Depuis quatre jours, c'est le mois de novembre. Le mauvais temps est venu si brutalement que j'ai du mal à m'y faire. Les fleurs et les oiseaux ne s'y attendaient pas non plus. J'ai dû rouvrir le restaurant pour les mésanges, elles se donnaient beaucoup de mal pour me faire comprendre qu'il était temps, voletant avec insistance devant mes fenêtres ou autour de ma terrasse. J'en serai récompensée par de nombreux tournesols aux beaux jours, qui pousseront à des endroits inattendus, me faisant la surprise de leurs têtes d'or inégales.
Dimanche, monseigneur Théoctyste menait avec le père higoumène Pantaleimon une discussion sur l'Evangile de saint Jean au monastère de la Trinité saint Daniel. J'y suis allée, mais hélas, je comprends beaucoup moins dans une pièce que lorsque j'écoute une vidéo.
J'avais apporté, pour la lui remettre, l'icône du métropolite Pierre que j'avais commencée pendant le grand Carême. Il m'a paru positivement terrorisé. Je le comprends, dans un sens, on voit vraiment de tout, dans le genre. Il a écarté la serviette qui la recouvrait et exprimé un visible soulagement: c'était une icône normale. J'éprouvais une certaine gêne de lui imposer mon oeuvre, je pensais à toutes les fois où j'ai dû moi-même accepter avec consternation des "souvenirs" que je n'avais pas trop envie de voir chez moi, et là, il s'agit de quelque chose qu'on met dans une église... je lui ai dit que s'il ne la voulait pas, je comprendrais mais que le père Valentin l'avait trouvée décente, et même plus que cela. Le métropolite Pierre, originaire de Kiev, a été le premier métropolite de Moscou, c'est à lui qu'est consacrée la superbe église que nous aimerions tous voir restaurer, et nous n'avions pas d'icône de lui. Il me paraît très symbolique que le premier métropolite de Moscou fût venu de Kiev, autrefois, on ne prêtait pas attention à ce détail, mais aujourd'hui, cela prend un nouveau sens, et je le prie pour la sainte Russie et ses trois composantes. C'est pourquoi j'ai décidé de me lancer. Et j'avais besoin de la faire pendant le carême, c'est ma meilleure façon de prier. J'ai eu beaucoup de problèmes en cours de route, des problèmes techniques, comme d'habitude.
Dans la foulée, j'ai aussi réussi à expédier à Donetsk, avec les cosaques, celle que j'ai faite pour le père Nikita.
Pour ceux qui l'avaient demandé, voici le lien de l'enregistrement de ma soirée au musée d'Alexandrov, je ne l'ai pas encore regardé, parce qu'à vrai dire, je n'aime pas trop me voir, cela plaît aux autres plus qu'à moi.
J'ai trouvé cette remarque sur la page d'un prêtre, c'est une citation qui date de 2015, l'après Maïdan:
"Hier est venu chez nous un frère en Christ d'Ukraine et il nous a dit qu'il ne fallait pas prier pour la paix en Ukraine, mais pour le repentir! Ce qui se produit, Dieu veut l'utiliser pour le repentir! Les gens s'en sont mis jusque là, et l'Ukraine aurait pu devenir comme beaucoup de pays européens où les chrétiens ont disparu! ... L'Ukraine a besoin de repentir! Et les chrétiens russes aussi en ont besoin, sinon Dieu secouera la Russie de son hibernation! Réveillez-vous et appelez-en au Seigneur!"
Dans le même temps, Sacha Viguilianskaïa publiait une lettre de l'évêque de Zelenograd Savva qui portait la contradiction aux habituelles tentatives de Zakhar Prilepine pour blanchir les rouges. https://vk.com/wall551636728_11416 . Tentatives largement favorisée par les tentatives correspondantes des occidentaux pour blanchir les bruns, exclusivement dans les pays de l'est, et en particulier en Ukraine, où les chasseurs de quenelles et d'identitaires chez nous ne voient pas les croix gammées financées et soutenues par des oligarques juifs et leur président. Que l'on puisse encore s'accrocher avec sincérité à l'une ou l'autre de ces idéologies m'emplit d'une perplexité consternée. Il serait temps, sur tous les fronts, de considérer le conseil du frère en Christ ukrainien cité plus haut.
Mais en Ukraine, la chasse aux orthodoxes continue avec une rage plus trotskiste que nazie qui rappelle les premières décennies de la période communiste et tout ce que dénonce l'évêque de Zelenograd. Il est intéressant que pour justifier ses idoles communistes, Prilepine donne une citation de la lamentable Eglise rénovée, conçue par les bolcheviques avec la bénédiction du patriarche de Constantinople de l'époque, exactement comme récemment l'Eglise "autocéphale "de Bartholomée and CIA inc. associated, avec son métropolite de carnaval, conçue pour nuire à l'Eglise Orthodoxe installée là depuis 1000 ans, au prix de nombreux martyrs et d'infamies toujours plus répugnantes. Pourtant, Prilepine doit aujourd'hui soutenir précisément là bas l'Eglise originelle, qu'il voudrait intégrer dans sa saga communiste. Etonnant ce que la passion idéologique fait faire aux gens. S'ils mettaient la même constance et la même ferveur à prier Dieu et appliquer les conseils dont je viens de parler...
Avec ce qui s'est passé en Russie, il y aura toujours des gens ulcérés par le révisionnisme... La réconciliation nationale passe par la reconnaissance des crimes et le repentir. Et la lucidité.
le métropolite Théodose, cinq ans de prison pour avoir aimé la Russie...
Les autorités ukrainiennes en viennent à faire la chasse aux saints russes, même les plus aimés, comme Matrona de Moscou ou Xénia de Saint-Pétersbourg. Comme dit une correspondante sur VK, bientôt, il ne leur restera plus qu'à canoniser Bandera pour les remplacer et l'Eglise "autocéphale" apparaîtra enfin pour ce qu'elle est, mais je ne suis pas sûre que chez les rhinocéros occidentaux, qu'ils soient ou non orthodoxes, on s'en apercevra.
