpiller comment les cosaques des armées blanches, quittant la Crimée sur le dernier bateau en partance, pleuraient en voyant leurs chevaux désespérés les suivre à la nage, et cela m'avait paru le symbole le plus tragique de la révolution et de son programme d'extermination de ce que la société russe comptait de plus noble. Les aggressions sadiques commises par des créatures des ténèbres sur des chevaux en France me paraissent celui de l'achèvement d'un processus qui a pourri mon pays à mort, il me semble tristement complémentaire de l'incendie de Notre Dame, et aussi de l'infanticide légalisé. Un pays où les églises brûlent, où l'on assassine les bébés et où l'on torture les chevaux a perdu toute bénédiction. Que dire encore des viandards associant les massacres indignes qu'ils font de la faune sauvage avec leurs racines, alors qu'ils ne connaissent plus ni leurs traditions, ni leur folklore, ni leur foi, et je dirais même ni leur terre qu'ils surexploitent n'importe comment, ni leur bétail qu'ils font vivre dans des conditions concentrationnaires?

Je voudrais croire qu'un miracle sauvera la France et que la Russie ne suivra pas jusqu'au bout le même chemin. Un chemin de perdition qui fut très court mais me paraît tragiquement irrémédiable, un peu comme celui qui sépare la prostituée du coin de la rue de la communiante qu'elle fut, du moins dans les chansons de Fréhel, quand il y avait encore des communiantes et des petites filles. A tel point que me submerge un écoeurement indicible. Je survole toutes ces clameurs de détresses sans écho, de haine, d'indignation, et ces doctes commentaires, et ces mensonges éhontés qui trouvent toujours preneurs, ces justifications passionnées de ce qui est injustifiable, ces impudentes inversions accusatoires, et je n'ai plus envie de jouer. Ni de justifier ou d'expliquer mes propres positions, mes propres tâtonnements, d'autant plus que si je suis de plus en plus persuadée  que notre monde du progrès et des lumières est un asile de fous, un bordel où l'on perd figure humaine, un abattoir, je ne peux souvent pas l'expliquer à des gens qui n'ont plus les récepteurs pour comprendre ce qui leur est arrivé et même, ne veulent surtout pas le savoir, car cette horreur est trop vertigineuse. Et puis, la laideur insensée, la vulgarité de notre quotidien sont devenues à beaucoup de gens absolument intrinsèques. Leur opposer des arguments n'a même plus de sens. C'est sauve qui peut. Et sauve qui tu peux, et qui le veut. La lumière ne peut rien pour les aveugles, à quoi bon leur allumer des cierges? Déjà, si l'on arrive à garder le sien allumé, on a bien de la chance....