Mais dans le même temps, la chaîne SPAS sort un documentaire en deux parties sur un célèbre starets ukrainien, l'archimandrite du grand schème Zossime, extrêmement vénéré et là bas, et ici. Je l'ai déjà plusieurs fois cité dans ces chroniques. Le père Zossime avait prédit, dès les années 90, tout ce qui arrive en ce moment dans son malheureux pays et exhorté les orthodoxes à se cramponner fermement à l'Eglise russe. Son monastère a été partiellement détruit depuis sa mort. Il avait demandé à être enterré très profond, pour que "les banderistes ne puissent pas venir le déterrer". Même sans comprendre les paroles, un oeil spirituel exercé peut voir que les visages de tous ces témoins, moines, moniales, prêtres ou laïcs, dégagent une lumière, une paix et une bienveillance qu'on ne trouve pas du tout en face. Ce sont des visages fermes et purs qui ne mentent pas. Leur foi est un exemple pour tous.
Liena m’a passé
un coup de fil. Elle a reçu la nationalité russe, revu sa mère, sa famille.
Marioupol est en grande partie reconstruite, et on y vit paisiblement. Les gens
lui font des récits fantasmagoriques des horreurs de la guerre, et cela ne correspond pas du tout à ce que racontent les médias de grand chemin. Je lui ai parlé
d’amis, ex-soutiens du Donbass, qui disent maintenant sur la Russie des conneries qui font honte à lire. «Mais tu sais, me dit-elle, moi
aussi j’ai des exemples. J’ai une excellente amie qui soutenait le Donbass
depuis le début et qui a complètement viré de bord, elle ne veut même plus me
voir. Son frère, qui a toujours soutenu les Ukrainiens, a vu de ses yeux vu, à
Marioupol, que c’étaient précisément eux qui les tiraient comme des lapins, et
pas les Russes, qui n’étaient pas arrivés, et il l'a dit. Cependant, il soutient toujours le
pouvoir de Kiev ».
Cela m’a rappelé
les communistes irréprochables dont parle Soljénitsyne et qui, envoyés
néanmoins au Goulag, continuaient de professer leur foi dans le Parti et les
lendemains qui chantent. Certains conditionnements sont si ancrés dans les
cervelles qu’on ne peut anéantir le programme sans détruire le disque dur.
Je suis tombée
sur une vidéo de Donbass Insider sur la trafic d’enfants et d’organes, cela va
généralement ensemble, quoique les morts et blessés de la guerre soient aussi
un vivier pour ce genre de récoltes. Des enfants qui disparaissent au Donbass,
j’en entends parler depuis des années, bien avant qu’on retourne l’accusation
contre les Russes, qui en ont évacué sur l’arrière pour les mettre à l’abri,
souvent avec leurs parents. J’avais commencé à regarder auparavant un documentaire
polonais sur cette question affreuse, mais je n’ai pas encore réussi à le voir
jusqu’au bout, c’est absolument glaçant. Cette fille enceinte qui envisage sans
frémir, en toute connaissance de cause, de vendre son bébé à des gens qui en
feront une exploitation pornographique, avant de le sacrifier avec des
raffinements de sadisme pour le revendre en pièces détachées... Elle s’en fout,
cela ne la concerne pas, elle s’en débarrasse et pourra s’acheter une voiture
avec le fric. Je veux dire, même si ce n’était pas son propre enfant, cela serait
en soi insoutenable. Mais ce bébé croit innocemment dans le ventre de cette
extraterrestre qui lui prépare un destin de cauchemar. Je dis innocemment, mais
peut-être ressent-il à qui il a affaire, pauvre gosse... Le journaliste demande
à l'un de ces trafiquants s’il ne craint pas la justice divine. « Non,
répond-il, Dieu n’existe pas, car s’Il existait, avec ce que j’ai fait, il y a
longtemps que je serais mort. »
Je pense qu’à
partir du moment où l’on a permis certaines pratiques au nom de considérations « humaines
et raisonnables », on a ouvert la porte aux pires des démons. Je me
souviens que la mère Hypandia n’approuvait pas les transplantations d’organes,
eh bien quand on voit où celà mène, on se dit qu’il vaut mieux mourir quand c’est
l’heure plutôt que de participer à des choses pareilles... Et quand à l’avortement,
dont la contestation arrache des cris scandalisés à la plupart des bourgeoises
françaises, les « victimes de viol », les « victimes d’inceste »
etc... il a habitué tout le monde à considérer l’enfant à naître comme un amas
de cellules encombrant, pourquoi ne pas en faire quelque chose de rentable ?
Au nom de la science ? Et puis, si l’on découpe un foetus de trois mois
pour l’extirper de son nid, pourquoi pas un enfant prêt à naître ou un enfant
déjà né ? Du reste, la créature du documentaire le dit, à un moment, c'est un amas de cellules, quand on est si petit, on ne souffre pas...
Un ami me fait
part de son indignation devant la mise à mort de l’Eglise ukrainienne, la
persécution de ses dignes hiérarques et de ses croyants fervents, la mise-à-sac
de la Laure de Kiev, et l’exhibition au Louvre de ses icônes profanées. Et tout
cela sous les applaudissements enthousiastes des soutiens orthodoxes, parfois d’origine
russe, des néo trotskistes nazisionistes, trop heureux de finir le travail
bâclé de la révolution bolchevique, et de tordre le cou à ce qu’il reste de la
sainte Russie. En effet, au vu de tout cela, on se demande ce qu’attend le feu
du Ciel, car nous avons depuis un bon moment outrepassé Sodome et Gomorrhe... cependant, justement, on nous a prédit l’abomination de la désolation, pour les
derniers temps, il faut peut-être s’y préparer, je dois dire que j’ai du mal.
Et d’autre part, il se peut que la justice immanente se fasse l’instrument de
la justice divine, c’est souvent le cas.
L’été prend fin
aujourd’hui, dans un prélude pluvieux à un refroidissement progressif.Je suis allée hier nager dans la merveilleuse
rivière Troubej. Je descends au fil de l’eau, en brasse, pour contempler ce qui
m’entoure, et jouir du silence et de ses sons discrets. Puis je remonte en dos
crawlé, pour détendre ma colonne vertébrale et mes muscles atrophiés. Alors
défilent au dessus de moi de blancs nuages sur un ciel d’azur, et les
feuillages écumants des saules qui moussent et s'écartent dans la lumière. Ce ne sont pas seulement toutes les fibres
de mon corps qui se relâchent, mais aussi tous les noeuds de mon âme qui se
défont.
Soudain, j’ai vu
une nageuse blonde, et arrivant à son niveau, me suis exclamée, surprise :
« Katia ! » Pereslavl est une ville où même quand on va nager
dans un endroit désert, on croise quelqu’un que l’on connaît !
Je me remets à
dessiner, j’ai essayé de le faire au bord de la rivière, mais comme j’étais à l’ombre
sous le couvert des arbres, je me suis fait dévorer par les moustiques, bien
que théoriquement, au mois d’août, ils soient censés nous foutre la paix. Je n’ai
donc pas tenu longtemps. Et chez moi, c’était pareil. Seule la terrasse reste
fréquentable, car il y a de l’air, et du soleil, ils aiment l’ombre et la
vapeur immobile. Des hordes de choucas se jettent sur mes poires, ils me regardent
avec inquiétude, malgré leur apparence patibulaire, mais il y a largement assez
de fruits pour eux et pour moi, ils s’attaquent d’ailleurs aux plus mûrs, qui
sont aussi les plus inacessibles, sur les branches du sommet. Je pense au
célèbre tableau, emblème du printemps russe « les freux sont arrivés »,
où l’on voit un bouleau encore dénudé couvert de ces oiseaux noirs. Je pourrais
faire un pendant à cette oeuvre : « Les choucas se préparent à partir ! »
Cette année, nous n'avons pas d'été, le printemps attardé se mue en automne précoce. On annonce de la chaleur pour la fin de la semaine, mais avec de la pluie, il pleut tellement que je ne profite pas de mes fleurs, lesquelles sont couchées par les averses. Hier, j'ai essayé de trouver un parapluie, il n'y en avait pas dans tout le centre commercial du grand Magnit, même là où l'on vend des foulards, sacs, lunettes, bonnets, chapeaux, gants, et où l'on pourrait s'attendre à trouver ce genre d'accessoires. Je suis allée au marché Slavianski, à cause de la pluie, presque toutes les échoppes étaient fermées. Un bonhomme, du seuil de la sienne, me voit errer et me demande ce que je cherche, et qu'il n'a pas, et hurle à la cantonnade: "Hé, qui vend des parapluies par ici?
- Personne!" lui répond-on de loin.
Dans cette ville où il pleut tout le temps, pas moyen de trouver un parapluie!
Dans ma quête de cet objet rare, mais néanmoins utile, je suis tombée sur trois adolescentes, casquettes américaines, percings, qui me regardaient fixement. "Bonjour, me dit l'une d'elles, j'ai adoré votre livre, vraiment, nous sommes contentes de vous avoir rencontrée, et nous vous souhaitons une bonne journée!"
J'étais si profondément touchée! Car ce livre de jeunesse, terminé dans ma vieillesse, me paraissait justement devoir plaire aux jeunes... Et puis, quelle gentillesse. Les gens ici sont très gentils, je m'en émerveille à longueur de temps.
Ce matin, je suis tombée sur un post qui m'apporte des lueurs sur l'affaire Strelkov. Il faut savoir que Strelkov et Prigogine ne sont vraiment pas copains, et Prigogine l'a grossièrement insulté comme il sait bien le faire. Strelkov a donc certainement été particulièrement ulcéré par la "trahison" de ce dernier, si vite pardonnée. Or voici le contenu de ce post:
Un pote au téléphone : " T'as vu le prigo et ses wagner !!? Ils vont encadrer l'armée biélorusse , le gars garde tous ses contrats avec l'état russe ainsi que ses business en Afrique ! Tu trouves pas ça louche ? Ça sent quand même le méga Kompromat non ?' En effet c'est ce que je pense depuis le début de cette histoire : une partition jouée a 2 pour démasquer les traités, reprendre totalement en main l'appareil d'état et redisposer Wagner ( qui avait fini ses missions sur le front ukrainien) en Biélorussie....au moment où Louka ( qui arrive aujourd'hui a Moscou) vient de signer un décret autorisant son armée a intervenir a l'extérieur.....
En effet,et si c'est le cas, Strelkov est héroïquement arrivé dans cette opération d'opritchniks comme un chien dans un jeu de quilles. Certes, c'est plutôt de la basse politique, mais qui avons-nous en face? A quel coup tordu n'avons-nous pas eu affaire?
Certains orthodoxes sautent sur la malheureuse histoire de l'église bombardée à Odessa. "Même Hitler n'aurait pas fait ça!" Mais outre que, si ce sont bien les Russes qui l'ont fait, c'est certainement fortuit, car ils n'ont absolument pas intérêt à s'aliéner les orthodoxes persécutés par le gouvernement ukrainien, ce genre de personne est resté tout à fait silencieux devant la réquisition de la Laure de Kiev, la dispersion de ses reliques et de ses icônes en Europe, l'arrestation du métropolite Paul, tout cela ne provoque aucune indignation. Qu'il est donc confortable, le fauteuil de la bien pensance, on s'y affale d'autant plus volontiers quand on l'avait quitté un moment. Nager à contre-courant, c'est dur..
A l'intention de ceux qui voudraient me troller sur un ton de procureur, avec un aplomb merveilleux et la certitude en béton de leur bon droit absolu, je vais mettre quelques détails au point.