 
Fréhel: les filles qui la nuit s'offrent au coin des rues
 
 
Lioubè: le cheval

lundi 27 juillet 2020

Le sourire à quarante huit dents

Je ne sais plus dans quel livre de Milan Kundera, j'avais lu d'intéressantes considérations sur les sourires des photos. Il disait qu'on n'imaginait pas une minute de grands personnages du passé, comme Jules César,  Alexandre le Grand, les rois de France en train de se bidonner, bien qu'ils le fissent sans doute comme tout le monde à l'occasion, mais leurs portraits, qu'il soit peints ou sculptés, ne les montraient jamais hilares. Au moment de l'invention de la photographie, au XIX° siècle, quand les temps de pose étaient très longs, il n'était pas pensable non plus de sourire au petit oiseau qui va sortir. On avait donc de magnifiques portraits photographiques qui sont parfois presque iconographiques, et où l'on voit transparaître l'âme du modèle. Les gens du XIX° nous paraissent d'une grande dignité. Même ceux du début du XX°. Même les premières stars d'Hollywood. Puis, expliquait Kundera, on vit apparaître tous ces portraits grimaçants de présidents ou de célébrités américaines, avec le sourire obligatoire à quarante huit dents. Cela lui paraissait un signe des temps.
Cela m'est revenu à l'esprit, parce que j'ai publié la photo d'un prêtre russe avec sa famille qui illustrait l'étymologie du mot russe semia, famille, sem ia, soit " 7 moi", le père, le mère, 5 enfants. Et j'ai eu des réactions étonnantes.
Une amie me produit l'image d'une famille occidentale cool et décontractée, genre instantané de promenade, pour l'opposer à celle de la famille russe, sans voir qu'elles ne sont pas, pour commencer, dans la même situation. La famille impériale de Russie avait aussi des instantanés quotidiens où elle faisait parfois le clown, mais les photos la représentant au complet sont sérieuses. Justement, un intervenant ricane dans la foulée que la famille du prêtre fait une photo officielle de princes du sang et "bonjour la spontanéité". Mais un prêtre, ce n'est pas n'importe qui, il a une fonction sacrée, comme le tsar, comme le prince du sang. Celui-ci, avec sa femme et ses enfants, se tient dans son église, devant l'iconostase, il ne sont pas en train de faire une randonnée pédestre ou un pic-nic. Ils sont tous vêtus de rouge, ce qui me laisse penser que c'était pour la Pâques, qu'ils s'étaient fait beaux à cette occasion. Personne ne rigole ni ne se tortille, parce que ce n'est pas le moment, seules la mère et la petite fille sourient. Mais que les hommes ne sourient pas, c'est normal, chez les Russes, pour ce genre de photos. Hier, quand j'étais chez les cosaques, qui sont pourtant beaucoup plus spontanés que pas mal de Français, le petit Gricha était très sérieux, parce que pour lui, un homme, un cosaque, c'est sérieux. Les enfants qui font les enfants de choeur à l'église ne rigolent pas. Les types qui jouent de la musique dans les fêtes sont souvent aussi très sévères, ils n'affichent pas le sourire figé des ensembles folkloriques bidon, ils sont concentrés.
Je  me souviens d'une bande dessinée satirique de Lauzier où un publicitaire convié à rénover l'image de marque du PC français des années 70 ricanait devant le couple ringard, papa et maman et l'enfant bien sage (il n'y en avait déjà plus qu'un seul, à l'époque, dans la représentation familiale française, pas de "7 moi"...) et les remplaçait sur les photos par un couple cool et décontracté de jeunes fauves souples, habillés mode, avec un gamin chahuteur, c'était plus moderne et plus vendeur,
J'ai une autre réaction concernant la condition de la femme, peut-être à cause du nombre d'enfants et des foulards de la mère et de la fille, qui sont de rigueur dans une église: "mieux vaut être un homme". Oui, sans doute, moi aussi, j'ai toujours pensé qu'il valait mieux être un homme, ne fût-ce que d'un point de vue physiologique. Ce qui ne veut pas dire que la femme du prêtre soit forcément opprimée ou n'ai pas voulu ses cinq enfants autant que lui. Mon amie dit que le prêtre fait peur. Je ne le connais pas, c'est peut-être un tyran domestique, une Américaine, habituée au modèle photographique souriant, trouve que les garçons ont l'air effrayé. Or je sais que des enfants de prêtre vont rester aussi dignes que leur père, en une telle occasion, et que ce prêtre a forcément à leurs yeux du prestige, comme en a l'ataman des cosaques de Pereslavl ou son propre père aux yeux du petit Gricha. Leur père n'est pas un copain, c'est un modèle, et c'est le chef de famille.
Je livre ces quelques notations, avec les photos. Car devant ces réactions, et le besoin que j'ai ressenti de les analyser, j'ai tout à coup réalisé le fossé qui existait entre ma mentalité et celle du pays que j'ai quitté, du moins dans sa forme actuelle, et pratiquement l'impossibilité d'expliquer ce qui me paraît évident à des gens qui n'ont pas fait mon chemin ou qui n'avaient peut-être pas la même mémoire génétique. C'est pourtant cette différence de vision qui fait que la Russie s'en sortira peut-être, si elle résiste encore, alors que l'occident s'effondre, il s'effondre avec cette fausse spontanéité de rigueur qui n'est pas naturelle.cette "décontraction" qui devient si facilement débraillée et laxiste, cette confusion des valeurs complète qui ne permet plus de comprendre tout ce qui nous a précédés, et qui était notre ossature.
En réalité, ce n'est pas une découverte, c'est une confirmation, et je me souviens de ma fascination pour l'univers des films russes pleins de héros, de maris, d'amoureux et de pères exemplaires, où les sentiments étaient nobles, profonds, intenses, où la vie n'était pas une plaisanterie. J'ai toujours bien aimé rigoler, j'ai toujours été plus naturelle et plus spontanée que la plupart des gens que je rencontrais en dehors de ma famille, mais la vie n'était pas pour moi une plaisanterie. Cela m'a posé d'énormes problèmes relationnels, d'ailleurs, et quand j'avais dix-neuf ans, les seuls hommes qui avaient apprécié ma personnalité archaïque étaient deux cinéastes soviétiques dont le départ au bout de trois nuits blanches de promenades et de discussions dans un Paris beaucoup plus sûr que de nos jours, m'avait laissée inconsolable, avec le sentiment que je ne trouverais jamais dans la France des années 70 la qualité humaine que j'avais entrevue. On la trouvait encore sans doute à la campagne, mais j'étais déjà orthodoxe et la campagne française ne l'était pas.