Si j'ai choisi mon camp, je ne suis pas à l'abri des erreurs de jugement, comme tout un chacun, et du reste, il m'est arrivé d'être déconcertée par la politique russe, et je l'ai dit bien souvent. Cela m'arrive encore, et du reste, ma conviction profonde est que selon l'expression du psalmiste, il ne faut pas "mettre sa confiance dans les princes et les fils des hommes, en eux il n'est point de salut". Du moins ne pas mettre sa confiance absolue, car il faut bien aussi quelquefois faire une confiance relative, on n'a pas le choix. Dans l'occurrence actuelle, j'ai fait le choix entre ceux en lesquels j'ai une confiance relative et ceux en lesquels je n'ai absolument aucune confiance, aucune, sur la base de ce que j'ai observé depuis des années, et non sur celle de l'hypnose médiatique constante, et aussi peut-être de complexes, rancoeurs ou intérêts personnels plus ou ou moins conscients, qui leur vaut encore des partisans assez zélés pour m'interpeller sur mon blog. Non seulement je n'ai aucune confiance, mais je les sais ennemis de tout ce qui m'est cher, et qui vaut pour moi la peine de vivre et de mourir, des ennemis particulièrement fourbes, vils et sans scrupules.
Personne ne fait ici pression sur moi d'aucune façon. J'ai été menacée une fois, ce n'était pas par les Russes. Insultée, pas non plus par eux. Personne ici ne fait mon procès ricanant ni ne cherche à m'intimider. Alors que ce fut souvent le cas en France, depuis que je me suis retrouvée à la fac, et même un peu avant, puisqu'un prof de gauche qui me notait mal à cause de mes opinions, était allé contester mon excellente note de français au bac, l'année 69 qui suivait la première révolution de couleur woke du XX° siècle, celle qui nous a livrés à une meute de médiocres intellos hargneux, avides de tout mettre au niveau de la merde, le seul qui leur fût accessible.
A la fac elle-même, une prof qui m'avait prise en haine, parce que je ne voulais pas participer aux conversations sur la lutte ouvrière ou la libération de la femme, m'avait refusé l'unité de valeur au contrôle continu. Fort heureusement, le jour de l'examen, cette créature des ténèbres était malade, et j'avais eu affaire au lecteur soviétique, que je faisais rigoler et qui me traitait d'anarchiste. Comprenant immédiatement le problème, il m'avait demandé de parler d'Ivan le Terrible d'Eisenstein, sur lequel j'avais été intarissable, ce qui m'avait valu la super note, car même les plus communistes des autres profs n'y trouvaient rien à redire.
A noter que la militante de base qui n'avait pas le temps de travailler, à cause de sa lutte politique, avait ses examens d'office.
A l'époque, je défendais les dissidents russes, ce n'était pas du tout à la mode, mais ceux qui m'en faisaient grief sont devenus aujourd'hui les russophobes les plus acharnés, il faut dire qu'ils étaient souvent trotskistes. Je me souviens d'une étudiante trotskiste qui nous avait poursuivies, ma meilleure amie et moi, en nous injuriant jusqu'à l'arrêt du bus, parce que nous portions les croix que nos grands-mères nous avaient offertes pour notre communion solennelle. La fac était une enclave totalitaire hideuse dans un pays hédoniste inconscient qui ne comprenait pas où on le conduisait. Tous les méchants petits boutonneux que j'y voyais alors, et leurs descendants, sont au pouvoir à présent. Dans tous les domaines de la culture, de la politique et des médias, ils ont pendant cinquante ans, soigneusement séléctionné leurs pareils en excluant les autres, en les ostracisant et les calomniant.
Pourtant, moi, je n'ai pas varié, je ne suis pas communiste, surtout pas trotskyste; je reste russophile. Monarchiste, tout en sachant qu'une restauration est peu vraisemblable d'ici des siècles, et plutôt persuadée que nous allons vers la fin du monde, les dommages causés à l'humanité par le capitalisme matérialiste et progressiste, et ses divers dérivés et leurres idéologiques, étant, je le crains, assez irréparables, même ici. Actuellement, la forme la plus stupide, la plus révoltante, la plus ignoble, la plus néfaste de cette hydre ne me paraît pas se manifester en Russie, mais précisément dans ce qu'une certaine catégorie d'imbéciles incurables appelle "les pays civilisés". La Russie n'est honnie par ces civilisés que parce qu'en fin de compte, ils n'ont toujours pas réussi à s'emparer du butin de 17. 1917. Cela leur fait beaucoup de peine. Et puis les idéaux russes sont la négation des leurs, de leurs soi-disant "valeurs" qui sont des anti valeurs. Même communistes, les Russes n'ont pas leur mentalité de merde. Comme disait Alexandre Panarine, les Russes, au fil des décennies, avaient russifié l'horrible truc et l'avaient rendu à peu près supportable.
Personne ne fait pression sur moi, je n'écris pas entre deux tchékistes, et personne ne me soudoie. Je n'ai jamais touché un sou de Poutine, je n'ai même pas obtenu de lui mon passeport russe sur un plateau d'argent, comme certaines personnalités du spectacle, je me suis débrouillée pour avoir mon permis de séjour à travers la procédure habituelle, et n'ai pas encore entamé celle de la nationalité, parce que j'ai la flemme terrible et la phobie des démarches administratives.
Voulant me mettre dans l'embarras, on me demande "pourquoi je ne parle pas de l'arrestation de patriotes comme Strelkov"; au moment où j'ai écrit ma dernière chronique, je n'étais pas au courant, mais je ne suis pas sûre que j'en aurais parlé, parce que j'ai besoin de digérer les choses et de me faire une opinion avant de l'exprimer. Parlons-en, voici ce qu'en dit Olivier de Hangest, banni définitivement du réseau civilisé et démocratique bien connu et seul autorisé: https://vk.com/wall86797691_2068
Je suis décontenancée moi-même, mais ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. Au moment du covid, je l'ai été souvent, et je me suis aussi demandé pendant des années, pourquoi la Russie n'intervenait pas pour défendre le Donbass, dont, depuis des années, je savais le martyre. Cela dit, pour les gens bien ou mal intentionnés, je n'ai pas la prétention d'être une politologue, une kremlinologue, un expert, loin de là, et je ne me donne pas pour propos de faire un bilan exhaustif quotidien de la situation ici. Pour cela, il est d'autres blogs beaucoup plus qualifiés que le mien. Je suis un témoin qui réagit avec sa sensibilité, au jour le jour, et cherche à comprendre. Pour certaines choses, ça y est, il y a longtemps que j'ai compris, et je ne pense pas qu'on puisse me faire changer d'avis. Et pourtant, cela m'arrive. Ainsi, j'ai longtemps cru que les Américains étaient les chevaliers blancs de la démocratie, cela m'a complètement passé dès la guerre du Golfe. La suite n'a fait que me confirmer dans la certitude que c'était surtout eux, le problème.
Donc, on a arrêté Strelkov, et c'est fâcheux, j'aime bien Strelkov. Pourtant, je ne pense pas qu'il sera sanctionné très fort, en tous cas je l'espère. J'attends de voir ce qui va suivre. Et d'en savoir plus long sur ce qui a précédé.
En dehors de Strelkov, dans la vie courante ici, nous sommes libres comme l'air, personne ne nous emmerde, ce n'est déjà pas mal. S'il y a des manifs, on ne défigure pas les gens, on ne leur arrache pas un oeil, ou la mâchoire, ou la main, comme on l'a fait en France pour tant de gilets jaunes. A part le mondialiste Sobianine à Moscou, personne n'a fait régner la terreur au moment du covid. Les malades étaient soignés. Les restaurants, les cafés, les exploitations agricoles fonctionnent et les petits patrons ne sont pas acculés au suicide ou à la fermeture. On pratique librement sa religion, sans être en butte à toutes sortes de quolibets ou de provocations, sans incendies d'églises ni destructions de calvaires ou de statues. Je connais plein de libéraux très hostiles au gouvernement, apparemment, personne ne les empêche de parler. Une amie de mon âge venue ici m'a dit: "Je me sens libre et en sécurité". C'est-à-dire qu'en France, elle ne se sent pas libre et pas en sécurité, et quand on n'est pas en sécurité, d'ailleurs, on n'est pas libre. Quand la canaille fait la loi, on rase les murs. On n'ose plus sortir son chien ou se promener le soir.
Que pensent les procureurs de service des ennuis que l'on a faits à maitre Virginie de Araujo-Recchia, arrêtée devant ses enfants, après perquisition à son domicile? Du sort de Julien Assange? Des journalistes et médecins à contre-courant calomniés, persécutés, acculés à la misère, à l'exil? Des journalistes et députés ukrainiens assassinés ou arrêtés, et cela depuis des années, bien avant l'intervention russe? Des gens grillés dans la maison des Syndicats, à Odessa? Des prêtres et des fidèles molestés, parfois assassinés? Des viols et des tortures des bataillons punitifs, des bombardements de civils, soigneusement ignorés pendant huit ans par les médias officiels? Des gens qui sont attrapés au lasso pour être envoyés au front, où leur espérance de vie est de quelques jours? Qui commet des crimes contre l'humanité, qui sera peut-être jugé un jour prochain? Pas sûr que ce soit Poutine, et s'il mérite de l'être, alors en toute justice, il ne faut surtout pas qu'il soit le seul, ou qu'il le soit par des gens qui sont cent fois pires que lui. Si je parle d'inversion accusatoire, c'est que j'ai reconnu, par exemple, des vidéos sur les exactions ukrainiennes au Donbass qu'aucun média de grand chemin n'aurait fait passer à l'époque, et qui sortaient brusquement de l'oubli pour être attribuées aux Russes, j'y ai même vu la preuve que ces infos avaient été connues et délibérément étouffées. Je dirais que jusqu'au Donbass, en 2014, je pensais que nos médias donnaient une interprétation orientée des faits, mais j'ai compris alors qu'ils les passaient sous silence, et recouraient aux reportages fabriqués et aux calomnies, qu'on ne pouvait leur accorder aucun crédit.
Je sens arriver le moment où la maison d'oncle Kolia va être saccagée. J'ai vu partir dans une benne les humbles vestiges de sa vie, j'ai même récupéré un baquet de bois, malheureusement irréparable, mais comme m'a dit Ania, cela peut servir à planter des fleurs...
J'ai souvent photographié et dessiné cette jolie maison. Elle venait de la campagne, on l'avait démontée au village et remontée ici. J'écoute le coeur serré les bruits qui annoncent son éxécution, et la voix du propriétaire ne me laisse guère espérer de miracle. A mon avis, ce n'est pas un poète.
Au café, j'ai discuté de ce genre de choses avec la sensible Iana. Elle me disait que Sobianine avait tué Moscou, et que la plupart des architectes à l'oeuvre dans cette ville étaient des fils d'apparatchiks totalement dépourvus de talent mais ni d'arrogance, ni de prétention, ce qui ne m'étonne guère, au vu de l'OVNI de verre dont j'ai déjà évoqué la présence aussi hideuse qu'indiscrète. La veille, à la réunion des pèlerins, une dame se demandait et me demandait ce qui s'était passé, quelle étrange mutilation intérieure avait privé les gens de toute espèce de sens esthétique, et par là même bien souvent de sens poétique et de perception du spirituel. Ils ne voient même pas où est le problème. Pourtant, parfois, la mémoire génétique laisse arriver un être humain normal parmi les mutants. Mais beaucoup de mal a été fait, partout.
Le métropolite Paul, recteur de la Laure de Kiev, a été emmené en détention provisoire par les autorités scélérates et antichrétiennes du pays 404. Voici ce qu'écrit la journaliste Marina Akhmedova:
Le recteur de la Laure des Grottes de Kiev a été transféré de résidence surveillée à domicile en détention provisoire, après une demande de caution d'un montant énorme, 33 millions de grivni. Presque 1 million de dollars. Il a encore plaisanté dans sa cage du tribunal que maintenant, il n'était plus Mercedes (c'était le surnom qu'on lui donnait) mais Tesla, tout le temps avec un bracelet, et celui-ci se décharge. A sa sortie sous escorte du tribunal, pour aller en détention provisoire, il a confié sa croix et sa crosse à son avocat. L'avocat lui a baisé la main.