"deux mondes contraires"


dimanche 19 juillet 2020

La mort des coquillages


Photo Thierry Legault
C’est avec consternation, et une sorte de terreur sacrée, que j’ai appris l’incendie de la cathédrale de Nantes et la disparition de son orgue vieux de 400 ans. Quand Notre Dame a brûlé, j’ai su que c’était le début de la fin, que tout l’héritage de la France encore miraculeusement conservé allait subir le sort de celui de la sainte Russie, qui n’existe plus qu’à l’état résiduel, et que risquent d'achever l’incurie, l’ignorance, la cupidité et la stupidité. La différence est que ce qu’il reste de Russes se mobilise avec l’Eglise orthodoxe pour tenter d’en sauver les vestiges, car ils sont considérés par ce petit troupeau comme quelque chose de sacré, il arrive même que des incroyants y tiennent encore par patriotisme.  Alors qu’en France, il serait plus difficile, me semble-t-il, de regrouper la résistance autour des merveilles léguées par nos ancêtres, et qui  sont non seulement belles, mais pleines de sens, car tout ce qu’on faisait au moyen âge était avant tout porteur de sens. Chaque sanctuaire était en soi un livre saint et un reliquaire, chaque sanctuaire est un message qui nous est adressé à travers les siècles, et je ne parle pas de la dimension mystérieuse qui, en Russie, fait même des icônes ou églises décadentes, qui ont perdu ce sens, et ne le transmettent pas, lorsqu'elles sont « imprégnées de prières », comme on dit ici, des objets chargés. Ainsi en est-il de l’icône sentimentale, académique et opaque devant laquelle priait saint Séraphin de Sarov. Dans cette perspective, le père Placide, par exemple, se souciait peu de l’authenticité des reliques car, disait-il, à partir du moment où des générations de gens avaient prié devant elles et les avaient honorées pendant des siècles, elles avaient quasiment la même vertu que des reliques authentiques. On voit même ici des copies d’icônes miraculeuses disparues prendre les vertus des originaux.
Même quand on ne comprend pas, faute d’avoir été élevé dans cet esprit, l’importance et le sens de ce langage visuel de l’architecture sacrée et de l’iconographie, il arrive qu’on le reconnaisse, c’était ce qui m’était arrivé dans ma jeunesse. On devine à l’harmonie générale de ce qu’on voit, qu’il s’agit d’un langage cohérent qui parle à l’âme sans passer par les mots, mais que les mots ou plus simplement le Verbe et l’Ecriture sous-tendent. Les instits et les profs laïcards nous disaient que c’était pour instruire de l’histoire sainte les analphabètes médiévaux, comme les affiches de propagande soviétique cherchant à persuader le paysan russe de l’importance de la mécanisation, ce qui prouve à quel point cet art leur passait déjà loin au dessus du bonnet, alors qu’il touchait n’importe quelle personne des siècles passés, en cela qu’il ne suppléait pas à l’écrit pour les ignares, mais apportait un complément spirituel indicible à ce qui était exprimé par la lettre.
La disparition programmée de tout cela depuis deux cents ans est une catastrophe, car tous les témoignages permettant aux âmes perdues de s’orienter seront bientôt éliminés, chaque église qui brûle est un phare qui disparaît dans les ténèbres montantes.  Mais les misérables antifas s’en réjouissent, dans leur vilenie sans remède, en clamant que les « seules églises qui éclairent sont celles qui brûlent ».
Pour un esprit médiéval, tout est signe sur le grand livre de la vie, ce que reflètent les sanctuaires anciens, et je trouve personnellement troublante la coïncidence de l’apparition de cette comète exceptionnellement belle avec les craquements sinistres qui annoncent de toutes parts le naufrage de notre Titanic. La France se meurt, la civilisation chrétienne se meurt. Le Français de base sent obscurément que cela va très mal, mais lorsqu’il revendique sa qualité de Français, il exhibe généralement le saucisson-pinard, une pinup dépoitraillée, la minijupe tricolore au ras des fesses et la cigarette au bec. Des gilets jaunes s’indignaient que l’on envisageât de restaurer Notre Dame, plutôt que de consacrer cet argent à « quelque chose d’utile », et malheureusement, plein d’homo soviéticus ont le même réflexe ici, et avec une haine écumante. En cela, on peut dire que la mutation a été réussie, du Russe obstinément médiéval de l’avant 17, en petit-bourgeois européen mesquin, comme nous en ont fabriqué par millions l’alliance satanique de la révolution et du capital, auquel la première a permis de prendre son essor, sans être plus gêné par un roi ou un tsar, une Eglise et des structures organiques millénaires qui limitaient les appétits des crocodiles.
Au moment où l’on apprend qu’un « réfugié » rwandais, employé par le diocèse, serait l’auteur de l’attentat, la main qui a craqué l’allumette, au moment où les gros abrutis de la LDNA se réjouissent bruyamment de voir incendier une cathédrale médiévale construite selon eux, avec l’argent de la traite des noirs qui n’existait pas en ce temps-là, je tombe sur cet échange de commentaires à propos de l’évènement :