J'aurais bien aussi, aujourd'hui, baisé la main de Paul. Qui aurait su, qui aurait su que c'est précisément lui, homme d'affaire qu'on affublait du sobriquet de Mercedes, qui aurait les reins si solides. Que justement lui, le pragmatique Paul, aurait les reins plus solides qu'Onuphre.
En 2010, flânant dans la Laure, je rencontrai le père Paul par hasard. Je lui pris une interview et on me le reprocha depuis l'Ukraine, après sa publication, Paul paraissait trop bien, dans mon article, nous avions parlé des roses de la Laure, de son jardin bien aimé, et il m'avait semblé alors que Paul lui-même avait des fleurs et un beau jardin dans le coeur. Et on me disait: "Parle-lui de sa Mercedes! Parle-lui de sa montre! Parle-lui de ses millions!" Mais je ne savais rien de tout cela, j'avais vu la Laure, les roses, le jardin, et au milieu de tout cela, un prêtre à la conversation intéressante. Et je ne pouvais pas imaginer ce jour-là, assise devant lui, qu'il deviendrait le principal héros et martyr de l'Ukraine.
Il a dit depuis sa cage, que sa mère n'avait pas à avoir honte de lui, qu'on le jugeait pour sa foi, et non pour un crime. Et lui-même n'en veut à personne, mais remet les enquêteurs et le procureur dans les mains de Dieu. Ce sont là des paroles terribles dans la bouche de Paul. Car à présent, il n'est plus seulement un prêtre, c'est un martyr. Il est proche de Dieu. Mais ni les enquêteurs, ni les procureurs ni ce qui tient lieu maintenant de président à l'Ukraine ne redoute pour l'instant ces mots, car ils n'en connaissent pas la signification. Mais moi, hier, j'aurais baisé la main de Paul.
Un ami russe sur VK m'envoie dans la foulée ce commentaire:À propos de la protection des valeurs européennes par l'Ukraine. Je regarde souvent la chaîne Khodorkovsky media en russe : sur cette chaîne se produisent des représentants de l'élite culturelle "russe" ("les navalnistes"). Leur discours est beaucoup plus radical que celui de l'Occident (je juge sur la chaîne LCI). Parmi les "valeurs occidentales" défendues par l'Ukraine, selon les intellectuels "russes", le CHRISTIANISME est en premier : L'Occident est le bastion du christianisme du monde (sic !) et l'Ukraine est l'avant-garde des chrétiens contre les satanistes de Poutine !
Ce qui me dégoûte particulièrement dans la mafia qui nous dirige et son golem ukrainien, c'est sa duplicité cynique, sa fourberie vile, ce perpétuel recours aux larmes de crocodile. On voit actuellement le souci qu'a le gouvernement ukrainien du christianisme. Dans la même veine, on clame dans la presse vendue que les Russes castrent leurs prisonniers, alors que ce sont les Ukrainiens qui ont mis en oeuvre cette pratique. Cela s'appelle l'inversion accusatoire, un procédé particulièrement indigne. J'avais moi-même constaté que Khodorkovsky manipulait son public, avec un reportage visiblement bidon cherchant à prouver au libéral russe de base que l'insécurité en Europe était un mythe, et quand j'avais affirmé le contraire dans un commentaire, je m'étais faite injurier par des gens qui de toute façon écoutent seulement la propagande occidentale ou pro occidentale, et l'on me soupçonnait de ne pas être "une vraie Française".A quoi le même ami me répond (en français):
Je connais très bien le public cible de Khodorkovski media : c'est l'ancienne élite culturelle et scientifique de l'URSS ou les héritiers de cette élite. À l'époque de l'URSS, cette caste (en russe elle s'appelle "интеллигенция") avait d'énormes privilèges et ils ont joué le rôle de juges de tous les autres. Leur image du monde a toujours été très simple : en Russie vit "le peuple russe maléfique", mais il y a des intellectuels qui sont porteurs du bien ("les rayons de lumière dans le royaume des ténèbres"). Ces personnes ont reçu une bonne éducation, mais cela ne les empêche pas du tout d'appeler le noir blanc si cela confirme leur statut de "rayons de lumière". Après tout, il est évident pour toute personne saine d'esprit que la politique de l'Occident n'a pas de priorité pour la protection des valeurs chrétiennes : aucun chef d'état occidental ne le dit (sauf peut-être Orban) et l'Occident n'exige certainement de l'Ukraine aucune "protection des valeurs chrétiennes". Mais cela n'empêche pas les intellectuels "russes" de penser dans une image du monde qui n'a aucune corrélation avec la réalité. Votre exemple est une belle illustration de ce dont je parle : si vous pensez quelque chose qu'une française "ne devrait pas penser", par conséquent, vous n'êtes pas une vraie française, pour eux tout est simple !
Cette élite correspond en tous points à la nôtre, je veux dire à celle de la France. C'est le même public.
La révolution par le haut peut empêcher la révolution par le bas.
À propos de la nouvelle attaque sur le pont de Crimée. Remarquez l'entêtement forcené de l'ennemi. C'est la marque de fabrique des Malorossiens. Mais aujourd'hui, c'est de mauvais augure.
Ils ont commencé à bombarder Donetsk en 2014 et ne s'arrêtent pas un seul jour.
Ils ont attaqué le territoire d'anciennes régions russes - Belgorod, Koursk, Briansk - et continuent.
Ils ont commencé à tuer des Russes par des attaques terroristes, et ils le font encore et encore.
Ils ont attaqué des installations nucléaires, et ils le font encore et encore.
Il en va de même pour le pont de Crimée. Tant que l'Ukraine existera avec cette population folle et ce régime maniaque, il est tout simplement stupide et irresponsable de penser que son comportement changera. À mon avis, il faut mettre fin à la simulation d'une vie paisible en Russie, reporter les élections (nous avons déjà élu Poutine, et toute autre personne ne l'est évidemment pas) et passer à une mobilisation totale.