   - V. Z. Ce n’est pas grave. Il suffit que tous les chrétiens se mettent dans la prière et s’en remettent à notre Sainte Mère Marie ! Les édifices ne sont pas aussi importants que les âmes !

-  R. R. Un chrétien endormi c'est le triomphe du diable

-  V. Z. Exactement et il fait tout pour ça à travers la lucarne «magique » !

- R. R.  Les Soldats Du Christ on pour but de sauver notre patrie, notre foi et non pas comme des cathos fragiles, mais bien solides campés sur leurs deux pieds. Nos églises nous allons les défendre, notre foi aussi.

    Un pour tous, tous pour DIEU.

- V.Z. Notre Foi, notre Croix certainement car ce n’est pas du matériel. Le reste n’a que valeur vénale. Soyons logiques. Ils veulent que nous réagissions, que nous prenions les armes ? Prenons le contrepied de ces inversés du bocal. Chantons, louons Celui qui nous a permis de venir et d’expérimenter ici-bas. La colère est œuvre des ténèbres, la Joie, la Louange, la vraie Foi est œuvre Divine. Restons ou mettons-nous dans cette démarche et cette énergie, vibrons haut et fort l’Amour Inconditionnel, l’Amour Universel et ces forces obscures n’auront aucune prise sur nous. Restons soudés et solidaires, comme tu dis les deux pieds bien ancrés et rien ne pourra nous ébranler !

Dieu veille sur tous ses enfants, sans jugement, faisons-en autant !

 Ne jugeons pas, n’ayons comme seule «arme » notre Foi !

 Je ne parle pas de religions qui ne font qu’enfermer dans des dogmes et des rituels mais bien de Foi en l’Energie Divine qui est en toute chose et en tout être vivant du virus à l’humain en passant par les plantes et tous les animaux.

 Nous ne sommes que ondes, fréquences, vibration, intensité, amplitude et notre «enveloppe » n’a que peu d’intérêt en définitive donc nous n’avons même pas à la défendre.

    La seule chose que nous devons défendre est notre âme. Ne la souillons pas avec la violence !

- R. R. Croire en Dieu sans l'adorer dans son église, c'est comme aimer sa femme sans jamais lui faire l'amour.

- E. S. Il faut lire l'évangile en grec. Le Christ n'a pas fondée une "église" mais une assemblée. L'église est la récupération et la création par l'état romain d'une idéologie à son service.


Je salue tout d’abord la santé psychologique et spirituelle de R.R. Un chrétien chevaleresque, un vrai Français. Sur ce qu’il dit, je n’ai pas de commentaires à faire, c’est V.Z. qui m’atterre. « Ce n’est pas grave », dit-elle « les édifices ne sont pas aussi importants que les âmes ». Oui, en effet, c’est théoriquement vrai. Le père Basile trouve que j’attache trop d’importance au sort de sainte Sophie, et me prédit que tout sera détruit, certes, certes, je reconnais que j’ai du mal à passer par-dessus la disparition de tout ce qui nous a été légué, pour les raisons que j’expose au début de l’article. Mais « Ce n’est pas grave » ? En tant qu’orthodoxe, je ne peux pas dire que la destruction d’une église, d’une icône, d’une relique n’est pas grave, et cela pour toutes les raisons que je viens d’évoquer. L’iconoclasme qui a suivi Vatican II a donc produit des hordes de « cathos fragiles », comme les appelle R.R,, pour lesquels l’incendie de Notre Dame, celui de la cathédrale de Nantes, ce n’est pas grave, et qui ne lèveront pas le petit doigt pour défendre ce patrimoine qui leur est devenu complètement étranger. J’insiste : ce ne sont pas des petits gauchistes élevés par le trotskisme soixante-huitard, mais des catholiques. V.Z. enfonce le clou de notre cercueil : tout ça c’est du matériel, donc cela n’a aucun intérêt, elle vit dans l’abstraction pure. La cathédrale est même quelque chose de « vénal », elle n’a plus aucune idée de ce qui présidait à l’édification d’un tel monument, et n’est pas pourvue des récepteurs permettant de comprendre ce qu’il a à nous dire. C’est-à-dire que pour être idéologiquement clean, un bâtiment religieux doit être pauvre, utilitaire, minimaliste et moche, comme les églises en béton des années 50, avec des slogans neuneus du genre «Dieu vous aime » et des photos de petits enfants du tiers-monde, beaucoup plus intéressants que les nôtres dans le rôle du prochain à chérir, bien que beaucoup plus lointains sur le plan géographique et culturel. Nous en arrivons logiquement à l’assertion suivante :  

Je ne parle pas de religions qui ne font qu’enfermer dans des dogmes et des rituels mais bien de Foi en l’Energie Divine qui est en toute chose et en tout être vivant du virus à l’humain en passant par les plantes et tous les animaux.

 Nous ne sommes qu’ondes, fréquences, vibration, intensité, amplitude et notre «enveloppe » n’a que peu d’intérêt en définitive donc nous n’avons même pas à la défendre.

Elle conteste l’idée même de religion, et bien sûr de dogme et de rituel, c’est-à-dire l’Eglise, cette Eglise qui met en communion transversale tous ceux qui en font partie, dans le plan du présent, et dans le plan du passé, et qui les relie justement avec les bâtisseurs de la cathédrale de Nantes et l’artisan de son orgue. Elle vibre, petit atome solitaire, avec l’énergie divine, voilà ! Toute cette expérience, toutes ces révélations antérieures, elle n’en a pas besoin. Entre parenthèses, les plantes et tous les animaux sont pourtant bien aussi matériels que la cathédrale, ou bien celle-ci n’est-elle pas investie de cette vibration salvatrice ? En tous cas, elle n’est pas branchée dessus, ça c’est clair. Que l’idée même de l’Eglise soit réduite dans la tête de ces gens à des dogmes et des rituels dont  ils ne comprennent absolument pas le sens est attesté ensuite par un troisième personnage : Le Christ n'a pas fondé une "église" mais une assemblée. L'église est la récupération et la création par l'état romain d'une idéologie à son service. En grec, justement, église veut dire assemblée. En réalité, le mot russe qui concrétise cette notion dépasse largement le sens d’assemblée, il s’agit d’une mise en communion dans le corps du Christ, et ce mot a la même racine que celui qui signifie cathédrale, de sorte que pour un esprit médiéval comme le mien, la cathédrale est la concrétion de cet esprit de la communion en Christ, comme le coquillage est le produit de l’animal qui l’habite. Le rituel qui s’y déroule est la manifestation de l’existence de cette communauté trans temporelle et trans spatiale, le dogme est la loi interne qui garantit le legs de l’Esprit, un peu comme le code ADN permet de répliquer le vivant sans engendrer n’importe quoi. Apparemment, pour beaucoup de gens, ce code de l’Eglise est complètement brouillé, et l’on voit surgir ce genre de moutons spirituels à cinq pattes ou à trois têtes qui vont chacune nous raconter quelque bêtise paradoxale, mais compatible avec la confusion politiquement correcte ambiante, et la religion du futur vibrante et new age.