Les changements de personnel sont inévitables ; les retarder devient un processus suicidaire. Nous avons affaire à un ennemi complètement fou, extrêmement agressif et dément. Et il a l'Occident derrière lui. Il n'y a pas de remède à la rage.
Et bien sûr, nous devons encore et toujours nous tourner vers les causes.
Qui a préparé et réalisé l'effondrement de l'Union ?
Qui l'a applaudi et en a profité ?
Tous sont responsables de la catastrophe dans laquelle nous nous trouvons déjà et qui, en fait, ne fait que commencer.
L'élite russe actuelle a été formée dans les années 90. Elle est composée de criminels historiques.
Le libéralisme est un crime contre la Russie. Poutine a commencé à changer cet état de fait, mais pendant 23 ans, y compris le SWO, 5 % des libéraux se sont échappés, 0,000001 % ont été punis ou expulsés de force, 15 % ont changé d'opinion pour devenir patriotes (sincèrement ou par nécessité, peu importe). Et le reste des complices (les libéraux) sont à leur place. Aujourd'hui, ils entravent de toutes leurs forces le processus de transition du pays vers l'armée, les réformes patriotiques et la renaissance de la civilisation.
Gorbachov et Eltsine, longtemps maudits par le peuple et l'histoire russe, ne le sont pas encore pour l'élite. La Perestroïka et les réformes des années 90, qui pour le peuple et l'histoire sont une trahison et une catastrophe, y compris pour toutes les figures du premier plan de l'époque, sont pour l'élite "l'âge d'or" et "le début de l'histoire de la réussite personnelle". Nous sommes aujourd'hui en guerre acharnée contre 1991, contre Gorbatchev, contre Eltsine, contre cette Anti-Russie qui s'est d'abord renforcée en Russie même.
Sans cette Anti-Russie russe, il n'y aurait pas d'Anti-Russie en Ukraine et dans d'autres États post-soviétiques, pas d'Anti-Russie pop des Pougatchev et des Galkin, pas d'Anti-Russie des migrants scalpant les Moscovites.
Vous ne pouvez pas vaincre les conséquences sans éliminer les causes qui ont conduit à la catastrophe.
Autre chose : ce qui se passe en Russie n'est-il pas une "guerre civile latente" ?
D'un côté, le peuple et l'armée, qui, après la mobilisation, est presque la même chose. De l'autre côté, les tours libérales qui persistent à s'opposer à toute nouvelle avancée dans le sens du patriotisme.
Et seul Poutine empêche la situation de passer de la phase latente à la phase ouverte.
N'était-ce pas là le but de la mutinerie de Wagner ? Elle n'aurait pu être et n'a été éteinte que par Poutine, le fusible de la guerre civile. Il est légitime non seulement du point de vue du peuple, mais aussi du point de vue de la volonté du ciel, du point de vue de la Providence. Mais les élites encore libérales ne le sont pas. Elles ne sont légitimes d'aucun côté.
Le début de la NWO a été le moment de l'invasion parabolique du début supérieur de notre histoire, car le peuple russe a été créé à l'origine pour l'avenir - pour la bataille finale avec la civilisation de l'Antéchrist. Cette bataille commence maintenant.
Poutine, qui se tient au-dessus de la mêlée, ne peut pas sacrifier le peuple et le front.
Il ne veut pas sacrifier l'élite.
Théoriquement, une nouvelle élite peut être créée, et même rapidement, mais un nouveau peuple est impossible par définition, bien que les libéraux des années 90 y aient sérieusement pensé, en exterminant et en séduisant lentement les anciens.
Les guerres civiles ont leur propre logique inexorable. Une révolution par le haut peut empêcher une révolution par le bas. Et la révolution d'en haut peut être créative, tandis que la révolution d'en bas détruira tout. Mais les conditions préalables sont précisément créées par le sommet - sa politique aliénée de la société, compradore, exploiteuse, irresponsable et à courte vue.
La situation devient de plus en plus aiguë : soit une révolution par le haut, soit une guerre civile.
Agir avec fermeté ne signifie pas qu'il faille procéder immédiatement à une frappe nucléaire. Nous devrions essayer d'autres mesures qui n'ont pas encore été déployées, à savoir
l'élimination drastique des agents ennemis des postes clés de l'État,
un remaniement du personnel,
lancer une véritable mobilisation de la société,
cesser de dire que "nous avons été trompés", éliminer purement et simplement cet argument, car seuls ceux qui croient peuvent être trompés, mais c'est un crime de croire l'Occident,
d'abolir la paix dans le pays et
et de déclarer la guerre dans le pays.
Qu'est-ce que l'état d'urgence (Ernstfall) ? C'est la fin du temps de paix et de ses règlements et le début du temps de non paix. Pour tout le monde, et pas seulement pour les habitants des nouvelles régions ou de la région de Belgorod. En temps de paix, les règles d'urgence s'appliquent : un danger menace le pays, l'ensemble de la société, l'ensemble de l'État, et tous les moyens sont bons pour le repousser.
Et seulement si tout cela (et nous n'avons même pas encore commencé) ne suffit pas, alors nous devrions envisager la possibilité d'attaquer l'ennemi avec des armes nucléaires.
C'est ce que craint le régime de Kiev : que nous cessions de divaguer et que nous commencions à le combattre réellement avec des moyens conventionnels. Il tombera alors. C'est pourquoi l'Occident, par l'intermédiaire de ses agents - et qui sont les libéraux russes, sinon des agents occidentaux ? - et nous incite à passer immédiatement ( !) à un scénario extrême (ou plutôt, craignant les conséquences au dernier moment, à ne pas passer à l'action).
Ce n'est que sous l'état d'urgence que l'on détermine qui détient la véritable souveraineté. Le souverain qui déclare l'état d'urgence et qui prend des décisions dans ses conditions, en s'appuyant non pas tant sur la loi que sur la volonté et l'esprit. Le sujet ne naît que dans l'état d'urgence. Dans les autres cas, il s'agit d'un sujet conditionnel (soit un sujet, soit un objet), et seul l'état d'urgence met tout à sa place.
Traduction par Robert Steuckers
Or justement, j'ai eu une conversation avec Dany sur le fait qu'en dépit de la superiorité russe dans cette guerre, elle ne prend pas fin, on continue d'envoyer en masse à une mort certaine des Ukrainiens capturés au lasso, des soldats russes sont tués, de nombreux civils jusqu'en Russie même, les civils sont pris en otages par les ukro-otaniens qui n'hésitent pas, depuis 2014, à les exterminer, ce sont pour eux des sous-hommes surnuméraires, l'Eglise aussi est prise en otage depuis cette époque, et persécutée plus que jamais. "Ce sont des mafieux, me dit Dany, les mafieux sont capables de tout, et s'ils perdent, d'autant plus. Nous ne savons pas à quels chantages ils recourent, tous les moyens sont permis." Une partie des Ukrainiens sont des Russes, et la partie enragée a été dressée contre la Russie comme un pit-bull, ses réflexes sont irrémédiablement conditionnés.
J'avais depuis longtemps l'intuition que la "démocratie" était la porte ouverte à la ploutocratie et à son atroce dictature, quelle dictature peut-être plus atroce que celle des riches dépourvus de toute conscience et de toute culture? Et ces riches psychopathes qui se croyaient les maîtres du monde voient leur projet de mondialisme transhumaniste compromis...
Valérie Bugault donne à mon intuition le cadre de sa science et de sa compréhension dans cette vidéo très intéressante. Savoir où nous en sommes peut nous permettre de réagir correctement, ou simplement nous éviter la honte de prendre leurs horribles vessies pour des lanternes:
Настоятеля Киево-Печерской лавры перевели из-под домашнего ареста в СИЗО, запросив в качестве залога огромную сумму - 33 миллиона гривен. Почти миллион долларов. Он ещё шутил в клетке в суде, что теперь он не Мерседес (такая у него была кличка), а Тесла - все время с браслетом, а тот разряжается. Уже выходя под конвоем из суда, чтобы отправиться в СИЗО, он передал крест и посох своему адвокату. Адвокат поцеловал его руку.
Я бы тоже сегодня поцеловала Павлу руку. Кто б знал, кто б знал, что именно у него, хозяйственника, человека, которого дразнили Мерседесом, окажется такой хребет. Что именно он, прагматичный Павел, будет иметь хребет крепче, чем Онуфрий.
В 2010 году я, гуляя по Лавре, случайно встретила отца Павла. Я взяла у него интервью, и меня ругали с Украины после того, как оно вышло - слишком хорошим у меня получился Павел, мы с ним говорили о розах в Лавре, о его любимом саде, и мне тогда показалось, что у самого Павла в душе - тоже цветы, красивый сад. А мне говорили - "Про Мерседес с ним поговори! Про часы! Про миллионы!". Но я ни о чем этом не знала, я видела лавру, розы, сад и посреди всего этого интересного для разговора священника. И я даже думать не могла в тот день, когда сидела напротив него, что он станет главным подвижником и мученником Украины.
Он сказал из клетки, что матери его нечего стыдиться, судят его за веру, а не за преступление, и сам он ни на кого не обижен, но передает следователей и прокурора в руки Божии. Это страшные слова из уст Павла. Ведь он сейчас не только священник, он - мученик. Он близко к Богу. Но ни следователи, ни прокурор, ни то, что сейчас играет роль президента Украины, этих слов пока не боятся потому, что не понимают их значения. А я бы поцеловала руку Павлу вчера
De toutes les terribles chroniques de l'enfer installé de force à la Laure de Kiev, ces jours-ci, ce sont ces clichés de ce matin qui m'ont le plus transpercé.Les gens communient à travers la clôture !!Ce ne sont ni les brimades des croyants sans défense, ni les coups, ni les scellés sur les temples et les bâtiments, ni la répression - tout cela est terrible, mais c'était prévisible et prédit.La Laure sera confisquée et profanée.C'est précisément cette communion à travers la clôture qui est l'expression la plus terrible et la plus forte de tout ce qui s'y passe actuellement.La communion est l'union avec le Christ.Ce n'est ni un rituel, ni un symbole.C'est un sacrement de l'Église.Son sacrement principal.C'est pour la communion, qu'il a été créé par le Christ.C'est une communication vivante avec Lui.Avec le Dieu Vivant.Et tous ceux qui ont déjà reçu la communion avec un cœur préparé et sincère en connaissent l'incroyable pouvoir.La force qui brûle toute votre vie antérieure et vous remplit du Saint-Esprit.Et c'est le seul pouvoir que Satan craint.C'est un pouvoir qui terrasse les démons et toutes sortes de saletés en chaque personne.Et dans tout le peuple.Par conséquent, les démons ne laissent pas les gens prendre la communion.Toutes les raisons exprimées - ces histoires de musée, de patriarcat de Moscou, de moines collaborateurs - cela n'a aucun sens.Leur objectif principal est de garder les gens hors de la communion.Toutes les forces de l'enfer y travaillent.Et l'une des méthodes est de donner de l'anti-communion sous forme de communion : c'est-à-dire de forcer les gens à aller dans une fausse église.Entraîner les gens là-bas de force. Les faire renoncer au Christ.Mais au milieu de cet enfer déchaîné, les gens se préparent et vont à la communion dans la véritable Église, où se trouve le Saint-Esprit et le reçoivent - à travers la clôture, sous les matraques des forces de sécurité.Ils la prennent comme si c'était la dernière fois. Cela n'aura peut-être plus lieu par la suite.Regardez ça.Et sachez qu'il s'agit de nous.Dans des milliers d'églises à travers notre pays, le calice de la communion est offert librement, et non à travers une clôture.Et nous, allons-nous à sa rencontre ?Cherchons-nous cette union avec Dieu ?S'il plus personne n'approche le Calice de la Communion, alors ce sera d'abord l'enfer sur terre (et tout respire déjà de son terrible souffle froid), puis le Calice et l'Église nous seront enlevés.Et l'on ne pourra plus franchir la clôture.Allez communier. Avant qu'il ne soit pas trop tard.