R.R. a raison de parler de cathos fragiles. Il n’y a pas grand-chose de ferme et de centré dans de telles âmes qui flottent comme des algues déracinées sur l’océan des vibrations énergétiques. D’une certaine façon, je ne nie pas que tout soit traversé par les énergies divines, et pour moi, la matière même est spirituelle, elle est émanation de l’Esprit, perpétuellement engendrée par son Souffle. Mais c’est précisément ce que me disent les somptueuses coquilles laissées sur les tristes rives de nos derniers temps par le travail et la prière commune de nos ancêtres. Si ces bâtiments sont si profondément harmonieux et si mystérieusement chargés, c’est qu’ils ne sont pas le produit d’un unique architecte qui fait tout exécuter par des corps de métier, sur ordre d’un riche et puissant commanditaire, mais celui d’un effort et d’une prière collective qui avait cristallisé de cette manière, unissant tous les acteurs de l’affaire, depuis le seigneur et les marchands jusqu’au tailleur de pierres, et le paysan qui les nourrissait. Même l’orgue, plus tardif, que de travail, que de savoir-faire, que d’amour, que de sens de la musique universelle n’y avaient pas mis ceux qui l’avaient fait et qui nous l’avaient légué… Mais les cathos fragiles se foutent eux-mêmes de la cathédrale et de son orgue, tout cela est trop matériel et trop vénal pour eux, et c’est sans doute parce qu’ils ne m’offraient pas de m’inscrire dans le puissant et vital Esprit qui avait engendré tout cela que j’ai préféré devenir orthodoxe et que j’ai fini par partir en Russie. Toutes nos magnifiques cathédrales, nos cloitres et églises romans, sont trop souvent devenus des coquilles vides pour ceux-là même qui prétendent encore venir y prier, et qui préfèrent un hangar en béton démocratique, avec les photos des « réfugiés » qui ne rêvent que de leur faire la peau.

C’est très difficile à vivre, mais le  père Basile a raison, tout sera détruit par les gnomes. Si Dieu permet que le feu des impies consume nos cathédrales, c’est qu’il y a trop de V.Z. et plus assez de R.R., sans parler des légions infernales et de leurs gardes rouges noirs. A quoi bon laisser tout ceci à des gens qui n’y comprennent plus rien ? Moi-même je sentais dans ma jeunesse à ce point le hiatus entre ces merveilles sacrées et ceux qui y allaient le dimanche que j’ai fini par me convertir dans une église émigrée installée dans le garage d’un pavillon de banlieue, parce que si pauvre fût-elle, elle m’offrait la splendeur vivante de ses icônes pleines de sens, de son rituel plein de noblesse. 

Je regardais les gisants du duc de Bretagne et de sa femme, encore cette fois épargnés par l’incendie de la bêtise haineuse et de la vilenie déchaînée : ils nous parlent d’un autre peuple qui était nous. Beaux et nobles, couchés dans leurs draperies, bien loin des gnomes, des orques, et des immondes satrapes en costars du Mordor, des empereurs  usuriers de la modernité hideuse, ils nous attendent déjà dans les profondeurs de l’océan éternel, là où la  rouille n’attaque pas et où le ver ne ronge pas, dans la lumière sans déclin, dans la Jérusalem céleste. Et la comète posée sur l’archange saint Michel, tout au sommet du mont du même nom, vient me le confirmer de son éclatant paraphe.